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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 06:54

C'était presque décidé, j'allais arrêter.
Je n'ai pas pour habitude de commencer un livre et de stopper sa lecture en

cours. Pourtant, avec celui-ci ma mauvaise humeur s'accroissait au fil des

pages. Une vraie colère me saisissait et j'ai finalement pensé que je n'aurais

jamais dû entamer la lecture de "Les Strauss-Kahn" de Raphaëlle Bacqué

et Ariane Chemin.
C'est, entre autres, parce que j'avais déjà vu le travail de la première auteure

citée (en particulier dans une série télévisée sur les premiers ministres) que

je sais qu'elle est à la fois sérieuse et honnète que je l'ai choisi. C'est aussi

parce qu'elle a écrit ce livre sur Grossouvre que j'avais bien aimé.

 

La sachant ainsi j'ai donc pris "Les Strauss-Kahn" et je trouve que ce livre

est de bout en bout  révoltant; sans être moraliste ou bégueule.

 

Il ne s'agit pourtant pas, loin s'en faut, d'un portrait à charge. Ni DSK ni son

ex-3ème femme ne sont "assassinés", ils sont étudiés et décrits comme

des insectes par des entomologistes appliquées.
Leur train de vie, leurs réactions, leurs façon de penser, leurs rapports avec

le pouvoir et avec l'argent sont tout simplement incompréhensibles pour

quelqu'un comme moi.
(songez que le beau père de DSK a refusé de venir au mariage de sa fille

-la seconde épouse de DSK- en disant en public qu'il ne pourrait pas

faire le baisemain à "une femme de ménage" (la mère de Strauss-Kahn)!!)

et qu'il considérait le futur ministre de l'économie comme un "pauvre").

 

Ces gens-là ne sont ni sympathiques ni antipathiques: ils sont sur la

planète Mars et n'ont que de très lointains contacts avec des humains tels

que nous. A chaque fois que je lis une réaction de l'un des 2 membres du
couple je me pince: la "grande journaliste" est partiale jusqu'à la

caricature? l'homme de gauche est un macho méprisant et manipulateur?1543757_3_678a_dominique-strauss-kahn-et-son-epouse-anne.jpg

Tout est invraisemblable dans le portrait de celui qu'on voyait à l'Elysée:

sa mentalité, sa moralité et son comportement.

Dès l'affaire de la MNEF et ses conseils (en réalité un dessous de table)

à 602000€ Strauss-Kahn aurait dû être écarté de toute responsabilité.
Ca continue avec la remise d'impôts de 160 millions d'euros de Karl

Lagerfeld (2000) et ça se poursuit avec la cassette Mery destinée à faire

chanter la droite mais la cassette aura mystérieusement disparu.

Et je ne parle pas de la tentative de suicide de la copine black de DSK

et de la sordide réaction du grand homme.("Ouf!")

Et on n'en est qu'à la page 74.

Déjà richissime par héritage Anne Sinclair reçoit une indemnité de licenciement

que TF1 lui verse. Son montant? 1,86 millions d'euros.

Avec cette aumône ils rachètent 2 "ruines" à Marrakech et en font un

"palais" (ce sont les mots des auteures)

Son grand homme est nommé à le tête du FMI? elle achète une maison à

Washington dans le quartier qu'il faut. (montant 4 millions d'euros)...

Tout est à l'avenant.
DSK a des rapports pahologiques avec les femmes. Il se croit (et est?) 

irrésistible et tente sa chance à tous bouts de champs. Il consomme

puis pfuit, prend la fuite. Pas vu pas pris.
De toutes façons elles ont "de la chance" qu'il les ait distinguées.

Après il passe à autre chose et la cavalcade du Carlton de Lille vogue

entre le ridicule et l'affligeant.

Les "huiles" du PS, de Cambadélis à Fabius en passant par tant

d'autres (dont Jean-Marie le Guen) ne sont pas épargnés par le livre.

