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11 juillet 2023 2 11 /07 /juillet /2023 07:00

Arrive un moment où l'harmonie qui allait de soi fait défaut sur des détails de la vie à deux. Ce ne sont pas des éléments importants et ils ne remettent pas en cause l'édifice. Ils sapent cependant, lentement, ses fondations. Ce sont d'abord des habitudes installées qui, subitement, ne sont plus tolérées. Des gestes, des attitudes de l'autre qui agacent là où elles charmaient. Un faisceau de contradictions et d'énervements passagers qui viennent à la conscience sans que l'on s'en alarme. 

Ces petites manies auxquelles on ne prêtait pas attention, ces réflexions qui ne plaisent plus, ces réactions prévisibles qui disent que la relation évolue vers autre chose, moins consensuel. 

Une chaussure qui traîne, un tube de dentifrice mal rebouché, une musique trop ressassée, une fenêtre fermée quand on la voudrait ouverte, une confiserie dégustée sans autorisation, une remarque qui "ne passe pas"... la liste est infinie de ces soudaines habitudes qui posent un problème nouveau. Quand l'autre est tellement inclus dans notre vie que l'on prend conscience, à l'occasion d'une absence par exemple, qu'il s'agit plus d'un fait accompli que d'un choix renouvelé. 

Jusqu'ici on supportait tout de l'autre (enfin. Presque tout) et on y trouvait du plaisir. Lentement nous nous sommes lassés de certains actes quotidiens, de preuves vivantes de la présence de l'autre à nos côtés. Ce sont, je le répète, des détails qui pourraient être insignifiants mais qui, mis bout à bout, révèlent que l'amour initial n'est plus et qu'une cohabitation entre personnes qui s'aiment et s'entendent bien s'est imposée à sa place. Ce qui faisait le charme de l'autre, sa présence, son rire, ses tics même deviennent sinon pesants du moins décelables. 

Ce moment là coïncide avec la possibilité d'une entente différente ou, au contraire, par le constat que l'affaire va vers sa fin. 

Lorsque l'on répond oui pour avoir la paix et qu'il s'agit d'un renoncement plutôt que d'un consentement, lorsque l'on n'écoute l'autre que d'une oreille, on est sur la pente descendante. 

sauf si les deux sont dans ce cas et décident de mettre un terme à l'aventure que fut leur liaison, officielle ou pas.  

Comme je suis un homme généreux et que j'aime bien partager je donnerais quelques exemples de ces "décrochages" qui sont des sonnettes d'alarme pour ceux qui les détestent: l'ennui d'entendre l'autre raconter une nouvelle fois une anecdote usée jusqu'à la corde. Lorsqu'on ne reconnaît pas l'autre dans les qualités que  d'autres lui trouvent, lorsqu'on le-la regarde en détail et sévèrement, lorsqu'on cesse d'écouter ce qu'il elle raconte tut en faisant semblant d'être attentif, lorsqu'on se désintéresse de sa famille....

Et tant d'autres choses!

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10 juillet 2023 1 10 /07 /juillet /2023 07:00

Nous étions dans la campagne nîmoise chez nos amis Claire et Guy. Il se sont mariés il y a 5 ans et ont trois enfants pour elle et deux pour lui de précédentes unions naufragées.

Ils ont habité (et habiteront encore...) l'île de la Réunion, Bordeaux et maintenant Nîmes. Ils ont une grande maison sans cesse habitée par des adolescents, des jeunes, des moins jeunes. Une atmosphère agréable et joyeuse ponctuée de rires et de musiques. Le patio, autour de la piscine accueillait ce week end de juin les ami-e-s de la fille cadette qui fêtait ses 25 ans. L'ambiance était agréable -malgré une chaleur de four- et la gent féminine était sur représentée. 

Rires, blagues, réflexions amusantes fusaient tandis que se préparait (tant pis pour Cendrine Rousseau) un barbecue en bonne et due forme. 

Les téléphones lançaient dans le désordre des musiques et des titres  et toutes sortes de chansons et de rythmes se succédaient quand ils ne se superposaient pas. 

A un moment Une chanson bébête raisonna sous la voûte: une chanson enfantine niaise dont quatre ou cinq filles reprenaient en chœur le refrain et le gimmick. Ca disait en substance: "qui va garder, mon crocodile cet été, qui va le nourrir, le chouchouter, qui va lui brancher la télé?". A chaque fois que la formule "qui va garder/nourrir etc. le crocodile en question était posée les filles répétaient : "qui va". 

