Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 15:24

Usager habituel et régulier de la Médiathèque José Cabanis, la grande bibliothèque

de Toulouse-Matabiau, je me demandais s'ils envoyaient parfois au pilon des

ouvrages qui ne sont plus demandés.
J'ai eu ma réponse: un mail m'avertissait que la bibliothèque faisait une "grande

braderie" et que pour 2€ on pouvait acheter un livre tandis que pour 8€ on pouvait en

acheter 5.

C'était ce week end. Sans le faire exprès (j'avais oublié l'info) je me suis retrouvé

au début de la première heure de l'opération. C'était aussi dingue que la première

journée des soldes, l'arrivée des nouvelles consoles de jeu ou des téléphones

derniers cri attendus par les Geeks. Une folie furieuse! la ruée sur l'Oklahoma....

 

Et tout ça pour des livres défraîchis et reliés façon gerbe qu'on trouve en éditions de

poche sans être bousculés ni piétinnés par des centenaires irascibles. 

                                                            ********************

Autre déconvenue j'ai acheté "M" le magazine du Monde dont tous et toutes passent

le plus clair de leur temps à dire du bien (sur les médias).
C'est un magazine qui ne présente AUCUN intérêt. Il s'adresse aux CS++ (c'est à dire

à moins de 10% de la population, celle qui va dans les restaurants étoilés, qui ne

voyage qu'en hôtels de luxe et avions pleins tarifs high costs, qui achète des grands

crus classés, va voir des pièces mortelles et des opéras revisités par des fous,

qui achète des voitures cross-over avec pare-buffles et qui a une sensibilité de

gôche, tendance caviar.

 

Il y a des articles passionnants sur Jean-Luc Mélenchon, Rigoberta Menchu, le Prince

Charles* ou Aung San Suu Kyi, sur des architectes vénézueliens, sur des fabriquants

de lampes décoratives à 800€ la lampe et des photos de mode avec des mannequins

qui font la geule. (on les comprendrait presque quand on voit les horreurs siglées
qu'elles sont obligées de se coller sur le dos).

Il y a des articles "décalés" (comprendre "pleins de fiel") sur les vente aux enchères

de célébrités, des conseils pour acheter des montres ou des bagnoles hors de prix

et le tout sur papier aussi glacé que la vision des hautes sphères de la société que

véhicule ce supplément du samedi d'un journal qui n'a jamais fait mentir son fondateur

qui disait aux nouveaux arrivants dans son journal: "faites emmerdant".

Pour ne pas le faire mentir le supplément fait un "focus" sur une guerre sanglante oubliée.

                                                       ***********************

Que la ville s'adapte et qu'il faille la moderniser je n'en disconviens pas. Je me demande

seulement si le maire Pierre Cohen a vraiment reçu comme mandat d'abattre un maximum

d'arbres, de creuser des tranchées partout, d'implanter un hideux mobilier urbain, de

supprimer tous les stationnements et d'éradiquer la circulation automobile...
Finalement un bon maire est peut être celui qui organise des soirées petits fours pour

ses obligés et qui ne fait que le strict minimum.
Les grands bâtisseurs (enfin... ceux qui croient l'être) m'em.......... et il fallait la nullité de

l'équipe municicipale précédente pour que la mairie soit confiée au maire actuel qui

semble obnubilé par un seul point: rendre la vie impossible à un maximum d'administrés.
Couvre-feu pour les jeunes, interdiction de la musique en dehors de la fête du même nom,

fermeture des jardins publics dès le crépuscule du crépuscule ou les jours de vent de

neige et de glace, brimades par sa police municipale peuplée de cow-boys au QI

limité etc. Une provincialisation franchouillarde de la ville qui la dévalue dangereusement.


Ca ne va pas être facile de choisir aux prochaines municipales entre le retour du fou-dingue

libéral qui voulait donner l'hôpital de la Grave à des investisseurs pour en faire un hôtel

4 étoiles et l'équipe actuelle qui a transformé la totalité de la ville en tranchées de la guerre

de 14.

 

* authentique, 4 pages dans le dernier numéro!