Bref la lecture de ces turpitudes et de ce train de vie pharaonique

(au point que Sarkozy, qui espérait avoir DSK comme adversaire en

2012, a pu dire qu'en face de DSK il avait un style de vie monastique)

on est dégouté, oui dégouté que les news-magazines n'aient pas fait

leur boulot qui était de nous avertir sur ce qu'était leur sauveur.
On est aussi révolté que le PS n'ai rien fait pour dégonfler la baudruche

au printemps 2011 et qu'elle ait envisagé sans états d'âmes de présenter

ce candidat et l'imaginer en Président.
Celà dit on retrouve dans le livre la même admiration pour la machine

intellectuelle, l'économiste et l'homme qui parle 5 langues et comprend

avant tout le monde les situations politiques ou économiques.
Ces qualités devaient elles effacer l'insuffisance morale de l'homme?
Je ne le pense pas et je crois bien que le Sofitel de New York était un

jeu pour lui, pour se prouver qu'il avait encore la baraka.
Un peu comme on joue à pile ou face.
La pièce est tombée sur le mauvais côté. Heureusement pour tout

le monde: après 5 ans de Sarkozy 5 ans de DSK nous eussent définitivement

plombé.

 

En lisant ce livre (car j'ai fini par l'achever tout autant qu'il m'a achevé!) j'ai

compris la réaction de Jean-François Kahn à l'annonce de l'affaire Diallo

(c'est le mari de la meilleure amie d'Anne Sinclair!), j'ai eu la confirmation

que ma détestation d'Elisabeth Badinter, de Jacques Attali et d'Ivan Levaï

était plus quen justifiée et enfin que Moscovici, Cahuzac et quelques autres

avaient eu de la chance qu'Hollande pardonne....

Enfin j'ai eu la preuve, une fois encore, que la France n'était pas une

démocratie mais une "monarchie nègre" ou une "République bananière"

gangrenée par l'affairisme et dirigée, gauche et droite confondues, par

une caste à part et impénétrable si on n'a pas les "codes".

Ne nous moquons jamais des Ben Ali ou des Gbagbo: notre régime ne

vaut pas mieux que celui qu'ils dirigeaient ou dirigent encore. Il est

seulement plus hypocrite.

 

Ce livre, dont j'avais lu les "bonnes feuilles" dans le Point est sorti il y a

plus d'un an. Il venait après tant de rebondissements de l'affaire du

Sofitel qu'il n'a pas autant choqué et interpellé qu'il aurait dû.
Dommage, il a l'intérêt de nous montrer à quel point nos élites sont

corrompues et le mépris qui les meut.

Ce ne sont pas "les amis de Nicolas Sarkozy" qui me démentiront.

 

 

 

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 07:30

J'ai une sale manie. Quand je découvre et aime un disque je l'écoute jusqu'à ce

que je m'en lasse. A haute dose pendant  des jours et des jours. Chez moi, dans

la voiture, au casque sur l'i-pod...
Aujourd'hui c'est Mark Knopfler "Privateering" qui est à l'honneur. Il a succédé à 

deux ou trois semaines intensives d'"amour fou" avec Françoise Hardy mais aussi 

à Gaëtan Roussel "Ginger", tous les Bruce Springsteen et le dernier en date

"Wrecking ball", Sade "Soldier of love", Jean-Louis Aubert "Roc Eclair", Sinéad 0'

Connor "Sean-Nôs Nua", Morcheeba "Blood Like Lemonade", la chanteuse de

Morcheeba Skye Edwardes "Mind how you go", Keren Ann "101", Pete Doherty

"Grace/Wastelands" (je ne m'en suis pas encore totalement lassé de celui-là,

un disque exceptionnel et surprenant de bout en bout), R.E.M

"Collapse into now", Charlie Winston "Hobo", Rokia Traore "Bowmboï", Ben Harper

"There will be a light", "Loose" de Nelly Furtado, "Your Funeral...my trial" de Nick Cave

& the Bad Seeds et d'autres coups de coeur encore plus anciens tels Youssou

N'Dour "Egypt" . La récente disparition de Ravi Shankar l'a ramené sur ma stéréo.

 

En musique classique c'est la même passion mais le cycle est plus long:

je découvre lentement, il y a un pic d'amour total et ça redescend plus lentement.
En ce moment "Orphée et Eurydice" de Gluck monopolise la platine. Il y a eu aussi,

longuement, Haendel "Acis et Galatea", Purcell "King Arthur" et les concerts

Brandebourgeois de Bach dirigés par Rinaldo Alessandrini ...

Je ne me lasse jamais de cette musique : j'ai des périodes où je l'écoute, beaucoup

et d'autres où elle ne m'attire moins. Mais aucune oeuvre, même les "Noces de

Figaro" n'arrive à me saturer. Jamais.

