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24 juin 2022 5 24 /06 /juin /2022 07:00

Ne serait-ce que pour "Le fanfaron" de Dino Risi et "Le conformiste" de Bernardo Bertolucci On pouvait avoir de l'estime pour Jean-Louis Trintignant qui est mort la semaine dernière à l'âge de 91 ans. Il fut un bon comédien de cinéma même si sa filmographie contient des "nanars" peu convaincants ("Le bon plaisir" de Francis Girod, "Le mouton enragé" de Pierre Granier-Deferre", "Le train" du même, une daube certifiée de Philippe Labro "sans mobile apparent" et quelques Lelouch dont le très surévalué "Un home, une femme".

De temps en temps il surprenait (en gangster psychopathe dans "Flic story" de Jacques Deray) et parfois il éblouissait ("Amour" de Michael Haneke). 

En regardant son portrait hagiographique sur la télévision d'Etat France 2  j'ai été comme surpris entre la force de l'émotion de celles et ceux qui parlaient de lui et la "banalité de l'homme.  Il aimait la course automobiles? c'est une question de moyens. J'aurais sans doute aussi aimé ça. "Il a eu les plus belles comédiennes dans les bras"; oui, c'est son métier qui veut ça! Il a connu des drames (...) certes. 

Plus que pour d'autres -et l'extrait de tournage de "Et Dieu créa la femme"(1956) de Roger Vadim le soulignait comme une évidence- son travail, le métier de comédien donnait la sensation que ce n'était pas bien compliqué. Si les Miss Météo, les chanteuses en fin de carrière, les Mr Univers et les rappeurs y parviennent c'est que c'est à la portée de beaucoup, non? 

A travers un moment du tournage du film de Claude Lelouch qui lui valut la Palme d'Or du Festival de Cannes on comprenait que tourner un film, pour un comédien, se résume à enregistrer plusieurs fois une scène jusqu'à ce que son metteur en scène soit satisfait. Chaque jour on enregistre 4 ou 5 minutes de films qui, une fois montées forment un tout plus ou moins réussi; plus ou moins inspiré. 

Pas de quoi qualifier le défunt de "héros" comme sa belle-sœur liftée à l'extrême ni l'admirer comme s'il avait vaincu l'Annapurna en tongs et maillot de bain comme son ex-femme botoxée à mort. 

Bien malgré lui la tragédie de la mort de sa fille Marie l'avait rapproché du public compatissant. Ce drame personnel, étalé malgré lui sur la place publique a eu une incidence considérable sur l'homme et le comédien. Je ne suis pas certain que le voyeurisme ait été évité dans le portrait posthume de Trintignant.

Ex-femme et ex-belle-sœur à bec de canard tenaient à l'auréole de leurs deux défunts. 

Je suis resté dubitatif sur l'exercice "théâtral" des "lettres à Lou" d'Apollinaire lues à deux voix par le père et la fille et qui faisait tomber en pâmoison la critique germanopratine. La teneur de ces lettres, me semble t'il, ne permettait pas cet artifice transgressif, osé, incongru.

Madame-ex, gardienne du temple, en avait décidé autrement. on a donc crié au génie. 

Les morts célèbres restent intouchables: Sitôt que l'un d'entre eux passe l'arme à gauche il monte au Walhalla et on le pleure éternellement. 

 

 

 

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 07:00

Avec plus de 29 degrés en fin de semaine nous avons économisé nos gestes, empêché le soleil de trop brûler et fait fonctionner tous les systèmes de rafraichissement. Les ventilos n'ont pas chômé!

Dans le salon un drap humide avait pour mission de faire baisser d'un ou deux degrés la température. Nous avons regardé la télévision (le ron-ron télévisuel) et assisté à une sorte de glorification posthume d'un couple qui a abruti les Français pendant d'interminables années: les Carpentier. Pierre Palmade, l'inévitable Muriel Robin qui a cessé d'être drôle depuis des années et se prend pour une tragédienne; Pierre Lescure, tellement œcuménique qu'il trouve sincèrement du talent à tout le monde, Mireille Mathieu comprise, Patrick Cohen qui surjoue le bon gars pas prétentieux, l'animatrice qui se trompe tout le temps et rit de ses bordes rivalisent de compliments pour décrire les "variétoches" de la "télé de papa".

Tant qu'on y était on a même eu droit à un extrait "d'Intervilles" avec Guy Lux et Léon Zitrone, on touchait le fond.

