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7 décembre 2021 2 07 /12 /décembre /2021 07:00

Pour le 3040 ème post en 11 ans d'existence du blog hébergé par Overblog je suis un peu "sec". Les commentaires disent que je suis dans une période avec trop de critiques négatives (ce dont je n'étais pas conscient) et les sujets me viennent moins facilement. Je ne voulais pas et ne veux toujours pas commenter l'actualité même s'il m'arrive de le faire, ni m'ériger en censeur distribuant des bons et des mauvais points. Un simple témoin de son temps qui prend le temps nécessaire pour épingler ses contemporains me correspondrait mieux.

Il m'est arrivé de relire, au hasard, des posts écrits il y a longtemps et je n'en ai pas rougi. Un ami, une femme sculpteur, un fils et quelques autres me font l'honneur de regarder ma page de temps à autres et de m'en dire du bien. Qu'ils en soient remerciés ici.

Un des dangers qui me guette est la répétition. Mes centres d'intérêt ne sont pas extensibles et je reste assez fidèle à ce que j'aime ou ai aimé. Un autre est la baisse de ma curiosité: si je bouge moins je vois moins de choses. L'âge aussi est pernicieux: il rend peureux et casanier, moins ouvert et craignant l'aventure. La maladie enfin peut pousser à l'égocentrisme.

Toutes ces remarques m'ont traversé l'esprit tandis que je pesais le pour et le contre de vitupérer contre une tendance lourde de l'édition de bandes dessinées: faire du neuf à bas coût en exploitant une griffe, un nom, une image, un tiroir-caisse.

Chaque année ou presque on nous annonce à grands cris l'arrivée d'un "nouvel Astérix". Les deux créateurs, Goscinny et Uderzo sont morts depuis longtemps mais la "franchise" a été reprise. Blake et Mortimer aussi ont survécu à leur génial géniteur Edgar P.Jacobs. Achille Talon, Lucky Luke, Spirou,... tous ont été repris par des dessinateurs dont l'ambition n'est pas toujours de rendre hommage au créateur de l’œuvre qu'ils perpétuent de manière souvent hasardeuse.

Il est vrai que le "cahier des charges" des albums de Blake & Mortimer doit être dur car une certaine qualité s'y maintient. Même chose pour Achille Talon qui, malheureusement, est daté et ne se survit pas bien.

Que serait cette industrie sans ces albums qui ressemblent à mais n'en sont pas?

Bon! le voilà écrit ce 3040ème post!

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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 13:01

M'étant engagé à le faire auprès de lui, et Dieu sait s'il  bonne mémoire, ce dimanche 5 décembre j'ai emmené mon petit-fils Raphaël au centre ville de Montréal, par une température glaciale et "ressentie" de moins 13 degrés C. Le deal c'était de prendre le bus "accordéon" (articulé) puis le métro sur la ligne verte. (Il est beau et il va vite). Après les pompiers (en disgrâce) les transports en commun tiennent le haut du pavé.

Une fois ce grand tour effectué la nuit était largement tombée et nous étions heureux de rentrer chez lui. Toutes les lumières étaient allumées dans le grand appartement et donnaient déjà, de l'extérieur, un sentiment de bien-être.
Le petit frère regardait l'Ours Grizzly et les Lemmings tandis que sa maman lisait à côté de lui. Une douce chaleur régnait et la voix de Stevie Wonder résonnait agréablement sur l'enceinte connectée disposé au centre de la salle-à-manger. "Isn't she lovely" est une belle chanson, la bonne humeur incarnée. Les tubes" de Stevie Wonder se suivaient et tous ne m'ont jamais parus aussi "évidents" que ce soir: pour moi ils risquent de toujours me rappeler cet instant de grâce.

Il faut dire qu'un trajet en bus au Québec c'est dépaysant. Les passagers vous interpellent (en vous tutoyant), le chauffeur vous raconte sa vie, on vous demande d'où vous venez (j'ai pô l'accin) le tout dans une ambiance bon-enfant. Raphaël ne connaît que le Canada et est comme un poisson dans l'eau. Sa façon de dire "Allo" ("bonjour") et d'interroger sans discrétion les voisins de siège passait mal cet été, à Toulouse.