Des classiques du rock n'y parviennent pas non plus. Je ne me lasse pas du

"Unplugged" de Eric Clapton, de "Heathen" de David Bowie, de "Exile On Main Street"

des Rolling Stones (et des 3 albums qui l'ont précédé  "Beggars Banquet", "Let it Bleed"

et "Sticky Fingers"), de Peter Gabriel "Us", de Paul Simon "Graceland" et "Rythm of the

Saints", de Suzanne Vega "Songs in red and Grey" de Carly Simon "Live" et de tant

d'autres.

Parmi les Français Souchon le déjà ancien "Foule sentimentale", Voulzy  "Lys and Love",

Juliette "Mutatis Mutandis", Renan Luce "Les voisines" et quelques autres bénéficient

d'un temps d'écoute.

En fait ce qu'il y a de bien avec notre époque c'est que la musique est partout et
facilement disponible. Dématérialisée, s'il vous vient une "envie pressante" hop
Deezer ou Youtube et vous entendez le titre de votre envie.
Les mètres linéaires de CD ne servent plus à rien désormais puisque la musique
est immédiatement écoutable sur votre télephone ou votre ordinateur.
Et ça, c'est vraiment magique.

 

 

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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 07:00

mi-fevrier-13-005.JPG

Bien qu'elles en soient à une bonne centaine de kilomètres les Pyrénées étaient

bien visibles, samedi, de Toulouse ensoleillée.

Du Pont-Neuf, par exemple, on distinguait nettement les sommets enneigés se

détachant sur un ciel bleu comme cela faisait des semaines qu'on n'en avait vu.

Il y a peu ou quasiment pas de bourgeons aux arbres, nous ne sommes que

mi-Février mais le printemps semble déjà dans les coulisses.
Les toulousains commencent à ressortir les tee-shirts et les pantalons courts!

Les terrasses de cafés sont emplies d'une foule joyeuse et les rues, samedi,

débordaient d'une foule printannière.
On dit que lorsque l'on voit les Pyrénées à Toulouse la pluie est pour bientôt.
Sans doute devra t'on attendre encore un peu ces journées où le soleil éclaire

différemment Toulouse et lui donne un aspect de ville Toscanne.

En attendant la neige est abondante et les autoroutes sont remplies de ces

voitures chargées jusqu'au toit de transhumants vers les pistes de ski.

Les stations de ski font le plein comme, en été, les plages de l'Océan ou celles

de la Méditerranée toulousaine (Biarritz, Hossegor et La Franquie, Gruissan...)

On ne peut pourtant pas dire que l'hiver a été rigoureux cette année: il s'est

installé tard et très progressivement (octobre a été magnifique  et très doux) et

le printemps, comme je le disais, "pousse un peu sa corne" depuis la fin janvier.

Chaque jour je mesure la chance que j'ai d'habiter une ville aussi plaisante et

une région si belle et paisible.

Je crois pouvoir dire que j'ai eu ce qu'on peut avoir de mieux: une enfance et

celle de mes enfants à Paris, dans des quartiers agréables et cette maturité

ici. Peut-être fallait-il connaître les deux situations pour les apprécier?

Naturellement je serais prêt, si nécessaire, à m'installer ailleurs et "ailleurs"

peut signifier hors de France (Irlande, Asie du Sud-Est, Afrique...) mais les

vingt années passées en bord de Garonne dans la capitale Lauragaise

resteront difficiles à concurrencer.

Par boutade (mais pas que) ma mère disait toujours qu'elle commençait à

se sentir moins bien lorsque la Tour Eiffel disparaissait de son rétroviseur.
Je n'en suis pas là mais la Halle aux Grains, St Sernin, St Aubin, St Cyprien,

la rue du Taur et celle de St Antoine du T, le square Wilson et les Carmes

sont presque indispensables à mon équilibre!

Et lorsqu'ils sont inondés de soleil après un hiver gris le nirvana n'est pas

très loin.

 

 

 

 

 

* Seuls les connaisseurs de ce livre dont la couverture représentait un carton

à dessin savent d'où provient le titre. Chaprot, c'est moi! (c'est un crâneur dit

la reine).

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17 février 2013 7 17 /02 /février /2013 09:07
Bruce Willis un culte ou inculte ?
Par François Forestier 13 février 2013

Bruce Willis et Aurélie Filippetti © Sipa

Bruce Willis et Aurélie Filippetti © Sipa

 

 

La star de « Die Hard » fait Chevalier des Arts et des Lettres, en voila une nouvelle qu'elle est bonne. Pour les colifichets à venir, François a dressé sa liste de people.

