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26 juillet 2023 3 26 /07 /juillet /2023 07:00

J'ai vu récemment une très vieille séquence "humoristique" de Florence Foresti imitant une comédienne dans laquelle on pouvait sans peine "reconnaître" Isabelle Adjani. 

Le "running gag" du sketch était la phrase "je ne suis pas folle, vous savez"; il faisait rire le public et se gondoler Laurent Ruquier. Il est vrai que ce n'est pas compliqué de faire se gondoler Laurent Ruquier: il y arrive tout seul. 

Habillée d'une improbable robe vaporeuse et blanche, parlant avec un débit mécanique et ayant des gestes aussi étranges que ses phrases, l'évocation d'Isabelle Adjani était meilleure et plus cruelle qu'une simple imitation. La singularité de l'actrice et son étrangeté étaient, je le reconnais, bien  rendues. 

Isabelle Adjani a plus de soixante ans et, ce n'est pas lui faire injure de dire, qu'elle en paraît quarante de moins. 
Ou dix de plus. On ne sait guère tant elle se ressemble tout en étant une autre. Chez elle la chirurgie plastique a tellement transformé les traits qu'ils ont façonnés une créature hybride.

Pour le cinéphile que je fus je considère que le cinéma Français ne serait pas le même sans sa présence au générique d'une dizaine de films, peut-être plus, peut-être moins dans lesquels elle a joué. Dans le désordre je dirais "La gifle", "l'été meurtrier", "mortelle randonnée", "La Reine Margot", "La repentie", "Camille Claudel", "Nosferatu", "Les soeurs Bronté" etc. Certes pas de chefs d'œuvre ni de films qui "resteront dans l'histoire" mais des rôles marquants dans des films souvent de qualité. 

Au théâtre, sa vraie "maison", elle est moins grand public et est reconnue comme une interprète de qualité. 

Ce que Foresti et à travers son délire les professionnels des médias et ceux du cinéma ne lui pardonnent pas est d'être une personnalité "ingérable". Elle fait ce qui lui plaît et dis ce qu'elle veut, elle choisit ses cinéastes comme ses interviewers et ne crains pas d'aller à contre-courant.

Le grand public, qui adore mettre des étiquettes sur les artistes l'a identifiée aux rôles marquants de sa carrière (et aux légendes qu'ils ont fait naître). Elle est à jamais cette femme un peu fêlée qui larmoie facilement et qui est imprévisible. C'est insuffisant et c'est injuste. 

Ses retouches physiques ne sont pas plus nombreuses que celles de ses concurrentes générationnelles et sa personnalité pas moins problématique. Disons le clairement: des "emmerdeuses" il y en a un certain nombre au cinéma et des actrices refaites de A à Z également. Les bouches de canard et les visages plus lisses que des balles de ping pong sont la norme, pas l'exception. On connaît des septuagénaires qui incarnent encore des amoureuses sans que le bistouri soit considéré comme un scandale et une imposture; pourquoi en serait-il différemment avec Isabelle Adjani? 

Avec Romy Schneider, Annie Girardot, Isabelle Huppert, Sophie Marceau, Catherine Deneuve et Léa Seydoux (je plaisante, Léa Seydoux n'est pas comédienne, elle est la fille du principal mogol du cinéma hexagonal!) Adjani est une part du cinéma Français. 

J'aime bien Florence Foresti. Son évocation d'Adjani était hilarante, je le reconnais. Question cinéma elle a encore du chemin pour intégrer la catégorie d'actrices d'Adjani. 

 

 

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25 juillet 2023 2 25 /07 /juillet /2023 07:00

Les après midi caniculaires de la semaine dernière m'ont poussé vers la très belle piscine Nakache de Toulouse. J'y suis allé une fois avec mon fils, sa compagne et leurs deux fils qui vivent au Québec. 

