On reparle de cette affaire de viol d'une femme de chambre Guinéenne par un personnage

important du Qatar le 27 juillet 2010 à l'hôtel Park Hyatt Vendôme à Paris.

Le "Canard enchaîné" en avait dit quelques mots à l'époque, me semble t'il.

Même agression sexuelle que celle de New-York mais effets différents: lorsque ça se passe

en France la police déconseille à la victime de porter plainte ou ne l'enregistre pas et la

Direction de l'hôtel, après avoir timidement pris la défense de sa salariée la... congédie.

On comprend mieux, au vu de cette histoire, pourquoi les avocats de DSK (Moscovici, Kahn,

Badinter, Lang, Cambadelis...) ont réagi comme ils l'ont fait: pour eux cette "affaire" aurait dû

se régler comme celle du Hyatt. On étouffe et on protège l'important.

Et tant pis pour la femme de ménage qui n'avait qu'à pas se trouver là lorsque la libido

impérieuse du grand homme s'est réveillée.

On a beaucoup glosé sur les menottes, la prison et la caution de DSK. C'est vrai c'était un

peu "too much". N'empêche qu'aux USA on a arrêté le présumé coupable célébre et qu'on

le jugera.

Chez nous il aurait été exfiltré vers Charles de Gaulle et le Quai d'Orsay se serait excusé

auprès de la famille royale qatarie.

Je vous accorde que la crise du concombre espagnol et du haricot mungo allemand (le soja) a

de quoi retourner les esprits.
Cependant il y a une chute dans l'objet de notre effroi: une vache folle fera toujours plus peur

qu'un concombre empoisonné.
C'est comme ça!

La crise passée on a beaucoup parlé de la sécheresse, du renchérissement de la paille et de

la nécessité, pour les éleveurs de bovins, de faire abattre leurs bêtes faute de suffisament d'eau

pour les abreuver et de fourrage pour les nourrir.
Une fois encore, par incidence, on voit que notre mode de vie est absurde et que ces animaux

paisibles que nous avons transformés en "fontaine à lait et à muscles" pâtissent de notre folie.
A t'on besoin de manger tant de viande? est-il indipensable à notre métabolisme d'ingérer des

protéines animales dans une telle quantité?
Sans devenir végétarien ou végétalien il doit être possible de diminuer la part carnée de nos repas

et, ainsi, limiter ces industries de la boucherie pour laquelle les bêtes sur pieds n'ont qu'une valeur

marchande.

On reparle des farines animales: c'est que nous ne consommons qu'une part minime des bêtes

que nous tuons; la carcasse et les bas morceaux prennent beaucoup de place et on ne sait pas

toujours quoi en faire (il y aurait une enquète à mener pour comprendre où passent les têtes, les

viscères, les pattes etc....)
Sans revenir sur les effroyables conditions de sélection, de naissance, d'élevage, d'abattage et de

consommation parfois tous nous devrions nous demander si le "Hamburger" de midi, le "Blanc" de

poulet du soir sont indispensables et justifiés.

Une fois encore réfléchissons à cette civilisation consommatrice et à l'épuisement de la planète ù

qu'elle induit.
Qu'on se régale, de temps à autres, d'une belle entrecôte ou d'un poulet fermier: why not?

qu'on inscrive à chaque repas un morceau de viande: Surely Not!!

Lorsqu'on est obligé de traverser des campagnes improbables et des petites villes qui le sont tout

autant on se demande si la vie que décrivent les médias concerne tout le monde.
Ce matin j'étais à Biars sur Cere (si! ça existe). C'est dans le Lot et il y a là une gigantesque usine

appartenant à un confiturier (Andros) et d'autres bâtiments pour les filiales.
Comme cette usine fonctionne encore et emploie beaucoup de monde la petite ville proche est

relativement animée (Leclerc géant, gare SNCF, banques etc.) mais tout y suinte l'ennui et la

contrainte.
Je suis souvent étonné, parce que citadin dans l'âme, par ces petites villes de province qui vivent

presque comme au sortir de la guerre.
Bien sur les habitants achètent des Toyota ou des Opel, captent les chaînes grâce à leur antenne

parabolique et téléphonent dans la rue devant la boutique du grainetier mais à 11H59 tout est

fermé et seuls des camions énormes et bruyants traversent encore la rue principale.

Il en va de même pour ces villes intermédiaires ou enclavées: le blues me gagne quand je dois

aller à Cognac en hiver sur les 5H du soir.
Même chose pour Limoges, Angoulême, Auch, Perpignan... Toutes ces villes respirent un profond

ennui parce qu'elles abritent les mêmes commerces, la même ambiance confinée ce que les

quelques endroits attractifs soulignent.
On parle de la laideur des entrées de ville mais pas des tristes similitudes qu'on retrouve chez

chacune d'entre elles: la caserne de gendarmerie et son antenne géante, l'hôtel 2 étoiles et son

parking fleuri de géraniums, le centre commercial, le lavage d'autos automatiques, le passage à

niveau et les 3 feux-rouges, le radar automatique sur la rue Jean Jaurès....

L'ennui me gagne et nul ne comprendrait que je suis heureux de retrouver les embouteillages sur

le périphérique, les difficultés à se garer, le bruit et le mouvement de ma ville. 
En ce moment on râle beaucoup à cause des désagréments causés par les travaux du tramway:

sincèrement je les préfère au calme et à la sérénité de Biars sur Cere et de toutes ces petites villes

endormies autour de leur clocher et de leur mairie Place François Mitterrand.  