Bruce Willis chevalier des Arts et des Lettres ? Je rêve. Et pourquoi pas Stallone à l’Académie Française, Van Damme au Collège de France et Steevie chez Mensa ? Devant la fuite des cerveaux, il faut prendre des mesures. Rafler ce qui reste. Si on additionne quatre bas de plafond, ça donne l’équivalent d’un individu capable d’additionner deux et deux sur ses doigts. Des candidats valables ? J’ai des noms, chez les garnis du cervelet, les stars du QI magique, les géants du lobe. En vrac : Sheila, Nadine Morano, Chuck Norris, Yves Thréard, Marion Cotillard, Michel Sardou, Hervé Morin, Sophie Marceau. Voilà qui devrait remettre un peu de vitamines dans l’intelligentsia française. Après Roland Barthes, Jean-Pierre Pernaud. Après Althusser, 50-Cent. Après Levi-Strauss, Michael Youn. On aurait un beau générique, chez les Chevaliers des Zarts.

J’ai eu l’extrême bonheur de rencontrer Bruce Willis deux fois. La première, c’était en 1990. Il tournait « Hudson Hawk », variation hallucinante sur le thème Arsène Lupin, film truffé de répliques imbéciles, de rebondissements stupéfiants de bêtise, de numéros d’acteurs qui grimpent aux murs. Entouré de gardes du corps et d’une cour de potes sirotant de la bière, notre homme répondait aux questions par « Mmmm » ou « Ouais », voire « Mmmmouais ». La seule phrase entière concernait son patelin du New jersey, où il avait passé son enfance : « J’y suis retourné, j’ai trouvé ça petit ». Voilà toute l’interview. Lumineux. La deuxième fois, c’était à Berlin, en 1999, pour un autre film (que je ne cite pas, vous allez comprendre pourquoi). Bruce Willis était seul dans sa chambre d’hôtel, mais guère plus loquace. Le distributeur français du film avait arrangé l’interview, car l’acteur ne voyait pas bien pourquoi il ferait de la promotion dans un pays comme la France (c’est où, déjà, the France ?). Donc, Willis avait réclamé (me dit-on) dix mille dollars pour accorder quelques phrases à ma pomme. Franchement, j’ai trouvé ça médiocre, surtout que j’ai pas touché mes 10%.

« Die Hard », « Armageddon », « Expendables », ah mais, tout ça mérite la décoration ! Oublions pas que les Arts et Lettres, c’est l’un des quatre ordres de mérite ministériels. Il y a les Palmes Académiques (dont certains sont persuadés qu’il s’agit de matériel de plongée sous-marine), le Mérite Agricole (championnat du pis et concours du boudin), le Mérite Maritime (c’est la lotte finale). Ceci dit, dans la liste des déjà-décorés des Arts et des Lettres, il y a du beau linge : Shakira, Nikos Aliagas, Kylie Minogue, José Artur, Michou (Officier !), Vanessa Paradis, Julie Gayet, Orlando, Stéphane Bern… Manquait plus que Bruce Willis. Désormais, la coupole est pleine, on a le quota : Michou-Willis, même combat.

Je propose qu’on crée de nouveaux ordres : la Médaille du Top Cabot (cinéma), les Palmes du Playback (chanson), la Couronne du l’Imbécillité Verte (télévision), le Pectoral du Je-Repousse-Les-Limites-de-la-Connerie (toutes catégories) et l’Impérium du QI négatif (Christine Boutin ? Non, je rigole). Au moins, ça aurait de la gueule. On ferait dans le grandiose, le colossal, le cosmique. Un gars qui dirait des trucs comme : « J’y suis retourné. C’est petit », on graverait ses phrases dans le marbre.

Bruce Willis, pionnier de la pensée ? Oui, tendance l’Etre et le Néant. Le Néant, surtout.

■ Je n'ai rien à ajouter sinon que Stallonne a aussi été décoré (par Jack Lang) et Tom Cruise aussi (par Sarkozy). 
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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 09:38

Comme la politique est une activité humaine surprenante! songez qu'il y a juste

un an la caravane présidentielle s'ébrouait, le "faux-plat" entre les primaires

socialistes et l'entrée en campagne du président sortant s'étirait et, aux USA,

la réélection de Barack Obama était rien que moins certaine.
Il y a juste un an nous entrions dans ce barnum des réunions électorales, nous

subissions l'avalanche de sondages quotidiens et, déjà, les Cassandre

estampillés nous promettaient le sang et les larmes.
Un an après qu'en est-il?

