Hier soir, de retour d'Amérique du Nord, j'ai atterri à Toulouse-Blagnac. Le volTS582 était un vol normal avec masque et contrôle des vaccins et rappels.
Arrivé à l'aéroport de la ville rose j'ai mis du temps à me rendre compte que le port du masque était laissé à la discrétion des passagers, douaniers, contrôleurs et bagagistes. Comme pendant toute la pandémie le décalage entre le sérieux -confinant à l'obsession- du Canada et un certain laisser-aller latin qui nous caractérise sautait aux yeux.
J'ai en mémoire les tests nombreux et répétés, au départ de France et à l'arrivée, la quarantaine (à mes frais) à l'hôtel deux jours sur l'aéroport de Montréal sans pouvoir voir les miens autrement que derrière une vitre close.
J'avais fini par intégrer l'idée que ce masque serait un accessoire indispensable et obligatoire partout et tout le temps. Et je m'y étais résigné.
Aussi quel plaisir de voir des visages exempts de ce cache, de voir des rames de tramway avec des passagers sans masque leur mangeant la moitié de la figure.
Les masques sont une chose mais le passage longtemps obligé par le rinçage des mains au gel hydro-alcoolique qui poissait les mains quand il ne sentait pas mauvais, les écouvillons dans les narines, les regards suspicieux (et vite haineux) si une quinte de toux vous prenait en public...étaient des contraintes auxquelles nous nous étions habitués, vaille que vaille.
Ne parlons pas des confinements , des autorisations de sorties et des pénuries causées par la crainte de manquer.
Voyons les aspects positifs: les liens resserrés avec la famille (Je plaisante!), avec relations et amis (re), qui ont bénéficié de cette longue période indécise de repli sur soi, de craintes et même de peurs ancestrales.
Vrais aspects positifs les livres que nous avons lus, les films visionnés, le retour à la cuisine des familles, le jardinage, les activités avec les enfants et petits enfants.
Enfin, mettons à la rubrique "pertes" ces voyages reportés, annulés, modifiés qui arrivent tous maintenant alors que le public est nombreux et les prix élevés.
"Un bon bilan" eut dit Jospin!