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18 février 2025 2 18 /02 /février /2025 10:37
Le trio infernal

L'actualité est tellement désespérante que je préfère me réfugier dans l'abstraction; en clair parler d'autre chose et en particulier de films, bons ou mauvais, récents ou anciens. 

J'ai regardé récemment "Le trio infernal" de Francis Girod avec le tandem de comédiens éprouvé Michel Piccoli & Romy Schneider. Le film date de 1974 et  l'action se situe entre les deux guerres (et donc avant la 3ème qui se prépare).
Piccoli y est un escroc d'envergure exceptionnelle: avocat véreux, bonimenteur,politicien d'extrême droite et surtout assassin ignoble et sans scrupules. Il est aidé, dans certaines de ses mauvaises entreprises par deux soeurs Allemandes peu farouches. L'une d'elles est jouée par Romy Schneider qui a osé beaucoup dans ce film sans perdre de sa photogénie ni de sa beauté qui est à son apogée. 

Le trio en question fait de l'escroquerie au mariage (en se débarrassant très vite des maris choisis pour leur âge avancé et leur santé déficiente). Ca commence comme une farce et celle-ci vire assez vite au grand-guignol: Piccoli tue un couple à coup de révolver (lui) et de fusil (elle, jouée par Andrea Ferreol) puis dissout monsieur et madame dans des baignoires remplies d'acide sulfurique. On a droit au vidage à la louche des baignoires dans lesquelles les deux corps ont été plongés, au bruit des matières solides, liquides et poisseuses résultant du traitement subit et à l'épandage par Romy Schneider des...restes dans le jardin. C'est "énaurme" mais ça passe. 

Après ce morceau de bravoure le réalisateur ne sait plus trop où aller et la fin est bâclée et faiblarde. 

Mais le film mérite d'être découvert ou redécouvert, ne serait-ce que pour Romy Schneider qui y est superbe (les vêtements de la"belle époque" lui vont à la perfection, il faut la voir en mariée 1930) et Piccoli y tient un de ses grands rôles: on pense à a démesure de Depardieu. 

Oublier Trump, Poutine et Bayrou en regardant des gens vider des seaux de cadavres liquéfiés... ma méthode paraît paradoxale, j'en conviens. 

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14 février 2025 5 14 /02 /février /2025 07:00

Nous avons regardé "La liste de Schindler" le film de Steven Spielberg consacré à un homme d'affaires allemand qui s'est progressivement rendu compte de l'ignominie des nazis et a fini par protéger et sauver un millier de Juifs promis à la mort. 

Le film n'a pas les défauts récurrents des autres films de Spielberg: pas d'enfants gnan-gnan ni de "bons sentiments". Le célèbre metteur en scène voulait réaliser une oeuvre historique qui marquerait les esprits. Il y est parvenu: le film va crescendo jusqu'à filmer comme si nous y étions l'arrivée d'un convoi à Auschwitz. La violence, la cruauté, l'abomination et l'épouvante sont tellement bien rendus qu'il faut du temps pour se remettre de certains passages du film. 

La rigueur historique et l'image soignée, en noir et blanc participent grandement à la réussite de cette reconstitution qui glace le sang.

Pour ma part je n'ai à aucun moment "adhéré" à la personnalité de ce Schindler tel qu'il est dans le film: c'est un raté que les circonstances ont forcé à ouvrir les yeux. Il lui faut bien du temps pour comprendre ce qui se passe et pour qu'il aide des Juifs à sauver leur vie; encore faut-il d'ailleurs qu'ils lui servent à quelque chose pour qu'il le fasse. L'argent et le pouvoir de la richesse sont son moteur. 

Le film met en exergue la folie absolue de l'entreprise nazie. En admettant même qu'elle soit parvenu à faire disparaître les 11 millions de Juifs d'Europe ceux qui, avant la guerre ou au tout début de celle-ci avaient réussi à s'échapper de l'enfer auraient permis à une communauté Juive de renaître.

Le film -j'y reviens- met souvent très mal à l'aise. Des scènes comme l'assassinat de la déportée architecte, la tentative de meutre d'un ouvrier sauvé in extremis par l'enrayement du revolver de son bourreau, la petite fille au manteau rouge, l'attente insoutenable des femmes dans la douche, le "tir aux pigeons" du chef de camp (de telles horreurs sont elles possibles?), le "nettoyage" du ghetto de Varsovie et la détection des planques de ceux qui ont échappé aux premiers convois pour l'umschlagplatz sont littéralement insupportables. 

