Je reviens sur Manuel Valls dont les sondages flatteurs masquent mal le vide absolu.
Notre pays sortait de deux années de l'ectoplasme Eyraud quand Hollande a bien voulu lui offrir la créature des médias et de la Com' pour Matignon. Succéder au maire de Nantes faisait immédiatement de vous un play-boy dynamique. Même de Sapin ou de Bartolone!
L'homme n'est pas antipathique mais applique depuis sa nomination une politique dans la lignée de celle de Raffarin et de tous ceux qui l'ont précédé et suivi.
Les Grandes Ecoles du pays ont truffé les cabinets des ministères de clones qui reproduisent à quelques nuances près les mêmes erreurs en suivant les mêmes dogmes.
L'électorat Français, à tort ou à raison, juge que la politique du pays, depuis le second septennat de François Mitterrand, a montré son inefficacité et, pire, son cynisme.
Le refus de la "constitution européenne" par les électeurs puis voté par les députés est un tour de passe-passe dont on n'a pas fini de payer les conséquences.
Valls, donc, ne sourit pas. Il lève le menton et parle dru. Ca ne fait pas une politique ni ne redresse une économie.
Derrière ses discours et ses "innovations" on voit les ficelles de la communication de ses "amis" Stéphane Fouks and Co (ceux qui drivèrent DSK et Cahuzac).
Je n'ai évidemment pas de solution ni même d'idée de solution mais je ne pense pas que Valls soit mieux pourvu que moi. Il fait la politique de la troïka (BCE-FMI-UE) et la fait sans imagination.
On gouverne aux sondages tout en veillant à ne pas froisser le Président de la République ni les courants du PS. C'est de la navigation en rivière très éloignée de ce que le pays traverse.
Aux primaires de la dernière Présidentielle il a fait 5,63% des voix. Le PS fait autour de 16-17% actuellement... Ces chiffres montrent que la communication ne suffira pas.
Il s'illusionne, la créature des sorciers de la com, s'il se croit le moindre avenir. Il risque d'être balayé comme un Rocard, un jospin. Il sera sans doute aussi oublié que ses devanciers Cresson et Bérégovoy.