Partager cet article
Repost0
31 mai 2013 5 31 /05 /mai /2013 06:44

Aujourd'hui jeudi j'ai fait 140 km, la distance d'Agen à Toulouse, sous une pluie du diable avec une de ces fameuses et consternantes "roues-galettes", sorte de plat à charcuterie que les constructeurs auto, ces pleurnicheurs professionnels et voleurs de la même catégorie ont mis dans certaines voitures en lieu et place d'une vraie roue de secours.

Avec cette roue-galette on ne doit pas dépasser les 80 km/H. A titre de jeu amusant je mettrais Carlos Goshn dans un de ses tape-culs et je le ferais doubler par une litanie de camions pendant 1 heure et demie.
...Je suis certain qu'une vraie roue reprendrait sa place dans le coffre de ses bagnoles.

Pendant que j'attendais au garage j'ai vu une Seat Leon dernier modèle, neuve,  chère, plutôt pas mal. J'ai eu le temps de détailler sa fiche de vente.
Ils demandent 50€, (cinquante euros) pour une roue de secours!!!!!

pas de roue-galette, pas de roue de secours. Rien . C'est une option facultative. Tu crèves tant pis pour toi. 0u alors, à l'achat tu paies 50 € pour avoir une roue de secours!

 

La prévention routière, les ligues de vertu routière, et tous les emmerdeurs ayant pignon sur rue nous obligent tous les six mois à faire des achats débiles (ah! l'éthylomètre....) à faire des contrôles techniques chers et souvent inutiles mais ils n'obligent pas les constructeurs à fourrer une roue de secours dans leurs cercueils roulants.

Je sens que je m'énerve....

Partager cet article
Repost0
30 mai 2013 4 30 /05 /mai /2013 07:40

Je devrais m'en ficher comme de l'an quarante et rire du ridicule absolu que l'U.M.P

offre avec le report probable de l'élection de son président et l'organisation d'un vote

sur le vote.
L'automne dernier cette importante formation politique a dépassé les limites de

l'admissible avec son élection truquée et la prime au plus malhonnète.

Le cessez-le-feu a été signé sur la promesse formelle que des éléctions régulières

seraient organisées qui permettraient rapidement de dégager une majorité et un

président insoupçonnable.

 

Fillon et Copé, non contents de s'être l'un et l'autre déchirés en public et d'avoir montré

à quel point seule comptait leur ambition personnelle  ont laissé voir les coulisses de

leur parti et le moins que l'on puisse dire est qu'elles ne sont pas belles.

 

La tricherie a été démontrée (et reconnue du bout des lèvres depuis) et le plus tricheur

a été porté à la tête de ce parti. Depuis il pérore et donne des leçons d'honnèteté!

 

Après l'élection de François Hollande le moins que l'on puisse dire est que l'opposition

de l'U.M.P n'a pas été nuancée. On peut même dire que Copé pratique celle-ci avec la

délicatesse d'un bulldozer et une subtilité un rien pachydermique.

 

Moi qui ai bonne mémoire je me souviens de l'élection de François Mitterrand en 1981

et je retrouve les outrances de l'opposition de l'époque.
Mitterrand a fait deux septennats et a été triomphalement réélu en 1988.

Ce que son lointain successeur de Neuilly est loin d'égaler on en conviendra.

 

Je ne dis pas, loin de là, que le gouvernement actuel fait un sans faute, cette assertion

serait absurde. Je dis simplement qu'après un an de pouvoir on a quatre années pour

juger.

 

Que l'opposition s'oppose nul ne songerait à le déplorer. Qu'elle le fasse avec intelligence,

mesure, élégance et fermeté ne lui nuirait en rien et serait certainement apprécié.

Y compris par ses électeurs et soutiens, pas uniquement de la frange modérée.

Je n'ai jamais compris pourquoi la Droite faisait le procès en compétence de la Gauche

lorsqu'elle est au pouvoir. Les résultats de 30 ans d'alternance Droite/Gauche ne sont

pas si brillants et ne donnent guère, me semble t'il, matière à "la ramener".

J'ai toujours l'impression que la Droite considère qu'elle seule a légitimité à gouverner,

quand bien même elle serait rejetée par l'electorat.

