Il est une "calamité" à laquelle il est impossible d'échapper lorsque l'on voyage loin et régulièrement: je veux parler des passages aux contrôles dans les aéroports.
Après deux voyages lointains au Canada en juin et en Tanzanie en juillet je peux affirmer qu'il faut avoir l'envie de partir chevillée au corps pour affronter ces calamités que sont les contrôles aériens.
Trop nombreux, pointilleux à l'extrême, longs et humiliants ils vous retardent et jouent avec vos nerfs. Je ne peux plus voir en peinture les corbeilles dans lesquelles le passager harassé doit disposer une quantité de choses parfois loufoques.
Chaussures, montre, ceinture, produits liquides, articles de toilette, clés, tablette et ordinateur, téléphone, bijoux et j'en oublie doivent être visualisés par le tunnel électronique traqueur.
Vous devez passer par une porte qui se met au rouge et sonne plus d'une fois sur deux. En chaussettes vous devez vous faire palper parce que vous avez oublié une pièce de 10 cents dans votre poche arrière.
Le tapis est soit trop lent soit beaucoup trop rapide. Votre bouteille d'eau est confisquée et jetée. Même si elle n'a pas été ouverte. Les articles en duty-free sont suspects et vous valent un surcroît de vérifications.
Une fois tout en règle vous devez ranger à une vitesse record, bienheureux si vous retrouvez votre passeport, la carte d'embarquement ou votre ceinture.
Avant ou après (je ne sais plus)... il y a la douane. Une dizaine de douaniers présents et de guichets ouverts pour 3 longs courriers arrivés pratiquement en même temps. Il faut enlever le masque et les lunettes, copier soi-même la première page du passeport, se faire photographier (tête de bandit assurée) puis sortir pour se diriger soi-même sur le tapis restituant votre valise devenue une loque tachée depuis que la compagnie aérienne s'en est occupée.
Arrive le moment redouté des mesures anti-Covid. C'est l'arbitraire. Vous passez ou on vous stoppe pour faire un test. 30 minutes de plus malgré la fatigue du voyage et la nuit plié en 5.
Une employée détecte les fiévreux sur un écran inquiétant.
En Afrique les contrôles sont encore plus fréquents et plus sourcilleux. Les tapis se terminent en cul de sac et en pyramides de sac à dos, de valisettes, de chaussures et autres articles petits et difficiles à retrouver.
Les contrôles aériens sont vraiment la plaie du voyage aérien. Une plaie éternelle, je le crains.