Un tiers des funérailles se fait par crémation. Voilà une information qui m'a surpris. Je pensais, en toute contradiction, que c'était plus, ou que c'était moins. Ce samedi les journaux du matin (jusqu'à 8H00 et les conseils jardiniers d'Alain Baraton) avaient l'humeur primesautière: agressions vinicoles, pont aérien à Kaboul, exaspération des soignants, aide-soignants et personnel infirmier à qui l'on demande de travailler en réanimation sans la moindre préparation, 6ème samedi de mobilisation contre le "pass" et, last but not least, un doc sur les cimetières en France. Dans le cadre de "L'ÉTÉ ARCHI" France Inter, à 7H24 très précisément, diffusait un document sonore très intéressant et qui donnait envie d'en savoir plus.
Jusqu'au XVIII ème siècle les cimetières étaient situés autour des églises. Prenant conscience de la circulation des germes, miasmes, maladies etc. les autorités cessèrent d'enterrer les défunts membres des villes et villages au centre de leurs bourgs et les déplacèrent à l'extérieur. Le granit a supplanté, selon le spécialiste, les autres roches qu'on utilisait en matière funéraire. Selon lui l'uniformisation des tombes et de "l'art funéraire" est un phénomène récent. Il a aussi parlé des différences sociales que l'on retrouvait affichées en quelque sorte dans le trépas avec des tombes ouvragées allant jusqu'à la petite chapelle.pour les morts riches.
Il a cité deux cimetières et leurs "concepteurs" (dont je n'ai pas retenu les noms ni la localisation géographique) qui tentaient une modernisation du funéraire hexagonal qui, il faut bien le dire, est à la fois hideux et sans imagination.
Personnellement je pense que la crémation EST la solution mais qu'elle ne s'imposera que sur la durée et pas pour la totalité des Français. Pour nos dernières demeures, je m'inspirerais, si j'en avais la responsabilité, des cimetières militaires des deux guerres mondiales ou de ce qui se fait en Grande-Bretagne ou en Allemagne. Pourquoi associons-nous la tristesse de la disparition d'un être aimé à une lourdeur, voire une authentique laideur compassée? Assister à des obsèques amène systématiquement à se poser la question.