Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 juillet 2022 5 22 /07 /juillet /2022 07:00

Il est une "calamité" à laquelle il est impossible d'échapper lorsque l'on voyage loin et régulièrement: je veux parler des passages aux contrôles dans les aéroports.

Après deux voyages lointains au Canada en juin et en Tanzanie en juillet je peux affirmer qu'il faut avoir l'envie de partir chevillée au corps pour affronter ces calamités que sont les contrôles aériens.

Trop nombreux, pointilleux à l'extrême, longs et humiliants ils vous retardent et jouent avec vos nerfs. Je ne peux plus voir en peinture les corbeilles dans lesquelles le passager harassé doit disposer une quantité de choses parfois loufoques.

Chaussures, montre, ceinture, produits liquides, articles de toilette, clés, tablette et ordinateur, téléphone, bijoux et j'en oublie doivent être visualisés par le tunnel électronique traqueur.

Vous devez passer par une porte qui se met au rouge et sonne plus d'une fois sur deux. En chaussettes vous devez vous faire palper parce que vous avez oublié une pièce de 10 cents dans votre poche arrière.

Le tapis est soit trop lent soit beaucoup trop rapide. Votre bouteille d'eau est confisquée et jetée. Même si elle n'a pas été ouverte. Les articles en duty-free sont suspects et vous valent un surcroît de vérifications.

Une fois tout en règle vous devez ranger à une vitesse record, bienheureux si vous retrouvez votre passeport, la carte d'embarquement ou votre ceinture.

Avant ou après (je ne sais plus)... il y a la douane. Une dizaine de douaniers présents et de guichets ouverts pour 3 longs courriers arrivés pratiquement en même temps. Il faut enlever le masque et les lunettes, copier soi-même la première page du passeport, se faire photographier (tête de bandit assurée) puis sortir pour se diriger soi-même sur le tapis restituant votre valise devenue une loque tachée depuis que la compagnie aérienne s'en est occupée.

Arrive le moment redouté des mesures anti-Covid. C'est l'arbitraire. Vous passez ou on vous stoppe pour faire un test. 30 minutes de plus malgré la fatigue du voyage et la nuit plié en 5.

Une employée détecte les fiévreux sur un écran inquiétant.

En Afrique les contrôles sont encore plus fréquents et plus sourcilleux. Les tapis se terminent en cul de sac et en pyramides de sac à dos, de valisettes, de chaussures et autres articles petits et difficiles à retrouver.

Les contrôles aériens sont vraiment la plaie du voyage aérien. Une plaie éternelle, je le crains.

 

Partager cet article
Repost0
21 juillet 2022 4 21 /07 /juillet /2022 07:00

Nous étions tous d'accord: tourisme, oui, safaris, oui, plage, oui mais "pas que".  Damien, qui avait préparé le voyage avec une "tour operator  individuel" (qui travaillait pour des groupes restreints et des particuliers, proposant des circuits personnalisés) avait (très) bien fait les choses. Tout s'est passé à merveille et de Roissy à Roissy il n'y a pas eu de soucis autres que des attentes innombrables et épuisantes dans les aéroports de Roissy, Nairobi, Kilimanjaro et Dar es Salam.

Les hôtels comme les visites étaient bien choisis et nous avons "vraiment" découvert l'envers du décor et eu quelques vrais rapports humains avec des habitants de Tanzanie.

Je suis de ceux qui aiment voir derrière les apparences et qui, dans la mesure du possible, se plaisent à confronter leur confort de vie aux conditions de celles des autres.

Question contraste il est difficile de faire plus.