Ce n'est rien et c'était un beau moment joyeux et drôle. Nous étions les plus vieux et étions cependant conviés à cet anniversaire bon enfant et drôle. 

Nos enfants sont des adultes et sont eux-mêmes parents. Nous n'avons plus l'habitude de voir déconner des jeunes gens et qu'ils le fassent en notre présence sans se retenir était un cadeau que nous avons apprécié. Ce n'était rien qu'un moment d'abandon et de liberté mais il était plein de charme et de douceur. 

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7 juillet 2023 5 07 /07 /juillet /2023 07:00

On parle "d'incivilités" et on use de subterfuges pour désigner la bonne grosse vraie connerie quotidienne à laquelle nous sommes, vous et moi, de plus en plus souvent confrontés. 

Pas besoin de dresser une liste de ces avanies régulières qui rendent la vie impossible ou, à tout le moins, agaçante. C'est la voiture en double file, warning allumés qui vous empêche de rentrer chez vous et c'est le coup de fil de "Patricia", sur votre téléphone privé, qui vous dérange pour vous vendre un service dont vous n'avez aucunement besoin en insistant lourdement.  C'est le connard qui profite de la nuit pour se débarrasser de sa vieille machine à laver répugnante de saleté et qui la dépose anonymement sur le trottoir. 

Et c'est le con (car il n'y a pas d'autre mot) qui impose sa conversation téléphonique privée dans toute une voiture du TGV. 

Ce samedi soir nous rentrions, exténués, par le TGV Montparnasse Matabiau de 19H18.  (le dernier). Nous avions réservé en 1ère classe, pas par élitisme ni snobisme mais parce qu'on a remarqué que les voyageurs qui paient plus se tiennent mieux. Un vrai constat. 

Le train allait partir quand au milieu du wagon un homme à la voix forte a été appelé au téléphone. Il a répondu et parlait fort, faisant profiter l'ensemble de ses malheureux voisins, de sa conversation inintéressante. Pire, nous entendions nettement son interlocutrice et possédions donc ainsi de la totalité de l'échange. 

Au bout d'un moment assez court un passager lui a intimé l'ordre d'aller poursuivre son dialogue sur la plateforme. Il parlait au nom de tous en reprochant sa muflerie à l'autre et en l'exhortant à "la fermer". Le goujat, l'emplâtre, la truffe, le demeuré, enfin l'homme du téléphone prit très mal la remontrance et dit qu'en tant qu'Américain il trouvait qu'un Français était bien mal placé pour lui donner des leçons de savoir vivre. 

Seul regret: c'est l'autorité et la force physique ainsi que le ton déterminé de son interlocuteur qui a fait taire le malotru. Pas la révélation de sa vulgarité comportementale. 

Deux ou trois passagers silencieux durent approuver l'intervention du justicier, celui qui lui avait dit de se taire car, en maugréant, le stigmatisé s'en alla hors du wagon. Personne ne fit le moindre commentaire et le calme revint . 

On n'entendit plus de la soirée le T. du c. qui avait importuné tout un étage de TGV  avec sa conversation téléphonique m'as tu vu

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6 juillet 2023 4 06 /07 /juillet /2023 07:00

De plus en plus quand on fait appel à des professionnels ou lorsqu'on fait un achat délicat on a, j'ai, le sentiment prégnant de me faire avoir. Cela va de la paire de lunettes qui me vaut un devis de 3 pages et deux cent cinquante euros de ma poche à la nouvelle baie vitrée du salon  qui doit être considérée comme un signe extérieur de richesse si j'en juge par le prix qu'on l'a payée. Mais on se raisonne; on n'achète pas une nouvelle porte fenêtre tous les ans. Les technologies ont évolué et les matériaux d'isolation phonique et météorologique également. Pourtant nous avons fait obtenir plus d'une demie douzaine de commandes par des copropriétaires... On s'attendait à un geste commercial. On l'attend toujours!

