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21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 07:00

Lorsque Lilibeth 1ère a décidé que la plaisanterie avait assez duré et qu'il était temps d'aller boire un Gin avec sa Queen Mum, un Whisky pure malt avec sa sœur Margaret, un diabolo Grenadine avec son mari Philip et un jus de tomate-Tabasco avec sa belle fille Diana les nécros étaient toutes prêtes déjà.

Les télés robinets à images ont déploré que son agonie soit si rapide mais enfin, même pour son départ pour l'au-delà la Reine (on finissait par croire qu'il n'y en avait plus qu'une sur cette planète!) n'a pas traîné. Elle avait dû, comme son petit cousin Toutankhamon préparer de beaux habits pour le grand voyage.
Jack Lang, plus fripé que jamais, le cheveu teint corbeau (signe de deuil?) est venu verser quelques larmes de crocodiles sur les plateaux de télévision (pourquoi cette endive?) tandis que Stéphane Bern et la rédactrice en chef du torchon Point de vue se tiraient la bourre pour être le premier à dévider ses banalités aussi futiles qu'inutiles sur la "merveilleuse" reine défunte.

Donnez moi son train de vie et je deviens vite merveilleux, moi aussi.

Alors que nous avons raccourci nos monarques légitimes, exilé les  imposteurs (Louis-Phillippe, les Bonaparte, Émile Loubet*...) et adopté une constitution hybride qui allie les défauts de la royauté et ceux de la République nous fayotons les anglais du Brexit en leur enviant d'abriter une famille royale pléthorique et bourrée de cas sociaux (Andrew et ses virées avec Epstein n'est pas un cas social?).

Après avoir eu Bernadette et Carla comme premières dames on en voudrait une qui, en plus d'être une potiche soit appariée à ce qui reste du  gotha européen. Une qui ait des châteaux et une couronne. 

Giscard s'est cru roi, il est tombé de haut en 1981 lorsqu'il a été congédié. Il n'empêche: les obsèques de la très vieille souveraine du Royaume uni ça avait de la gueule: on aurait dit les obsèques de Johnny! (on a  les rois qu'on mérite).

* private joke, Emile Loubet est un des falots Présidents de la République que la france peut s'énorgueillir d'avoir eu à la tête du pays. Bien que potiche il a fait la totalité de son mandat.

 

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20 septembre 2022 2 20 /09 /septembre /2022 07:00

A propos du doc sur les fesses dont on nous a rebattu les oreilles j'ai été surpris de la pauvreté du commentaire pour ne rien dire de la plupart des images. Sans faire de la thématique les réalisatrices auraient  dû suivre un canevas et éviter de se disperser. Certaines illustrations étaient tellement galvaudées (cf. les fesses de Polnareff) qu'elles minimisaient le propos. Le postérieur, dans la statuaire antique puis renaissance, le fessier dans les représentations dessinées, dans la peinture puis au cinéma auraient pu être développés. La photo de couverture du magazine "Elle" montrant le (beau) corps dénudé de la comédienne Emmanuelle Béart était une digression inutile. Les singeries de Jean-Paul Gaultier et les dessins hypersexués dont il faisait l'éloge étaient eux aussi hors sujet.

Le documentaire n'a pas pu s'empêcher de resservir les griefs féministes sur le regard "impur" des hommes, ces cochons sans foi ni loi. Illustré par l'extrait archiconnu du film "les galettes de Pont-Aven" de Joël Séria (lui aussi, vu, revu et revuvu).  Coincée et rabâchant les éternels griefs des "policières de la pensée" l'une d'entre elles donnait au documentaire une lourdeur mal venue.

Trop de pistes, souvent mal explorées, détruisaient le sujet du documentaire. Les fesses ont aussi inspiré les poètes et, plus près de nous, les chanteuses et chanteurs. Cela n'a même pas été abordé, fut ce d'une phrase..