Il ne faut pas céder aux clichés commodes que traduisent quelques formules toutes prêtes. On ne peut pas réduire un pays de 62 millions d'habitants, en majorité très jeunes, à "une décharge à ciel ouvert". On ne doit pas focaliser nos attentions sur ce qui (nous) choque mais sur ce qui nous étonne et stimule notre admiration.  La vie partout, vive, gaie, bruyante, étonnante et riche par exemple. La circulation automobile, à gauche, est un sujet permanent de peurs et de surprises. La bonne humeur et les formules de salut exagérées surprennent aussi. Les paysages, parfois irréels, mettent le voyageur dans une situation d'observateur incrédule.

Les véhicules en circulation ne manquent pas d'étonner: en Afrique les voitures vont de la Tesla dernier cri à des triporteurs hors d'âge. Des mini-bus Toyota sont remplis jusqu'à la gueule de personnes colorées et qui semblent de gros poissons dans des aquariums trop petits.

On klaxonne à tout bout de champ et pour n'importe quoi, surtout la moto familiale sur laquelle ont pris place un minimum de trois personnes. Des contrôles de police ont lieu régulièrement et donnent lieu à des échanges incompréhensibles. Laisser-passer? bakchich? bien malin qui peut répondre;

Sur les ronds-points et les bas-côtés paissent des chèvres, des moutons et même des vaches anorexiques.

Nous avons dormi dans une communauté de femmes refusant le rôle traditionnel qui leur est réservé. Bien que la langue nous sépare les rires ont fusé toute la soirée et nous avons passé un moment d'exception. Dans des conditions.... pour le moins spartiates. Toilettes à la turque et coupures de courant.

Nous étions attendus dans un village Massaï où nous avons vus des hommes, des femmes et des enfants vivre dans des conditions exceptionnellement difficiles. Les enfants, malgré une couche de crasse épaisse, étaient splendides et enjoués. Nous avons, en plus de participer financièrement acheté des articles de pacotille qu'ils avaient réalisés. Notre modeste contribution. Il faudrait tellement plus! cependant l'accueil chaleureux et spontané nous a laissé l'impression que notre passage n'était pas tout à fait inutile.

Je voudrais revenir sur une idée qui m'a traversé l'esprit à plusieurs reprises tandis que je visitais la Tanzanie. Aussi bien les réserves animales (qui semblent bien gérées) que la nourriture abondante m'a fait penser que le pays pourrait "décoller". Dans un avenir incertain mais incontestable. La jeunesse de la population, son inventivité, sa débrouillardise, sa joie d'être et son potentiel ne demandent qu'à se révéler. Même la politique est "normalisée" ici et le président de la république est une femme.

La religion, les religions, ne semblent pas constituer des freins à cette évolution. Enfin les rapports avec les pays voisins ne semblent pas conflictuels. La pauvreté est l'ennemi N°1 et ni le tourisme ni la production d'épices ne suffiront.

Si des dizaines d'années de rejet de papiers, cartons, vieilles machines etc; ont été faits tels quels absolument partout l'obstacle n'est pas insurmontable et des campagnes de propreté commencent déjà à voir le jour. La saleté n'est pas irréversible. Mais ça reste un problème national de grande ampleur.

Je suis optimiste sur l'avenir du continent africain (à condition que les règnes catastrophiques de tyrans prévaricateurs finissent) et pense même que l'Homme et la civilisation repartiraient de là si une catastrophe affectait la planète.

Les descendants de Lucy seraient remis à contribution.

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 juillet 2022 3 20 /07 /juillet /2022 07:00

A Jambiani (Zanzibar) nous étions logés dans un très bel hôtel où le personnel dédié aux clients était à parité. Toits de paille, climatisation, eau chaude à la demande, moustiquaires, repas à la carte, divers et variés, possibilités d'excursions 'encadrées" (plongée sous-marine sur les coraux, visite de la ferme des épices...), horaires confortables et personnel aux petits soins des blancs (85%) qui résidaient à la Blue Oyster après les safaris et quelques journées en pays Massaï l'étape était miraculeuse.

Comme sur une brochure spécialisée ou une affiche publicitaire dans le métro l'eau était bleue des mers du sud le ciel radieux et la température idéale. Un cocktail en main on pouvait se croire au ciel.

