Ce matin,dans mon parking, j'ai mal négocié un virage que je fais pourtant tous les jours
depuis plus de 2 ans. j'ai touché le poteau de béton et ai salement arrangé ma voiture.
C'est dire si j'avais de bonnes raisons d'être énervé!
Eh bien ma colère était du petit lait à côté de celle de la biographe crispée d'une vieille
journaliste morte et crispante.
Il fallait se pincer en écoutant Laure Adler vitupérer contre le ministre de la culture sur
France Inter dans l'émission "comme on nous parle".
Bien que ministre et sans doute habitué aux scènes d'hystérie, Frédéric Mitterrand avait le
plus grand mal à contenir la logorrhée de la dame Adler.
Celle-ci représentait, jusqu'à la caricature, les gens de la Culture et leurs guerres picrocholines.
Elle était en fureur parce que Olivier Py, directeur d'un théâtre public, avait été avisé un an avant
la fin de son mandat, que celui ci ne lui serait pas renouvelé.
Comme 64 785 765 Français j'ignorais qui étais Olivier Py et les pièces qu'il montait.
Or Mme Adler semblait se faire la porte-parole de notre indignation...
La furie alignait les noms de spectacles confidentiels, de gloires théâtrales connues de rares
aficionados et maniait des arguments aussi incompréhensibles (pour le non initié) que
véhéments.
C'est qu'on ne rigole pas chez les culturés! les chapelles y sont défendues comme l'était
jadis la ligne politique du PC et on y excomunie plus que l'Eglise à la grande époque de
l'inquisition.
La vie culturelle est une absolue nécessité: il est indispensable que des metteurs en scène
exigeants fasse des spectacles novateurs, que l'Opéra se perpétue et que la danse, le cinéma,
les arts plastiques etc. innovent et se renouvellent.
Il n'est pas indispensable qu'elle soit confisquée par des personnes qui ont perdu de vue le fait
que l'argent public ne leur appartient pas, que des baronnies inexpugnables n'ont pas à
exister et que le but de la culture est de toucher le plus de personnes.
Mme Laure Adler, ce matin, représentait une caste imbue d'elle même et confinée en autisme
et était assez pathétique.