La piscine est réellement immense et belle; le bassin principal spectaculaire dans ses dimensions. Une voix féminine et comminatoire, enregistrée, intervient à intervalles réguliers pour rappeler tous les interdits autour des bassins. Qu'il faille passer par les pédiluves, ne pas fumer, ne pas manger, avoir un slip de bain  (ce qui exclut les shorts et les bermudas, pour des raisons évidentes de propreté), ne pas laisser les les enfants sans surveillance paraît tomber sous le sens. 
D'autres consignes, maintes fois répétées, le sont moins: l'interdiction de prendre des photos dans l'enceinte de la piscine (des dingos pendraient à leur insu ou celle de leurs familles des photos d'enfants) et celle de circuler en chaussures ou habillés sont plus discutables d'autant plus qu'elles ne sont jamais expliquées mais édictées et assorties du commentaire qui m'exaspère: "nous vous remercions  de votre compréhension". 

Comment pourrait on comprendre quelque chose qu'on ne nous explique pas? les photos, par exemple, me semblent -si j'ose dire- peu pertinentes. Mais il y a tant de détraqués, pourquoi pas? les téléphones portables et leurs appareils photos intégrés se  chargent de rendre inutile cette annonce là. 

J'en profite pour dire un mot de cette expression insupportable qui fait partie du quotidien: "nous vous remercions de votre compréhension". Le passager du TGV ayant "20 minutes de retard" (c'est toujours 20 minutes, au-delà le passager a droit a une indemnité!) ne sait pas (ou alors on lui a raconté un bobard (incident sur la voie: suicide, problème électrique: la caténaire est cassée, retard de mise en place: le chauffeur est arrivé bourré il a fallu en trouver un autre) pourquoi il attend. Le passager du métro qui attend de longues minutes dans une rame surpeuplée ne "comprend" pas pourquoi il sue à grosses gouttes dans un espace réduit avec des roues de trottinettes qui lui pincent les mollets etc. 

Mais de quoi nous plaindrions nous? puisque l'on s'excuse en invoquant notre patience et notre compréhension? 

 

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24 juillet 2023 1 24 /07 /juillet /2023 07:00

Raphaël a besoin de comprendre certaines choses qui l'intéressent, lui. Actuellement la généalogie familiale l'occupe beaucoup. Les dates de naissance, les prénoms, les liens familiaux et leurs évolution (divorces, remariages, décès) accaparent son esprit. 

A huit ans révolus il veut reconstituer ses buissons généalogiques (parler d'arbre serait pêcher par vanité). Il est vrai qu'il a deux grands-mères et deux grands pères tous divorcés. Des grands-parents qui se voient et d'autres qui s'évitent.  Les évolutions familiales s'écartent des histoires racontées dans les livres d'enfants ou, peu ou prou, le papy est barbu, a un chapeau et va donner à manger aux lapins tandis que la mère grand s'épanouit devant les légumes qu'elle fait en conserve (variante: confitures). 

Papy, désormais, s'appelle par son prénom, est en tee-shirt à "message" ("je suis un bon coup") et Mamie va passer une soirée "entre filles" avec ses copines à la soixantaine radieuse. Le petit Chaperon rouge est loin qui va désormais chercher ses étrennes en trottinette à moteur et qui n'a rien à craindre du loup qui s'intéresse... aux autres loups tout en se nourrissant de légumes bio du jardin.

Revenons sur terre. Raphaël me pose des questions sur mon propre père, décédé en 2008 auxquelles je ne sais pas répondre et qui me laissent sans voix: "tu l'aimais? il était gentil? tu étais triste quand il est mort?...

Il ne se contente pas de ma réponse passe-partout ("pas vraiment") et veut des vraies réponses. Mes tentatives pour noyer le poisson ne marchent pas et il ne lâche rien avant d'avoir ce qu'il attend.  Il veut connaître les prénoms de chacun et s'étonne que je ne puisse répondre. 

Ainsi il m'a fallu faire marcher ma mémoire pour retrouver le prénom de mon arrière grand père que je n'ai pas connu et celui de son fils que j'ai à peine connu et dont je n'ai pas le moindre souvenir. Les causes de leur mort et la période de celles ci m'étant tout aussi méconnues. Il m'a regardé d'un air sévère comme s'il me considérait comme quelqu'un de pas raisonnable. 