On s'habitue vite à cette familiarité et à ces rapports décoincés. Mieux on ne comprend pas qu'ils ne soient pas la norme chez nous aussi. Le "salut, tu vas bien" qui m'accueille chez Tim Horton's ou chez Simons ne lasse pas de me surprendre tout en me plaisant.

J'ai ajouté Stevie Wonder à la bande-son de mes présences ici.

 

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4 décembre 2021 6 04 /12 /décembre /2021 13:00

Ainsi les un peu plus de 100 000 militants "les Républicains" qui sont allés désigner les 2 champions appelés  à se départager d'abord puis à se proposer en leur nom comme Président de la République sont Eric Ciotti et Valérie Pécresse.

Premier point: Xavier Bertrand, 4ème sur 5 n'a pas réussi son hold-up et se retrouve groggy, KO, étendu pour le compte. Bien fait! cette claque il ne l'a pas volée. Depuis des semaines il déroule un programme caricatural et grotesque qui ne l'honore pas. Nous savons que pour séduire le militant il faut enfiler de gros sabots et s'abstenir d'être intelligent. Un programme absurde et impossible (cf celui de François Fillon en 2017) est requis. Xavier Bertrand avait rempli toutes les cases sans oublier le mépris surjoué du Président sortant.

Renvoyé à sa présidence des "Hauts de France" le Bertrand! A jouer les cons on le devient.

Deuxième point: En choisissant, certes de peu, Ciotti comme candidat de la droite dite de gouvernement cette mouvance politique se tire une balle dans les deux pieds: ce politicien aussi teigneux qu'idiot ne fait pas dans la nuance. Comme Hamon au PS en 2017 il flirtera avec les 6 ou 7% si c'est lui qui est désigné.

 

Troisième point: Michel Barnier a grillé sa propre candidature en la désintégrant par des propositions que personne n'attendait de lui. On n'est pas démago du jour au lendemain! Dommage: si l'homme est un peu terne il a un bilan non négligeable.

Quatrième point: Valérie Pécressse est la Guigou ou l'Alliot-Marie du moment: une femme respectable mais pas dimensionnée pour le combat et la fonction qu'elle dit vouloir faire et occuper. Que sait cette grande bourgeoise hyper-privilégiée de la vie de l'électeur moyen? poser la question c'est y répondre.

 

Ca ne fait aucun doute pour moi: même si la France est désormais très à droite je ne vois ni Zemmour, ni Le Pen ni Ciotti ravir l’Élysée à son occupant actuel.

Je ne vois pas non plus Mesdames Hidalgo et Pécresse y parvenir et les autres prétendants non plus.

J'imagine donc un second quinquennat Emmanuel Macron. Je prends le pari.

 

 

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3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 07:00

L'élection du Président de la République au suffrage universel est à la fois une bonne chose et à la fois une calamité. Les quelques bons côtés sont tellement évidents que je n'y reviendrais pas.

Les mauvais, par contre...

Du fait de la constitution de 1958 taillée sur mesures pour Charles de Gaulle et modifiée en 1962 les pouvoirs de l'homme élu par la majorité du peuple Français sont considérables. 

L'instabilité politique du dix-neuvième siècle, la difficulté des solutions retenues à s'imposer à un pays frondeur, les catastrophes que furent les deux guerres mondiales, l'antagonisme presque irréconciliable des Français, la force des idéologies et l'idée que le Général de Gaulle se faisait de lui-même ont conduit à l'adoption par référendum de l'élection du Président après l'adoption de la constitution présentée par Michel Debré. Certes la constitution a tenu jusqu'ici et des attelages baroques comme les cohabitations ont été menées sans qu'il y soit arbitrairement mis fin. La Vème a 63 ans mais elle ne les porte pas bien.