Je ne sais pas ce qui dégoulinait le plus: la sueur sur moi ou la connerie la plus vile de l'écran de télévision.

Hanouna pourrait presque passer pour quelqu'un de respectable devant la bêtise crasse de ces fantômes du passé.

Et ce Lescure qui, par souci de ne déplaire à personne faisait semblant de trouver ces variétés ineptes amusantes....

On touchait le fond avec Sacha Distel et Johnny chahutant Gainsbourg sur une moto en massacrant "Harley Davidson". Terrifiant.

 

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22 juin 2022 3 22 /06 /juin /2022 07:00

Je rôdais autour des tables sur lesquelles des piles de livres s'entassaient. Jolies couvertures et couleurs chatoyantes. Titres jouant souvent sur les mots (le calembour est un parasite) ou détournant des expressions du langage parlé.

Romans (beaucoup trop nombreux), essais (sujets ardus), livres du moment (biographies, actualité, autobiographies, livres de sport, de cinéma, de cuisine, de voyages...) il y a une telle profusion de tentations qu'on ne sait quoi acheter et donc quoi lire. (j'ai de nouveau renoncé à la bibliothèque).

J'ai deux valeurs sûres: les livres politiques et ceux d'Histoire. En général je trouve toujours un livre très récent abordant un sujet très ancien qui pourrait m'intéresser. Un évènement historique analysé sous un angle différent d'une part ou une étude fouillée d'un fait politique tout frais: la présidentielle d'il y a un mois vue par des journalistes qui couvraient déjà la politique au moment de l'affaire du Canal de Panama, chronique de la campagne d'un candidat malheureux par quelqu'un qui "règle des comptes", etc.

Je termine souvent mon périple par les livres d'art: photographies, musique, peinture et depuis récemment sculptures. Sans oublier l'architecture.

Je fuis comme la peste les rayons de "l'actualité" constitué des best-sellers tous domaines et des mémoires de célébrités? je contourne la médecine et les BD pour lesquelles je n'ai plus de curiosité. Les volumes de Riad Sattouf ne m'intéressent pas.

je m'attarde longuement au rayon politique. Je trouve toujours un pavé qui mérite que je m'y arrête! je feuillette "Le traître et le néant" de Davet/Lhomme: ils ne se sont pas foulés! Ils réhabiliteront Hollande sans moi.

Et je tombe sur "le troisième homme' de Pierre-Frédéric Charpentier, éditions du Félin, collection Histoire et Société et sous-titré: "L'art de la défaite à l'élection présidentielle sous la Vème République, (1958-2017), 22€

Je prends le livre sous celui d'exposition et file à la caisse avec ma trouvaille.

Un livre pour moi! bien écrit, complet, sans erreur et qui m'apprend des choses sur le passé récent.

Chiant, quoi.

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21 juin 2022 2 21 /06 /juin /2022 07:00

Hélas mes lacunes en jeux électroniques, ma difficulté à comprendre la virtualité, ma méconnaissance de l'univers des jeux et de leurs règles font que, devant une console ou le casque de réalité virtuelle posé sur le crâne je suis d'une maladresse insigne. J'ai du mal à comprendre ce qu'on attend de moi et plus encore à le réaliser.

Déjà, lorsque mes enfants étaient petits je ne faisais pas long feu sur la "game boy" et trouvais les jeux inintéressants et... pas évidents. Sauter en évitant les obstacles, en allumant des étoiles ou en décrochant des pièces de monnaie m'apparaissait comme stupide. Stupide et difficile.

L'ordinateur est, pour moi, une chose maligne qui cherche à m'égarer, à me ridiculiser à effacer ce que j'essaie d'y introduire. Je maîtrise à peu près la bête mais crains toujours qu'elle me plante. Exprès. Pour me nuire.

J'ai été un des premiers à utiliser un téléphone portable. L'entreprise pour laquelle je faisais semblant de travailler me l'avait confié. Très vite je me suis limité à quelques fonctions "essentielles" en négligeant celles qui me paraissaient trop compliquées. J'en suis encore là aujourd'hui après avoir usé 5 ou 6 GSM.

Je ne peux m'empêcher de penser que des industriels animés par la soif de nuire demandent à leurs ingénieurs ravis de leur obéir de complexifier au maximum le fonctionnement de leurs appareils et les notices de mode d'emploi.