Une fois le générique terminé, comme presque toujours à la télévision, on se surprenait à se reprocher d'avoir consacré une petite heure à du vent. Si le but de la diffusion de ce reportage était de rentabiliser la publicité avant et après sa diffusion je pense qu'il a été atteint. Si, au contraire, il était de faire une réflexion sur un sujet qui a sa raison d'être, alors c'est raté. Zéro. Nada.

Même Netflix, sur des sujets voisins fait mieux.

 

 

 

 

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19 septembre 2022 1 19 /09 /septembre /2022 07:00

Netflix, auquel j'ai accès de manière frauduleuse n'est pas aussi nulle qu'on le dit. Certes les programmes proposés cèdent souvent à la facilité mais ils doivent fédérer un public familial, les jeunes, les vieux, les célibataires, les conventionnels et les branchés. Dit comme ça on imagine que le poste de responsable des programmes ne doit pas être de tout repos. 

Je suis assez sensible aux documentaires qu'ils diffusent et qui tirent la Plateforme de programmes télévisés vers le haut. Pas les innombrables séries consacrées aux Tueurs en série ni à la seconde guerre mondiale mais ceux qui le sont à la médecine, à l'organisation sociale, aux faits de société et à l'Histoire. 

J'ai regardé avec curiosité et étonnement celui que Netflix diffuse encore à propos de Cuba. Sur cette île des Caraïbes j'avais des idées bien arrêtées et je me suis aperçu que la réalité est extrêmement contrastée. Comme le dit le commentaire (est-ce un intervenant?) "Cuba a été convoité par l'Espagne, la Grande-Bretagne, la France et les Etats Unis". Ce petit pays a connu des dictatures de toutes sortes, des fléaux innombrables (cyclones,  mainmise du syndicat du crime, misère endémique, monoculture du sucre, coups d'états et j'en oublie) sans oublier la révolution Castriste et ses 50 ans de stagnation sous régime sévère..

Par moment on se croirait presque avec les Généraux Alcazar et Tapioca des aventures de Tintin tant la bouffonnerie est grande. Les films d'exécutions à bout touchant se chargent de rappeler que la "farce" n'en fut pas vraiment une. Des chefs d'état d'opérette, des casinos où les roulettes sont truquées, des batailles grotesques mais meurtrières, il y a, face au tragique, cette beauté tropicale et ce sens du spectacle qui font (presque) oublier les souffrances d'un peuple dont tout le monde, gouvernants et voisins (les USA) se moquent éperdument.  

La prise du pouvoir par Castro, son tour de passe-passe avec les Soviétiques, son régime qui n'en finissait pas de durer (comme ses discours), ses exactions etc. étaient ramenées à leurs justes proportions: une dictature exotique, cruelle pour les opposants et dure à supporter pour les réalités économiques qu'affrontèrent les habitants de l'île depuis des temps immémoriaux. 

Il ne semble pas, après le passage des deux frères Castro, que Cuba soit sur une meilleure pente. L'embargo a t'il encore une justification? USA et Cubains devraient y réfléchir. Obama a donné l'exemple, pourquoi le processus qu'il avait engagé s'est il arrêté? Et le "Che"? sa véritable nature, ses actes et la dureté de son action finiront ils par ébrécher la statue?*

*"La face cachée du Che" de Jacobo Machover Edition Buchet & Chastel, collection au fait. 

 

 

*Incidemment dans le texte du film j'ai appris la composition minimale du "Cuba libre": Rhum & Coca-Cola.  

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16 septembre 2022 5 16 /09 /septembre /2022 07:00

La cohorte écologiste est en train de me retourner! bien que prévenu contre les excès de leur propagande et pas dupe de leurs exagérations je me surprend à écourter ma douche et à conseiller à ma femme de réfléchir avant de faire installer la climatisation dans l'appartement.