Mais la plage et l'hôtel étaient du côté droit de la presqu'île. Et nous avons eu la curiosité d'aller "explorer" le côté sud. maisons de bric et de broc, chiens, poules et chèvres faméliques disputaient des rebuts avec des tous petits enfants d'une saleté inimaginable.

Entassés dans des maisons moins bricolées que mon abri de jardin des familles très nombreuses étaient à des années lumières de notre régime de vacanciers hyper-privilégiés. Ils ne nous regardaient pas méchamment mais sollicitaient notre générosité en réclamant un bonbon ou une pièce.

Ils avaient "le droit" de venir sur la longue plage de sable fin et blanc mais étaient surveillés. Pas d'anicroche!

De temps à autres des gamins venaient taper le ballon en riant et en brisant le silence élégant qui régnait sur la plage privée de l'hôtel. D'autres tentaient de vendre des souvenirs pour touristes, laids et chers. Un gard patibulaire les empêchaient de monter sur la terrasse.

Nous avons tenu, à trois ou quatre reprises, à emprunter le "mauvais côté de la presqu'île" et en avons même été récompensés en déjeunant d’excellents fruits de mer (des cigales) pour un prix indécemment bas. 

Le tourisme c'est aussi cela. Des femmes qui portent deux de vos valises, des gens qui font votre chambre pendant que vous vous dorez sur la plage, votre véhicule nettoyé tous les soirs, intérieur et extérieur, vos envies et désirs comblés avant que vous ne vous ne les ayez formulés...

Et des gens aimables, disponibles, pas regardants sur leur temps de travail .

Un rapport dominant/dominé qui ne s'estompe que par la politesse des uns et la gentillesse résignée des autres.

Cela observé même imparfait le tourisme doit être maintenu et n'être réservé à personne. Je préfèrerais toujours le tourisme de masse à celui des élites.

 

 

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2022 2 19 /07 /juillet /2022 07:00

Éliminons d'emblée les clichés sur le paradis terrestre, sur l'extinction de races entières d'animaux, sur la capacité de destruction de l'homme, sur la beauté de "son" œuvre etc.

Je reviens d'un safari en Tanzanie dans 3 parcs naturels dont les fameux N'Gorongoro, le Serengéti et le Serengiré. Des heures et des heures, sous un soleil brûlant dans un confortable 4X4 au toit découvrable à rouler puis s'arrêter, observer, photographier repartir, recommencer.

Quoi? des animaux qu'on voit d'ordinaire dans des zoos faméliques ou, pire, dans des cirques. Des éléphants majestueux (et têtus), des girafes à la démarche digne et élégante, des singes, des gnous, des zèbres, des phacochères, des gazelles de Thomson, des buffles intimidants, des dicks-dicks, des vautours, des serpentaires, des flamants roses, des marabouts, des fauves (surtout des lions et des lionnes), quelques guépards et léopards, des autruches, des antilopes, des cobs et je cesse là la litanie.

Nous n'avons pas pu voir les rhinocéros qui ne nous ont pas invités. La voiture, pilotée par un conducteur chevronné était assez secouée et nous fûmes "trimballés" -sans nous en plaindre, des heures durant. La folie photographique, la taille phénoménale de certains téléobjectifs, les commentaires et attitudes que nous saisissions au vol constituent les limites du genre.

Ce qui m'a le plus frappé c'est la concentration de voitures devant une lionne ici ou des éléphants là. dix ou douze véhicules arrêtés à deux mètres d'un animal endormi qui semble ne pas se formaliser du "cirque" qu'il génère.

Heureusement le ciel est splendide, la végétation inouïe (surtout les baobabs) et les levers et couchers de soleil éblouissants. Les animaux sont libres et mènent une vie presque normale. (si on ne tient pas compte des innombrables voitures, de la présence d'hommes inatteignables mais bien présents et des limites du parc naturel.