Les pronostics de second tour se sont vérifiés et, si le score n'a pas été celui

qui était annoncé, l'Elysée a été confiée à un nouveau locataire pour un bail

d'au moins 5 ans.
A la suite du président congédié son proche entourage a été malmené aux

législatives qui ont suivi et, si la politique menée n'a changé qu'aux marges

l'atmosphère a légèrement été modifiée.

Quelques piliers des médias (Morano, Guéant...) ont été remplacés par

d'autres. L'overdose n'est pas encore avérée.
A quelques lois de circonstance (nationalité) en ont été substitués d'autres qui

ne leur cèlent en rien (mariage pour tous): l'écran de fumée est trop commode

pour être abandonné.

Le serrage de vis et l'austérité qui ne disent pas leur nom restent la règle pour

l'ensemble de la population (moins les plus favorisés qui, de toute manière,

vivent sur une autre planète).

On ne peut pas dire que le changement saute aux yeux partout et il est difficile

de dire en quoi la politique de la majorité actuelle se démarque de celle de la

précédente.

Tout ça pour ça? est t'on tenté de dire.

Alors, c'est vrai, le gnome maléfique a été remplacé par un monument de

charisme qui vient, par exemple, de mettre l'Inde à genoux.

Plus sérieusement on voit que l'épisode politique qui est allé de la

désignation des candidats à l'élection des députés n'a pas bouleversé nos

vies et que, bon an mal an, nos conditions ne se sont ni dégradées ni

améliorées.
Bien sur EDF et GDF en ont profité pour augmenter leurs tarifs, les taxes sur

l'essence n'ont pas dimininué elles non plus, la plupart des lois scélérates

(retraites, regroupement de l'ANPE et de l'Unédic...) de l'ancienne majorité

n'ont pas été remises en cause et on occupe la galerie avec des gadgets

qui ne trompent que ceux qui veulent l'être.
Gueule de bois? non, bien entendu. L'alternance était indispensable car

l'ex Président n'avait, comme le dit quelqu'un, l'autre Ex, Valery Giscard qui est

bien placé pour le dire, "pas le niveau", .

La personnalité infantile et irascible de N.Sarkozy irritait et "clivait" le pays qui

était sans cesse en colère, une partie du pays en lutte contre l'autre.

Cela n'a pas disparu et ses anciens soutiens restent farouchement opposés

à F.Hollande qu'ils détestent de la même manière souvent irrationnelle.
(Comment le leur reprocher?)

Mais, et il faudrait une sérieuse mauvaise foi pour le contester, l'atmosphère

est moins agressive et, nonobstant cette affaire de mariage pour tous, on

respire mieux depuis le printemps dernier.
...Je respire mieux.

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 08:22

Sur France Inter ce matin un journal passionnant et remarquable. Ce que pourrait

et devrait être un bulletin d'information dans un monde où les médias auraient le

rôle qui doit être le leur.
Délocalisé à Brazzaville pour une manifestation culturelle destinée -entre autres-

à redorer le blason passablement terni de la dictature de  Denis Sassou-NGuesso

dictateur depuis 1997, Patrick Cohen a interviewé longuement et intelligemment

un homme qui nous a expliqué ce qu'était le régime politique de ce Président si

longtemps ami de la France et comment, au quotidien, s'exerçait sa dictature.
Il a confié qu'il lui arrivait de passer parfois à la télévision d'état. On voyait "ses

lèvres bouger", mais le commentaire (officiel) venait en suimpression de la bouche

d'un autre et disait ce qu'il voulait.

D'aucuns veulent interdire "Tintin au Congo"... Ce N'Guesso m'a pourtant paru très

proche du roi des Babas O'roms!!!

A la question de Cohen sur le pourquoi du décalage entre la richesse des sous

sols du Congo (4ème pays producteur de pétrole en Afrique) et la pauvreté de 70%

des Congolais il a répondu que la voracité de la  famille de Sassou était la cause.
Ca rappelait notre ami Ben Ali de Tunisie qu'on a choyé jusqu'à la dernière seconde

de sa tyrannie...