En effet leur discours imprègne tellement le quotidien que les pires exploiteurs, à savoir les publicitaires, rivalisent de slogans idiots pour nous persuader que leur camelote est bio, que leurs clients respectent l'atmosphère et que plus écologiques qu'eux tu meurs. Les escrocs!

Il n'empêche; je suis subrepticement devenu "Flexitarien" en revenant de Tanzanie. Nous avons fait un voyage qui se voulait concerné et avons mangé (on ne peut parler de déjeuner ou de dîner, les autochtones n'ayant qu'un repas par jour) chez et avec l'habitant, dans un village Massaï et aussi dans une ferme agricole dirigée et exploitée par des femmes. Là la viande était un passage obligé et les chèvres et moutons qui partageaient l'espace avec les enfants et tout le village étaient tués et dépecés sans cérémonie.

Je dois à la vérité de reconnaître que si nous avons évité les repas trop riches nous n'avons pas fait carême, ne fût-ce qu'à un repas. Le touriste peut-il refuser les repas internationaux spécialement composés pour lui? 

Toute cette viande, ces morceaux indistincts et largement épicés ont achevé de me dégouter d'elle. Il y a longtemps que je me résous mal à manger du veau, de l'agneau, du lapin et que je me résigne pour le porc, les volailles et les poissons. J'étais flexitarien sans le savoir! Même si j’accommode le principe à ma façon.

Je ne veux pas m'imposer et imposer à quiconque cette décision de m'abstenir le plus possible de manger de la chair animale mais suis décidé à le faire, personnellement.

 

 

 

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15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 07:00

L’Éthiopie, pour moi, c'était vague. Rimbaud dans le Harar, Le Négus Hailé Sélassié, l'effroyable dictateur communiste Mengistu (1,2 millions à 2 millions de morts)... et c'est à peu près tout.

L’Éthiopie s'est rappelée à moi d'une singulière façon. Un "doc" de 15 minutes diffusé par Arte dans le cadre d'une émission intitulée "Arte Reportage". Le présentateur, avant de nous prévenir que certaines images étaient terribles nous a dit que le reportage pouvait aussi bien s'intituler: "un massacre ordinaire".

Il concerne la région du Tigré dont l'ethnie dirigeait l’Éthiopie avant d'être écartée du pouvoir. Les Tigréens sont en rébellion contre leur propre pays.  C'est devenu une vraie guerre moderne!

Le reportage commence par une visite d'un centre de regroupement (Prison? bagne? camp?) dans lequel 6000 Tigréens et quelques femmes soldat vont être sommairement interrogés sur leur participation à un massacre de civils. Il s'agit, on l'a compris, de crimes de guerre qui sont venus à la connaissance des autorités et du monde "grâce" à une vidéo prise par un soldat sur son portable. Le commentateur dit que les soldats de 20 ans filment tout, comme les  jeunes du monde entier.

On assiste à la confession d'un des massacreurs qui dit que le ministère de la défense a interdit de tuer des civils mais que ces ordres ont été contredits par un de ses chefs qui, en substance a exigé:                             "Tuez les tous, massacrez-les. Brûlez chaque maison. Tu les mets en face de leur maison et tu tires .../...".

En janvier 2021 il y a eu une rafle de villageois au centre de l’Éthiopie, à Mahebere Dego. On voit des jeunes gens, d'abord debout puis assis. Ils ont des habits civils. Un grand en survêtement rouge un foulard autour du cou se détache des autres hommes assis. C'est un des premiers à être emmené devant une falaise et abattu comme un chien d'une balle dans la nuque. (Oui, comme en 1941 à l'Est). Le "cameraman" au portable insulte les victimes sur le court trajet qui les emmène à la mort.  On voit ces hommes qui n'ont plus que quelques secondes à vivre; On les fait courir au supplice et on les achève devant nous, spectateur muet d'horreur.