Quand je vois des jeunes gens, dans le tram, taper des SMS à une vitesse vertigineuse et utiliser des fonctions dont j'ignore jusqu'à l'utilité,  je constate qu'en réalité c'est moi qui suis une vieille rosse et que je suis à peine moins gourde avec les outils de communication d'aujourd'hui que ma mère de 92 ans.

J'essaie de comprendre, de lire le mode d'emploi, de me renseigner, de me faire expliquer, de regarder des tutos... rien n'y fait vraiment: quand j'arrive à quelque chose c'est par hasard et je ne parviens pas à reconstituer mon approche gagnante!

Ce casque contient des jeux. le plus simple, une partie de tennis de table avec un partenaire virtuel spécialiste des coups bas (et à la conversation limitée) ne me pose pas de problème. Je sais entrer dans le jeu, faire venir des balles et faire des échanges avec le bonhomme. C'est le b.a BA du jeu électronique.

Ça se complique quand je veux affronter des morts-vivants... à mains nues, grimper le long d'une falaise à mzins nues, sauter dans le vide sans savoir diriger ma voile delta, escalader une façade d'immeuble à mains nues également; sauter en parachute et plein d'autres activités de plein air du même style. Je reste vivant moins de temps que raisonnable. Je me scratche, je me vautre, je m'écrabouille, je me fais bouffer, je suis mort en moins de 3 minutes sans avoir compris comment je pouvais combattre mes ennemis virtuels.

Ayant le jeu chez moi pour un certain temps j'essaie de m'améliorer mais mes progrès sont lents. très lents. Je le déplore parce que le graphisme ou le décor de ces activités est saisissant de réalisme et que je suis immergé de manière panoramique dans une "réalité virtuelle" exceptionnelle.

Ces jeux sont tellement vrais que je ressens de la nausée, de l'appréhension, de la crainte et parfois des malaises. Il y a une part de masochisme à vouloir affronter des gens qui vous veulent du mal par plaisir.

(à suivre).

 

 

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20 juin 2022 1 20 /06 /juin /2022 07:00

J'ai comme le sentiment que nous sommes en train de revenir à une période de pudeur devant les choses du corps et cela me surprend. A l'heure ou le corps s'exhibe comme une œuvre d'art unique revendiquée qui expose les tatouages, des coupes  et couleurs de cheveux originales, où l'on porte des vêtements d'une extrême diversité la presque nudité semble de nouveau déplaire et être regardée comme malvenue. On n'en est pas (encore) à l'injure ni aux remontrances mais les jeans troués, le piercing, le tatouage, les habits déstructurés, les cheveux taillés au sécateur et peints de couleurs originales attirent et les regards désapprobateurs et les réflexions qui ne le sont pas moins. Sans oublier ces regards haineux que déclenchent la vision d'une jeune personne dont l'allure est censée représenter la personnalité.

Mode unisexe, habits qui semblent sortir d'une caisse de friperie à 1€, bijoux qui traversent la peau, les sourcils et les narines ne sont pas dérangeants mais étonnants. Est-ce beau? est-ce laid? comme le rap j'ai cru à une mode excentrique passagère. Mais cela dure et les générations suivantes sont encore plus imaginatives dès lors qu'il s'agit de peindre sur soi. Le corps des blancs, malgré sa couleur rosacée assez vilaine, est un support inépuisable.

J'ai le souvenir, qu'enfants, nous nous cachions pour ne pas être vus déshabillés. Chez le médecin ou à la plage nous ressentions un malaise. Même entre frères et sœurs, dans notre famille la porte de la salle de bain comportait un verrou que l'on actionnait plutôt deux fois qu'une.

Lorsque mai 68 est arrivé et a littéralement fait s'écrouler le monde d'avant, pudibond et coincé, les écrans de cinéma ont montré la nudité sans complexe. Il a fallu vaincre un reste de timidité pudibonde résistante.

Je ne sais pas si cette "peur" du corps et de sa représentation vient des religions et de leur stupide haine de la sexualité. Il me semble que notre époque était sur la voie de l'émancipation et que nous sommes à la croisée des chemins: va t'on aller plus loin ou revenir à l'époque où l'on s'émoustillait d'entrevoir une cheville? 

Je ne peux pas dire que j'aime les tatouages mais je comprends la démarche individuelle et la recherche de l'unicité.

 

 

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17 juin 2022 5 17 /06 /juin /2022 07:00

Cela fait maintenant plus de 6 mois que nous sommes submergés par la politique, les commentaires sur la politique, le défilé des politiciens aux micros des télévisions, des radios et des journaux, les programmes politiques, les alliances des uns, les réactions des autres, bref, soumis à un "bourrage de crânes"  tel que le plus surprenant n'est pas le taux d'abstention mais qu'il y ait encore des personnes de bonne composition pour aller voter.

