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3 octobre 2022 1 03 /10 /octobre /2022 07:00

J'ai retrouvé le chemin de la bibliothèque et y suis beaucoup en cette "rentrée". Elle est bien moins fréquentée que pendant l'été et elle l'est principalement par des hommes, des femmes et des adolescents intéressés par les livres et leurs avatars contemporains.

Comme cette médiathèque est la principale de la ville et que cette ville est une métropole de près d'un million d'individus, y en aurait-il un sur vingt qui lirait que ça ferait du monde! Et, je le confirme, les 3 étages et l'entresol sont rarement sans visiteurs.

J'ai un circuit, ou plutôt j'avais un circuit presque balisé qui me faisait passer à gauche, toute suite après la "fouille" de mon sac par un cerbère faisant toujours la gueule. Là je glisse les livres que je rends, un à un, et les pose sur un tapis roulant tandis que leur pédigrée s'affiche sur un écran. Tout le monde voit ainsi que j'ai lu les 3 tomes de "Je cuisine le potiron et la courge" et le volume 1 des œuvres complètes de Patrick Poivre d'Arvor dans la collection de la Pléiade, en commençant par les plagiats. 

Je vais ensuite aux ascenseurs qui, comme un fait exprès, me font poireauter jusqu'à ce que je me décide à monter à pied. Je vais au 3ème, Musique et Cinéma et y reste un bon moment. Incroyable les titres et les sujets des livres achetés par la ville... il y a assurément des érudits toulousains que je ne rencontre jamais! "Exégèse de l'oeuvre cinématographique d'Akira Kurosawa" traduit du Japonais est exposé sur l'étagère des livres de la semaine. A côté de "Michel Galabru, sa vie, son œuvre". Bel éclectisme.

Au deuxième étage la sociologie d'un côté, la médecine, le spatial, et la littérature occupent l'espace. On est très "pointus" ici aussi et on expose plus volontiers John Steinbeck que Guillaume Musso. Il y a toujours un livre qui me fait de l’œil sur les tables thématiques disposées par les bibliothécaires.

Les grandes baies vitrées protégées du soleil par des claustras en bois donnent aux Ramblas des Allées Jean Jaurès un air de ville-jardin.

Premier étage: mon préféré, arts, architecture, tourisme, voyages, Histoire, géographie et politique. C'est celui où je fais des haltes  prolongées. Il y a toujours un livre politique qui m'intéresse et que je voulais lire.

Au rez de chaussée je m'attarde quelque peu devant les flyers de théâtre, des cinémas, des caves-poésie et autres lieux culturels. Ils rivalisent d'audace avec des dessins ou des photos surprenants en couverture pour attirer le spectateur.

Je suis au rez-de-chaussée et vais du côté des périodiques feuilleter les hebdomadaires politiques de la semaine. En 10 minutes l'affaire est expédiée.

Je repars avec 5kg de bouquins et en lirais 2 en entier, 1 en diagonale, et feuillèterais les autres.

Tiens! mon vélo est toujours là!  Une fois je n'en avais retrouvé qu'une roue!

 

 

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30 septembre 2022 5 30 /09 /septembre /2022 07:00

A l'heure où un Eric Ciotti dispute à Bruno Retailleau la tête de ce qui fut le RPR, de ce qui fut le parti de Chirac et de Sarkozy on est en droit de se poser la question de sa survie. Que penserait un Philippe Seguin de l'année 2022 du parti dont il a été membre éminent? poser la question c'est déjà y répondre! Pour la Présidentielle d'il y a 4 mois Valérie Pécresse fut la candidate officielle des Républicains dans une campagne hallucinée où le bizarre le disputait au ridicule. Des votes de personnes décédées, de Chinois et même un chien avaient départagés Xavier Bertrand, Pécresse donc, Ciotti, Philippe Juvin le maire de la Garenne-Colombes et ludion médiatique du COVID à la télévision, et le revenant Michel Barnier.  La gagnante était à des années lumières des "gilets jaunes" et son cursus comme son allure eussent été parfaits pour conquérir Neuilly ou le Luxembourg, pas la France. Elle avait les compétences pour être Présidente, pas la personnalité.

