Ce matin, en allumant la radio j'a dû me pincer en entendant l'info selon laquelle à
l'UMP les "élections" n'avaient pas permis de désigner un vainqueur.
Pire une déclaration grotesque de Zantafio Copé (Zantafio est le cousin dictateur de
Fantasio dans l'excellente BD "Le Dictateur et le Champignon" de Frankin parue en
1953) se proclamant vainqueur et prodiguant généreusement sa compassion pour
François Fillon alors que les voix n'étaient pas toutes décomptées m'a stupéfait.
Je n'étais pas au bout de mes peines! un reportage enregistré à 3H00 du matin dans
la nuit de dimanche à lundi faisait entendre les fillonnistes exigeant de pouvoir entrer
au siège de l'UMP tenu par les troupes de Zantafio.
Une honte, un peu d'écoeurement et de l'accablement; voilà ce que j'ai ressenti en
entendant ces informations. On ne parlait ni du Nicaragua ni du Cambodge de Hun
Sen.
Mais bien du principal parti d'opposition de la France...
Au PS on a fait profil bas et on a bien fait. Personne n'a oublié le hold up de Reims en
2008 qui a vu Martine Aubry et les "éléphants" confisquer à Ségolène Royal sa victoire
au points. Martine Aubry a été première secrétaire grâce à une tricherie indigne et la
France n'a pas oublié le tour de passe-passe qui a vu un parti entier accepter une
fraude digne de l'élection de Ouattara contre G'bagbo en 2010.
Ni plus, ni moins.
Ces gens-là ont une conception de la démocratie qui est tout sauf...démocratique. On
s'étonne que les Français s'intéressent de moins en moins à la politique mais la
présidence de Sarkozy et ses innombrables excès, le non renouvellement des cadres
(songez que Fabius et Juppé sont encore là!), les privilèges dont ils disposent et les
mensonges dont ils nous abreuvent ont de quoi révulser l'électeur le mieux disposé.
Si l'on ajoute qu'on peut craindre de la corruption ou, à tout le moins, beaucoup
d'incompétence on ne s'étonnera pas de l'instabilité du corps électoral.
Rapprocher les deux mots "Copé" et "Gaulliste" suffit à montrer la distance abyssale
qu'il y a désormais entre ceux qui aspirent à gouverner et ceux qui l'ont fait au sortir de
la guerre. de Gaulle n'aurait sans doute pas pris Copé comme conducteur de son
command-car!
Je doute fort que Jaurès aurait confié la moindre mission à Harlem Désir, sauf,
peut-être, d'aller lui acheter le journal le matin.
Ce navrant spectacle de l'élection UMP montre (à mes yeux en tous cas) que ce parti
a subi une violente et profonde dénaturation depuis l'élection de N.Sarkozy à sa tête.
Des gens comme Buisson et leur folle idée de rapprochement avec les idées de
l'extrême droite ont éloigné pour longtemps les électeurs modérés qui votaient Barre
ou même Chirac il n'y a pas si longtemps que ça.
Un électeur de Raymond Barre, j'en suis convaincu, ne se retrouvera jamais dans l'UMP
de Copé-Morano-Balkany-Ciotti-Estrosi and Co. Jamais!