Il fût un temps Guy Carlier, le gros chat castré de la radio et de la télévision réalisait des
chroniques grinçantes et bien écrites qui m'amusaient.
Je parle d'une époque très lointaine (1997), alors que Laurent Ruquier était encore drôle
et ses émissions aussi.
Guy Carlier, découvert par Delarue, jouait alors le personnage de "Monsieur le Tallec"
et livrait une critique télé aussi originale qu'impitoyable.
Comme d'autres avant lui (Bouvard...) il ne ménageait pas les coups de griffes et les
morsures et ses victimes étaient exécutées en 3 bons mots.
Comme souvent déjà, ses proies étaient faciles (Julien Lepers, Bataille & Fontaine, Arthur)
mais ses griffes étaient acérées et le plaisir de voir quelques baudruches se dégonfler
sous ses coups était réel.
Malheureusement, c'était une "posture", faite pour occuper le créneau du méchant.
Depuis des années Guy Carlier est devenu le faux-méchant qui fait semblant d'égratiner
de fausses vedettes et qui s'en prend en réalité à des caricatures pitoyables.
Agresser (même mollement) Elisabeth Tessier ou Eve Angeli, 2 femmes au QI de
bigorneau n'est, en effet, pas très glorieux.
Dans le même temps, Carlier est passé de Fogiel à "Télé 2 semaines" (une revue
culturelle connue pour la qualité de ses plumes!) et plus les années passent plus il
devient consensuel.
C'est pitié de voir ce gros matou ronronnant qui se prend pour un lynx.
Heureusement le ridicule ne tue pas et le chroniqueur aura toujours son rond de
serviette au "Flunch" des copistes besogneux et une chronique dans des journaux
télé de plus en plus confidentiels.