En 2012 la présidence a été refusée à son candidat, à la "loyale" et la majorité a été

accordée au nouveau président. Pas à l'ancienne majorité présidentielle...

En agissant ainsi (refus des lois votées par l'Assemblée Nationale, critique des juges

qui oseraient mettre en examen leur idole déchue, soutien à des manifestations

illégales etc.) elle s'éloigne, à mon avis, du retour de flamme de l'électorat versatile.

 

A force de se radicaliser et de comprendre ou justifier les comportements les moins

démocratiques et les idées les plus rances c'est un parti non démocratique aux idées

extrêmistes qui tirera les marrons du feu. Comme en 2012!

 

Mais ceci ne doit pas géner M Copé: comme Sarkozy et Buisson il aditionne depuis

longtemps les voix de Le Pen et les siennes...

 

Partager cet article
Repost0
29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 06:30

Du temps où j'étais enfant, mes quatre frère et sœurs et moi avions à cœur de ne pas être trop visibles car le tribunal familial, plus cruel et impitoyable que celui de Fouquier-Tinville ne nous faisait aucun cadeau.

Ma mère tenait le rôle de procureur et remplaçait la cruauté par une cinglante ironie qui faisait tout aussi mal.

Ca ne prévenait pas. L'instant d'avant un semblant d'harmonie régnait et la seconde d'après on sacrifiait l'agneau Pascal.


Elle était souvent secondée par mon frère, le plus âgé d'entre nous (à l'époque!) qui ne lui devait rien question bon mots mortifiants.

De tous j'étais le plus remuant, le plus "chien fou" et, partant, souvent celui qui se faisait prendre là où les filles, fines mouches esquivaient les attaques.

Par contre, comme les "tricoteuses" de la Révolution, elles et mon père faisaient un public qui jaugeait la qualité du procès et n'hésitait pas à participer.

Je dois reconnaître à la vérité que si j'étais le plus souvent en accusation j'ai aussi occupé les bancs du public . Dans ces cas-là mon attitude était rarement celle d'un avocat et moins encore celle du modérateur.

J'ai en mémoire un épisode qui m'a marqué plus que d'autres.

J'avais dû agacer tout le monde en gesticulant plus que de raison quand ma mère,impériale, a fait la remarque à table qu'on "ne voyait pas beaucoup mes notes".

J'ai encore en mémoire le frisson glacé qui a parcouru ma colonne vertébrale.

(autour de la table du dîner les regards gênés, fuyant ou allumés se dirigent instantanément sur moi).
On ne voyait pas mes copies corrigées (les fameuses notes) parce qu'elles oscillaient entre le médiocre et le nul et parce que les commentaires des professeurs n'étaient pas des plus favorables.

J'étais en fâcheuse posture et chacun d'en rajouter sur le fait qu'on ne me voyait jamais travailler (hélas........), que je passais ma vie ailleurs qu'à mon bureau et, pire, que j'étais le seul à m'affranchir de la corvée notes à faire signer.Tous et toutes devaient être heureux de voir que j'allais payer pour autre chose mais payer tout de même.

Bref je suis contraint sur le champ d'aller chercher un lot de copies froissées ou la meilleure note devait être un 6 (sur 20), le meilleur commentaire "nul" et... dont certaines s'ornaient d'une fausse signature que les 6 membres du tribunal familial avaient repérée avant moi.

Mon frère tenait une revanche et faisait monter la tension avec toute sa science.

mes sœurs, les deux aînées du moins, se faisaient discrètes car si elles n'avaient pas le culot d'imiter la signature de notre génitrice elles avaient sans doute elles aussi des tas de copies aussi mal notées en souffrance dans un coin.

Quel moment... quand enfin on passa à autre chose j'avais été secoué comme si mon crime était le plus vil, le plus laid et le plus impardonnable. Pourtant, dans mon for intérieur je crois me souvenir que je devais redouter d'autres découvertes plus condamnables encore dans mes agissements passé, présents et mêmes futurs.

La famille.... ce n'est pas -pour moi- le modèle à l'eau de rose que décrivaient ces derniers jours ces manifestants égarés...mais (parfois) ce tribunal véhément où je devais me justifier ou faire valoir mon droit avec d'infinies difficultés. Ce n'était pas que ça mais c'était aussi ça!