Moi, je le reconnais, je n'en peux plus de voir et d'entendre Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et tous les autres. Rien que d'apercevoir le bout de leur nom ou d'entendre le son de leur voix j'ai des envies d'île déserte.Christian Jacob, Clémentine Autain, Alexis Corbière...leur présence permanente a le don de m'exaspérer.

Je ne me contente pas de ne pas les écouter; je les fuis.

Je n'admire pas leur opiniâtreté, leur constance, leur confiance en eux et en ce qu'ils disent. Pour moi ce sont des bateleurs d'estrade presque uniquement mus par leur ambition personnelle. Je doute qu'ils croient à leurs arguments et qu'ils aient vraiment la certitude qu'appliquée, leur politique apporterait le bien-être aux électeurs. Pire, je ne suis pas loin de penser que les électeurs sont juste des idiots à qui faire croire n'importe quoi pour la majorité d'entre eux.

La politique n'est pas du bénévolat et les hommes et femmes qui y consacrent leur vie attendent quelque chose en retour. Sans citer Cahuzac ou Fillon, cas extrêmes, ils n'oublient pas de s'enrichir copieusement . Personne ne leur demande de travailler gratuitement mais il devrait exister un gap entre les millions d'un DSK, d'une Valérie Pécresse et de tant  d'autres et la moyenne des revenus de leurs électeurs.

Il y a bien un "ruissellement" mais il va de haut en haut. Jamais de haut en bas!

L'argent n'est qu'un détail. Les carrières interminables (Fabius) en sont un autre. Les électeurs sont "vieux" à 55 ans. Pas les politiques! Viré d'une société il est compliqué sinon impossible de retrouver un emploi similaire. Le sacrifice salarial est assuré. Ces messieurs-dames les élus changent de parti, sont battus mais restent dans une autre fonction,cumulent, écrivent (!) des livres...Élus et électeurs ne sont pas logés à la même enseigne.

L’Égalité de la devise de la République est en fait de l'humour noir.

Chirac a sévi de 1967 à 2007. Mitterrand de -4 avant J.C jusqu'en 1995 etc.

 

 

 

 

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16 juin 2022 4 16 /06 /juin /2022 07:00

Mes insomnies résistent aux cachets de plus en plus dosés et je me réveille (comprendre "je quitte le lit") aux alentours de 5H00 sans trouver la force de faire quoi que ce soit et en particulier lire. De ce fait je regarde en replay des programmes télévisés qui méritent, à priori, une réhabilitation sous forme de visionnage (presque) nocturne.

Ne voulant réveiller ma compagne je mets le son assez bas et perds -parfois- quelques dialogues ou commentaires selon ce que je regarde, un film ou un documentaire. Les oiseaux commencent tôt leur chahut dominé par les goélands dont les cris rappellent des pleurs d'enfants ou des rires sarcastiques.

J'ai ainsi, sur 2 jours visionné l'adaptation de Pascale Ferran de "l'amant de Lady Chatterley" de D.H Lawrence avec Marina Hands dans le rôle d'une Madame Bovary qui découvre l'existence par le biais d'une relation sexuelle libre avec son garde-chasse.

Cette histoire bien écrite et, ici, bien filmée, a scandalisée l'Angleterre puritaine à la publication du roman et de ses 3 versions. L'influence conjuguée de la Religion et de la "morale" de la Haute-Société britannique à la fin des années vingt (mille-neuf cent vingt-huit très exactement) était implacable avec les mésalliances, l'intangibilité des classes sociales et le sexe hors mariage comme le sexe libérateur. Si l'on ajoute que le mari-trompé est devenu infirme et impuissant la transgression fit bondir les ligues de vertu et apparentées.

Dans le film, qui magnifie la nature mais pas les corps ni leurs rapprochements, Lady Chatterley, interprétée par Marina Hands est naïve. On peut même la voir comme une oie-blanche, oisive, vaguement concernée par son époque. Elle n'aime ni déteste son mari. Elle passe ses journées à ne rien faire tout en admirant la beauté de la campagne et le passage des saisons.

Comme on le sait une "passion charnelle" va la lier avec le garde-chasse du domaine, un homme rude et peu-causant. Compte-tenu de l'époque pendant laquelle se situe l'action, Lady Chatterley prend de sérieux risques en se donnant sans retenue et en découvrant le plaisir physique.