Les "condamnés", très jeunes, ne se rebellent pas, accélèrent le pas et meurent dignement. Comme ceux que l'on guillotinaient en France en 1793 ou les victimes des purges de Moscou. Je pense à ce texte d'Orwell qui suit un condamné à mort qui va être pendu (en Inde, dans les années 40): Orwell est fasciné par le fait que l'homme à qui il reste une ou deux minutes de vie fait un écart sur le chemin pour éviter une flaque d'eau.

L'image du doc est belle, en couleur, le son terrible "Pas dans le dos, dans la nuque". On voit les exécuteurs obliger des femmes à participer au massacre. 

Le reportage se termine par l'interview du cinéaste amateur, un gamin comme tous ceux qu'on voit dans le tram aux Arènes à Toulouse.

Le documentaire s'achève sur une note tragique: les tueurs reconnaissent que les civils étaient innocents..

 

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14 septembre 2022 3 14 /09 /septembre /2022 07:00

L'une des plus grandes et, partant, des plus belles piscines de Toulouse se trouve au milieu de l'île du Ramier, face au Stade. Son gigantesque parking bétonné a été enlevé et la nature, petit à petit, y reprend ses droits. A la Mairie on s'est aperçu que le caractère inondable de l'île (ça tombait pourtant sous le sens, non?) empêchait la municipalité de vendre des terrains à des promoteurs pour y construire des immeubles "les pieds dans l'eau" et réservés à des propriétaires prêts à payer le prix du mètre carré comme dans les "beaux quartiers" de Paris. Résigné, on s'est résolument lancé dans une opération conjointe de création d'une zone verte et d'une communication intense sur cette zone.

Ce qui a déjà été fait plaide pour la mairie. L'île se débétonne et se végétalise vraiment.  

Le parc des expositions, vétuste et très moche, a été déménagé à la périphérie. C'est pitié de voir ce "MeetT" sorte d'assemblage de hangars posés sur des champs et écrasés de soleil censé l'avoir remplacé. Les arbres y sont riquiquis et l'habitude d'aller à ce nouveau parc n'a pas été prise par les Toulousain. Ceux qui y sont allés dressent un portrait si critique qu'il faudra du temps pour qu'il soit enfin adopté.

Revenons à la piscine: un gigantesque bassin "olympique" extérieur de 150 X 48m, voisine un bassin d'entraînement lui aussi découvert tandis qu'un autre bassin est abrité par un bâtiment art-déco. La Piscine a pris le nom d'un grand nageur originaire d'Afrique du Nord, Alfred Nakache tandis que le bassin d'entraînement s'appelle Castex sans que ça n'ait de rapport avec le second premier ministre du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Vous suivez? Des plages sont aménagées autour du grand bassin. Les abords immédiats de la grande piscine sont plantés d'arbres fleuris et de pelouses bien vertes. Situé à proximité des quartiers populaires la piscine qui pratique des tarifs abordables attire des familles et des jeunes les jours où le soleil brille, c'est à dire souvent, l'été, à Toulouse*

Alfred Nakache*, qui a donné (de son vivant, mais tout le monde le pensait mort) son nom à la piscine était un immense nageur professionnel entre les deux guerres et, malheureusement pendant la seconde. Juif de Constantine ses rivaux et l'occupant n'ont de cesse de contrecarrer ses réussites et le  précipitent dans l'enfer: déporté à Auschwitz avec sa femme et sa fille de 2 ans il sera le seul, grâce à son opiniâtre désir de vivre et une solidarité dans le camp où il a été reconnu à revenir. Il reprendra l'entrainement et participera aux Jeux olympiques de 1948. 

A la bibliothèque était posé un livre sur un présentoir. Une biographie d'un nageur "rival" de Nakache pendant la guerre et qui serait peut-être celui qui l'a dénoncé à la Gestapo. Il est précisé dans ce livre que l'auteur a fait œuvre de création et s'est basé sur certaines vérités révélées et aussi sur son imagination pour écrire le livre**

Quel contraste entre la réussite éclatante et la personnalité scintillante  de Nakache et celle, sordide et misérable de celui qui l'a peut-être livré aux autorités allemandes.

