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2 mai 2022 1 02 /05 /mai /2022 07:00

Les films d’espionnage m'ont toujours ennuyé. La loi du genre (on ne comprends pas grand chose de l'intrigue embrouillée à souhait) et les clichés afférents (l'agent-double, l'espion malgré lui, la femme qui trahit...) me rebutent et m'éloignent de ce genre de cinéma.

Les seuls films que je consent à regarder et qui appartiennent à cette lignée sont les parodies de style "James Bond", "Austin Powers" et, je n'ai pas honte de le dire, "OSS117" avec Jean Dujardin en espion débile et gaffeur.

J'allais oublier Rowan Atkinson et son inénarrable Johnny English.

Il faut dire que l'agent secret et l'Intelligence Service véhiculent tellement de clichés qu'on les raye mentalement au fur et à mesure qu'ils apparaissent à l'écran: l'espionne sexy, le gadget surprenant, l'ami qui trahit, celui qui meurt et qu'on doit venger, le méchant patibulaire, le pays regorgeant d'espions odieux...

Rarement un genre cinématographique s'est aussi peu renouvelé au point que ce sont les parodies idiotes qui les inspirent désormais.

Sur "Netflix" récemment j'ai regardé d'un œil au départ bienveillant un long métrage Franco-Belge relevant de cette catégorie: "film d'espionnage sans une once d'humour". Le scénario tient sur un récépissé d'horodateur: Un chômeur en grande difficulté financière et morale (et alcoolique repenti, tant qu'à charger la barque) est recruté pour un travail de retranscription d'enregistrements audios qui s'avèrent être politiques et relever de la raison d'état. Il voudra s'en dégager mais ira de Charybde en Scylla avant de tomber en pleine guerre des services secrets (ou des polices? ce n'est pas très clair) et d'échapper de justesse à la mort.

Le brave quinquagénaire au bout du rouleau et qu'on martyrise pendant une une heure et cinquante minutes de film c'est l'excellent François Cluzet qui est, comme toujours, impeccable et incarne son personnage en y mettant une partie de lui-même. Quoi qu'il joue et sous la direction de qui que ce soit cet homme est crédible et "vrai". 

L'ennui c'est que l'intrigue est soporifique, les décors moches, les autres comédiens médiocres et en fin de compte l'ensemble ennuyeux. Pendant le film, j'ai pensé à scanner mon passeport, à retirer du frigo la crème caramel au beurre salé du petit déjeuner, arrosé le caféier qui semblait sec, rechargé ma tablette et fait mille autres choses. J'ai aussi envoyé des SMS et me suis longuement lavé les dents.

Ah! j'oubliais. L'un des personnages dont je ne saurais dire s'il est, dans le film, un bon ou un mauvais (on voit le niveau!) est interprété par Denis Podalydès. Comédien de la Comédie Française adoré du monde du cinéma et qui a pourtant le charisme d'un tuyau d'arrosage.

Le film s'appelle "la mécanique de l'ombre" et a été réalisé en 2016 par Thomas Kruithof. La plateforme Netflix le diffuse toujours pour celles et ceux qui auraient encore envie de le voir.

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