Jacob démissionnaire se mirent sur les rangs pour le remplacer des candidats qui n'auraient pas dépareillés chez Marine Le Pen ou Eric Zemmour. Un Vendéen que l'on jurerait en soutane ("Le Canard enchaîné l'appelle "l'abbé Retailleau", ce qui lui va à la perfection) un homme de droite à la mode Balladur, un Niçois bas du front et démagogue invétéré et Aurélien Pradié, une jeune pousse qui présente bien. Mon pronostic est que le "plus con" a des grandes chances de remporter le scrutin! Les immigrés vont entendre leurs oreilles siffler; on va reparler d'assistanat et autres facilités de langage qui toutes désignent "l'autre" comme le responsable de ce qui ne va pas bien ici et maintenant. Le plus dérangeant, à mes yeux, est constitué par les attaques ad hominem du Président Macron qui est l'antithèse de ces politiciens uniquement occupés à dénigrer tout et tout le monde. 

Qu'ils s'opposent à l’Élysée c'est leur rôle. Qu'ils reviennent à leurs fantasmes éculés c'est autre chose. A cette course à l'échalote Ciotti risque fort de faire la course en tête et de devenir le "pape de transition" pour transmettre, en temps voulu, le parti à Laurent Wauquiez qui est le digne successeur de Nicolas Sarkozy. On dit que Jacques Chirac aurait ainsi prévenu ses soutiens au début de la campagne présidentielle de 2002: "Vous serez surpris par l'ampleur de ma démagogie", leçon qui doit être le bréviaire des ses remplaçants actuels à droite et tout particulièrement à Lolo Wauquiez qui fait tout pour passer pour un idiot inculte alors qu'il partage avec 2 ou 3 hommes et femmes politiques seulement un cursus exemplaire.

Ces gens là veulent le pouvoir, tout le pouvoir et la pompe qui va avec pour flatter je ne sais quel aspect de leur psyché. Au point que c'en est pathétique.

Pour le reste tous veulent encore et toujours appliquer la programme-purge de Fillon 2017 c'est à dire celui du FMI, de la BCE et de la Banque mondiale, appliquer la retraite à 100 ans et n'indemniser les chômeurs qu'à raison de 'un euro par jour!

 

 

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29 septembre 2022 4 29 /09 /septembre /2022 07:00

Quand on regarde des documents d'époque on est frappé par le côté grotesque de Mussolini. Du reste Franco est aussi risible (un petit coq gras monté sur ses ergots), Hitler l'est également (hélas, plus tragiquement que tous les autres) et souvent les dictateurs le sont également. Il faut voir le Kaiser Guillaume II avec son plumet blanc entouré de ses généraux déguisés comme des clowns et se rappeler le décalage entre leur nocivité humaine et leur physique pathétique. Le Kaiser avait, tout comme Staline, un bras atrophié et se donnait un mal fou pour le cacher.

Plus près de nous la banalité des tyrans en costume trois pièces a remplacé les déguisements et fanfreluches de ceux du début du vingtième siècle.

Reste que ces responsables de pays ayant outragés les résultats des élections et s'étant emparés à vie du pouvoir ne résistent pas à des titres militaires le plus souvent usurpés et à des médailles qui ne le sont pas moins. Ces meurtriers de leur propre peuple sont empereurs , Maréchaux, Conducator, Caudillo, Führer  et autres titres ronflants immérités. Moins ils sont légitimes plus ils scintillent. Leur vanité est le premier signe de leur personnalité dévoyée.

De nos jours le pouvoir ne s'exprime plus par des titres ni par des colifichets. Poutine est "Vladimir Poutine" pas le Président du Praesidium du Soviet Suprême: ses pouvoirs sont les mêmes mais le titre a disparu. Et il a la Bombe A, lui...

Les récentes funérailles de la Reine d'Angleterre ont montré jusqu'à l’écœurement la vanité et l'inutilité de ces démonstrations de pompe, dans ce cas, liées à un pouvoir symbolique.

Lorsque la hache a tranché le col de Charles 1er d'Angleterre, quand la lame est tombée sur le cou le Louis XVI le pouvoir s'est exprimé différemment. La République Française a maintenu un certain décorum et des hommes comme Charles de Gaulle ou François Mitterrand ont trouvé en eux même l'incarnation du pouvoir temporel et la personnalisation du pays.

Je n'ai rien contre le tout nouveau Roi d'Angleterre mais suis frappé par le ridicule de ses habits, de ses carrosses, de sa Cour et de sa personne. Lui et la Reine Consort semblent sortis d'une bande dessinée.

Parfois je rêve d'uchronie et aimerais imaginer Robespierre recevant Mélenchon, Napoléon 1er donnant audience à Eric Ciotti et de Gaulle interrogeant son lointain successeur Sarkozy sur son équipée anti Kadhafi.