Si un sportif, nageur de compétition mérite que son nom soit sur les frontons de piscines ou de bâtiments dédiés aux sports c'est bien celui d'Alfred Nakache.

 

*Denis Baud auteur du livre Alfred Nakache, le nageur d’Auschwitz (éditions Loubatières)

**Yves Pourchet auteur du livre Brasse papillon, le roman d'un collabo (éditions Gaussen)

 

 

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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 07:00

Je ne sais si je suis dans l'erreur ou si, au contraire, j'ai parfaitement raison et j'opterai spontanément pour la deuxième interprétation. Et, au passage, j'y ajoute un brin de mauvaise foi et une pincée de paradoxe. Je crois que Sandrine Rousseau, la députée EELV ne fait pas de la provocation ni ne dit des inepties. Elle est cash et donne son interprétation de certains faits. Or ses remarques ne rencontrent que les sarcasmes et le mépris.

C'est injuste: tant de politiques sont habitués à manier un double langage que pour une fois que l'un(e) d'entre eux dit le fond de sa pensée on devrait l'en féliciter au lieu de tourner en dérision le moindre de ses propos. Même chose pour ses attitudes: on passe et repasse l'extrait d'actualité où l'on voit l'estime qu'elle porte à Yannick Jadot (son regard est sans équivoque) et à son écologie de conquête du pouvoir. C'est une arnaque et Sandrine Rousseau ne feint pas de l'ignorer.

Les hommes politiques se détestent parfois et pas obligatoirement parce qu'ils appartiennent à des camps opposés. Au contraire. Balladur et Chirac étaient censés être des "amis de 30 ans". Mitterrand et Rocard n'avaient, c'est un euphémisme, pas beaucoup d'estime l'un pour l'autre et je pourrais faire une liste longue comme une fin de dimanche de haines recuites entre politiques.

Sandrine Rousseau défend des idées et un programme jusque boutiste. C'est son droit le plus strict et elle a, au sein de son propre mouvement, des opposants farouches et résolus à la maintenir dans la minorité.
Exagérer, calomnier, ringardiser, ridiculiser Rousseau c'est lui donner une visibilité et la victimiser, bref l'aider.

Je ne crois pas qu'elle cherche à "faire le buzz" comme on le dit trop souvent: Naturellement elle a le congrès écolo de décembre en tête et qu'elle espère remporter, il y a un livre dont elle doit faire la promotion et il y a ces journalistes moutons de Panurge qui brodent et en font des tonnes sur chacune de ses affirmations. Voir de la provocation permet de s'indigner à bon compte: sa phrase sur les barbecues me semble anodine et pas fausse. Pas de quoi faire le tintamarre médiatique pendant 8 jours. Personnellement j'y vois le vieux fond de misogynie qui perdure en politique ainsi que le procès en légitimité qui est fait aux femmes qui osent faire de la politique sans être des potiches physiquement intelligentes.

S'il fallait relever toutes les inepties débitées à longueur de semaines par les hommes et femmes politiques il y aurait de quoi en faire bruler des barbecues, croyez-moi.

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12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 07:00

Dans "Libération" daté du 1er septembre et largement dédié à la mort de Mikhaïl Gorbatchev, une page magazine a été consacrée aux jets privés, à leur impact sur la nature et a, idéologiquement, permis de montrer du doigt les exploiteurs du peuple et autres affameurs et désormais pollueurs compulsifs que ce quotidien hait par réflexe pavlovien. 

Je redis ici et à cette occasion que, sans remettre en question le réchauffement climatique je vois qu'une certaine hystérie et une bien pensance trouvent là un "prétexte" qui permet à bon compte de distribuer des mauvais points et des blâmes en attendant pire. Toutes les deux, ne me disent rien de bon. Certains doivent envisager le recours aux solutions du passé: procès truqués, autocritiques et autres commissariat aux questions environnementales..