On a reproché à Andrzej Wajda dans son film "Korczak" d'avoir reculé à montrer l'arrivée au camp et la mort des enfants en filmant une envolée poétique: je pense qu'il avait raison. Spielberg a trop voulu coller à la réalité et le film est difficilement supportable par moments. 

 

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12 février 2025 3 12 /02 /février /2025 10:48

Michael Lindsay-Hogg est ce réalisateur aimé des Dieux qui a filmé le "Rolling Stones Rock n'roll circus" en 1968 et "Let it be" des Beatles l'année suivante. 

Dans les deux films et malgré la bonne humeur et le plaisir de jouer des musiciens nous sommes aussi témoins de la fin d'une époque. Brian Jones, guitariste des Stones est un fantôme que l'on entr'aperçoit de temps en temps. Il est manifestement ailleurs, dans un au-delà inaccessible. C'est pitié de le voir jouer des maracas sur "You can't always get what you want": il ne fait plus partie du groupe, cela saute aux yeux. Lindsay-Hogg évite les gros plans et de poser sa caméra trop longtemps sur cet excellent musicien qui comme d'autres avant et après lui ont grillé leur cerveau aux drogues dures. Dans "Let it Be" sans le vouloir ni s'en apercevoir vraiment il a filmé la rupture définitive du quatuor . Le film a été longtemps caché qui était l'acte de décès des Beatles. (un remontage du film avec l'insert de séquences non retenues est sorti en 2024 qui réussissait le prodige de montrer un groupe allant, ma foi, pas si mal.)

Le Rock n'roll circus des Stones est de ces projets d'ivrogne qu'on ne devrait jamais réaliser et cependant il possède un charme que ma deuxième vision (en replay sur Arte cette semaine) a décelé. Mick Jagger y est drôle et sympathique. Charmeur et appliqué. Il chante remarquablement bien, en direct, des titres de l'un des tous meilleurs albums des Rolling Stones: "Beggar's Banquet". Ce sont les vrais stones, les 5, ensemble pour une des toutes dernières fois qui jouent "Parachute woman", "Jumping Jack Flash", "You can't always get what you want", "Salt of the earth" et "no expectations". John Lennon, Keith Richards et Eric Clapton interprètent "Yer Blues" des Beatles. The Who, Jethro Tull, Taj Mahal et d'autres jouent dans une ambiance rigolarde et sans doute bien alcoolisée... Seule fausse note (et quelle fausse note) la prestation grotesque et gênante de Yoko Ono qui crie pendant 5 longues minutes devant le trio Richards/Clapton/Lennon et le violoniste Ivry Gitlis. Marianne Faithfull, décidément bien jolie est heureusement passée sur le show pour éviter que Mrs Lennon soit la seule femme sur scène. 

J'ai bien apprécié ce concert qui nous montrait des stars du rock naturelles et s'amusant tout en nous amusant. Les Stones étaient à leur meilleur et leurs quatre années fabuleuses (68-72) commençaient en fanfare!. 

 

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11 février 2025 2 11 /02 /février /2025 07:00

J'ai aperçu Lionel Jospin donner son avis sur la motion de censure du gouvernement. Cela fait bien une dizaine d'années que le monde politique fonctionne avec des demi-portions incapables de diriger le pays. 

Il y a un déficit de personnalités ayant l'autorité et les connaissances suffisantes pour faire face aux problèmes vitaux qui affectent notre pays. 

Ce n'est pas une question de formation (Laurent Wauquiez est une bête de concours et possède plus de diplômes que toute la direction du R.N réunie) mais une grande difficulté à envisager la politique comme un tout en n'esquivant aucune conséquence des décisions qu'ils prennent. 

A la manière de Jacques Chirac ils se noient dans les détails de la conquête du pouvoir, y consacrant l'essentiel de leur action et de leurs pensées et ils négligent la réflexion. On a le sentiment qu'ils se disent tous: "le pouvoir d'abord, on verra ensuite". 