Franquin, le génial dessinateur de la meilleure période de "Spirou" a dit tout celà bien mieux que moi dans deux BD insurpassables: "Le dictateur et le champignon" et surtout l'éblouissant "QRN sur Bretzelburg".

 

 

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 07:00

France Culture a diffusé 4 épisodes d'une heure environ sur la guerre d'Algérie et j'ai été accablé d'entendre les interviews de personnes qui avaient vécu cette tragédie.

J'ai lu un bon nombre de livres sur la guerre d'indépendance de l'Algérie et visionné quantité de films s'y référant ou lui étant consacré.

Lorsque mes amis Marie-Eve et Pierre avaient acheté leur maison d'Astaffort (47) nous l'avions vidée et étions tombé sur des documents liés aux "évènements". Je me souviens de photos monstrueuses qu'on avait décidé de brûler. Nous avons donc brûlé des tracts, journaux, papiers et valises de l'ancien propriétaire qui avait été chassé de ce pays d'outre-Méditerranée. J'ai en mémoire des clichés noir et blanc absolument épouvantables. Il avait gardé toutes ses archives personnelles et en particulier quelques unes qui témoignaient sans ambiguïté des atrocités menées de toutes parts durant "les années de plomb".

Car c'est ce qui ressort de l'écoute de l'émission de France Culture*: la violence a été paroxystique et était le fait de tous, pieds-noirs, OAS, GLA, FLN et ALN, GPRA etc. La situation était incontrôlable: les gens mourraient (hommes, femmes, enfants, Chrétiens, Musulmans) et rien ne permettait de penser que ça allait s'arrêter. La violence engendrait la violence et les positions étaient irréconciliables.

le slogan "la valise ou le cercueil" traduit bien l'absence de solution du côté des Français. L'indépendance telle que la concevait le FLN était dictatoriale.

Les témoignages que l'on entend dans les 4 épisodes de l'émission "Quand l'Algérie a cessé d'être Française", parce qu'ils sont dépassionnés (le temps a passé) éclairent l'Histoire et permettent à l'auditeur de tenir les tenants et les aboutissants des évènements en Algérie. La petite  histoire rencontre la grande et le tableau se met en place.
 
Si, côté Algérien, le soulèvement semble avoir été préparé de longue date le gouvernement Français a été pris de court et a réagi de façon désordonnée et hypocrite: les buts qu'il recherchait étaient cachés et, croyant duper les uns et les autres il n'a fait qu'attiser le feu jusqu'à le rendre incandescent.

Naturellement on entend dans l'émission des choses qui font froid dans le dos: les militaires Français se sont conduits comme toutes les soldatesques modernes du monde: exécutions sommaires, racket, meurtres, tortures, kidnapping etc. L'OAS s'est distinguée par sa cruauté et son jusqu’au-boutisme.

Les appelés ont vécu des choses terribles et, comme ceux de la Seconde guerre mondiale  se sont heurtés à la volonté de "passer à autre chose" de leurs contemporains. Personne ne voulait savoir, personne ne souhaitait les écouter. Les soldats psychologiquement touchés n'étaient pas soignés.

Les "yéyés", la société de consommation, la télévision occupaient les Français de métropole décidés à avancer.

On a collectivement retendu le tapis sur l'Algérie et ses anciens colonisateurs et observé avec une certaine jubilation nos ennemis d'hier s'engouffrer dans une guerre civile atroce.

*Série disponible sur le podcast "documentaires" sur France-Culture

 

 

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27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 07:00

A mon job bénévole il y a surtout des femmes. C'est un fait que les hommes s'investissent moins ou alors dans des activités ayant le sport, la politique et autres comme objet. Lieu commun? non, réalité.

A l'hôtel des familles de l'Hôpital Purpan ce sont donc plus de 2/3 de femmes et 1/3 d'hommes qui donnent de leur temps et de leurs compétences à l'association.

Je les ai toutes et tous vus au moins une fois depuis que j'ai commencé il y a un an; mais suis incapable d'accoler un nom et surtout un prénom à telle ou telle personne.

Vendredi dernier j'étais "de l'après-midi" avec une femme que je n'avais qu'aperçue. Il y avait plus de monde et de mouvement que d'habitude parce qu'il y avait "la" réunion de l'Association suivie de l'apéritif-dinatoire sur place prévus en fin d'après-midi.

Plus celle-ci approchait plus l'ambiance "froufroutait", ces dames allant se changer, se maquiller, se parfumer et se coiffer. La moyenne d'âge est élevée mais c'est un fait que le vieillissement est plus lent qu'autrefois et que même âgée les dames font le maximum pour être toujours présentables. Finalement ce sont leurs sujets de conversation qui les trahit, bien plus que leurs rides ou leur embonpoint.