Mon fils m'a offert une belle montre de marque il y a 3 ans. Le bracelet de cuir avait mal vieilli. Je suis allé chez un spécialiste... 63,50€ le bracelet. C'est du veau me disait le vendeur sans me dire s'il parlait de moi ou du cuir. Finalement au Galeries Lafayette j'ai trouvé un bracelet en veau également, de même teinte pour 21,50 de moins. En plus il a remis la boucle en acier de la marque sur le nouveau bracelet. Le premier vendeur, celui du "Magasin de la Montre" m'a pris pour un jambon. 

Lunettes, implants dentaires, révision "constructeur" de la voiture, four, machines à laver la vaisselle et à laver le linge* attaquent mon pouvoir d'achat sans la moindre gène. 

Nous avons entrepris de repeindre murs et plafonds du salon cette année. On avait prévu un budget peinture plus accessoires large. Il nous a fallu le doubler et plus encore. Certes nous avons acheté de bons produits mais la barbouille au prix du caviar; je ne m'y attendais pas. 

C'est bien simple j'ai la sensation que dès que je sors de la maison tous les aigrefins, voleurs, escamoteurs et malfaisants me dépouillent à l'insu de mon plein gré. 

Je suis ému aux larmes lorsque le montant de la facture correspond à celui du devis. Même chose quand un billet de 20 me fait la journée. 

Bon... ces jacasseries ne font pas avancer ma réflexion. Qu'est-ce que je fais pour les lunettes? je reste une taupe aisée ou un hibou fauché? 

Laissons la décision décanter cette nuit. 

 

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5 juillet 2023 3 05 /07 /juillet /2023 07:00

J'ai regardé une heure du film "Elle" de Paul Verhoeven (2016) considéré comme un chef d'œuvre par une critique élitiste, prétentieuse et snob. Elle c'est Isabelle Huppert qui, décidément, a amorcé son déclin en jouant des personnages cinglés ("la pianiste") qu'elle duplique de film en film, elle est entourée de Anne Consigny, de Charles Berling, de Laurent Lafitte, de Virginie Efira, de Judith Magre et de Alice Isaaz. 

Le jeu des autres comédiens est excellent et particulièrement celui de Judith Magre. Huppert n'est pas mauvaise (comment le pourrait-elle?) mais elle est "convenue". On a l'impression de l'avoir vue d'innombrables fois dans ce rôle de femme de pouvoir froide et tranchante. Nous connaissons toutes ses mimiques et elle ne nous surprend jamais. Pire, elle semble comme absente à certains moments. 

C'est un film typique du cinéma intello-chiant qu'adorent les pingouins de Cannes, les faux-culs des Césars et la critique octogénaire bourgeoise et bohème comme celle des professionnels du cinéma. N'ayons garde d'oublier Télérama et les cahiers qui doivent adorer.

Huppert y est une femme chiante (pléonasme ?) ayant un grand fils avec lequel elle ne cherche pas à s'entendre, d'une belle fille hystérique (la très jolie Alice Isaaz qui ira loin), des voisins improbables (Efira confite en bondieuseries et Laffitte en voisin empressé trop gentil pour être honnête. Evidemment elle a un amant qu'elle humilie sexuellement (scène grotesque). 

Pour être dans le coup on a donné à Huppert la fonction de patronne d'une start up développant des jeux: ça lui va comme du rouge à lèvres à un chimpanzé. On n'y crois pas un quart de seconde. Berling essaie d'exister dans un non-rôle, Efira est radieuse mais elle aussi n'a pas de personnage à défendre. 

Tout le film est concentré sur Huppert qui fait du Huppert. Je l'aimais beaucoup mais depuis 5 ou 6 ans elle se repose sur ses lauriers. 

Et "Elle" est un navet ringard et compassé. Navet, peut-être pas. Film sans envergure en tous cas. NETFLIX qui le diffuse n'a sans doute pas eu des  droits exorbitants à verser. L'histoire du viol que vit Huppert et sa recherche du violeur est non seulement improbable mais ridicule. On n'y croit pas un instant. 

Et dire que le cinéma c'est çe genre de films, des crétineries avec les soutiers de feu Canal +,Astérix ou les films pour ados décérébrés...

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4 juillet 2023 2 04 /07 /juillet /2023 07:00
Quand on photographiait les défunts.

J'ai lu et vu, je ne me souviens plus où, un article très intéressant sur les photos prises post mortem à la fin  du dix-neuvième siècle, de l'époque du daguerréotype aux débuts de la démocratisation de la photographie.

