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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 06:52

Voulant profiter de la douce torpeur d'une soirée de fin de printemps, regarder la Garonne majestueuse au crépuscule, écouter les hirondelles évoluer dans le ciel au-dessus de la Prairie des Filtres mais aussi échapper à la télévision, au téléphone ou au reliquat de travail je suis sorti avec F*** un soir de la semaine dernière.

Nous marchions lentement, éblouis par le calme et la sérénité de ces petites grappes d'étudiants qui dînaient sur l'herbe.
Le fleuve était illuminé d'or par les derniers rayons d'un soleil qui refusait de mourrir et nous étions à l'unisson dans ce beau moment plein de charme et de douceur.
Le contraste entre notre dernière balade au même endroit un soir d'hiver et de crue du fleuve était saisissant. Nous avons passé le Pont Neuf puis marché sur le Quai de Tounis, à mes yeux une des plus belles adresses de la ville.

 

En contrebas, sur les berges aménagées et face à la Garonne et à la prairie un groupe de 3 très jeunes filles fumait et écoutait une sorte de musique primitive qui sortait d'un sac indien sans qu'on voit l'appareil mais suffisamment fort pour qu'on l'imagine important.

Le volume du son était assez élevé pour qu'on l'entende d'en haut et les groupes voisins ne semblaient pas plus que celà incommodés par les percussions en question.

 

Je me suis demandé comment le même terme de "musique" pouvait aussi bien convenir à ce rythme et à "non so più cosa son, cosa faccio" de Mozart. Comment ce même mot désignait les sons produits par Miles Davis, Eddie Van Halen et Dave Grohl, Beethoven  et Camilla Jordana....

Quelquefois nos langues, même anciennes, manquent de précision.

 

Oh, elles ne faisaient pas de mal ces trois jeunes filles. Et il ne me viendrait pas à l'idée de critiquer ce qu'elles écoutaient. J'ai simplement pensé que les sons qui les ravissaient ne s'accordaient pas à ce que je sentais de la soirée, de la ville, du temps et de l'esprit des lieux.

Chaque génération vibre sur des sons différents et nos "babacooleries" sont aussi insupportables aux oreilles d'aujourd'hui que les roucoulades de Tino Rossi ou les opérettes d'avant-guerre l'étaient pour nous.
Mais je reste persuadé que le punk-rock, l'afro-cubain ou le metal-fusion ne sont pas les rythmes idéaux pour une rêverie fluviale. C'est mon avis et je le partage.

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