Je reviens à l'article qui a suscité mon ire. Fidèle à mon envie de trouver du positif même aux endroits les plus improbables, j'ai déniché dans cet article, un sondage qui m'a beaucoup étonné. Une étude de l'ONG Possible (NDLR: Quésaco?) indique que seuls 4% des Français prendraient l'avion régulièrement, un quart chaque année et 37% ne le prennent jamais.*

J'ai commencé à beaucoup prendre l'avion pour des raisons professionnelles en 1993 lorsque je me suis installé à Toulouse tandis que le siège social de mon employeur était en région parisienne.

Je l'ai aussi pris pour voyager, surtout après mon divorce en janvier 2009. Encore aujourd'hui je le prends souvent pour des raisons personnelles: des affaires privées qui m'appellent à Paris, des voyages d'agrément comme celui de cet été en Afrique de l'Est sans oublier les deux voyages annuels que je fais pour aller voir mon fils à Montréal au Canada. 

Je rassure les ayatollahs du réchauffement climatique et de l'empreinte carbone: je prends le train quand c'est possible. Pendant longtemps j'ai regardé l'avion comme un plaisir et même un luxe. Les vols étaient un moment d'exception pendant lequel on était bien traité et on se sentait "important". Prendre l'avion était un privilège. 

Aujourd'hui le vol s'est considérablement démocratisé (et c'est bien). Nous ressentons presque le contraire: le passager en vol éco est comparable à du bétail qu'on guide dans le coral. 

L'aventure ne commence ni à Orly, ni à CDG ni à Blagnac. 

 

*Bizarre d'assembler des pourcentages et des contenances. 

* j'aurais écrit "prendraient" mais la phrase est écrite telle que je l'ai rapportée. 

 

 

 

 

 

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9 septembre 2022 5 09 /09 /septembre /2022 07:00

La Guyane Française s'est imposée à moi depuis peu. Un neveu de Françoise s'est installé à Kourou et sans que cela ne soit prémédité y refait sa vie au lieu de la poursuivre. Sa mère est allée le voir et ce qu'elle a dit à sa sœur de ce territoire Français du bout du monde a piqué ma curiosité et m'a donné une furieuse envie d'aller y voir de plus près.

Hasard, coïncidence?  j'en suis au deuxième livre sur la Guyane depuis 15 jours et les deux m'encourageraient plutôt à aller voir par moi-même la forêt qu'ils décrivent si bien, le fleuve, ce Maroni si inquiétant et beau, les îles et ce qu'un vieux métropolitain peut décemment voir sur place sans prendre de risques inutiles.

"Amazonie"  de Eliot Schonfeld et, de cet excellent auteur qu'est Christian Dedet "Carnets de Guyane". Dedet est l'auteur de "la mémoire du fleuve" qui raconte sa vie d'Aventurier, le A majuscule s'imposant. J'ai lu (et fait lire) ce livre avec infiniment de plaisir. Les sept ou huit premières pages sont tout simplement éblouissantes. C'est l'Afrique (le Gabon) dans votre salon, dans votre tête, dans toute sa sauvagerie magnifique, ces deux livres se sont imposés à moi.
Les récits, qui ont la Guyane comme décor et comme sujet, se lisent pratiquement d'une traite et sèment l'envie d'aller ressentir ce qu'ils décrivent. Pas de tourisme "léger" avec hôtels internationaux et piscine bordée de cocotiers.. mais la jungle, les insectes, l'humidité, les serpents, les fleuves, les rapides, une humanité farouche et hostile et les traces presque effacées du bagne qui attirent des jeunes et moins jeunes Français en rupture de société ou tout simplement attirés par l'aventure ou la quète de soi. Ces livres laissent Kourou et la base de lancement (une greffe tolérée plus qu'acceptée) hors sujet.