L'article, abondamment illustré, expliquait que l'on gardait, en les fixant pour l'éternité, une image du passage sur terre de nourrissons décédés à la naissance, d'enfants morts de maladie ou d'accident, de femmes et d'hommes murs. Ces images souvent retouchées (yeux ouverts, habits recherchés, positions donnant l'impression de la vie) étaient plutôt familiales alors que les masques mortuaires ou les photographies de visages de défunts célèbres étaient emprunts de solennité. Elles étaient coloriées (joues roses, pupilles peintes) et conservées dans des portefeuilles réservés à cet usage et dans lesquels elles voisinaient souvent avec une mèche de cheveux ou une médaille ayant appartenu au défunt. 

Ce qui m'a le plus surpris ce sont les véritables "compositions" photographiques, de réelles mises en scène dans lesquelles la personne décédée est mise en scène pour donner l'illusion de la vie. C'est très impressionnant. 

Avec les progrès de la photographie et sa diffusion rapide dans la société ces images n'ont plus eu de raisons d'être: on avait mieux que des photos des chers disparus morts, on avait des images d'eux en bonne forme et vivants. 

Enfin... on essayait. Il se dégage de toutes ou de presque toutes les photos de défunts entourés de proches une impression de gêne et de grande tristesse. Les sites internet sur les photos mortuaires de l'époque Victorienne donnent à voir des enfants qui posent près d'un frère, d'une soeur en laissant affleurer une indicible peine. 

Seules les célébrités, les grands hommes et les victimes de mort violente sont encore photographiées après qu'elles ait rendue leur dernier soupir. 

 

 

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3 juillet 2023 1 03 /07 /juillet /2023 07:00

"Le Canard enchaîné" c'est presque une tradition familiale: mon père l'a lu toute sa vie, je l'ai lu une grande partie de la mienne et le flambeau a été transmis puisque Nicolas le lit -avec deux jours de retard- à Montréal. Je crois même me souvenir qu'il l'a désormais en  ligne en même temps qu'il paraît. 

Il m'est arrivé de snober l'hebdomadaire, pour des périodes variables en temps, lorsque je trouvais qu'il "tournait en rond". Car ce canard, s'il ne perd pas sa tête, est parfois à côté de ses pompes. C'est le cas lorsque il met une sourdine à ses critiques (il est alors favorable ou a minima pas défavorable à la politique du moment) ou lorsque ni l'actualité ni lui n'ont de scoop mirobolant pour l'animer. 

Le Canard a eu ses grandes périodes (les diamants de Bokassa, Chirac nu à Brégançon, Le prêt à taux zéro de Pelat à Bérégovoy, les multiples affaires concernant Sarkozy, le faux travail très bien rémunéré de Pénélope Fillon) pour citer les affaires les plus retentissantes. 

Lorsqu'il retient ses coups de bec le volatile devient ennuyeux. Et il n'a pas toujours des Pasqua, des Balladur, des Cahuzac, des Bokassa, des Chirac et des Charles Hernu à se mettre sous la dent. 

Quand la politique est terne le contenu du journal satirique l'est également. Depuis la réélection du Président Macron force est de reconnaître que les politiques sont devenus aussi ennuyeux que leurs discours sont grandiloquents. Ce n'est pas avec un Faure, un Bayrou, un Alexis Corbières qu'on aura des discours flamboyants et des programmes incitant au rêve. Madame Borne se donne du mal pour exister mais elle n'y parvient qu'à ses dépens. 

Enfin il arrive que la vie politique du pays soit elle-même en roue libre: entre deux élections, avant une élection sans enjeux, sans passe d'armes à l'assemblée etc.  

Dans ces cas le contenu du "Canard enchaîné" reflète bien ce vide et son contenu est ennuyeux. 

Et puis.... la présentation, les parti-pris, les points de vue de la rédaction sont trop prévisibles. Je n'ai pas souvenir d'un livre ou d'un film que le journal m'a fait acheter ou aller voir. 

Trop prévisible!  je suis actuellement en période sans.  Je ne vais plus au kiosque le mercredi matin et je m'abstiens de regarder la une.  C'est comme le tabac: je sais que je craquerais mais je tiens bon le plus longtemps. 