Tous, qu'on l'avoue ou pas, attendons la chasse du guépard et le guet-apens des lionnes en espérant qu'une de ces splendides gazelles soit déchiquetée sous nos yeux. Nous guettons la matriarche éléphante protégeant son groupe et qui deviendrait menaçante. 

Par rapport au Kenya où j'étais allé en 2000 j'ai eu la sensation que la faune sauvage était moins traquée par les touristes-photographes. L'instauration d'horaires contraignants y contribuant grandement.

Nous semblons tous avoir intégré l'idée que la nature est menacée et qu'elle l'est par chacun de nous.

C'est déjà un pas vers ce qui est souhaitable.

Hélas, un panneau "Réserve" et les explications embrouillées du guide m'ont laissé penser que comme l'ex Roi d'Espagne des endroits secrets sont réservés aux puissants du monde qui tirent non pour avoir un cliché parfait mais un trophée de chasse.

 

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2022 1 18 /07 /juillet /2022 07:00
Quand le cinéma devient la réallité

Lorsque j'étais enfant j'ai regardé le  film de Marcel Ophuls "Orfeu Negro" (1959) lors d'une de ses diffusions télévisée et il m'avait beaucoup immpressionné. L'action se déroule pendant le Carnaval de Rio et une jeune et jolie jeune fille (Marpessa Down) y était comme traquée, malheureuse en tous cas. Un homme masqué et portant un vêtement noir sur lequel était dessiné un squelette très réaliste (et, à l'époque, effrayant) la poursuivant pour lui "faire du mal" (c'est ainsi que je me suis représenté l'action et le souvenir de ce film dérangeant). Très musicale la bande son "faisait peur" par le contraste entre le tragique de la scène projetée sur l'écran et la musique joyeuse qui l'accompagnait.

Je n'ai jamais revu ce film.

Mardi 12 juillet j'étais à Stone Town, à Zanzibar en Tanzanie. Nous étions à l'avant-veille de notre départ et  avons décidé de fêter la fin du séjour de plus de deux semaines dans un restaurant recommandé du Port.

Pour cela nous avons quitté l'hôtel et traversé une sorte de "médina" faite de rues extrêmement étroites et dans lesquelles des boutiques minuscules vendaient des articles destinés principalement à des touristes. Pour un peu nous nous serions crus dans le Souk de Marrakech.

Au sortir de ce dédale pittoresque et touristique nous nous sommes retrouvés dans une foule phénoménale. Les sons y étaient assourdissants. L'éclairage, lui, était notoirement insuffisant. La foule était noire en immense majorité j'ai ainsi vu de l'intérieur ce que l'on ressent lorsque notre couleur de peau est très minoritaire et donc ultra-voyante. La foule était animée mais "bon enfant". Elle fêtait la fin des 3 jours de la fête de l'Aïd.  le "Jambo" sonore ("bonjour") nous était copieusement servi. Nous avons (très bien) dîné sur ce que les Anglais appellent le "pier" et qui est une avancée dans la mer avec des bâtiments souvent dédiés aux jeux et aux restaurants.

Le retour était encore plus serré et la foule plus compacte qu'à l'aller. Motos, vélos, triporteurs, voitures, piétons, enfants, stands de nourriture... il était très difficile de progresser. A un moment j'ai entendu des pleurs déchirants trahissant une détresse sans nom. Un petit garçon de 3 ans sans doute s'était perdu et ne retrouvait plus les siens. Sa terreur fendait l'âme. Au bout d'un moment qui m'a semblé long une femme voilée l'a pris par la main et a tenté de le rassurer. J'ai vu notre groupe ébranlé par ce dramatique évènement. Nous étions "l'autre", l'étranger et avons sans en discuter, décidé de ne pas intervenir, avant même que la femme ne se manifeste.