Tous les deux parlent longuement de Raymond Maufrais, explorateur forcené de vingt-cinq ans disparu en 1950 dans la forêt Guyanaise. On ne retrouva, des années après sa disparition, que ses notes de voyages consignées dans un carnet. Schonfeld a marché sur ses traces et l'on comprend aisément que son devancier y ait perdu la vie.

Chritian Dedet est moins lyrique et plus sage. Les vestiges du bagne sont expédiés en une ou deux pages mais admirablement: il bute sur les restes d'un muret? il comprend et vérifie son intuition: ce sont les restes de l'emplacement de la guillotine. Un mur s'honore de posséder des dessins naïfs et presque effacés représentant la vie du bagnard et réalisés il y a un siècle par l'un d'eux? ils sont tagués car notre stupidité s'exporte même en enfer.

C'est cette dualité de contraires qui m'attire. Mais je crains que je ne sois plus capable d'affronter le climat et la dureté de la vie sur place, ne serait-ce que 2 semaines.

 

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8 septembre 2022 4 08 /09 /septembre /2022 07:00

J'ai parlé ici de mon jardin qu'on appelle tantôt ouvrier ou partagé. C'est un lopin de terre de 200m2 que je loue pour une somme modique et qui est destiné à la production de fruits et légumes élevés sans engrais chimiques ni insecticides. En signant le contrat de location je me suis aussi engagé à ne pas laisser pousser d'arbre(s) ce qui est dommage mais se comprend: les jardins sont sur une terre agricole qui peut le redevenir si nécessaire.

La terre, puisqu'on en parle, est excellente puisque constituée d'alluvions provenant de la Garonne qui est à 50m du jardin. Tout y pousse. Normalement tout y pousse. Un manche de rateau ferait des greffons si on l'oubliait.

Pour la troisième année d'exploitation ce jardin a décidé de nous mettre à l'épreuve. Les deux premières ont été quasi-miraculeuses au point que les jardiniers voisins évoquaient "la chance des débutants" pour expliquer notre absence de déboires et l'abondance de nos récoltes. Cette année les très fortes chaleurs de juillet et d'août ont eu un impact négatif sur les cultures: date de leur arrivée à maturité, formes, goût, texture... rien n'était conforme à nos attentes raisonnables.

Alors que nous n'avions connu que les doryphores nous avons cette fois dû nous coltiner les taupes qui ont transformé en grand 8 l'ordonnancement à la française de notre potager bo-bio. Les moustiques n'ont pas voulu être en reste et nous attaquent à heure fixe. Les guêpes sont moins organisées mais décidées à créer leur nid chez moi. Les frelons, arrivés avant elles ont établi leur terrain de chasse sur les parcelles cultivées et ont repéré rapidement les ruches de Françoise qu'ils disputent au varois (parasite qui décime la ruche et l'affaiblit).

Restent les pires habitants sans mandat: les aoûtats. Ce sont de minuscules araignées rouges vifs qui se mettent dans les plis de la peau et/ou qui piquent. Leurs traces sont spectaculaires, insupportables et décourageantes.

Je ne parle pas des radis qui étaient fabuleux mais en nombre réduit, des fenouils durs et filandreux mais des betteraves. Quoi de plus insipide que ces légumes qui font pisser rouge? Eh bien il suffit de les râper, d'y mélanger des carottes râpées à proportion de 2/3 - 1/3 - et de laisser un peu reposer (3H00) et de servir avec huile d'olive, poivre et citron. Une pointe de vinaigre de qualité sublimera la chose.

Heureusement le lierre, la vigne vierge et le chèvrefeuille, sans oublier la glycine ont recouvert le cabanon de jardin. Les fleurs, plantées ou semées n'importe comment remplissent leur office: papillons et abeilles viennent les butiner en grondant sous le soleil de plomb.

Mon père m'avait dégoûté des jardins: j'ignorais que j'aimais jardiner et que j'avais la main assez verte.

 

 

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