Au risque de me répéter les pouvoirs d'un seul homme sont beaucoup trop importants et les garde-fous insuffisants. La maladie de Georges Pompidou et celle de François Mitterrand à la fin de son second septennat, l'AVC de Jacques Chirac dont il n'a pratiquement pas été tenu compte et qui a été caché au peuple souverain montre les lacunes de ce pouvoir. La faiblesse congénitale du Parlement, l'inexistence du Sénat, les liens voyants avec le monde des affaires, le rapport trouble avec les médias et enfin l'esprit de cour des proches du pouvoir rendent celui-ci sinon dangereux du moins susceptible de le devenir.  Si Giscard et Mitterrand avaient été les seuls à avoir un comportement monarchique on aurait pu attribuer cette déviance dangereuse à leurs seuls caractères. Il n'en est rien. Tous, TOUS les présidents de la Sème se sont comportés, peu ou prou, comme des princes d'ancien régime, alternant les caprices, les "faits du prince" (Opéra Bastille, annulation de la dette de pays Africains, Traité de Lisbonne, Rainbow Warrior...), les incartades, les caprices et les coups de chaud ("Vive le Québec libre", Mitterrand et le Rwanda, Hollande et la réfugiée Léonarda etc.)

J'avoue que je suis inquiet, en cette veille de Présidentielles, de savoir qui pourrait entrer à l’Élysée. Adepte de la communication à outrance appliquée en lieu et place de l'esquisse d'une idée ou action, Anne Hidalgo déclarerait la guerre au Vanuatu sans que l'on puisse y redire! Jean-Luc Mélenchon n'est pas plus fiable et les effets de ses colères et emportements seraient incalculables. Si Le Pen était élue nous serions mis au ban de l'Europe (et sans doute du monde) et l'étranger serait trop heureux de nous "moucher". Sans oublier qu'elle serait capable de fermer les frontières et de rétablir le franc!

Eric Ciotti serait (j'hésite à écrire sera) un président qui en imposerait tout comme Dupont-Aignant , Pécresse, Bertrand et les foudres de guerre qui feront moins de 2% l'année prochaine. On hésite à les imaginer en dirigeants à des sommets ou en cas de crise.

On a échappé à l'abbé Retailleau et son programme huile-de-foie-de-morue et catéchisme et on souffle en pensant que Wauquiez a eu un authentique éclair d'intelligence en ne se présentant pas.

Le côté "farce" de Montebourg Président n'échappe à personne. Jadot est bien gentil mais son discours au cordeau dissimule bien des faiblesses et bien des dangers. Je suis inquiet quant à la suite car l'opinion est versatile et irréaliste. Je la vois bien désigner un "outsider" dans le seul but de démentir les pronostics, faire mentir les sondages, donner "une claque" au Président sortant et expérimenter le pire.

Je n'oublie jamais que notre pays est capable de tout.

 

 

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2 décembre 2021 4 02 /12 /décembre /2021 07:00
Jaws

Je me fais un petit plaisir ce matin en traitant un sujet léger, à savoir parler du film de Steven Spielberg (1975) "Jaws" traduit en Français par "Les dents de la mer".
Roy Scheider, Lorraine Gary, Robert Shaw, Murray Hamilton et Richard Dreyfuss sont les acteurs de ce film qui fit date et reste emblématique d'un renouveau du cinéma américain. Le film est une adaptation d'un roman assez médiocre signé Peter Benchley. On doit la musique, beaucoup plus réussie au point d'être devenue un lieu commun, à John Williams. 

On se souvient de l'argument: à la veille de la fête nationale du 4 juillet une jeune femme est attaquée et tuée par un grand requin blanc sur les rives d'Amity, commune estivale. De peur de gâcher la saison le maire fait pression sur le shériff afin qu'il n'ébruite pas l'attaque et qu'il ne ferme pas les plages, raison d'être de la commune et de ses habitants.  Le requin semble s'être installé à Amity et d'autres attaques ont lieu sur la plage ou ailleurs. Un enfant meurt, un pêcheur également. Le maire finit par accepter qu'on parte à la chasse du requin-tueur. Le shériff (qui a peur de l'eau), un marin (alcoolique) et un spécialiste des requins partent traquer le squale qu'ils finiront par tuer après de nombreuses péripéties et la mort du marin-chasseur.