Parce que, du haut de ses huit ans et de "son âge de raison" il ne plaisante pas et garde son sérieux. C'est un "raisonneur". Pas pénible ni ennuyeux mais qui essaie de comprendre son environnement et les adultes. (il comprend d'ailleurs mieux le premier que les autres!). 

Je lis en lui parfois et il le "sent": il m'aime bien (et réciproquement) mais je sens qu'il me reproche mon manque de rigueur, mon envie de légèreté, mes bêtises et le fait que je ne tiens pas toutes mes promesses.  Je crois qu'il écoute avec attention mes remarques concernant la manière dont on peut être perçu. De temps à autres il sourit et ce sourire si vulnérable me fait fondre. 

C'est, plus que les autres enfants que je vois régulièrement, un enfant qui s'inquiète et qui a besoin de stabilité. Son père, mon fils, me ressemble et ne répond pas tout à fait à ses attentes. Nous refaisons; à une génération de distance ce qui nous a opposé lui et moi. Mon écoute insuffisante, mon impatience, mes lubies et mon manque de disponibilité, il les a un peu faites siennes.

Comme grand père je pense mériter la moyenne. Parfois je sens que mon fils -content de notre relation- regrette que je n'ai pas été avec lui comme je suis avec son fils. Je suis vieux (intérieurement) et si je suis désormais apaisé je ne peux réparer le passé autrement qu'en étant meilleur aujourd'hui.

Avec Raphaël je n'ai aucun effort à faire: cet enfant m'émeut en ce que je trouve en lui mes douleurs et celles de son père autrefois et que je sais sa difficulté à les comprendre et à les accepter. Et à les surmonter. 

 

 

 

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22 juillet 2023 6 22 /07 /juillet /2023 09:18

Jane B. est morte et sa mort a eu un retentissement médiatique considérable. Très supérieur à la somme de talents qu'elle possédait selon moi. Ses débuts dans le Swinging London avec les films remarqués sinon remarquables "Blow up" de Michelangelo Antonioni (1966) et  "Wonderwall"  (1968) de Joe Massot puis sa carrière Française méritaient ils ces hommages appuyés? à chacun de le dire. 

On le sait sa rencontre avec Serge Gainsbourg, au début de sa période la plus créative, a été une rampe de lancement extraordinaire: si elle n'avait compté que sur sa voix et sa façon de jouer la comédie elle n'eut jamais atteint la notoriété et les faveurs d'un public hexagonal exceptionnellement indulgent à son égard. Sa filmographie, avant que d'un tête à queue elle se mette à tourner des films chiants pour cinéphiles et rats de cinémathèques était toute entière contenue dans les titres des films dont elle était la vedette: "trop petit mon ami", "la moutarde me monte au nez", "la course à l'échalote" et le grandiose "Comment réussir quand on est con et pleurnichard" (1974) dans lequel elle disait du Audiard d'une vulgarité et d'une bêtise telles que même son célèbre accent anglais ne pouvait le transcender...

Jane Birkin, cornaquée par son pygmalion chanta avec un filet de voix à peine juste et très haut placé, tantôt des fonds de tiroir tantôt des mix de morceaux de musique classique couplés à des texte un peu salaces. Et aussi,  il faut le reconnaître, quelques jolies choses. 

Le personnage de Jane Birkin; sympathique et bonne fille finit par lasser tout comme son inamovible accent anglais et ses fautes de Français trop jolies pour être spontanées.*

Le "Canard enchaîné" du 19 juillet a joliment résumé le personnage dans un dessin où l'on voit une femme demander à un homme: "Il a lieu où le cérémonie de la enterrement?". 

Après sa rupture avec un Serge Gainsbourg devenu pathétique (la reconnaissance tardive, l'alcoolisme, la perte de son inspiration et son exhibitionnisme médiatique avaient lassé son éternelle muse) Birkin s'accapara de l'héritage et chanta presque exclusivement du Gainsbourg, en veuve qui veille au grain.

