Ce week end je suis allé en Andorre. La principauté n’offre plus les mêmes attraits en matière
d’économies à faire mais l’essence, les cigarettes et l’alcool restent très attractifs en termes de
prix.
Je ne fume ni ne bois et en ce qui concerne l’essence je trouve qu’une heure et demie de route
entre Toulouse et Andorre rendent l’opération assez peu intéressante.
Par contre, la principauté étant prospère, l’observation de son évolution est passionnante.
Le paysage de montagne est chaque année gagné par une folie architecturale qui voit la
construction de bâtiments ultra-modernes assez étonnants dans l’environnement.
Au gigantisme des immeubles correspond un gabarit inusité des habitants :
A Caldéa (complexe aquatique de détente) les nageurs sont énormes et les nageuses n’ont rien
à leur envier.
C’est surprenant, au premier abord, mais la population andorrane semble peser entre 10 et 20kg de plus
par tête que la population des départements français limitrophes.
Au petit déjeuner à l’hôtel j’ai eu l’explication : ils ne mangent pas, ils bouffent !
Les nombreuses personnes qui étaient là en ce beau week end repartaient du buffet avec des assiettes débordantes de charcutailles, de croissants génétiquement modifiés (XXL), de verres
de jus de fruits, de bols de céréales et autres folies caloriques.
Là ou nous nous contentions d’un toast ils se servaient des tartines d’œufs brouillés, des saucisses et autres horreurs grasses.
Evidemment ils ne touchaient pas aux fruits qu’ils ne regardaient même pas. J’en ai même vu
qui mettaient de côté des biscuits enveloppés, des fois que ce « petit déjeuner » ne suffise pas à les caler jusqu’au déjeuner.
Devant les fast-food pleins à toute heure, devant les restaurants bondés et les sandwicheries
prises d’assaut j’ai compris pourquoi mes voisins pyrénéens, comme les américains, donnaient parfois l’impression d’être un peuple de mutants : du fait de leur encombrement personnel ils marchent différemment des êtres moins pondéralement marqués: plus lentement et en se dandinant comme des dindes gavées. Hommes et femmes affichent des ventres qui feraient presque passer Depardieu pour famélique !
D’un côté les tentations sont partout (barres chocolatées, sucreries, plats cuisinés etc.) de l’autre les critiques ne vous épargnent pas si vous sortez des standards de l’époque : comment faire sans osciller en permanence entre la sagesse et la dinguerie ?