Des processus électoraux stoppés parce que les résultats escomptés ne se profilent pas, d'autres modifiés ou simplement "influencés", la démocratie est malmenée souvent, attaquée tout le temps.
Sa fragilité a été mise à rude épreuve tout au long du siècle dernier et, malheureusement, ceux qui la détestent n'ont pas renoncé à la subvertir pour mieux l'asservir.
Si elle a finalement eu le dernier mot c'est qu'une bonne étoile veille sur elle et que certains de ses éléments constituants se sont révélés plus forts que les virus chargés de la tuer.
Ces virus sont très nombreux. Dans le désordre il y a la fraude, l'anti-parlementarisme, l'idéologie, la volonté de puissance, le nationalisme, le bellicisme, la corruption, la tricherie électorale etc.
Il ne faut jamais oublier que ceux qui sont acharnés à la détruire sont infiniment plus nombreux que ceux qui veulent la renforcer. Par aberration difficile à admettre; d'autres pouvoirs, qui devraient au contraire la choyer et la protéger, ne sont pas les derniers à lui flanquer des coups déstabilisateurs. La presse, les partis politiques, les extrêmes et les électeurs peuvent adopter cet exécrable comportement suicidaire.
C'est que la démocratie, notre bien à tous, est faillible et que ses faiblesses attirent les mauvais médecins qui pensent qu'en tuant la malade ils agissent intelligemment.
Il y a pire que ces charlatans: il y a ceux qui réclament la dictature en connaissance de cause. Une variété de masochistes qui sont prêts à suivre tous les totalitarismes plutôt que d'accepter la démocratie. Pour ces malades là les régimes autoritaires masqués derrière une idéologie "progressiste" valent mieux qu'une démocratie imparfaite mais perfectible. Certains écologistes jusqu’au-boutistes démontrent tous les jours que les admirateurs volontairement aveugles du Léninisme, du Stalinisme, du Maoïsme, du Castrisme, du Khomeinisme n'ont tiré aucune leçon de leur passé idéologique pourtant chaque fois douché par la réalité.
Au nom de la défense de la planète ou de la décroissance "on" nous plongerait bien dans une dictature. On sent chez certains, insoumis ou écolos, des crispations inquiétantes.
L’extrémisme de droite passe lui, l’expérience l'a toujours prouvé, de la bouffonnerie à la tragédie sitôt qu'on baisse la garde.
C'est à chacun de nous de veiller sur la bonne santé de notre démocratie, de veiller sur son système immunitaire, sur sa santé et sur la permanence de ses idéaux.
La dernière élection aux États Unis est inquiétante: Trump a sans doute été battu "à la loyale", certainement même, mais on ne devait pas battre d'un revers de main la suspicion sur les votes électroniques.
Ce sont des situations comme celle-ci qui favorisent les menées intéressées de ceux qui veulent saper les fondements de la démocratie pour mieux l'abattre le moment venu.