Le scénario tiendrait sur un ticket de cinéma mais le film ménage un suspense diabolique tout en en montrant le moins possible. D'un handicap (les requins artificiels ne fonctionnaient pas bien et il a fallu supprimer les scènes dans lesquelles on les utilisait) Spielberg a fait un atout: on devine les attaques, on les imagine mais on ne les voit pas.

Comme souvent dans les films américains le caractère national et ses ridicules (le goût des armes, le nationalisme pointilleux, le libéralisme érigé en dogme, le goût de l'argent...) est montré, démontré et peut-être même moqué dans des scènes savoureuses. La veulerie et la stupidité bornée de l'édile local (Murray Hamilton qu'on adore détester) fait merveille comme le machisme assumé de Robert Shaw.

Le film ne manque pas d'humour et certains passages amusants ou anecdotiques font retomber la tension. On est en présence d'un vrai cinéaste qui prouvera par la suite qu'il n'était pas l'homme d'un film mais un authentique cinéaste doté d'une griffe reconnaissable. Un talentueux metteur en scène qui réalisera quelques très grands films.

Il est vrai que la traque du requin tire un peu en longueur, il n'est pas faux de dire que le requin artificiel fait toc ni que certains effets sont infantiles ou peu crédibles (la tête du marin dans le bateau, les tonneaux jaunes traînés par le bateau...) mais l'ensemble se tient bien et donne peu envie d'aller nager.

Le succès fut tel qu'l donna naissance aux "films de requins" des suites de plus en plus mauvaises, des avatars et même quelques réussites ("eaux profondes".).
Chaque visionnage de l'original, du numéro 1, des "Dents de la mer" reste plaisant et conserve un peu de la magie de la première fois.

 

PS: la farce continue. Après Zemmour et Le Pen candidats officiles, voilà que le plus débile, le plus crétin des "Républicains", Eric Ciotti arrive en demie-finale du vote de ce parti......la droite extrême et l'autre qui l'est un tout petit peu moins est aux portes du pouvoir.

 

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1 décembre 2021 3 01 /12 /décembre /2021 07:00

Bien que plus noir que noir j'avais aimé le film d'Alain Corneau "Série noire" (1979) qui était une adaptation osée d'un livre de Jim Thompson traduit en Français "des cliques et des cloaques". Le scénario était signé Corneau et Georges Perec, ce qui mettait la barre assez haut. Ce Thompson-là écrit des livres d'une invraisemblable noirceur tel "1275 âmes" qui a inspiré Bertrand Tavernier et est devenu le fameux "coup de torchon"  (1981). Dans ces films les personnages infects étaient joués par Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle, Stéphane Audran, Bernard Blier.... qui n'étaient pas des habitués de rôle de salauds, voire d'ordures. Le très sombre anti-héros, campé par Patrick Dewaere ou Philippe Noiret inspirait une sorte gêne et de dégoût par sa veulerie, sa médiocrité et ses agissements.

J'ai vu, par hasard, un film "The killer inside me" qui m'a immédiatement fait penser à ces deux autres long-métrages. J'ai regardé sa fiche technique... Banco! une adaptation d'un roman de Jim Thompson. Pire, question noirceur, que les deux autres. Elle est signée Michael Winterbottom et date de 2010.

Et le fait que l'action se passe aux États Unis y est pour beaucoup; ce genre de situations et de personnages n'est pas "envisageable" en Europe; je ne saurais l'expliquer rationnellement mais un personnage comme celui que joue (à la perfection) Casey Affleck est hautement "romanesque". Ici il serait en HP ou en prison. pas flic!