"version Jane", "Arabesques"... elle osa tout. Et le public suivait.

A la fin, dame d'œuvre au physique de vieille anglaise larmoyante elle racontait sa vie avec son grand homme et n'intéressait plus personne. 

 

* Elle dédicaça un jour un bout de papier à mon frère: "pour Bruno sur son bicyclette".   

 

 

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21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 07:00

Je ne suis pas, mais alors absolument pas amateur de ce genre qu'on appelle "opérette". L'Opéra oui, l'opérette niet. 

Je n'ai jamais compris ce qu'on trouvait à Offenbach, le roi du genre et qui sévissait sous le second Empire.  Ce genre est -à mes yeux- bête et niais. 

Pourtant j'ai (presque) changé d'avis en visionnant "La Grande Duchesse de Gerolstein" avec Félicity Lott en grande duchesse pleine de charme et avec des chanteurs et chanteuses inconnu-e-s de moi (Piau, Beuron, Le Roux, Leguérinel et Huchet). Ce spectacle a été capté à Grenoble en 2005 et est interprété par "Les Musiciens du Louvre" dirigés par Marc Minkowski. 

C'est une comédie lourde et pataude qui, cependant qu'elle faisait se tordre de rire les Français contemporains de Napoléon III devait  donner des ailes à Bismarck. Dans le spectacle d'Offenbach l'armée (Française?) y est peuplée de pleutres, d'idiots, de bons à rien et d'incapables galonnés qu'il allait écrabouiller en 1870.

Il est à noter que c'était devenu une habitude et que l'opérette, le Général Boum Boum et la Grande Duchesse de Gérolstein passés de mode, C'est avec la chanson drôle (?) de Maurice Chevalier "Et tout ça fait d'excellents Français" qu'on fera face au rouleau-compresseur nazi en mai 40. 

Il nous faut du temps à nous, Français, pour comprendre. 

Felicity Lott est excellente en grande duchesse. C'est une authentique comédienne et elle chante plutôt bien des paroles indigentes qui firent se tordre de rire les futures victimes de la guerre de Sedan...

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20 juillet 2023 4 20 /07 /juillet /2023 07:00

Peu d'activités permettent à votre cerveau de rouler en roue libre, de vagabonder et d'oublier, un moment seulement, les tracas quotidiens et les pensées négatives comme le sont le jardinage, le bricolage, la cuisine, la pratique d'un art en amateur, le sport et les arts en spectateur. 

Jardiner, une activité qui ne me semblait pas faite pour moi est devenu un hobby depuis le confinement du Covid 19. Si nous possédons une belle terrasse très verte elle s'est révélée trop petite pour nous deux. 

Une connaissance de Françoise nous a parlé d'un terrain à louer, à 7 km de chez nous, dans une boucle de la Garonne. Nous n'avons pas hésité et nous sommes transformés en jardiniers en moins de temps qu'il n'en faut  à des courgettes pour envahir une parcelle de terre. 

Un jardin c'est un univers miniature. Il réserve des surprises quotidiennes, demande des soins attentifs et vous rend au centuple le travail que vous lui consacrez. On apprend chaque jour. La nature, surtout au printemps, est chronophage: il faut semer, planter, tailler, couper, élaguer et détruire les mauvaises herbes qui sont dotées d'une vitalité proprement hallucinante. Le chiendent a des racines incroyables, le chardon se défend lorsque vous l'extirper du sol, les pissenlits sont lais et résistants tandis que le vent sème des plantes, des fleurs et des arbustes sans que vous lui ayez demandé : vous découvrez ainsi des fleurs superbes qui s'ouvrent le matin et se referment le soir, des roses trémières splendides ou des fruits arrivés là sans prévenir.