Autre sujet abordé: la viande de cheval, le précieux "minerai" que les traders chypriotes

revendaient à Spanghero, la société.
On a entendu un des Spanghero, la noblesse du Rugby Audois, des sanglots dans

la voix, dire que son nom avait été traîné dans la boue et que ses enfants et les salariés

(300 personnes à Castelnaudary...) étaient au désepoir.
Les Spanghero ont vendu leur société, avec leur nom, à une société agro-alimentaire,

Lur Berri, qui, cachée derrière le nom respectable des Spanghero s'est conduite

comme toutes celles de la filière viandes. De manière ignoble et uniquement motivée

par l'appât du gain.

Cette information (que la Société Spanghero n'appartient plus aux Spanghero) aurait

dû être donnée dès le début de la crise. Mais accoler ce beau nom aux effluves de

scandale devait sans doute plaire aux sensationnalisme des médias.

Vous verrez; sous 8 jours, on ne parlera plus du scandale absolu que représente ces

quartiers de viande répugnante constitués de "râclure d'os et de collagène" (Liberation)

et revendus, via des traders, à une entreprise qui la fait cuisiner pour dix marques

différentes.
Et le consommateur, cet éternel gogo, de penser que Picard vaut mieux que Carrefour,

que Findus est mieux que Auchan ou autre.

La seule chose amusante dans l'affaire est que nous devions payer plus cher, selon la

marque, le même brouet en fonction du "prestige" de la marque alors que tous

commercialisent la même horrible pitance que nos animaux domestiques refuseraient.

 

Que ce soit sur l'euthanasie ou les autres sujets abordés ce matin le journal était clair,

complet et l'information donnée comme telle avant que les explications ou les

commentaires ne l'éclairent. Un exemple.

 

 

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 07:56

A rapprocher de l'envahissante présence partout de Edouard Baer et de José

Garcia cette semaine dans tous les médias écrits, parlés ou visuels, ces phrases

extraites de l'excellent livre de Jean-Claude Guillebaud "Une autre vie est

possible":

 

"A vrai dire les humoristes sont partout. Notre mémoire collective se souviendra

que le début du XXIème siècle aura été marqué par l'omniprésence des

amuseurs, imitateurs et farceurs télévisés.

On peut comprendre que le besoin de sourire soit d'autant plus pressant que

l'époque est plus triste. Je ne crois pas que cela suffise à expliquer cette

inflation de la rigolade. La tonalité de cette dernière me semble moins

réjouissante. La dérision contemporaine campe dans l'insolence, mais la

posture est sans conséquence. Il est commode de rire du curé, du pape ou

du rabin, du politique ou du juge, du policier, du préfet ou du prof.  Ce sont des

cibles fragiles sur lesquelles chacun peut tirer sans péril.

En revanche, on se gardera de rire de l'argent omniprésent, du riche à

paillettes, du brasseur d'affaires ou du boursicoteur, vraies puissances du

moment.

Ainsi se trouvent le plus souvent épargnés par le rire ceux-là mêmes que

l'époque vénère sans se l'avouer: gagneurs tous azimuts, mondains

branchés et pessimistes chics."

 

Et, de fait, personne n'a relevé la grotesque et obscène prestation de Thomas

Langmann, fils du déjà pénible Claude Berri, lors de l'antagonisme des deux

remakes de "la guerre des boutons", personne ne dit la vacuité d'un Frédéric

Beigbéder, personne ne raille le but - avoué- de la vie de Bernard Arnault

("arriver à posséder 50 milliards") ou l'indigence de pensée d'un Copé, d'une

NKM, d'un Montebourg, d'une Hidalgo et de tant d'autres qui ont la prétention de

prendre le destin de la cité en mains.

 

Mais gardons notre calme et revenons à l'essentiel: rions avec Gaspard,

Elie, Franck et les Guignols.

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 07:28

Les rapports sociaux, tels que les imaginent les publicitaires, sont à la fois

ridicules et passionnants.
Ridicules parce qu'extrêmement caricaturaux, passionnants parce qu'ils

en disent long sur les idées reçues qui les animent.

Ainsi pensais-je en regardant hier matin à l'hôtel une session de "télé-achat"

sur TMC intitulée "Euroshopping".

J'avais une excuse pour regarder une telle daube: j'étais à l'hôtel et avais

10 minutes à perdre en attendant quelqu'un.
L'argument commercial concernait une sorte de robot-mixer basique appelé

"Magic Bullet" sans innovation particulière. Il était présenté à la façon des

bonimenteurs de foires commerciales ou des marchands ambulants.
Pour illustrer les supposées qualités du robot ménager une sorte de film

publicitaire dont on avait seulement doublé les voix trahissait ses origines

prétendument américaines.