La très belle Jessica Alba a, dans le film, un Q.I de bigorneau. Même une Nabilla saurait s'arrêter d'être con avant que cela ne la conduise à sa perte. Tous les personnages du films sont ignobles, lâches, stupides ou suicidaires. il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Casey Affleck, je le répète, est un des personnages les plus immondes que j'aie jamais vu sur un écran de cinéma. Il faut oser accepter d'endosser un tel rôle.

Jim Thompson a une image de l'humanité sans concession! c'est malheureusement une preuve de lucidité.

Jim Thompson

 

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30 novembre 2021 2 30 /11 /novembre /2021 07:00
Croire à la demande.

Ne croyant pas ou plus (ou peu?) depuis des dizaines d'années j'ai un rapport trouble avec ma religion d'origine. Je la respecte et la déteste en même temps.

Lorsque je visite une église, un cloître, une chapelle ou tout autre établissement religieux je suis presque toujours touché par les fresques, les peintures ou les statues ainsi que par les bois polychromes. Certains chemins de croix, certains crucifix et certains vitraux m'émeuvent encore. Je suis aussi touché par l'atmosphère unique qui se dégage des églises.

Ce qui "ne passe pas" est le vocabulaire religieux qui donne toujours dans l'outrance. Ensuite et surtout c'est le dogme qui est "à prendre ou à laisser", l'obligation de croire et de craindre un Dieu insaisissable et le devoir de laisser son esprit critique et sa réflexion en dehors.

L'Histoire, hélas, ne plaide pas en faveur de l’Église: les croisades, l'inquisition, l'alliance de l’Église avec les pouvoirs temporels les plus durs et les plus injustes ("le sabre et le goupillon"), les biens du Clergé, l'évangélisation à marche forcée des colonies, les récits de ce qui se passait dans les couvents (illustré par "la Religieuse" de Diderot, entre autres), dans les écoles, les prisons ou les hôpitaux tenus par les religieux/ses, l'apathie du Pape Pie XII et du clergé devant la Shoah, l'alliance de ce même clergé avec les dictatures de droite ou d'extrême droite au cours des deux siècles précédents et les innombrables affaires de pédophilie au sein même de l'institution ont sérieusement ébranlé l'édifice. En tous cas à mes yeux.

Si elle a inspiré les arts et permis aux hommes de peindre les plus belles toiles et d'écrire de sublimes pages la religion catholique traîne derrière elle tant de boulets que je suis surpris qu'il lui reste une telle audience dans le monde.

L'immaculée conception, la bienheureuse vierge, les miracles, la résurrection, l’assomption, la rémission des péchés, les indulgences, la confession tous ces fondamentaux de l’Église apostolique et romaine me paraissent intellectuellement et souvent scientifiquement et  irrecevables. Je ne peux croire au jugement dernier et ai bien des difficultés avec le concept de l'âme.

Reste un décorum qui, je le répète, possède une authenticité et souvent une beauté supérieure. Le Requiem de Mozart, la mise au tombeau de l’Église de Moissac (photo), les cathédrales et la plupart des églises du monde sont d'une beauté telle que l'on peut comprendre la durée d'existence de la croyance.

Je crains que l'étiquette de "mécréant" ne me soit attribuée sans me demander mon avis, comme l'a été celle de croyant, de chrétien ou de catholique autrefois.

 

 

 

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29 novembre 2021 1 29 /11 /novembre /2021 07:00

Je ne regarde pas souvent mes comptes et ai la fâcheuse tendance à faire confiance aux banquiers. Un peu  comme si je me mettais, au grand Nord, sous la protection des loups. Ces gens-là, de moins en moins nombreux physiquement au fur et à mesure qu'ils augmentent le prix de leurs "frais de gestion" sont pourtant bien placés pour conseiller leurs clients. Non? je n'ai pas compris tout le film. J'ai constaté, comme tout le monde, que la moindre demande se traitait par mail, qu'un conseiller en agence est plus rare qu'un éléphant de mer à la piscine municipale et que, question conseils, le boucher du coin ferait peut-être mieux.