Bien entendu le jardin exige des efforts réguliers et une présence qui ne l'est pas moins. Il faut arroser, aux heures idoines si l'on veut conserver le jardin tel qu'il est à son zénith. A chaque heure du jour mais surtout le matin, le midi et le soir il est le plus beau. Des papillons, des abeilles, des lézards, des escargots, des vers se le sont appropriés mais ce sont les oiseaux qui le rendent le plus accueillant. 

Nous essayons de résister aux allées trop rectilignes, aux massifs de fleurs trop proprets et au gazon trop tondu. En effet, il est tentant de domestiquer tout et de rendre ce coin de nature ennuyeux par suite de trop de soins. 

Nous sommes entourés d'autres jardiniers amateurs qui tous ont découvert cette passion (seule une minorité exploite sa parcelle pour les fruits et légumes qu'elle produit) et nous nous transmettons les trouvailles que nous avons faites. 

Faute d'électricité et pour éviter le bruit intempestif le règlement de l'association nous demande d'éviter l'emploi d'engrais et de produits chimiques. Il est aussi requis d'utiliser parcimonieusement l'eau et de ne pas planter d'arbres (le champ mis en jachère et loué à des particuliers pour jardiner doit pouvoir être remis en culture rapidement si nécessaire). 

Depuis 4 ans nous avons eu à lutter contre deux "fléaux": les doryphores et les taupes. A l'heure actuelle les dernières s'épuisent mais n'ont pas encore renoncé!

Je reviens au début de ce post pour dire le plaisir de travailler dehors et de penser à ce que je fais, et uniquement à ça pendant de longues heures. Certes le dos finit par demander des pauses mais ce n'est rien comparé au plaisir de cultiver son lopin de terre et de lui donner une forme personnelle. 

 

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19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 07:00

Le Covid 19 a donné à nos contemporains des envies de nature et d'animaux. Les balcons ont fleuri, les plantes vertes remplissent les étagères et gouttent sur les livres de prix tandis que des chiens mais surtout  des chats ont pris possession des appartements ou des maisons de nos amis. 

Ayant eu un chat pendant vingt ans je "sais" ce que c'est que d'imposer à un félin chasseur de vivre sur des tapis et dans un environnement anormal pour lui. 

Smirnoff avait, je l'ai déjà dit, attrapé toutes mes névroses (liste sur demande) additionnées de celles qui lui étaient propres et dont une bonne part venait de la vie qui lui était imposée. 

Un chat ça a un territoire, ça se bagarre, ça se balade longuement, ça vit la nuit, ça mange quand ça veut et ça fait ses griffes sur les arbres ou le bois vermoulu. On le voit c'est une hérésie d'imposer à cet animal vif et solitaire une vie de coussins et de silence. 

Un peu comme si on obligeait un humain à vivre en prison ou dans un monastère. 

Depuis la pandémie de 2020 les animaleries et associations de protection animalière croulent sous les demandes d'adoption de minet-tes  de préférence à peine sevré-es et qu'on destine à vivre dans 35 m² avec un bout de balcon en guise de forêt tropicale. 

Et les "maîtres" de s'étonner que le mignon minou grimpe sur les rideaux, sème partout les cailloux de sa litière, renverse et casse les objets à sa portée et fait ses besoins de préférence à vos heures de déjeuner ou de dîner, en grattant consciencieusement le sable absorbant pendant un temps fou. 

Vous aurez beau faire la table basse ou le haut des étagères sont son domaine. Il griffera quotidiennement les accoudoirs  du fauteuil Louis XVI de la cousine Marie-Hélène sans considération pour le prix du meuble et celui de la réfection. 

Il grimpera sur la table de la cuisine et mangera le blanc du poulet jusqu'à satiété. Et les plantes vertes seront le seul contact avec un ersatz de nature: il mangera feuilles et fleurs et les recrachera de préférence sur un oreiller ou dans un coin. 

Opéré, castré, l'animal n'aura pas d'envie de reproduction ni de chaleurs. Il n'en aura pas moins ses moments de folie pendant lesquels il vous attaque ou traverse le salon comme une fusée. 