3 femmes et 2 hommes, de pières comédiens, se tenaient dans une vaste

cuisine et s'esbaudissaient devant les possibilités prodigieuses du robot

ménager. 1 femme mûre, cigarette (floutée) au bec, assiste entre un

homme sceptique et une blondasse émerveillée à la réalisation de recettes

stupéfiantes (si l'on en juge par les superlatifs qu'utilisent un couple de

démonstrateurs, une autre blondasse et un benêt à gros ventre).

Ces recettes, très éloignées de la cuisine traditionnelle Française, (sauces

pour nachos, Guacamole, crèmes au fromage, jus de brocolis etc.) sont

bien filmées, donnent effectivement l'impression d'une simplicité

d'utilisation et d'une réelle variété d'usage de l'appareil ménager qu'il s'agit

de faire acheter.

Au fur et à mesure que la ravie de la crèche, fana absolue du robot fait et

réussit des recettes de plus en plus improbables, les témoins sont proches

de l'extase.

Les superlatifs se suivent ("fantastique", "merveilleux", "incroyable",

"magique"...) et les visages des 5 acteurs de la publicité deviennent

extatiques.
Il faut dire que le robot fait des crèmes-dessert à base de "sirop de

chocolat" (c'est quoi ça????), des soupes de pastèque (argh) et autres

préparations inutiles et dont personne n'aurait ni l'envie ni l'idée.

C'est là où je voulais en venir! pour vous vendre des trucs inutiles les

publicitaires comme les industriels se basent sur des caractères

de consommateurs qui n'existent qu'en très petit nombre ou pas du tout.
De ma vie je n'ai rencontré de personnages aussi caricaturaux que ceux de

ce télé-achat, des personnes qui soient capables de parler d'un robot

comme s'il s'agissait d'un livre ou d'une oeuvre d'art.

A la fin de ce sketch long et bébête, les avantages de la machine sont

répétés 3 ou 4 fois et son prix abordé en comparaison avec d'autres

conçues différemment et pour d'autres usages.
La compagnie d'amis rêvée par Euroshopping gâtifie encore quelques

instants, le prix est répété et enfin les appels-commandes sont attendus.

Plus encore que les spots de publicité habituels le télé-achat semble

s'adresser à des personnes intellectuellement limitées et qui finissent

par se rêver en acteurs de sitcom.
Sur qu'avec leur robot elles s'imaginent (dans la cuisine de leur F3 de

Romainville) en Virginie avec Brenda et Jason, la tante Dyan et Marlon.

...devant des chips au guacamole.

Post-Scriptum: Notre amoureuse du robot et des sitcom US pourrait

regarder sur Internet: son robot ne vaut rien (il chauffe!) et celles et ceux

qui l'ont acheté le revendent, quasi neuf pour une seule mensualité de

pas grand chose au lieu des 3 de beaucoup de l'Euroshopping.
Merci qui?

 

 

 

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13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 07:17

Je suis très étonné et en même temps passionné par ces "théories du

complot" qui se déploient autour des faits importants ou connus.
Des attentats du 11 nov 2001 à la mort de Marylin Monroe, du décès de

Pierre Bérégovoy à celui de Robert Boulin les faits ne peuvent être ce

qu'ils ont été et on échaffaude des théories qui finissent par avoir

pignon sur rue.
Même lorsqu'elles sont stupides ou irréalistes ces thèses arrivent à

trouver un écho dans la presse qui les relaie en les enrichissant de

détails possibles ou troublants.

 

Mieux, des auteurs y consacrent des années de leur vie, noircissent des

pages et des pages de leurs délires auxquel ils finissent par croire et

ils sont repris par une presse bête et méchante qui ne demande qu'à

croire que l'Homme n'a jamais marché sur la lune ou que la bécasse

royale d'Angleterre a été assassinée sous le Pont de l'Alma.


A la fin il paraît presque possible qu'un homme grenouille sorte du

Canal de la Nièvre, tire sur un ex-premier ministre et replonge pendant

que des complices maquillent la scène de crime en suicide.
Le pire est que certains trouvent des "témoins" et des "mobiles" à des

actes aussi fous qu'impossibles.

Il y a toujours un pékin sur son lit de mort pour s'accuser, très longtemps

après les faits, d'avoir tué X ou falsifié les conditions de la mort de Y.