Cela nous vaut quelques accouplements champêtres distrayants et des grognements qui m'ont fait baisser le son au point de prendre le risque d'en perdre le sens!

Nos deux héros s'émerveillent d'une éclosion d'oisillons puis passent aux choses sérieuses. Idem lorsque la pluie tombe drue: ils se dévêtent et joue à chat avant de pratiquer un jeu plus roboratif. Je m'attendais (presque) à entendre "toute la pluie tombe sur moi" ou la V.O "Raindrops keep falling over my head" mas ça avait déjà été fait!*

Est-ce Marina Hands qui a du mal à nous convaincre qu'elle peut incarner une femme à l'intelligence limitée? est-ce la redondance de copulations sans intérêt? la longueur du film? la faiblesse de l'histoire? le personnage caricatural du mari interprété par Hippolyte Girardot? le physique nature du garde-chasse? le film est sinon ennuyeux du moins un peu "longuet".

Et parfois ridicule comme la scène de décoration florale ou celle dans laquelle Lady Chatterley s'étonne des différences de volume du sexe de son amant avant et après leur... rapprochement.

Les toutes dernières minutes du film, qui voient les deux amants se dire un adieu définitif montrent une châtelaine bien moins bébête qu'on le pensait.  Se pourrait-il qu'elle nous ait trompés, nous aussi?.

 

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15 juin 2022 3 15 /06 /juin /2022 07:00

Je suis malgré moi prévenu contre la littérature américaine. J'ai longtemps et beaucoup essayé de m'y mettre mais je crois que "des souris et des hommes" de John Steinbeck est l'un des rares livres consacrés dont je suis venu à bout.

Hemingway, Arthur et Henry Miller, William Faulkner et tant d'autres n'ont réussi à retenir mon attention que le temps d'un chapitre ou deux. Je n'en suis pas fier, je constate.

Je ne mets pas Nabokov dans la liste car il y a autant d'Europe que d'Amérique dans "Ada" que de grands espaces U.S dans "Lolita". Et Vladimir Nabokov n'avait que l'exil d'américain.

Je me suis laissé tenter par "Le choix de Sophie" de William Styron et ce bien que je garde un souvenir exécrable du film qui en avait été tiré. Je me rappelle une hystérie crispante et des situations improbables sur fond de déportation scénarisée..

J'ai décroché à la 48ème page. Style ampoulé, citations en surnombre et nombrilisme exaspérant. Pour ne rien dire de l'écriture tellement pas naturelle.

En littérature comme en toute chose, l'Amérique est "too much". Exagérée et trop littéraire. J'ai l'impression que les écrivains américains se regardent écrire.

J'imagine le mépris (légitime) qu'inspireraient ces quelques lignes si elles tombaient sous les yeux d'un professeur de littérature américaine ou, pire, d'un critique littéraire dans un journal du soir!

C'est ainsi; Truman Capote m'ennuie et je ne considère pas "De sang froid" comme autre chose qu'un fait-divers feuilletonné.

Il y a plus que l'Océan entre eux et nous: nous ne sommes pas programmés de la même manière. Que ce soit la musique ultra-sirupeuse, le cinéma survitaminé au super-héros et à l'ultra-sentimentalisme, nous ne sommes pas fabriqués de la même manière.

... et nous butons souvent sur une écriture à la truelle démonstrative ou édifiante. En tous cas, moi, je bute!

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14 juin 2022 2 14 /06 /juin /2022 07:00

 

Des jours durant la télévision Française, privée ou publique, spécialisée (Histoire) ou généraliste a diffusé des dizaines de documents consacrés à la Reine d'Angleterre à l'occasion de je ne sais quel jubilé de son long règne. J'écris règne en italiques car SM Elisabeth II règne peut-être mais ne gouverne pas.

j'en ai aperçu, ça et la, quelques instants et ai (vite?) conclu que nous, raccourcisseurs de souverains, avons comme de la nostalgie pour la pompe, le faste, le kitsch et l'arbitraire royal. Commentaires admiratifs et respectueux dans la tradition Zitrone & Bern, références hors sujet, comparaisons hasardeuses, interviews cire-pompes (je parle la des chaussures, rien à voir avec la pompe précédente!) rien ne manquait à la réalisation d'un portrait aussi peu fiable que possible: qu'est-ce que cette femme simple, drôle, à l'écoute, fine, intelligente, respectueuse des autres, généreuse, fidèle, ayant un grand sens politique, celui de l'Histoire, de grandes connaissances, sensible, bonne épouse, bonne sœur (si!), bonne fille et j'oublie des dizaines de qualités égrenées au fil de ce que l'on pourrait qualifier des "publi-reportages"  qui tous tendaient à faire de la PDG de Windsor & Co une charmante nonagénaire que les Britanniques avaient de la chance de posséder.