C'est vrai, pour son malheur, le chat est beau. Elégant. Captivant. Ajoutez à cela qu'il est de petite taille  (encore qu'il y en a, gavés de croquettes et de pâtés industriels qui deviennent de vieux boudins)  doux et soyeux. Ses yeux sont magnifiques et ses ronronnements irrésistibles. 

Réfléchissez y à deux fois avant de craquer pour un adorable chaton aux yeux verts. Les vacances nécessitent un moyen de les garder, de changer leur eau et de les nourrir. 

Et ça vit longtemps sans être épargné par  des maladies qui coûtent des fortunes en vétérinaire. 

 

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18 juillet 2023 2 18 /07 /juillet /2023 07:00

Pour une bonne idée c'est une bonne idée. Entre les Ponts Neuf et Saint-Pierre, au Port de la Dalbade là où la Garonne est bien large les services de la Mairie ont installé une barge plate bien stabilisée, un carré de 20 mètres sur 20 me semble t'il. Un gazon artificiel recouvre la surface. L'eau entoure le terrain ainsi délimité et des écoles, clubs sportifs ou autres s'entraînent au Rugby, spécialité locale. De très jeunes enfants mais aussi des adolescents font des passes, font la mêlée et marquent des essais. Spectaculaires les essais puisque l'action se termine par une figure libre qui projette le joueur ou la joueuse dans l'eau. 

C'est drôle, les gestes sont beaux, les actions audacieuses et les plongeons spectaculaires. 

Il semblerait que ce soit la deuxième année que l'on puisse assister à ces démonstrations à cet endroit. Ca m'avait échappé. 

La ville rose a longtemps négligé le fleuve qui la traverse. Ses colères (inondations) ont rendu méfiants les édiles du passé. Depuis que j'habite Toulouse j'ai assisté à des tentatives de reconquête qui, jusqu'ici, sont restées lettres mortes. Importées de Sète les joutes nautiques ont bien tenté de s'imposer. En 3 ou 4 été ce fut terminé sans explications. Pourtant c'était un spectacle amusant et qui drainait une foule nombreuse. 

Il y eut "Garonna", une compétition bon enfant qui faisait s'affronter des écoles supérieures (dont celles liées de près ou de loin à l'aviation) dans des embarcations pittoresques que les rapides du Pont Saint Michel disloquaient peu avant l'arrivée.

Les équipages avaient rivalisé d'ingéniosité pour construire quelque chose d'original, de spectaculaire et qui flotte au moins jusqu'à la fin de la compétition. Ce n'était pas toujours le cas!

Il y avait aussi une sorte de bateau lavoir d'où partaient d'intrépides adeptes du ski nautique. Le bateau a sombré un hiver et son emplacement comme son souvenir ont disparu. 

Reste un bateau promenade, bar flottant. Ce "promène couillons" passe régulièrement devant mes fenêtres. Il illumine et sonorise les berges et les immeubles placés le long du fleuve en diffusant une musique de boîte de nuit qui empêche toute confusion avec les bateaux à aube du Mississipi. 

Restent les bords de la Garonne qui, eux, sont animés. La belle prairie des filtres où sont régulièrement organisées des concerts et des animations, le musée des Abattoirs et les jardins Raymond VI, la passe EDF du Basacle, lieu spectaculaire d'expositions, le Château d'eau, consacré à la photographie, l'ile du Ramier et sa réserve ornithologique, le jardin de l'horloge, la piscine Nakkache et j'en oublie. 

Tous comptes faits la Garonne à Toulouse est plutôt bien utilisée! 

 

 

 

 

 

 

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17 juillet 2023 1 17 /07 /juillet /2023 07:00

Regardant un bon documentaire sur le photographe officiel du Président Barack Obama qui fut aussi celui de Ronald Reagan j'ai revu les principaux évènements des deux mandats du premier Président Afro-Américain de l'Histoire des Etats Unis qui resteront dans les livres et les mémoires. 