Certains se battent depuis plus de vingt ans (Xavier Bertrand...), certains qui n'ont pas une chance sur un million croient pouvoir repartir après un échec rédhibitoire (Jean-François Copé, Valérie Pécresse...) enfin certains pensent avoir le pouvoir à l'usure (Mélenchon, Le Pen...) 

Les Français, lassés  des jeux de partis et des carrières politiques qui n'en finissent jamais ont pris le risque d'élire Emmanuel Macron qui ne possédait pas les cartes d'un beau jeu mais a su bluffer et gagner sans que ses adversaires l'ait vu arriver, aveuglés par leurs querelles habituelles. 

Soutenu par le CAC40, les bobos et ceux qui rejetaient les présidentiables usés avant d'avoir servi Macron est arrivé à l'Elysée avec un contre exemple (François Hollande) et un programme qui s'est effondré sous lui en 3 ans. Depuis il patauge dans l'impopularité et a rejoint la cohorte des déceptions et des espoirs manqués.

Jospin, qu'on a apprécié ou pas, avait une densité que nos petits marquis actuels ne possèdent pas. C'est un homme qui a un discours et une réflexion qu'aucun prétendant à gouverner, de son camp ou d'un autre, ne possède . Il est venu dire que la motion de censure était néfaste et qu'il ne fallait pas la déposer. C'était clair, précis et intelligible. 

Mais où est la relève? où sont (qui sont?) les Séguin, les Pompidou, les Mitterrand d'aujourd'hui? 

Nous nous croyons revenu au tems des girouettes, des hommes et femmes politiques sans colonne vertébrale qui ruinent les capacités du pays à être dans la compétition en position gagnante. 

Jospin avait des défauts et entre autres celui de se croire infaillible mais il avait une culture politique qui lui donnait une envergure qui fait tant défaut à ceux qui lui ont succédé ou aspirent à le faire. 

 

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10 février 2025 1 10 /02 /février /2025 07:00

Je suis allé voir le film "un parfait inconnu" sur une partie de la vie de Bob Dylan (globalement de ses débuts à l'électrification de sa guitare). Je ne cite pas le nom du réalisateur parce que son film est d'une incroyable vacuité. Il ne se passe rien. Les personnages sont inintéressants au possible et on ne comprend pas, en regardant le film, comment Dylan a pu avoir une telle carrière si on se base sur les débuts racontés dans le film. On cite le parolier de génie (qui a obtenu le prix Nobel de littérature) les titres qui ont été choisis pour la Bande Originale comprennent certaines de ses plus célèbres chansons et ce n'est ni Stephane Mallarmé ni Léonard Cohen. Et cette voix... incroyable qu'il ait été accepté comme chanteur tant il a une voix geignarde. 

Les acteurs qui jouent Dylan et Joan Baez sont mal choisis et la chanteuse est certainement cents fois plus intéressante dans la vie que cette emmerdeuse un peu bécasse. 

Pour moi Dylan c'est "Hurricane" et "on a night like this", ce sont les quelques chansons co-écrites avec George Harrison... pas ce "folkeux" ennuyeux et pontifiant. De plus le film choisit un moment de la vie de Dylan un peu consternant, lorsqu'une partie de son public adepte de la folk-music la plus banale l'abandonne et crie à la trahison parce qu'il décide de jouer de la guitare électrique. 2 heures là-dessus c'est indigeste!

Les "biopics" (biographies filmées, avec un comédien ou une comédienne incarnant la célébrité du titre) sont rarement à la hauteur de leur sujet. Peut-être parce qu'il y a trop de moments "évidents" mais qui n'apportent rien, peut-être aussi parce qu'on voit la performance du rôle titre mais pas celui (ou celle) qu'il ou elle est en train d'interpréter. 

Ces films sont, à mes yeux, presque toujours des hagiographies sans nuances dans lesquelles la star est irréprochable et sublime. Il y a quelques exceptions mais on peut les compter sur les doigts d'une main. 

Dylan n'était de toute façon pas un bon sujet parce que c'est un homme secret, froid et peu charismatique. Cela dit je le comprends un peu: voilà 50 ans qu'il chante "Mr Tambourine man", "Blowing in the wind", "like a rolling stone" et autres chants + harmonica. On peut comprendre qu'il aimerait envoyer au diable un public qui vient pour écouter des vieilleries et retrouver sa jeunesse: lui a sans doute d'autres envies.  

