Très régulièrement, trop régulièrement, de vieilles gloires médiatiques viennent relever les compteurs en défilant sur les plateaux de télévision ou dans les studios de radio pour vendre une nouvelle compilation de leurs succès d'il y a 3 ou 4 décennies, une nouvelle mouture de leurs souvenirs ou je ne sais quoi d'aussi passionnant.
Certains sont de véritables habitués et on se surprend à soupirer en les voyant ou en les entendant raconter une fois encore des anecdotes mille fois entendues. J'aimais bien Jean-Marie Périer dont les photos des sixties étaient originales et amusantes. Sa relation avec son père adoptif, le comédien François Périer et celle qu'il a eue avec son père génétique, le chanteur Henri Salvador, son incursion dans la publicité, sa période de mise en scène de cinéma, sa période où il photographiait les "yéyés" il savait raconter et étais original.
Mais il expose ses photos depuis tant d'années que je n'en peux plus des clichés qu'on a vus en long, en large et à travers dans des centaines d'expositions. Il raconte perpétuellement les mêmes anecdotes et donne les mêmes détails qui, pour tout autre que lui, relèveraient du radotage. On l'a trop vu, je l'ai trop entendu. Même son admiration pour Daniel Filipacchi est ennuyeuse à force d'avoir été racontée. Ras-le-bol de la photo des "idoles". Marre de sa passion pour Françoise Hardy et de son amitié pour Jacques Dutronc!
On comprend que, comme d'autres gloires passées il a des impôts à payer, l'entretien d'une maison de campagne à assurer et un train de vie à perpétuer mais on en a assez de ce rabâchage incessant. Les médias adorent créer des légendes et les consolider jusqu'à en faire des mythes. Gainsbourg brûlant son billet, Vartan et Hallyday ayant "un problème" sur une moto fixe, Périer et Sheila. On ne partage pas forcément cet engouement passionnel pour des vieilleries poussiéreuses.
Je n'irai pas voir les photos des années 60 que Jean-Marie Périer vient raccrocher aux cimaises à Toulouse.