 

Mais depuis le "Masque de fer" ou "Louis XVII est-il l'enfant du Temple" *

on connaît l'intérêt du public pour ces pseudos mystères au point d'en

inventer quand il n'y en a pas assez de disponibles.

 

L'autopsie de la star Hollywoodienne révèle la présence d'importantes

quantités de Nembutal (un barbiturique)? on le lui a injecté.
La star était dépressive et au bout du rouleau? les frères Kennedy

avaient de raisons de craindre qu'elle ne bavarde et l'ont faite taire

définitivement etc.  Un suicide est moins vendeur qu'un meurtre.
Surtout un meurtre téléguidé par un Président bientôt assassiné et

son frère attorney général qui ne le sera pas moins.

Comme beaucoup d'enquètes compliquées semblent mal menées il

est facile de dire qu'elles le sont à dessein.
Comme la vérité est rarement "sexy" (elle est souvent d'une totale banalité) 

il est préférable d'élaborer des théories fumeuses qui ont le mérite

d'apporter du sulfureux ou du mystère à l'affaire.

C'est ainsi qu'une partie de l'opinion fonctionne ou qu'on lui demande de

fonctionner. Une mort de célébrité est forcément suspecte et une évidence

est à priori truquée.
Ensuite il suffit de trouver des commanditaires possibles, des assassins

présentables qui donneront des accents de vérités à des chimères.
Et Dieu sait si dans cet exercice il y a des personnes qui ont de l'imagination.

En fin de compte ces "complots" permettent à ceux qui les relaient de se

donner une importance qu'ils n'ont pas en se croyant investis d'une part de

la vérité cachée.
Il ne font de mal à personne même s'ils sont agaçants à voir une main de

l'ombre rôder derrière le moindre fait divers.

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 07:10

Les traders chypriotes qui spéculent sur le prix de la viande reconstituée devraient

nous faire réfléchir sur notre mode de vie et son devenir.

Sans légitimer leurs discours et leurs actes je peux comprendre ceux qu'on

qualifie un peu vite de "terroristes" et qui refusent notre monde entièrement tourné

vers la consommation et uniquement vers elle.

Sans frein de nature religieuse, morale, psychologique ou éthique nous courons

vers la seule satisfaction de nos désirs matériels.
Comme ceux-ci sont insuffisants la publicité se charge d'en inventer chaque jour

afin de nous empêcher de penser à la vanité de ces besoins artificiels.
L'obsolescence programmée permet aux industriels de nous revendre les mêmes

produits dont seul l'habillage, la plupart du temps, change.

La voiture doit être changée tous les 2 ans, le grille pain ou le sèche-cheveux tous

les 3 ans et le manteau, que la mode se charge de rendre ringard (couleur,

matière, forme) tous les 2 ans.

Et tout fonctionne sur ce schéma simple:

c'est nouveau, c'est un nouveau goût, c'est une nouveauté, ça vient de sortir,

c'est le nouveau modèle. Cet argument stupide et fabriqué de toutes pièces est

le sésame qui fait se ruer le public dans les magasins.
A cet égard la saga du téléphone mobile est un exemple insurpassable. Tous les

dix huit mois il est dépassé techniquement (du moins veut-on  nous le faire croire)

il envahit toutes les sphères en polluant partout nos environnements dont le sonore,

il coûte cher (notamment en matières premières rares) et il est l'objet de stratégies

stupides de convoitises, d'appropriation de possession et d'ostentation ridicules

gènantes ou malhonnètes.

L'industrie a crée un besoin, l'a rendu à la fois branché et indispensable et les

boutiques de téléphonie sont absolument partout et ne désemplissent pas. Comme

Messieurs Orange, Bouygues et Essèfer doivent rire lorsqu'ils se retrouvent!

 

La filière viande, je n'y reviens pas, a crée un enfer animal sur terre. Le jour où

l'on saura enfin comment on selectionne les races, comment on les transforme

génétiquement, comment on élève les animaux, ce qu'on leur donne à manger

les médicaments qu'on leur fait incurgiter et les conditions d'abattage qui sont

les leurs il y aura un haut-le-coeur mondial difficile à imaginer.
Tourisme, transports, cinéma.... toutes les activités humaines ont été prises en

main par les amis des traders Chypriotes et sont destinés non à nous grandir

mais à nous enchaîner.

Le "panem et circensens" des Romains est moins le signe d'une barbarie que

la consommation comme idéal indépassable de notre civilisation.
....Et Chinois et Indiens de vouloir l'atteindre!

 

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