 

 

Partager cet article
Repost0
28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 07:16

J'ai acheté un  petit bouquin* que j'ai lu au soleil revenu dimanche matin. Un de ces petits livres qui vous passionnent par ce qu'ils vous révèlent d'un passé inconnu ou oublié et aussi par le fait qu'ils vous transportent à une époque et en des lieux forcément inconnus de vous.

Livre fabriqué à partir d'un témoignage, récit constitué d'histoires racontées par d'autres et regroupées par un malin qui se les est attribuées, finalement peu importe.


Il raconte les six ou sept années qui, à partir de 1870 ont quasiment effacé du continent nord-américain les "buffalos" ou bisons.

Il ne m'était pas venu à l'idée que les américains de l'époque, des européens de fraîche extraction, ont massacrés ces paisibles bovidés non seulement pour leurs peaux (et parmi elles les plus belles d'entre elles, les fameuses "soies"), leurs os (qui faisaient des engrais et entraient aussi dans le raffinage du sucre), leur viande enfin mais aussi et surtout pour priver les "indiens" de leur source de subsistance.

Ce livre nous ramène à notre passion enfantine pour la conquête de l'ouest, pour les batailles avec les indiens (il est effarant de lire le mépris, la supériorité de l'homme blanc telle qu'il la sent plus qu'il la théorise) et finalement le gâchis et l'horreur de ces massacres inutiles et profondément choquants.

Quand on parle de massacres on est là au coeur du sujet. L'auteur raconte comment en blessant sans la tuer la vieille vache qui était à la tête de groupes plus ou moins importants de bisons on pouvait ensuite massacrer la totalité du groupe qui se laissait faire, désemparé par la perte de leur leader. Il donne des chiffres effarants parmi lesquels les pires ne sont pas ceux qui disent qu'une balle un quart était nécessaire et suffisante pour l'ensemble des tueries.

Bien sur l'eau a coulé sous les ponts et les bisons comme les indiens qui avaient le grand tort d'être du mauvais côté du "progrès"sont oubliés depuis belle lurette.

Il n'empêche que les massacres d’éléphants, de requins, de loups et de tant d'autres espèces prouvent que nous n'avons sans doute pas tiré de leçons des erreurs du passé. (pour mémoire 3 millions d'otaries exterminées entre 1797 et 1804 au Chili).

L'homme qui écrit le livre tient des propos glaçants qui, malgré les plus de 150 ans qui nous séparent font frémir et penser que nous n'avons pas beaucoup évolué dans nos rapports avec les autres êtres qui peuplent la terre, qu'ils soient animaux ou êtres humains.

Et que la passion des armes est un fait américain qu'il est sans doute utopique de penser éteindre un jour.


Ce qui n'empêche pas de la combattre et d'en dénoncer les folies.

 

 

* Tueur de bisons (The Buffalo Harvest) par Frank Mayer (ed Libretto)

au passage j'ai appris que "Harvest" signifie moisson en anglais!

Partager cet article
Repost0
27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 07:19

Ce samedi j'ai eu le très grand plaisir de voir mes deux "enfants" (25 et 29 ans

tout de même) l'une en direct chez moi pour l'apéritif et l'autre en direct également

mais sur Skype car il vit à quelques heures du pays qui manifeste depuis 8 mois

contre "un changement de civilisation"...

Le veinard! habiter loin de tous ces cons (les pour comme les contre, qui n'ont

rien d'autre à faire) doit être une bénédiction.

 

Nos rapports n'ont pas toujours été aussi sereins qu'ils le sont actuellement et

j'ai fait preuve, à certains moments de nos vies, de l'aveuglement, de la partialité,

de la bêtise, du manque de souplesse et de la mauvaise volonté qu'ont eus, ont

et auront tant de parents avant et après moi.

 

Je ne pensais pas, à l'époque où nous nous heurtions ainsi qu'arriveraient ces

temps apaisés où je les vois et entend avec plaisir, sans volonté autre que d'être

à leur écoute et donner mon avis uniquement sur demande.