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7 février 2025 5 07 /02 /février /2025 07:00

J'ai regardé, sur Arte, le mercredi 5 février le film de Stéphane Brizé (2021) "Un autre Monde" avec 3 interprètes remarquables: Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain et Marie Drucker. 

C'est un film exceptionnel par la véracité de ce qu'il raconte et par le jeu incroyablement juste des 3 interprètes principaux. Vincent Lindon y est absolument exceptionnel. A croire qu'il a vécu en entreprise et été contraint de faire une "charette" de complaisance juste pour que les actionnaires aient encore plus de dividendes. 

Dit comme ça on peut imaginer le film lourdingue avec message social appuyé. Ce n'est pas le cas: si le thème du film est effectivement le poids de ses responsabilités professionnelles sur un homme et sur sa famille il y a les répercussions morales et physiques qui sont montrées dans ce qu'elles ont d'insupportables et de destructives. 

J'ai dit ici, à propos d'un autre film du même metteur en scène, que Lindon n'avait sans doute pas connu la vie en entreprise et le monde du travail salarié. Je trouvais qu'il en faisait des tonnes en interview et cela m'avait un peu agacé. J'avais tort. Son travail de comédien consiste à devenir le personnage et à nous le faire accepter. Ce n'est rien de dire qu'il y parvient. Il est ce responsable d'unité de production qui cale devant un nouveau plan de licenciement. Il ne refuse pas de le concevoir mais essaie de trouver une autre action et se heurte à sa supérieure hiérarchique et à son Président Américain. 

Il vit parallèlement une crise conjugale avec sa femme qui supporte mal ses absences et leur fils est en peine dépression. 

Sans être naïf le responsable que joue Lindon a jusque là accepté la stratégie inhumaine de son groupe. Cette fois il remet en cause l'insensibilité de l'entreprise et la cruauté de sa direction qui jette les salariés comme des vieux Kleenex et masque ce cynisme brutal derrière des impératifs économiques fallacieux. 

Le personnage que joue Vincent Lindon se cabre contre un nouveau "plan social" (euphémisme signifiant le licenciement de 48 salariés). Il propose une solution alternative qui ne rencontre pas l'acquiècement du PDG  de la multinationale et est licencié pour faute et sans indemnités parce qu'il a été contraint de mentir aux salariés et qu'un syndicaliste l'a enregistré à son insu. 

La directrice de la filiale Française lui propose une ignominie (rejeter la faute sur son ami et collaborateur) ce qu'il refuse. 

Le film n'est à aucun moment manichéen et les états d'âme de Lindon sont autant dues à l'effondrement de sa famille qu'à la "pression" de son entreprise. 

On voit le personnage lutter contre tout ce qui l'assaille et perdre pied. Des gros plans, des larmes, une musique lugubre et des gros plans sur une photo encadrée de la famille du temps où les choses allaient encore suffisent pour montrer la pression psychologique à laquelle le cadre supérieur est confronté. 

Le film réussit à nous intéresser à une réunion entre Lindon et son staff et les représentants du personnel et à une conférence vidéo avec le Président américain (un peu too much) qui refuse brutalement toute solution autre que celle qu'il a décidée. 

On se met à la place de Lindon et on le désapprouve : a un tel poste de direction on n'a pas d'états d'âme et on accepte les "règles du jeu" qui sont universelles. Evidemment la logique productiviste (500 salariés feront le travail de 548) choque mais c'est la norme. 

Tous ceux et toutes celles qui n'ont pas travaillé dans des entreprises de ce type (appartenant à des fonds de pension ou étant filière de sociétés étrangères) ne comprennent pas toujours ce qu'est la productivité et la concurrence. Ce que l'on résume parfois par la phrase: "nous ne vivons pas dans le pays des Bisounours".

Le film, par la réalité qu'il décrit, est là pour déciller ceux qui croient que l'entreprise peut s'offrir le luxe de ne pas être impitoyable. On peut le déplorer, pas le changer. 

Avec "En guerre" un de ses précédents films, Stéphane Brizé s'était attaqué aux impasses du "dialogue social", avec déjà Vincent Lindon en courageux mais irréaliste syndicaliste luttant contre une délocalisation "sauvage". 

