Je vous encourage à lire et relire la merveilleuse chronique que Pierre Desproges a consacrée au Festival de Cannes. (https://youtu.be/3ad5cueP8Wo) Elle date du 9 mai 1986 et tout, définitivement tout, y est dit du grotesque de cette manifestation qui revient annuellement comme la gastro de Noël ou la dépression de la tante Alice.
Je reconnais que je n'ai pas l'ombre de l'ombre du talent de Desproges et que ce que je pourrais dire du Festival du tapis rouge sera cent coudées au-dessous de ce qu'il écrivait.
J'ai réussi, cette année encore, à éviter de voir et d'entendre parler de Cannes tant cette mondanité à la fois terriblement vulgaire et atrocement élitiste me gonfle.
L'assommant rituel des marches, les séances de photos et les critiques dithyrambiques ne m'ont donc pas atteint. J'ai seulement vu une vingtaine de minutes du palmarès et ai été abasourdi par ce que j'ai aperçu.
Qu'on ne se méprenne pas. J'aime un cinéma, j'aime le cinéma, je n'aime pas ceux qui le font et en vivent en parasites, c'est à dire 97,8% des Cannois.
Il n'y a que dans le show-business et dans le cinéma en particulier que les "dynasties" perdurent dans de telles proportions. Ce ne sont que des filles de, des fils de , des neveux de, des nièces de. Comme ça commence à être un peu trop voyant les filles et fils de changent de patronyme et hop, le tour est joué.
Dans nul autre métier on gagne des sommes colossales à jouer et faire semblant. Ces gens là ont en plus de culot de nous donner des leçons et de venir nous dire ce qu'il faut penser.
Ils vivent un "entre-soi" de riches oisifs, la crise ne les atteint jamais mais ils "palment" des films sur le prolétariat ou la condition des femmes en régime islamiques.
Les Tartuffes grossiers et pédants!
Et il y a des personnes pour s'intéresser à cette imposture! pour en parler même!!