Ce sont les seuls moments où je comprends les Américains et leur idéologie

de la "famille".

 

Mon modèle paternel à moi ayant été des plus sommaires (c'est un euphémisme)

il m'a fallu inventer en prenant ici ou là ce qui me semblait bien ou bon pour nous.

Je me souviens que j'avais été frappé par l'entente pour moi irréelle du père d'un

de mes amis avec lui et ses trois frères. Chacun était traité différemment mais tous

les quatre avec une égale attention et un intérêt non simulé.

En voyant le père d'Olivier je me disais qu'il devait donc être possible d'avoir un

échange avec son géniteur. Plus surprenant que le Boson de Higgs!

 

Je me souviens aussi du mari d'une de mes soeurs qui avait avec son fils unique

une relation paternelle quasi idéale faite de complicité et de respect. En tête à tête

ils discutaient Creedence et John Fogerty, études et emploi en échangeant sans

que ça se termine par la guerre d'Afghanistan.

 

Pour arriver aux relations d'aujourd'hui la volonté n'était pas suffisante. La mienne

en tous cas.

Mes enfants ont aussi voulu que les tensions s'apaisent, que les reproches restent

au grenier et analyser la situation non en fonction des moyens mais des résultats.
Ils ont été, l'un et l'autre, très différents dans leurs réactions et comportements mais

toujours intelligents et brillants.

Et ils ont grandi, en s'assagissant pour l'un (Un merci à Carole!) et en s'ouvrant plus

pour la plus jeune.

 

Me parviennent de temps en temps des remarques qui prouvent que mes

maladresses, mes parti-pris, mes attitudes ou, malheureusement, mes mots ont

blessé et ne sont pas oubliés mais qu'ils ne sont pas jugés supérieurs à tous mes

efforts pour montrer que je les aimais et que seul leur bien comptait pour moi.

L'humour fait même passer la pilule: Nicolas ne m'a t'il pas dit un jour: "Papa j'ai un

cahier sur lequel j'ai noté tout le mal que tu m'as fait . "

Un temps puis...
"Et j'ai un post-it pour le bien. "

 

Et de voir à quel point ces moments amenaient à ceux que nous vivons aujourd'hui

est finalement très réconfortant.

 

 

Partager cet article
Repost0
26 mai 2013 7 26 /05 /mai /2013 08:53

J'ai entendu, sur France Info, un libraire au bord de la crise de nerfs.

Il se plaignait de ne pas pouvoir contrer AMAZON et d'autres sites

internationaux de vente de livres en ligne, à cause du carcan

administratif auquel lui était soumis tandis que le géant américain

s'en affranchissait, tout en ne payant pas ses dettes au French Fisc*.

Le libraire disait qu'il existait un bouquin qui racontait les coulisses

d'Amazon en France (horaires déments, recours phénoménal à

l'intérim -l'esclavage moderne-, salaires grotesques, conditions de

travail Dickensiennes....) mais je ne l'ai pas déniché**.

 

L'homme m'a convaincu parce que ma ville, bien dotée question

librairies, voit cependant celles-ci fermer les unes après les autres

dans l'indifférence politique générale.

Quand les librairies, comme les disquaires n'existeront plus on

sera peut-être consterné (mais il sera trop tard) de ne pouvoir lire

que Dan Brown ou Guillaume Musso et seulement sur des liseuses

format téléphone...

Mais notre époque fait tellement tout pour que nous soyons juste des

consommateurs abrutis que cela a dû être décidé chez les grandes 

firmes internationales qui nous voient  uniquement en acheteurs de

nouveautés.

 

A cet égard le tweet de Pascal Nègre (un odieux marchand de disques

qui a pratiquement coulé la branche en coupant tout ce qui était original

et en nivellant tout par le bas) profitant de la mort de Georges Moustaki

pour signaler que "ses plus grands succès" étaient publiés par sa

sinistre officine est révélateur de ce qu'on veut pour nous.
Nègre ne voit "ses" artistes que comme des fabriquants de tubes. Une

oeuvre originale, fruit de la durée, de l'expérience, des rencontres et du

mûrissement de l'artiste ne l'intéresse en aucun cas.
Il lui faut des tubes, des tubes et encore des tubes.