Ce petit enfant, dévasté par la peur, m'a hanté et le soir, avant de dormir, fait penser à "Orfeu Negro".

 

 

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2022 5 01 /07 /juillet /2022 07:00

D'emblée je reconnais et assume ce qui rend mon jugement influencé et sans doute vicié dès le départ: mon pessimisme excessif qui, dans l'affaire de l'Ukraine est à son paroxysme. L'Histoire, dont nous ne retenons que l'écume et que l'on tord pour lui faire dire ce que l'on veut a montré que dans une situation similaire nous ne sommes pas capables de résister à la violence de l'adversaire, qu'elle soit diplomatique ou guerrière. 

Dans un contexte de gros temps la dictature parce qu'elle est décidée et se moque des opinions, a le dessus. Ce qui, pour les démocraties, est la règle, à savoir expliquer, dialoguer, chercher l'apaisement, accepter des solutions bancales via des négociations déséquilibrées n'est pas nécessaire aux dictatures. Ces dernières imposent leur point-de-vue et refusent toute négociation qui seraient considérées comme des reculs. On le voit avec V.Poutine qui en quatre mois de "négociation" n'a consenti à aucune des demandes qui lui étaient faites. Les fameux "couloirs humanitaires" étant bombardés sans retenue et conduisent les civils fuyant les zones de combat... en Russie. 

La négociation est malheureusement un leurre qui ne permet que trop rarement d'obtenir une amélioration mais plus sûrement un délai chèrement payé. 

On le sait les dictateurs ne rechignent pas à dire ce qu'ils font. On ne peut pas dire que les démocraties ne sont pas prévenues: la seconde Guerre Mondiale était clairement annoncée dans les discours d'Hitler et dans son livre-programme largement diffusé "Mein Kampf".

De la même manière V.Poutine applique méthodiquement une politique d'annexions clairement préparée à l'avance, sans se cacher et scrupuleusement mise en œuvre. L'alibi des "terres d'influence" est même ressorti et fonctionne toujours, répété par les perroquets à la solde de Moscou ou les journaux qui ne travaillent pas et disent ce que l'on attend d'eux.

Parce que nous ne croyons pas à la violence qui est contraire aux buts que nous nous promettons d'atteindre nous, les démocraties nous interdisons -sauf lorsque nous y sommes contraintes- ces méthodes brutales. Nous avons tiré les leçons de l'Histoire et pensons à épargner l'Homme là où les dictatures n'ont aucun freins moraux. Nos dirigeants sont tenus de prendre en compte, je l'ai dit, l'état de l'Opinion, l'avis des responsables politiques de la majorité et de l'opposition, incluant les adversaires de la démocratie, obtenir les autorisations du parlement et le soutien de la population. En face on se passe de ce qui est considéré comme des "gesticulations"!

Le vingtième siècle a démontré que la modernité n'était pas facteur de modération, au contraire. Plus les armements sont sophistiqués plus ils s'accompagnent de barbaries qu'on croirait d'un autre temps. Les "boucliers humains", les otages à 1 pour 10 (60 pour 1 en Pologne occupée par les nazis); les responsabilités collectives (en URSS un "coupable" voyait toute sa famille touchée par les représailles, parents compris dans le sens large du terme), tortures physiques mais aussi psychologiques, usage d'armes chimiques ou biologiques, menace nucléaire, destructions systématiques de l'habitat de "l'ennemi", non-respect des accords de Genève sur les prisonniers de guerre, massacres collectifs voire génocides...). 

Devant un ennemi/adversaire/belligérant prêt à tout nous sommes en situation déséquilibrée. Pas favorable, on l'aura compris.

Si l'on ajoute que nous ne soutenons pas ou mal notre régime démocratique et qu'une partie non négligeable de nationaux défendent les thèses de l'ennemi on voit que les démocraties sont des constructions humaines excessivement fragiles. 

