Je n'ai pas connu le tramway hippomobile (tiré par des chevaux, ignares!) ni le tram
des années 40-50, bruyant et inconfortable. (mais j'en ai vu des éléments exposés
l'année dernière dans la principale rue semie-pietonne de la ville).
J'ai vu des cartes postales, des livres ou des films d'actualité où on le voit, sur ses
rails, Place du Capitole ou ailleurs.
Lorsque j'ai appris qu'après de nombreuses autres villes de France (et la grande
rivale Bordeaux en premier) Toulouse allait se doter, en plus de son VAL (métro)
d'une ligne de tramway je suis resté incrédule.
Il faut dire que le tracé de cette première ligne est étonnant qui va de Moche-les-
Grands-Clapiers à Triffouilly-les-Oies. Ou presque.
Disons qu'il part des Arènes (un quartier un peu excentré) et qu'il va à Beauzelle
(la campagne), en passant par Blagnac MAIS... en évitant l'aéroport.
Bref m'est avis que les soirées devaient être passablement arrosées lorsqu'il fut
question de réfléchir sur le tracé de la future ligne de tram.
Chez Tisséo, l'exploitant du métro, des bus et du tram le budget boissons a dû
faire un bond à la même époque.
Donc le tramway a revu le jour en ville, après avoir disparu à la fin des années 50
comme il avait disparu presque partout en France au même moment, victime de
la "bagnole" et de son essor individuel.
Entre le Tram du XXIème siècle et son prédécesseur il y a la même différence
qu'entre Sarkozy et Helmut Köhl: un monde.
Ils ont des roues et roulent en ville c'est leur simple point commun.
Le nouveau tram (dessiné par le bureau d'études d'Airbus) est silencieux, beau,
régulier, confortable et intégré. Ses voies sont belles puisqu'engazonnées partout
où cela a été possible.
Tout en vitres il glisse sur ses voies et apporte à la banlieue (et à la campagne!!!)
une parcelle de la ville dont elle a bien besoin.
Comme celui de Montpellier, celui de Bilabao, celui de Nantes ou celui de Bordeaux
le tram est une réussite qu'on n'a pas assez saluée.