Les petits enfants, les malades et patients de la semaine, les plateaux repas, la vie de l'association, les problèmes de santé et la température élevée de l'été formant le socle des conversations. Et les critiques sur les absents, évidemment.

La dame avec laquelle j'étais de permanence, une femme vraiment âgée mais qui avait dû être très belle et distinguée s'exprimant bien et relevant le niveau par les sujets qu'elle abordait donna son avis sur l'île de Ré, l'île d'Oléron et l'île d'Yeu qu'un responsable de l'association avait récemment visitées. A mon ébahissement elle dit: "Et sur l'île d'Yeu il y a la tombe du Maréchal Pétain sur laquelle je vais à chaque fois que je vais là-bas".

Abasourdi je me surpris à ne pas "relever" et constatais qu'on était deux ou trois à avoir "tiqué" mais sans polémiquer.

La dame changea de sujet et je quittais la pièce en me demandant pourquoi j'avais laissé passé ça. Lâcheté? bassesse?; environnement? fatigué d'entendre des fadaises? je ne sais pas. Mais je n'étais pas fier.

Et ne le suis toujours pas.

 

 

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26 septembre 2022 1 26 /09 /septembre /2022 07:00

Orphelins du pouvoir les Présidents successifs ont donné et donnent pour les deux encore vivants, d'inquiétants signes de manque, de besoin irrépressible de retrouver les honneurs, la pompe et le respect figé des autres, tous les autres, devant "la" fonction suprême.                                                                                     Parce qu'ils ont été élus par une majorité de Français, parce qu'ils ont eu, cinq années durant, un pouvoir exorbitant, parce qu'ils étaient écoutés, parce qu'ils occupaient une fonction ô combien prestigieuse cinq au moins des Présidents de la République ont été comme secoués une fois remplacés et surtout une fois leur mandat achevé.

Giscard n'a jamais accepté d’avoir été congédié par les Français en 1981. A dire vrai il ne s'en est jamais remis. Il paraît qu'à la fin de sa carrière, au Conseil Constitutionnel, il parlait encore de sa présidence comme si elle venait de s'achever. Il s'y référait à tout bout de champs et a consacré des années et des années à essayer de se trouver en situation de briguer un nouveau mandat.

C'était, on le sait, oublier un peu vite Jacques Chirac qui considérait cette haute fonction comme lui étant réservée. Après deux mandats médiocres la maladie, la dépression et le sentiment de son inutilité précipitèrent sa mort. Son fidèle ami Jean-Louis Debré a dit sa déprime et la vacuité de son existence une fois l’Élysée quittée. Chirac reste une énigme pour moi: voilà un homme totalement fait pour la conquête du pouvoir et ne sachant qu'en faire l'ayant obtenu. Un cas!

Sarkozy, comme son prédécesseur immédiat, se voyait comme appelé à la plus haute fonction de l’État. Je laisse à l'appréciation de mes (rares) lecteurs le soin d'en penser ce qu'ils veulent. Toujours est-il qu'il a brigué un second mandat et que cela lui a été sèchement refusé. Depuis lors, l'ex-Président agité a essayé de revenir puis s'est imaginé en recours en cas de vacance (peu probable!) du Pouvoir. "S'il y a chaos il y a Sarko" résument ses quelques soutiens indéfectibles. Sarkozy confond ses fans transis qui font la queue devant les librairies lorsqu'il sort un bouquin et des électeurs. Il croit que la France le regrette et que, tout naturellement, les français feraient appel à lui et à son expérience en cas de grande difficulté. Il a oublié son impopularité, la mémoire des Français concernant son comportement erratique, son instabilité, les différentes affaires le concernant, sa condamnation à de la prison ferme et les 10 ans qui se sont écoulés depuis qu'il est redevenu un simple citoyen. Avec lui on l'a compris: "L’Élysée c'est du sérieux"!

Le Président Hollande a été trop "normal" et a déplu souverainement au peuple et, pire, à ses électeurs: lui président n'a pas convaincu et de son manque d'autorité à la privatisation de l’Élysée pour ses amours sur deux roues rien ne lui a été pardonné au point qu'il n'a pas, une première, pu se représenter. 

Depuis on dirait un veuf qui n'a pas encore admis que sa femme ne reviendra plus. Il donne son avis que personne n'écoute, pratique l'autojustification sans fin et espère, lui aussi, que, touchés par la grâce, les Français le rappelleront.