Les USA dans certains combats douteux s'en prenaient à ceux qui désiraient ouvertement sa disparition. Ce qu'on a appelé "impérialisme" était un combat, âpre et sanglant, contre un ennemi (le communisme) qui avait juré sa perte. 

Dans l'exemple Cubain, que tant de nos compatriotes ont porté aux nues en refusant la réalité du régime, on a vu que l'île devait servir de rampe de lancements de missiles vers les USA. Tout le reste est littérature. 

Les dictatures de droite d'Amérique du Sud, soutenues par les Etats Unis n'entraient pas dans cette catégorie: elles étaient iniques et violentes comme ces régimes; elles ne faisaient pas courir de risque grave aux USA. 

L'Allemagne nazie pratiquait en URSS et "à l'Est" une véritable politique d'extermination que les alliés cherchaient à stopper, pas à copier. 

En mettant en parallèle l'action de l'OTAN et la guerre d'agression de l'Ukraine certains "collabos" désinforment au risque de désigner leur propre pays au couteau du dépeceur.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 juin 2022 4 30 /06 /juin /2022 07:00

Comme nous partons en vacances loin les valises, les documents et la préparation ont été longs à mener à bien. Dans ce pays d'Afrique il sera sans doute compliqué de se procurer ce que l'on aura oublié.

Autant j'adore voyager autant je déteste le chapitre "préparation des bagages". C'est d'ailleurs mon point faible. J'emporte de l'inutile lourd et oublie l'indispensable léger. Et réciproquement.

Le travail nous est mâché puisque le voyagiste qui prend en charge notre petit groupe (5 personnes dont un enfant de 10 ans) a préparé un vade-mecum qui n'oublie rien et décrit tout comme s'il était rédigé pour des nœud-noeuds. 

Nous nous doutons bien qu'il faut emporter du répulsif à moustiques, des vêtements légers et d'autres plus chauds, des chaussures fermées (qui irait dans la savane avec des tongs?) etc.

Mais, même avec la désescalade des mesures liées à la pandémie du Covid il faut penser à beaucoup de choses: les billets d'avion, le visa d'entrée, le passeport, les ordonnances pour les traitements médicamenteux, le liquide en dollars américains (petites coupures et billets neufs, c'est spécifié), provision de livres, lunettes de soleil, crèmes anti-coup de soleil, rechargeurs de batteries... le but est d'emmener son chez soi tout en en écartant le plus possible. La quadrature du cercle.

Je suis allé au Kenya il y a une vingtaine d'année. C'était un voyage de groupe qui s'est bien passé et dont je garde un bon souvenir. En particulier un bain de mer dans l'Océan Indien à Mombasa après un voyage harassant. 

Cette fois la taille du groupe et la proximité familiale des participants changent la donne.

le programme est appétissant et divers. Nous terminerons le séjour à Zanzibar dont le simple nom suffit à me transporter.

Le cratère du N'Gorongoro, les pistes de savane, les rencontres avec des animaux sauvages, les bivouacs, l'approche (l'approche seulement) du Kilimandjaro... tout ceci donne déjà envie d'y être.

Ma seule crainte est que ma maladresse légendaire ait des raisons de s'activer. N'ai-je pas rêvé être le déjeuner d'une bande de hyènes me trouvant à leur goût? J'espère que Buffles, hippopotames, crocodiles, fauves et autres bestioles pas toujours animées d'intentions pacifiques s'en prendront plutôt à des gnous* ou autres animal au détestable karma qu'à moi. Comment pourrait-on pleurer quelqu'un qui s'est fait bouffer par une hyène? qui se proposerait d'écrire un éloge funèbre?

(à suivre)

 

*Je l'ai dit et redit le gnou est, semble t'il, l'animal le plus malchanceux de la planète.