Notez en passant que mon quartier n'a plus de boucher ni de boucherie depuis longtemps.

Pour vendre des garanties inutiles et onéreuses les employés de banque sont les champions toutes catégories. Leurs carrés de plastique, qu'ils appellent pompeusement "carte de crédit" coûtent les yeux de la tête et sont assorties de clauses inutiles et improbables. Si elle est dorée et donc flatte délicieusement votre égo elle frise l'inabordable.

Les gouvernements successifs, de Droite, de Gauche et même du centre se sont employés à tuer les intérêts des produits financiers destinés au "grand public". Livret A, assurances vie etc ne rapporte pratiquement rien. Je complète la phrase précédente: ne rapportent rien au signataire et possesseur de livret A et d'assurance vie il en va autrement avec l’État qui,  comme le banquier, fait de bonnes affaires avec.

A les écouter les banques sont presque des entreprises à but non lucratif qui cherchent en permanence à inventer des produits bancaires et d'assurances pour aider, quasiment gratuitement, le client captif à faire fructifier ses économies ou à bien gérer son compte, ses comptes, son argent.

Les publicités, qui par définition prennent ceux qui les voient pour des pigeons et ceux qui les croient pour des c.... rivalisent d'ingéniosité pour désarmer le client et le voler comme au coin d'un bois.

Changer de banque? j'y ai pensé et l'ai même fait. Hélas.... les mœurs d'aigrefins sont les mêmes quelque soit l'enseigne. On vous assomme de chiffres, de noms sonnant bien, de conseils et de câlins et.... il n'y a plus personne une fois le prospect devenu client. 

Vous vous apercevez alors que l'on vous ferait presque payer les R.I.B et que de l'autorisation de découvert aux taux de change tout est conçu pour vous plumer, en douceur mais complètement.

Un agenda papier par an (valeur: moins de 3 Euros) est, avec le gel hydroalcoolique à l'entrée de l'agence la seule chose authentiquement gratuite que vous trouverez chez votre banquier.

C'est Robin des Bois à l'envers: ils prend aux "pauvres" pour donner aux "riches".

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26 novembre 2021 5 26 /11 /novembre /2021 07:00

On ne peut pas toujours s'intéresser à l'art, à la littérature ou à la philosophe. Sans mépris aucun il est des moments où l'on doit trouver en soi des arguments plats pour une conversation au ras du ruisseau. Lorsqu'un interlocuteur devient subitement loquace sur la météo de la semaine, la beauté de la Seine ou les qualités esthétiques de la nouvelle agence immobilière qui vient d'ouvrir sur le trottoir d'en face il s'agit de ne pas manquer de carburant: la banalité au mètre ne s'improvise pas complètement.

Ainsi, l'autre jour, m'entreprit-on sur la rivalité supposée de deux authentiques pintades médiatiques dont le Q.I doit à peine dépasser celui du moineau qui mange les miettes que j'ai laissées pour lui sur la terrasse.

Faustine Bollaert et Sophie Davant sont toutes les deux des rescapées du paléolithique télévisuel. Elles ont été conçues sous Pompidou et sont arrivées à maturité (comme on dit pour les choux-fleur) sous Mauroy. L'une et l'autre possède un vocabulaire de 200 mots et elles sont intarissables pour dégoiser de la banalité. Habillées comme des mannequins des "Dames de France", coiffées à la laque, maquillées comme des Barbie de contrebande elles animent des émissions sans s'imaginer un instant que cette "animation" les rend irregardables, inécoutables, insupportables. Contentes d'elle-même chacune de ces deux spécimen de speakerine arrivée sur le tard et d'animatrice adorée dans les EHPAD adore sa petite personne. On sent qu'elles assument leur statut de fan d'elles-mêmes! 

