Pour le 3040 ème post en 11 ans d'existence du blog hébergé par Overblog je suis un peu "sec". Les commentaires disent que je suis dans une période avec trop de critiques négatives (ce dont je n'étais pas conscient) et les sujets me viennent moins facilement. Je ne voulais pas et ne veux toujours pas commenter l'actualité même s'il m'arrive de le faire, ni m'ériger en censeur distribuant des bons et des mauvais points. Un simple témoin de son temps qui prend le temps nécessaire pour épingler ses contemporains me correspondrait mieux.
Il m'est arrivé de relire, au hasard, des posts écrits il y a longtemps et je n'en ai pas rougi. Un ami, une femme sculpteur, un fils et quelques autres me font l'honneur de regarder ma page de temps à autres et de m'en dire du bien. Qu'ils en soient remerciés ici.
Un des dangers qui me guette est la répétition. Mes centres d'intérêt ne sont pas extensibles et je reste assez fidèle à ce que j'aime ou ai aimé. Un autre est la baisse de ma curiosité: si je bouge moins je vois moins de choses. L'âge aussi est pernicieux: il rend peureux et casanier, moins ouvert et craignant l'aventure. La maladie enfin peut pousser à l'égocentrisme.
Toutes ces remarques m'ont traversé l'esprit tandis que je pesais le pour et le contre de vitupérer contre une tendance lourde de l'édition de bandes dessinées: faire du neuf à bas coût en exploitant une griffe, un nom, une image, un tiroir-caisse.
Chaque année ou presque on nous annonce à grands cris l'arrivée d'un "nouvel Astérix". Les deux créateurs, Goscinny et Uderzo sont morts depuis longtemps mais la "franchise" a été reprise. Blake et Mortimer aussi ont survécu à leur génial géniteur Edgar P.Jacobs. Achille Talon, Lucky Luke, Spirou,... tous ont été repris par des dessinateurs dont l'ambition n'est pas toujours de rendre hommage au créateur de l’œuvre qu'ils perpétuent de manière souvent hasardeuse.
Il est vrai que le "cahier des charges" des albums de Blake & Mortimer doit être dur car une certaine qualité s'y maintient. Même chose pour Achille Talon qui, malheureusement, est daté et ne se survit pas bien.
Que serait cette industrie sans ces albums qui ressemblent à mais n'en sont pas?
Bon! le voilà écrit ce 3040ème post!