 

PS: J'ai été licencié d'une entreprise dans de bonnes conditions et été jeté brutalement d'une autre dans ma vie professionnelle.

 

 

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6 février 2025 4 06 /02 /février /2025 07:00

Comme souvent à Toulouse le mois de février semble parti pour être beau et ensoleillé. Nous ne nous rendons plus compte, tant nous sommes habitués, combien il est plaisant de vivre sous un ciel bleu. Cela a des conséquences sur notre moral et même sur notre santé. Ceux qui vivent à Paris ou plus au Nord (Bretagne, Normandie) nous le disent: un ciel bas et gris, la pluie trop souvent tombée jouent contre le moral. 

Hier, 1er février nous avons pic-niqué (rapidement et presque debout, ce n'était pas canicule) à Port-Viguerie face à la Garonne. Des kayakistes s'entraînaient et des personnes se promenaient devant la perspective de l'école des Beaux-Arts. 

la Garonne étincelait sous le soleil et la température était juste ce qu'il faut pour regretter de s'être trop couverts. L'interminable mois de janvier s'était enfin achevé et l'on sentait dans l'air comme une envie de  profiter. 

La Ville, même avec les squelettes d'arbres est superbe, particulièrement près du fleuve et du Pont Neuf. Le soleil réchauffe la brique qui, en retour, rougit joliment.

La circulation automobile a été fermement éconduite et le silence s'apprécie. Le brouhaha permanent des moteurs s'est éclipsé et il faut bien reconnaître que si ça ne nous amène pas plus vite à l'aéroport ou à la gare c'est un réel plaisir qui nous fait toucher du doigt l'aliénation que nous avons subie en le trouvant normal. 

La ville a ses rythmes et ce dimanche matin elle était comme faisant la grasse matinée. 

Dès le lundi la formidable énergie de la ville était rétablie et l'on aurait pu croire qu'on était ailleurs. Au temps du Covid elle fut autre, plus silencieuse encore et redevenue provinciale. 

Je le constate depuis longtemps j'ai autant choisi cette ville qu'elle m'a choisie. Notre histoire n'est pas proche de la fin. Loin de là. 

 

 

 

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5 février 2025 3 05 /02 /février /2025 07:00

J'aime bien la collection "le dictionnaire amoureux de..." éditée par Plon et qui parle de pays, de cuisine, de cinéma, de rock, de journalistes ou de tout et et n'importe quoi. Un seul nom est signataire du volume consacré à sa passion, secrète ou pas. J'ai cité le journalisme;  l'écriture du "dictionnaire amoureux du journalisme " a été confié à Serge July. 

C'est tout à fait moi de choisir juste l'exemple qui ne va pas!  Le défunt Jean-François Kahn eut été mieux indiqué par exemple qui fut au départ de "L'Evènement du Jeudi " et de "Marianne"... Mais bon, comme je l'ai précisé une ligne plus haut J.F.Kahn n'est plus et on a préféré July, qui est plus, -selon moi- urn polémiste et un "influenceur" (avant que le mot et la fonction n'existent) qu'un journaliste. Certains volumes sont excellents (celui sur la politique de Philippe Alexandre, celui sur le rock d'Antoine de Caunes, celui sur le mauvais goût de Nicolas d'Estienne d'Orves, celui de l'Espagne de Michel del Castillo, d'autres plus bâclés (celui sur le crime d'Alain Bauer) d'autres sont trop de parti pris (Dictionnaire amoureux de la chanson Française) enfin certains... ne m'intéressnt pas! Le défaut de cette collection est la taille, le poids et l'encombrement de chacun des volumes qui la constitue.

je ne me vois pas les relisant (peut être celui de François Morel?) et encore moins cherchant une définition dedans. Quant à celui qui concerne le cinéma et qu'a réalisé Jean Tulard j'aurais pu l'écrire tant je suis d'accord avec ses choix et ses justifications. A part sur "la gueule de l'autre" film de Pierre Tchernia dont il dit beaucoup de bien et dont j'ai le souvenir d'une daube démodée. 

