Si je ne souscris pas aux buts fixés par leurs associations dites spécistes et qui n'est rien moins que transformer notre régime alimentaire en vegan pur et dur, je reconnais le bien-fondé de leur action contre la souffrance animale et leur utilité pour en informer les populations.
Elles ont des noms de codes, ont une organisation de type commando et un jargon parfois un peu théâtral. Souvent leur point-commun est le tournage clandestin et diffusé sur Internet de vidéos sur lesquelles éclatent les traitements monstrueux que nous réservons généralement aux animaux.
A chaque fois nous sommes révoltés de constater l'étendue du désastre et son universalité puis nous retournons à nos petites affaires, oubliant les abattoirs, les laboratoires qui utilisent le vivant et tous les transporteurs de bétail vivant.
Parmi ces mauvais traitements réservés aux animaux il en est qui laissent un sentiment ambigu: ceux qui relèvent de l'expérimentation animale à destination de la Recherche médicale. On compatit pour les vies atroces des macaques, des félins, des chiens et des millions de souris sacrifiés pour trouver des traitements des maladies d'Alzheimer ou de Parkinson mais on se demande si cela n'est pas une triste nécessité. De doctes spécialistes nous assurent qu'ils ne sauraient avancer dans leurs recherches sans l'exploitation du vivant "entier". Que les cellules fabriquées en laboratoires ne permettent pas -actuellement- d'obtenir des résultats fiables et qu'ils sont sensibilisés à la souffrance animale.
Pourquoi en douter?
On nous dit qu'un million sept cent mille animaux de laboratoires sont tués par an... Faut-il croire ces chiffres abominables?
Comme à chaque fois que ce sujet revient dans l'actualité nous sommes bouleversés et nous jurons d'y prêter attention. Notre animal domestique voit sa vie de pacha renforcée, ses rations de croquettes augmentées à proportion de notre honte puis.... ça passe.
"Sous le radar", Planète+ Investigation 18/12 21H00