J'ai lu beaucoup de livres, vu beaucoup de documentaires et de films et écouté beaucoup d'actualités

pour avoir une connaissance des conditions dans lesquelles l'Allemagne des années 30 s'est donnée

à "un caporal bohémien" (Hindenburg) pour son malheur et pour celui de l'Humanité toute entière.

Je sais que c'est en faisant appel aux pires instincts humains et aux plus abjectes manifestations de

leurs personnalités qu'il a conquis des foules, les a subjuguées et entraînées dans la plus monstrueuse

la plus sordide et la plus criminelle des aventures.

Je crois que jamais plus l'humanité ne retombera dans une telle gehenne et que, malgré des régimes

immondes, elle est vaccinée contre ce régime hitlérien qui avait, en quelque sorte, inverti les valeurs

auquelles elle était habituée depuis des siècles.

Des régimes basés sur la force brutale, sur le mensonge, sur une idéologie meurtrière il y en a eu

depuis et il y en aura d'autres. Mais l'ordre noir des nazis est, à mon humble avis, définitivement

enterré.

Cette longue introduction pour dire que je ne considère pas, en France, le Front national comme un

avatar du parti nazi. Je ne crois pas que ses "idées" puissent conduire à la même chose.
Par contre, parce qu'il s'appuie sur les mêmes ressorts (en gros la haine de l'autre, la haine du

différent, de l'étranger), qu'il flatte les aspects les moins glorieux des personnes (jalousie, envie,

appétit de revanche) il doit être combattu pour ce qu'il est: un parti de "réprouvés" de personnes aigries

qui n'ont qu'un but: se hausser de leur médiocrité en prenant la place des gens à qui ils n'arrivent pas

à la cheville.

Comme de juste ce parti ne dit pas ce qu'il est et ce qu'il ferait dans l'hypothése où il arriverait au

pouvoir (rappelons nous cependant qu'au 2nd tour de 2002 il n'a gagné qu'1% sur le premier tour

pour culminer à moins de 20%) mais il caresse sans arrêt, dans le sens du poil, un électorat désabusé

et anéanti par la crise.

On le voit: c'est un parti inutile et malfaisant et les votes qui vont vers lui sonbt stériles.

Ce ne sont pas des anathèmes ni du mépris qui en viendront à bout: les électeurs qui se disent prêt

à voter pour la fille Le Pen doivent être approchés et, sans relâche, on doit leur expliquer la vacuité des

"idées" du FN et l'inutilité absolue de leur vote.

Et la dangerosité de leurs idées pour le lien social et la civilisation.

Paraphrasant  Lamartine je lui emprunterais son vers pour me l'approprier: "Un seul être vous

manque, et tout est dépeuplé".
Mon fils a eu la bonne idée (pour lui) et la déplorable idée (pour tous ceux et celles qui restent)

de partir pour un an -minimum- au Québec.
Son avion n'est parti qu'hier matin et déjà il laisse un vide absolu, envahissant et désolant.
Sa personnalité si attachante, sa façon de s'exprimer si particulière et sa grande gentillesse,

masquée par une ironie mordante font cruellement défaut.

Je ne connais plus personne qui ait, comme lui, le mot qui fait mouche, l'ironie si drôle et la

sentence définitive aussi parfaite.

Personne, comme lui, qui ait des références aussi nombreuses que variées.
Garçon de son époque, il connaît aussi mille choses qui font qu'on peut parler de tout avec lui

sans jamais s'ennuyer et en apprenant toujours.
Ce ne sont pas les québecois qui vont lui apprendre des  formules de vieux Français mais lui

qui va actualiser les leurs!

Même s'il n'était pas souvent chez lui, ni même à Toulouse (au point qu'on eut pu croire qu'il

avait une résidence secondaire à Barcelone, Dublin et Berlin) ses chats, et son appartement

étaient à 15 minutes à pieds.
Là, pour lui parler de la sortie de Luc Ferry sur Canal + ou du dernier film qui nous plairait à tous

les 2 il faut 6 ou 7H00 d'avion et ça change tout.

On me dit "il y a Skype", "les SMS", "les mails", "Facebook". Oui. Bon.

J'éviterais désormais la Place Lafourcade : lever la tête et voir des lampes allumées serait trop

difficile.
Comme sera difficile de passer Place Esquirol, Rue Palaprat, Allées Jean Jaurès, Place Dupuy,

Place Wilson, au "Bikini" et dans tant d'endroits qui le rappelleront.

Naturellement je sais qu'il reviendra, qu'il est heureux d'avoir quitté cette vieille Europe rance mais

ça ne diminue pas la peine que j'ai d'avoir "perdu", même momentanément, une des 3 ou 4

personnes sans qui la vie n'a pas le même intérêt. (si elle en conserve un)
Nicolas fait pétiller la vie et je ne suis pas certain que Montréal, le Québec, le Canada et le

Continent américain le méritent!

Et je le dis à sa soeur tout net ici:  "tu n'as pas intérêt à vouloir partir, fût-ce à Paris: je m'attacherais

à ton avion". C'est vrai quoi, si maintenant passés 20 ans les enfants se mettent à être autonomes

et à quitter leurs parents, où va t'on?