 

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29 juin 2023 4 29 /06 /juin /2023 07:00

Je m'occupe parfois de façon étrange. Tombé par hasard sur le magazine Vanity Fair daté d'avril 2023, édition Française, 123 pages et 45 pages de publicité. Des pages "faux jeton" consacrées à Eva Green, surtout connue pour être la fille de sa mère et "James Bond Girl" dans un des plus mauvais films de la série ("Casino Royale"), 8 pages "prétexte" ou, mieux, "alibi": Ai Weiwei et Julian Assange dont deux de photos pleine page, 1 article digne de ce nom et qui parle du livre qu'Anne Berest ("La carte postale") a dédié à son arrière grand père Francis Picabia qu'elle a sans doute bien connu!

Dans ce magazine "prestigieux" on trouve également le portrait d'une très jeune fille comme le cinéma en consomme tant et qui, naturellement, se "démarque" des autres... En quoi on ne le saura pas. Sans doute sa seule différence avec les autres réside dans le fait qu'elle n'est la fille de personne de connu. 2 pages à la gloire d'activistes climatiques sans doute photogéniques mais tenant des propos consternants , une recension lèche bottes d'un biopic sur Bardot tourné par la tâcheronne du cinéma Danièle Thompson (et son fils) et on termine par la fille de Will Smith, pas encore célèbre mais dont le papa l'est. A noter que la demoiselle porte bien les ensembles Valentino et les bijoux Jennifer Fischer. 

Et c'est tout.  4 euros et quatre vingt dix centimes pour du vent. Pour du vide. Pour du n'importe quoi. 

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28 juin 2023 3 28 /06 /juin /2023 07:00

Pendant presque une semaine les médias nous ont enseveli sous les "informations" concernant un sous-marin de poche censé survoler l'épave du Titanic avec de riches passagers à bord. C'est triste pour eux mais il est apparu que l'engin a sombré corps et biens au début de la plongée. 

Tout ce qui a trait au HMS Titanic et à son naufrage semble voué à faire parler, parler, parler. Pourtant il y a eu depuis des catastrophes plus meurtrières, des accidents plus tragiques et même des naufrages plus meurtriers  mais, dès qu'il s'agit du paquebot britannique de la White Star Line on perd tout sens de la mesure. 

J'ai rappelé ici même l'effroyable destin du "Wilhelm Gustloff" en janvier 1945 et ses 5000 victimes au moins, ou celui du "Joola" en route pour Dakar au Sénégal et qui sombra en entrainant 1850 personnes minimum dans son sillage en 2002. 

Enfant j'ai moi aussi cédé à la Titanicmania  et ai, plus tard, fait partie des innombrables spectateurs du film  de James Cameron consacré à la tragédie d'avril 1912. 

Je comprends que les classes sociales représentées, la lente agonie du bateau et les comportements des passagers durant les heures suivant le heurt de l'iceberg aient pu et peuvent passionner les amateurs de l'Histoire et des histoires. 

J'ai, comme nombre de personnes qui ont un jour ou l'autre étudié cette tragédie maritime, été d'accord avec celles et ceux qui voulaient que le lieu où repose l'épave soit sanctuarisé. 

C'est donc avec une surprise résignée que j'ai appris qu'il suffisait d'avoir un compte en banque bien fourni pour aller filmer ce qu'il reste du bateau. 

Naturellement je ne me réjouis pas de la disparition des passagers du petit "Nautilus" mais je me dis qu'il serait bien que cette sanctuarisation soit décidée et mise en œuvre. 

Petit ajout: la mère du plus jeune passager de ce petit sous-marin a dit que son fils était bel et bien volontaire pour la plongée (la rumeur disait le contraire) et qu'il voulait battre un record de "Rubik's Cube au niveau du Titanic. 

Devant de telles ambitions on pense que les partisans de la sanctuarisation du lieu du naufrage doivent se sentir plus forts pour l'obtenir. 

 

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26 juin 2023 1 26 /06 /juin /2023 07:00

 J'ai regardé en replay les 3 parties du documentaire de Arte consacré à V.Poutine. J'en ai fait des cauchemars tant le documentaire contient d'informations effrayantes. 