Je ne m'attarderai pas sur son intelligence, sa classe, sa distinction naturelle, sa stature et son autorité naturelle. C'est un homme qui a "relevé le niveau" entre George Bush Jr et "le" Donald. Il avait une idée élevée de sa fonction et de ce qu'elle représentait. Et il en a été digne. 

Même si sa présidence a connu des ratés et n'est pas entièrement satisfaisante (laquelle l'a été?) il laisse un bilan très convenable d'autant plus que l'opposition républicaine ne lui a fait aucun cadeau, c'est le moins que l'on puisse dire. 

Comparée à la honteuse présidence de Donald Trump celle d'Obama a essayé de restaurer les liens distendus entre les communautés qui forment le patchwork américain, tenté de dialoguer avec les Républicains tentés par l'extrémisme et l'opposition systématique et essayé par le dialogue et la recherche d'accords de faire avancer les dossiers auxquels Barack Obama tenait (dans le domaine de la santé entre autres). On lui a reproché, à juste titre, d'avoir parlé de ligne rouge avec l'utilisation de l'arme chimique sur des populations civiles par les Syriens sur leur propre peuple: l'Irak et l'Afghanistan étaient encore tous frais dans les têtes. Nul ne peut contester que W.Poutine a profité de cette erreur morale? politique et diplomatique.  

Obama a dû souffrir moralement d'avoir un trublion vulgaire et infantile comme successeur et qui a confondu les Etats Unis et une dictature de bande dessinée. Tout, dans son mandat de 4 ans qui n'a heureusement pas été renouvelé, est à jeter. Des partis démocrate et républicain qui n'arrivent plus à dialoguer, des positions sur l'international honteuses et parfois grotesques (le mur entre le Mexique et les USA, le copinage avec la Corée du Nord et son chef), des rapports tendus avec la presse nationale et internationale dès qu'elle ne "pense" pas comme lui, un rapport compliqué avec la vérité, des adhésions aux thèses complotistes arriérées, une agitation permanente, un langage de corps de garde, un machisme outrancier et, pour finir, l'épisode de l'invasion du Capitole qu'il a excusé sinon fomenté. Quel bilan! 

Je prends le pari que les Etats Unis ne redonneront pas un blanc-seing électoral au Donald. Une nation aussi importante ne fera pas deux fois cette erreur monumentale. Je n'imagine pas que, le connaissant, les électeurs le renvoient à la Maison Blanche dont il a été le locataire le plus lamentable. 

 

 

 

 

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14 juillet 2023 5 14 /07 /juillet /2023 09:09

Nous avons eu, au moment du confinement, une vision claire de ce que pourrait être une vie moins subordonnée à la nécessité de produire, de produire, de produire encore et toujours. 

Avons-nous rêvé le silence dans la ville? la circulation interrompue des autobus, des camions, des voitures, des tramways, des ambulances et autres véhicules prioritaires toutes sirènes hurlantes, les motos et tout ce qui participe habituellement du bruit ambiant. 
Chacun se souvient de sa surprise d'entendre en premier plan les oiseaux chanter. 

Le calme incroyable de la ville peuplée de coureurs à pied, de joggeurs et de marcheurs. 

On a souvent trouvé ce moment incroyable étonnant et beau. On a tracé des plans sur la comète pour réduire le bruit de fond de nos villes. 

Et, une fois l'alerte passée, on est revenu à tout notre background de civilisation: les hélicos qui surveillent les manifestations ou qui transportent des malades ou des blessés d'un hôpital à l'autre, les décollages et atterrissages des avions de passagers et leur fréquence folle, les bruits ahurissants de travaux...

Je crois pouvoir dire que c'est pire qu'avant le confinement. Les décibels nous sont imposés avec encore plus de régularité. Et nous nous sommes surpris à trouver cela normal. 

Aujourd'hui, 14juillet, le bruit est encore plus fort que les autres jours. Préparatifs de la fête nationale obligent. 

Il est 9h21 et il faudra tenir jusqu'à tard dans la nuit... 

 

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