 

 

Partager cet article
Repost0
29 juin 2022 3 29 /06 /juin /2022 07:00

Ma femme n'a (pratiquement) que des qualités. L'une de celles que je préfère chez elle est sa bonne humeur permanente. Voilà quelqu'un qui surmonte les contrariétés, qui trouve systématiquement le bon côté des choses, qui n'affirme jamais rien sans être suffisamment sûre d'elle et qui est un modèle de tolérance. 

Je pensais qu'un tel prodige n'existait pas ou que les vices cachés mettraient du temps à apparaître et seraient proportionnels à leur long sommeil.

Marié il y a sept ans après quatre années de cohabitation chacun chez soi je peux écrire que non, décidément non, Françoise n'a aucun des défauts qui (dé)font les couples.

Aucun?  ah! si... elle a des tendances écologiques énervantes. Enfin, qui moi m'énervent.  Elle vient fermer le robinet lorsqu'elle estime que je laisse l'eau couler trop longtemps. Elle invoque des odeurs inexistantes pour laisser le lave-linge et le lave-vaisselle entrouverts en permanence.

Elle ne chronomètre pas ses propres douches mais les fait durer le moins possible. Elle fabrique d'épouvantables substituts naturels aux produits ménagers du commerce (la texture de sa lessive donne la nausée) elle rationne l'électricité et répond à ma manie de laisser le frigo ouvert trois secondes de trop en le refermant derrière moi.

Tout ceci serait anecdotique si les "arguments' qu'elle utilisait n'étaient pas ceux de Yannick Jadot, d'Aymeric Caron ou de Sandrine Rousseau.

Pour le moment nous ne nous chamaillons pas comme le font les "Khmers verts" avec tous ceux qui osent penser différemment d'eux. Mais le vers est dans le fruit: le recyclage des morceaux de savonnette et la poubelle de contenance mesquine que l'on doit vider tous les jours sont des alertes suffisantes: Eh, l'écolo, tu as peut-être raison mais les idéologies, lorsqu'elles sont menées à leur terme,  on a vu où elles conduisaient:  au lao-gai, à la Kolyma ou à Buchenwald. Je fais couler l'eau pour mon brossage de dents et continuerais à le faire.

Et ne dis pas que j'exagère.

 

Partager cet article
Repost0
28 juin 2022 2 28 /06 /juin /2022 07:00
Rien à dire.

Je suis toujours passionné lorsque je peux comparer une photo ancienne ou une peinture datée et ce qu'est devenu l'endroit portraituré. La "vérité" que leur confère la pérennité du cadre pris pour modèle leur confère une valeur particulière.

A la librairie "Ombres blanches j'ai été attiré par la couverture d'un gros livre sur Toulouse pendant la seconde guerre mondiale. Elle était illustrée par une photo de soldats allemands patrouillant devant le Capitole. Je suis allé sur place voir le sujet qui est resté proche de la photo historique. Plus de soixante-dix ans s'effaçaient.

Que recherchons-nous lorsque nous posons devant des monuments historiques? Qu'est-ce que les selfies nous disent?

 

Peut-être ai-je enfin eu l'explication rationnelle de ma passion irrationnelle pour les Beatles. En effet on m'a offert un livre qui démythifie le groupe britannique en démontrant qu'il existe un récit officiel les concernant qui en fait une sorte de conte parfait s'appuyant sur un corpus musical désormais fini et des anecdotes édifiantes faites pour susciter l'adhésion.

Dès que quelque chose "fait tâche" presse, fans, journalistes et spécialistes l'atténue ou la font disparaître pour rester dans la légende écrite patiemment depuis plus de 50 ans. Les personnes de l'épopée sont figées dans le temps avec des personnalités qui soulignent le récit réécrit. Les bons mots de John sont répétés, les succès des uns renvoient à ceux des autres dans une belle camaraderie qui sent effectivement l'histoire réécrite.

