Après 3 semaines complètes de "soins de suite" je quitte aujourd'hui la clinique où j'étais (en Haute-Garonne). La première partie de l'opération du genou gauche peut être considérée comme terminée.
Je ne souffre plus (mais c'est normal m'a dit le chirurgien, je suis en "lévitation") et tout se passe exactement comme il se doit, cicatrices parfaite et mobilité du genou conforme à ce qu'elle doit être.
J'ai de l'avance sur le calendrier puisque je devais, à l'origine, rester le mois sur place.
C'est la première fois que je suis soigné à demeure plus de deux jours et mon appréhension du départ a fait place à une vraie satisfaction. Je n'ai pas été infantilisé, je n'ai jamais eu la sensation d'être un numéro ni même une "carte de crédit sur pattes". Moral et niveau de douleur, confort et conditions de vie: je n'ai qu'à me louer de ce que je viens de vivre.
TOUT le personnel est incroyablement disponible malgré une charge de travail épuisante. Infirmières, aide-soignantes... sont affairées mais vigilantes. En voilà qui travaillent dur, donne beaucoup d'elles-mêmes et en retour, si elles sont respectées et reconnues, sont payées de manière honteuse. Le scandale est connu, il concerne l'ensemble de la Santé en France.
Soins, distribution des médicaments, pansements, urgences, distribution des plateaux-repas, injections, enlèvement des fils et agrafes, chutes de moral ou angoisses nocturnes des patients... les blouses blanches interviennent sans se plaindre et souvent en continuant d'être aimables et souriantes.
Les paramédicaux (kinés) forçant mon admiration par leur conscience professionnelle.
Seule petite pointe d'agacement: ce qui m'a paru être une obsession ici: la constipation éventuelle des pensionnaires. Pas un jour, matin, soir sans que la question ne soit posée avec des périphrases ou directement.. On agite un petit sachet en demandant si "c'est nécessaire" comme on tendrait une dose à un drogué.
Au début c'est amusant, ça le devient moins au fur et à mesure.