 

Avec ces gens-là on se limite vite aux auteurs qui vendent du best-seller

et aux maquignons de la variétoche.

PS: si le film avec "Adèle" n'est pas palme d'or c'est qu'un plan média

rouleau-compresseur n'est finalement pas aussi utile que la presse le

pense! quel bourrage de crâne! quelle manichéisme...

 

* 25 millions d'euros.

 

** Jean-Baptiste Malet En Amazonie, infiltré dans "le meilleur des mondes"

Fayard (a fait l'objet d'un débat sur France Inter ("Service Public" le 20/05).

Partager cet article
Repost0
25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 07:15

La politique Française a ceci de désespérant qu'on est presque toujours certain

de voir des indélicatesses, des actes désolants et des injustices commises par

ceux-là même qui nous donnent des leçons et que ce qui est valable pour nous

ne l'est pas pour eux.

 

En d'autres termes la "classe politique" Française s'exonère des règles qu'elle

édicte pour nous.

 

J'aimerais connaître le nombre de points de permis que possèdent les membres

de la majorité et de l'opposition... Ce serait édifiant!

Naturellement je n'ignore pas que les chauffeurs doivent être seuls pénalisés

quand ils conduisent nos "grands hommes" à toute allure vers rien du tout.

 

L'affreux Woerth semble bien parti pour être lavé à grande eau des turpitudes dont

il s'est rendu coupable au temps de sa toute-puissance.
Vente d'une partie de l'hippodrome de Compiègne, en principe propriété inaliénable 

de l'état à des amis et à un prix défiant toute concurrence, travail de sa femme chez

Liliane Bettencourt,  son poste concomitant de trésorier de l'UMP et de secrétaire

d'état au budget et j'en oublie.

Vous verrez qu'il reviendra nous dire de nous serrer la ceinture et qu'on vit au-dessus

de nos moyens!!!! Peut-être même entonnera t'il le refrain sur "l'assistanat".

 

Même chose pour la Marie-Antoinette du FMI. Elle nous conseillait de circuler à

bicyclette si l'essence nous paraissait trop chère du temps où elle était à Bercy.
Avec ses sacs et ses fringues griffées, son passé chez les avocats américains de

la côte Ouest, sa prononciation snob et ses amis on espérait que l'affaire Tapie,

dans lequel elle a agi en  violant le droit et, un comble, dans le sens contraire de

l'intérêt de l'état remettrait Madame Lagarde à sa place.... Elle semble au contraire

bénéficier d'un soutien discret mais total du pouvoir actuel comme de l'ancienne

majorité.

On a perdu la Présidence de l'organisation mondiale du commerce, il y a eu l'affaire

DSK, on ne va pas, en plus, perdre la présidence du FMI, fût-ce en soutenant une

femme qui a fait payer son erreur et ses amitiés politiques aux contribuables, et ce

pour un montant de 403 millions d'euros tout de même...

 

Et Jérôme Cahuzac??? secrétaire d'état au budget, focalisant son action sur la

traque de la fraude fiscale tout en la pratiquant personnellement de manière

éhontée et en mentant effrontément.
Au lieu de se faire tout petit il occupe le terrain, fait des interventions télévisées

organisées par "ses" communicants (qui paye?), menace de faire appel au suffrage

universel législatif ou municicipal pour se faire pardonner ses manquements à la

morale, à la Loi, à l'équité et à la dignité. Je répète la phrase d'Audiard: "Les cons
ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît". les cons, les malfaisants et les

députés du Lot et Garonne aurait-il pu dire.

 

Il y a des moments où l'écoeurement est tel qu'on en arriverait à ne plus se déplacer

les jours d'élection.

 

Partager cet article
Repost0
24 mai 2013 5 24 /05 /mai /2013 07:31

 

 

La punaise Juliette Gréco n'a pas pu s'empêcher de jeter son fiel.

Georges Moustaki n'est plus et les radios font leur boulot nécrologique. Sans génie

ni imagination, à l'avance on savait ce qu'elles diraient sur le "métèque" ou "Milord".