Ils sont tellement connus, tellement diffusés, tellement remixés et tellement régulièrement et fallacieusement à la une de l'actualité qu'ils sont intemporels d'une part et qu'on ne prend plus la peine de les écouter pour dire s'ils ont réussi l'examen du temps passé d'une autre.

Comme Presley, Monroe ou Guevara ils sont devenus autres qu'eux-mêmes et ne se reconnaîtraient sans doute pas dans la manière dont ils sont décrits. 

Curieusement mon "post" sur "Let it be" avait anticipé cette réflexion: c'était un disque très moyen, il avait connu des déboires et des vicissitudes qui l'avaient "abîmé" et les marchands du temple le célébraient au même titre que les autres disques du groupe.

La "chosification" de ce groupe est achevée.

Ersin Leibowitch "Mythologie" (Une contre-histoire des Beatles) Hors Collection (2022) 18€

 

 

La semaine politique a été difficile. Mais je réalisais que Gérard Longuet, François Léotard, Bernard Pons, Michel Charrasse, Claude Labbé, Jean-François Deniau, Martine Aubry, le Prince Poniatowski, André Laignel, Valérie Boyer, Gilles de Robien, Marielle de Sarnez, Henri Emmanuelli, Jack Lang, Elisabeth Guigou, Laurent Fabius, Cécile Duflot, Charles Pasqua, Marie-Noëlle Lieneman étaient enfin retournés à l'anonymat.

Ce sera le tour de Guillaume Peltier, Jean-François Coppé, Eric "Chiotti", Jean-Luc Mélanchon et de quelques autres qui ont (momentanément) pris leur rôle. 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
27 juin 2022 1 27 /06 /juin /2022 07:00

L'assemblée générale de l'association de laquelle je suis bénévole s'est tenue lundi soir peu après la fin de la canicule sur la région. Ce passage rapide de 41 à 34 degrés s'est accompagné d'un vent soufflant en rafales assez typique de la région toulousaine.

La réunion était suivie d'un repas de qualité servi dans le jardin. Je passe rapidement sur ce qui s'est dit à l'assemblée: si j'étais paranoïaque je constaterais qu'à peine l'ai je intégrée que l'association (qui existe depuis 1978) est touchée à mort. A la fin de l'année elle n'aura plus de locaux et plus d'activité pendant plus d'un an.

Ce sont les locaux, plus particulièrement l'emplacement des locaux qui sont responsables: l'hôpital va créer un bâtiment de néonatalogie et celui-ci doit légalement être situé à 50 m maximum de la maternité.

Tout ceci n'est pas réjouissant mais les bonnes volontés sont nombreuses et l'on s'active pour trouver une solution de remplacement...

Le dîner... petites entrées élégantes mais difficiles à consommer debout puis barbecue à "la plancha" avec magrets de canard, petit hamburgers, gambas et noix de Saint-Jacques et une fontaine de chocolat en dessert.

On a fini par sortir des chaises d'intérieur, des bancs et à disposer quelques tables. Les mets étaient servis avec une fourchette en bois et des assiettes en papier un peu épais mais insuffisamment pour ne pas être emportées par le vent qui s'est invité en début de soirée.

Les femmes étaient habillées et, naturellement, redoutaient "la" tâche inopinée. assiettes soulevées, hamburgers trop instables, gambas compliquées à décortiquer... robes et chemises, pantalons et bermudas furent copieusement arrosés.

Mais ce n'était rien à côté de la fontaine de chocolat qui salit chacune et chacun à chaque tour.

Ruée mardi au pressing ou chez Midica pour acheter de la terre de Sommières.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Les bonnes feuilles du Poirier
  • : Le blog d'un Toulousain très critique sur l'actualité, et vachement calé en histoire en plus.
  • Contact

Stats

Visiteurs Uniques depuis le 22 Mars 2013
(18274 Visiteurs Uniques depuis sa création)

 

Il y a    personne(s) sur ce blog

 

Blog créé le 8 Décembre 2009

Pages