Nous autres, Européens vivons en paix depuis si longtemps que nous avons oublié ce qu'est une guerre sur notre territoire. En regardant la ville de Kiev avant qu'elle soit bombardée on eut dit Berlin, Bordeaux ou Glasgow. Lumineuse, pimpante, pleine de vie. La Russie attaque l'Ukraine et Kiev devient Beyrouth. Des carcasses d'immeubles effondrées, des façades noircies et ces foules terrorisées sur fond de ruines en flammes. 

Poutine n'a jamais caché ses intentions. Hitler avait prévenu le monde de ses projets dans "Main Kampf". Personne ne peut dire que nous avons été pris par surprise. La Crimée, le Donbass, le barrage, les cibles civiles (hôpitaux, écoles...) avaient été ciblés prioritairement et donc sciemment en Syrie quand Poutine est allé aider son ami Assad. Les civils sont d'ailleurs particulièrement visés par les destructions russes: le barrage détruit, la centrale nucléaire... tout cela est planifié, orchestré et délibérément visé. 

Poutine ne fait pas mystère du mépris dans lequel il tient l'Europe et les États Unis: il nous voit comme des décadents sans religion ni courage. Ce qu'il a fait à la Tchétchénie il le fera ailleurs car sa soif de (re)conquêtes est illimitée. Chacune de nos erreurs est une invitation à avancer que nous lui offrons sur un plateau. "La ligne rouge" de l'utilisation des gaz sur des populations civiles par Bachar El Assad et "couverte" par la Russie que Barack Obama a finalement avalisée a été pour le numéro Un Russe un blanc-seing pour aller plus loin. Comment ne pas être inquiet quand on voit comment il traite les gouvernants et même ceux de son obédience? 

Cet homme glacial qui n'accorde aucune importance à la vie humaine des militaires comme des civils représente une menace considérable qu'on n'a malheureusement insuffisamment vue venir. Chacun de nos reculs, chaque atermoiement est un signe encourageant à ses yeux.  

Il a le temps pour lui (pas de crainte d'être écarté du pouvoir qu'il peut conserver le temps qu'il jugera nécessaire), notre pusillanimité, l'incapacité que nous avons à nous unir pour contrer ses manœuvres,  l'aide que certains lui apportent (presse, opposants à la démocratie, complices, espions, taupes, "idiots utiles" (comme les appelait Lénine) et l'impossibilité que nous avons d'analyser son action et de nous y opposer. 

Ne parlons même pas des approvisionnements en  énergie fossiles pour lesquelles nous dépendons de lui, ni des alliances de fait qu'il a avec l'Inde et la Chine. Poutine est si puissant qu'il peut détruire la planète si l'envie lui prend. Il a récupéré un arsenal diabolique dont il peut presque faire usage où et quand bon lui semble. 

Avons-nous "oublié" les méthodes du KGB, les balles dans la nuque des opposants réels ou supposés, les famines organisées ou les déplacements forcés de populations par la Russie que regrette tant Vladimir P.? Sommes nous si insensibles pour regarder ailleurs quand des sbires stipendiés viennent empoisonner des opposants en Europe? assassiner des opposants sans même mettre les formes tant le commanditaire se sent intouchable? 

Oui. Nous sommes lâches et craintifs. Nous préférons traiter les grands problèmes vitaux:  tranquillement, nous parlons retraite et LGBT. 

Si la Russie envoyait quelques missiles sur Paris on retrouverait nos dirigeants s'étriper quant à l'interprétation à en faire avant d'envisager une riposte. Il est vrai que les USA veulent opposer Trump 2 à Poutine et nous la fille Le Pen! Au Kremlin on doit trembler! 

Parce qu'il ne se respecte pas lui-même le concept de la démocratie est impuissant à contrer une dictature agressive. *

Poutine est le boa qui a commencé à ingérer l'Ukraine. Son appétit aiguisé il n'en restera pas là. Les Pays Baltes, la Hongrie, la Pologne et les pays asservis par l'URSS ont du souci à se faire. Et nous également car nous serons engagés dès qu'un pays de l'Otan sera ciblé par le despote Russe. 

Et les images noir et blanc de la frontière polonaise ouverte par les nazis en 1939 risquent de revenir, modernisées mais semblables. 

 

* j'ai vu, sur un immeuble, un tag de 2m de haut disant: "changeons de régime". La République et la démocratie contestées, que veulent ceux qui écrivent et pensent de telles folies? 

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