 

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4 février 2025 2 04 /02 /février /2025 07:00

Après Tina Turner (24 mai 2023) Sinead O'Connor (26 juillet 2023), Françoise Hardy (11 juin 2024) voilà que disparaît Marianne Faithfull (30 janvier 2025). Je les aimais toutes les quatre. Elles avaient un talent particulier et une personnalité intéressante. 

Elles n'étaient pas préfabriquées comme tant de femmes du spectacle et possédaient toutes les quatre des talents indéniables. 

Après ces disparitions je ne vois plus que Joan Baez, Carly Simon, Carole King, Suzanne Vega, Cheryl Crow, Alanis Morissette, Lana Del Rey, Kate Bush et Emmylou Harris pouvant prétendre sinon à la succession (elles chantent, pour certaines, depuis très longtemps et leur talent est également reconnu) du moins au même degré d'inspiration ou de qualité de chant. . Ah! et puis Lady Gaga et Beyonce. 

La dernière décédée,  Marianne Faithfull, a connu une carrière remplie de hauts très hauts et de bas très bas. Compagne de Mick Jagger elle s'enfonça dans la drogue et faillit ne pas en revenir. Elle vécut même un temps dans la rue à Londres. En 1979 alors qu'elle était oubliée de tous son album "Broken English"un album triste et grave remporta un grand succès largement mérité. Il lui ouvrit une seconde carrière inespérée autant qu'inattendue. 

Singulièrement la voix légère et fragile de l'interprète de "As tears go by" des Rolling Stones et de "hier ou demain" de Serge Gainsbourg réapparaissait avec une voix rauque de grande fumeuse. Elle fit publier de nombreux albums aux styles très variés. La voix à la Marlene Dietrich dramatisait des titres souvent mélancoliques.

Ses plus grandes réussites, selon moi, sont les disques "Broken English", "A child's adventure", "A secret life", "Dangerous Acquaintances", "Vagabond ways" et "Before the Poison" sans oublier "Blazing Away".

J'avais été la voir à l'Olympia à Paris le 3 juin 1982 et avait gardé un excellent souvenir de ce récital émouvant. Marianne Faithfull semblait fragile et un peu perdue sur scène. L'accueil du public l'avait galvanisée et elle paraissait heureuse de l'accueil qui lui était réservé. 

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3 février 2025 1 03 /02 /février /2025 07:00

Il faut bien le dire, en cinéma on a à peu près tout fait et donc tout vu. Depuis les films des frères Lumière en passant par ceux de Méliès et de Luis Bunuel tout a été expérimenté et le meilleur côtoie le pire. Le cinéma connait ses maîtres, des metteurs en scène qui ont crée une oeuvre pérenne, des comédiens qui ont surpassé tous leurs concurrents et des scénaristes qui n'avaient rien à envier, question inspiration, aux plus grands romanciers. 

Encore aujourd'hui, de temps à autres, certains réalisateurs essaient d'improviser des formes nouvelles et de filmer des histoires improbables.

En privilégiant la forme sur le fond lorsque c'était nécessaire. La rumeur autour du film de Jacques Audiard "Emilia Perez" indiquait que l'on était en présence d'un film d'un format peu courant. 

Lorsque l'on associe les éléments qui le constituent: film sur les cartels Mexicains de la drogue, violence, changement de genre et comédie musicale... il y a des raisons de penser que ce n'est pas le film distrayant  du dimanche soir en famille. 

J'y suis allé à reculons et ai été surpris que le précipité cinématographique ait pris. On croit au trafic de drogue et au chef du cartel ultra violent et à sa personnalité hors norme. On peut croire que cet assassin ultra-violent est bon père, on peu même envisager qu'il aime sa femme alors que lui même en est devenu une. On peu accepter les moments dansés et chantés parce qu'ils "collent" à la violence de l'histoire et que les chanteurs les interprètent en droite ligne des parties parlées. 

Est-ce que tout cela fait un bon film?  pour ma part je répondrais non. Le metteur en scène a du culot et du métier; c'est indéniable. Il a réalisé un film très original mais un brin ennuyeux.

Il a été tellement difficile de trouver une séance que l'on peut sans hésiter prédire un immense succès à "Emilia Perez" qui, à mon avis, ne sera pas imité avant longtemps.

Preuve, s'il en était besoin, de la difficulté à réaliser et à produire le film, l'interminable  générique de fin qui dure bien 6 ou 7 minutes. 

 

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