L'escamotage d'Andrew, plus que mouillé dans l'affaire de mineures Weinstein, le coût de la famille royale pour le pays, le rôle de potiche et l'archaïsme de l'Institution étaient comme tus tant l'hagiographie prenait le dessus.

Nous nous piquons d'être un peuple régicide sans voir à quel point la Constitution de 1958 modifiée en 1962 est d'essence monarchique. Notre Président élu a infiniment plus de pouvoirs réels qu'aucun chef d'état de démocratie dans des pays similaires. Nous connaissons aussi des périodes de "culte de la personnalité" (et le Président Mitterrand fut un véritable souverain Républicain effaçant d'un coup de stylo la dette contractée auprès de la France de certains pays du tiers-monde.

C'est un exemple que la déambulation d'Emmanuel Macron dans la Cour Carrée du Louvre, la pompe monarchique de feu Giscard et l’idolâtrie toujours vivace de de Gaulle ne font pas mentir. 

En tant que mode officiel de direction du pays nous avons officiellement rejeté la monarchie. Officiellement nous sommes toujours sujets d'un chef tout puissant bien que sans couronne.

 

 

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13 juin 2022 1 13 /06 /juin /2022 07:00

Ce matin il fait encore gris (les "brumes matinales") sur la ville rose. A part quelques lève-tôt les rues sont désertes et l'on entend surtout les oiseaux desquels dominent les cris des hirondelles. Le marché des Carmes est prêt à accueillir les clients du quartier huppé du même nom. Enfin; ceux qui ne sont ni à la montagne (les Pyrénées proches) ni à la campagne (la maison du Gers).

Je circule en vélo électrique à la recherche des ingrédients du pique-nique de ce midi. Jambon dit "de Paris", abricots, fromages et mangue en salade.

Je scrute le ciel pour essayer de lire son évolution: pluie ou soleil? chaleur comme hier ou fraîcheur? Un chien sans doute abandonné pour une heure ou deux pousse un hurlement sinistre d'un endroit invisible.

Je croise un CSP++ (la trentaine sportive, nuque rasée, barbe de 2 jours -négligé chic-, tee-shirt et bermuda de marque, chaussures de bateau. Il remue ses clés de voiture en se dirigeant vers le parking du crédit agricole de la rue Ozenne. (une des rues les plus chères et recherchées de Toulouse)

Je ne peux m'empêcher d'essayer de l'associer, comme je le fais depuis très longtemps, à un type de voiture. Marque, modèle. Celui-là habite un quartier cossu, est sans doute "ingé à Airbus", je le vois en BMW. Plus précisément en BMW X4. Un gros SUV du genre de ceux qui font des appels de phares impatients sur l'autoroute de Biarritz.

Raté! il sort au volant d'une Audi grise, belle mais pas tape-à-l’œil.

J'ai commencé ce petit jeu lorsque "la France d'en haut"roulait en Peugeot 504 ou en Citroën DS 21. J'étais assez fort à ce jeu qui n'était pas difficile car les Français roulaient alors Français et que la diversité s'exprimait seulement avec des Volvo, des Saab et des Mercedes.

Aujourd'hui où la diversité automobile est totale il est plus difficile d'associer un homme ou une femme à une voiture précise. Il y a, c'est vrai, des duos évidents: femme sophistiquée-Mini, femme cool-Fiat 500, Femme racée-VW New Beetle (cabriolet si très racée) etc.

Le conducteur de gros moteur BMW (ou Mercedes) s'il n'est pas un jeune issu de l'immigration est un quinquagénaire ou un sexagénaire.  Des voitures Japonaises, Coréennes, Tchèques sont maintenant équivalentes en qualité et en finition aux véhicules européens de prestige. La diversité automobile, l'étendue de l'offre augmente et le parc automobile est riche et varié. Difficile de gagner à mon jeu dans un moment où le PDG roule en Prius tandis que le commerçant vendant lunettes circule en Jaguar...

Il n'y a guère qu'avec la Porsche Cayenne qu'on ne peut se tromper.

 

 

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