Enfin, on évoque cependant Piaf, Reggiani, Brassens et tant d'autres.

 

Invitée obligée, Juliette Gréco cabotine comme elle le faisait déjà juste au sortir de

la guerre. Sur France Inter on lui demande -évidemment- ses souvenirs liés à

Georges Moustaki.
Cruella, euh Gréco, parle d'elle pendant 10 longues minutes et feint d'avoir oublié

le nom de sa "rivale", à savoir l'immense Barbara à laquelle on l'a souvent (à tort

à mon avis) opposée ou, pire, comparée.

Certes il s'agissait de deux Divas sophistiquées et hyper-capricieuses mais la

seconde écrivait la plupart de ses textes, composait ses musiques et possédait

d'autres talents que celui de simple interprète, ce qui les rend difficilement

comparables.
Moustaki aurait écrit "Madame" pour cette chanteuse, cette chanteuse.... "Ah, je ne

me souviens pas de son nom".
Vieille, au seuil de l'immortalité mais toujours rosse et jalouse la Gréco!

Partager cet article
Repost0
23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 07:01

On ne devrait jamais lire de biographies.
On ne devrait jamais lire des autobiographies.

Et pourtant on aime prolonger le tête à tête qu'on souhaiterait personnel avec un auteur, un acteur, un artiste, un savant, un musicien, un architecte, un scientifique, un peintre,

un homme ou une femme remarquable.Ou juste quelqu'un qui ose se raconter. 

Récemment j'ai lu une biographie de Léo Ferré dont l'oeuvre est trop grande pour moi, que je ne sais par quel bout l'aborder et dont je sais qu'elle recèle des trésors.

L'auteur, un ami intermittent du chanteur, essaie de rester fidèle à son ami défunt mais en trace un portrait assez négatif.  Ferré aurait été un homme faible, coléreux, de mauvaise foi, égocentrique et manipulateur...

Pas vraiment l'idée que je me faisais de cet homme qui a si bien su mettre en musique Apollinaire, Rimbaud (surtout Rimbaud), Verlaine, Aragon et d'autres.

Je n'ai pas lu le livre de la fille de Madeleine, la femme qu'il a aimé/détestée puis aimé détester. Les égouts familiaux ne m'intéressent pas.

Lorsque l'on est devant une biographie il n'y a pas cinquante possibilités: elle commence à l'enfance (et les souvenirs sont ce que la personne étudiée en a dit) et s'achève par la mort (et la personne étudiée n'en a forcément pas dit grand chose).
Entre les deux évènements la subjectivité, l'interprétation, l'idée que se fait l'auteur de son sujet, les légendes et l'air du temps composent un ensemble qui, s'il peut être plaisant, n'en est pas moins qu'un exercice littéraire convenu.

La fameuse "vérité" d'un homme (ou d'une femme) est, par essence, indicible et s'il est envisageable de s'en approcher nul ne peut prétendre l'avoir découverte dans sa globalité.

Découvre t'-on des clés pour comprendre une personnalité quand on sait qu'elle avait des insomnies, des maîtresses, des obsessions, des peurs ou des "tics"?

j'en doute un peu.

 

Si, autrefois, j'étais friand de ce genre d'ouvrages, je considère aujourd'hui qu'on en apprend infiniment plus sur quelqu'un en le lisant lui, dans son oeuvre, les livres connus comme les autres. En y réfléchissant même, je pense qu'il n'est pas nécessaire de connaître la vie d'un auteur pour aimer une oeuvre et même que celle-ci peut la desservir.

En réalité Mauriac, Picasso, Kubrick, Arendt, Barbara, Einstein, Nemirowski ou Brel sont plus intéressants par leurs oeuvres ou découvertes que par leur vie d'hommes et de femmes.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Les bonnes feuilles du Poirier
  • : Le blog d'un Toulousain très critique sur l'actualité, et vachement calé en histoire en plus.
  • Contact

Stats

Visiteurs Uniques depuis le 22 Mars 2013
(18274 Visiteurs Uniques depuis sa création)

 

Il y a    personne(s) sur ce blog

 

Blog créé le 8 Décembre 2009

Pages