Bêtes à manger de la paille, Elles n'apportent rien aux émissions qu'elles illuminent de leur vide mental. A leur contact l'invité le plus exigeant semble se liquéfier et devenir semblable à la cruche qui l'interviewe. C'est amusant dix minutes. Guère plus. Je crois avoir entendu dire ou j'ai imaginé en les voyant qu'elles étaient "rivales"... Aux Amy Awards de la dinde truffée on peut délivrer un ex-aequo à ces spécimen de l'encéphalogramme plat, du vide mental et de la beauté lyophilisée.

 

 

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25 novembre 2021 4 25 /11 /novembre /2021 07:00
Louis XVI, Nicolas II un destin semblable

Netflix a diffusé une série courte consacrée à la chute du Tsar de Russie Nicolas II intitulée "les derniers tsars". C'est une reconstitution assez réussie entrecoupée d'interventions d'historiens, de spécialistes de la période et de documents d'époque filmés. Seul bémol: l'acteur principal qui a le charisme d'un gnou.

Comme Louis XVI le dernier Tsar de Russie n'a pas pris la mesure des éléments qu'il affrontait. Il a réagi en autocrate sans comprendre que ce temps était révolu. A en croire cette émission de prestige il a perpétuellement pris les mauvaises décisions, temporisé quand il fallait trancher, fait des choix désastreux, écouté les personnes de son entourage qu'il ne fallait pas (Sa femme, la Tsarine Alexandra,, le Grand-Duc Sergueï, Raspoutine) et négligé les alertes de ceux qui voyaient plus loin que lui. Il a pris de mauvaises options et s'est cru protégé par Dieu alors qu'il courrait vers l'abime.

Pas mauvais homme mais représentant d'un mode de gouvernement aussi absurde qu'injuste il a progressivement miné son propre pouvoir au point de le faire s'effondrer après 300 ans de règne de sa famille. Caricature de la monarchie de droit divin (on est au début du XX ème siècle, cet édifice était condamné) Nicolas II a été à la fois victime de son temps, de ses mauvais choix et de la fatalité. Amoureux de l'impératrice il subissait son caractère maladif, obsessionnel, il n'a pas osé affronter la cour impériale et la noblesse Russe qui voulaient que rien ne change et, enfin, il a affronté la maladie de son fils et héritier, le Tsarévitch Alexis étant atteint, on le sait, d'hémophilie, maladie incurable à l'époque. Comme Louis XVI il y a eu un "chemin de croix", une "descente aux enfers" pour l'homme Nicolas II qui est devenu un otage politique, un symbole, un obstacle à éliminer.

Cette mort annoncée a eu lieu dans "la maison à destination spéciale" à Iekaterinbourg le 16 juillet 1918. Les 7 membres de la famille impériale, leur médecin et des domestiques ont été fusillés à bout portant dans une cave, dans ce qui fut une véritable boucherie. Toute la famille fut achevée, découpée, recouverte de produits hâtant la disparition des corps puis ce qui restait d'eux dispersé dans des puits de mine ou des forêts avoisinantes.

Légende, réalité? on dit que les grandes duchesses avaient cousu des bijoux en grand nombre dans leurs sous-vêtements créant ainsi, sans le savoir, des "gilets pare-balles" faisant durer leur mise à mort.

Dernier parallèle entre le destin de ces deux souverains tué par la Révolution dans leur pays, leur famille fut poursuivie par la haine meurtrière de leurs ennemis: la sœur de Louis XVI, louis XVII étant l'une décapitée l'autre assassiné par des mauvais traitements délibérés tandis qu'en plus des 7 membres de la famille du Tsar 18 membres de la famille impériale furent exécutés.

La monarchie de droit divin était abolie et ses racines détruites. On peut le comprendre et penser qu'il le fallait. Reste que les circonstances sont effroyables et entachent les révolutions  qui la déposèrent. Il faut relire St Just qui a écrit des lignes impitoyables mais justes, criminelles mais politiques sur l'absolutisme et la façon de le détruire. Pour lui la personne du roi (comme celles de ses héritiers) doit être "détruite".

 

 

 

 

 

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