Il peut toujours attendre!

Plus loin de nous, de Gaulle a cru que son référendum plébiscite de 1969 lui donnerait une nouvelle légitimité pour les 3 années restantes de son mandat. Il a mal pris le "non" des "veaux" et a boudé à Colombey. Sa "gloire" lui étant assurée depuis Juin 40 et pour l'éternité* il pouvait se consacrer à des réussites devant la télévision avec Tante Yvonne.

Même chose pour Napoléon III: après l'une des plus grosses défaites militaires de la France (Sedan, 4 septembre 1870), après qu'il fut fait prisonnier, que la République fut proclamée et qu'il soit honni et exilé il préparait son retour quand la mort le surprit! Il ne tenait pas sur un cheval à cause de la maladie mais pensait qu'on l'attendait.

Il me semble que, dans ma vie professionnelle j'en ai vu de ces manitous d'un moment qui furent ensuite éjectés et ne s'en remirent pas. Je pense en particulier à un DG de société qui commençait chacune de ses phrase par: "moi", "je", "moi-même" et qui, une fois viré, avait les yeux jetés au loin et cherchait de la pitié, lui qui avait été impitoyable du temps de sa splendeur.

on sait, soi-dit en passant, que "l'éternité c'est long, surtout vers la fin.

 

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23 septembre 2022 5 23 /09 /septembre /2022 07:00

Si je ne sais pas toujours pourquoi je vote je sais en revanche pourquoi je ne vote pas: je m'explique. J'ai eu le droit de voter lorsque Giscard a fait voter l'abaissement de l'âge de la majorité à 18 ans (Loi du 5 juillet 1974). En 1981, alors que j'étais encore de droite, Chiraquienne pour être précis, j'ai voté pour François Mitterrand . J'avais la même "logique" que le RPR de l'époque: faire battre Giscard d'abord. La gauche ne durerait pas et la prochaine présidentielle verrait Chirac s'installer à l’Élysée. Sur le papier c'était (presque) réaliste. La suite prouva l'inanité du raisonnement et l'arsouille comme le surnommait de Gaulle acheva son septennat puis en obtint un autre des électeurs en 1988. J'en pinçais encore pour le maire de Paris supportant sans état d'âme les échecs, les hommes de l'appareil (Labbé, Pasqua...) et les changements brusques de ligne politique.
Je ne versais aucune larme sur le départ forcé de Giscard: la dérive monarchique n'était pas un fantasme journalistique, les diamants du "cousin Bokassa" non plus, pas plus que les 3 ministres suicidés ou révolvérisés (de Broglie, Fontanet et Boulin). N'étant ni banquier à particule ni éboueur Giscard semblait ne pas s'intéresser à moi et je le lui rendis bien.

Pendant les 14 ans de la présidence Mitterrand (qui me parurent une éternité) je votais (quand je votais) à droite mais sans conviction. A la présidentielle de 1995 je départageais Édouard et Jacques en votant une fois de plus pour le député de la Corrèze, maire de Paris et ami des Sumotoris. Exit Balladur, exit Jospin.

En 1997 le Président Chirac, bien conseillé par de Villepin et quelques autres dissout l'Assemblée Nationale. Exit Jospin? non! pour la seconde fois j'ai voté pour un socialiste. La dissolution stupide ne passe pas. La cohabitation me convient et je trouve Chirac moins gaffeur quand il est "surveillé', en l'occurrence à droite par sa fille Claude et à gauche par Jospin et son gouvernement.

2002. Chirac et Jospin s'affrontent. Le premier ministre et le président sortant s'invectivent et témoignent de leur haine réciproque. Si j'ai bonne mémoire j'ai voté Jospin au premier tour et Chirac au second. Un grand écart dont je saisis le grotesque aujourd'hui. Nous fûmes nombreux à ne savoir que faire à cette élection pitoyable qui vit Jospin affronter des proches au 1er tour et ne pas être qualifié pour le second.

Évidemment je re-votais pour le président "vieilli, usé, fatigué" lorsqu'il se vit devoir affronter Le Pen père au second tour. 

2007. Sarkozy, insupportable, dispute le fauteuil de l’Élysée à Ségolène Royal, exaspérante. Devant la levée de boucliers des "éléphants" et le procès en capacité qui est fait à Royal je vote... Sarkozy. Je le regrette dès le dîner au Fouquet's et la balade sur le yacht de Vincent Boloré. Je le regretterais pendant 5 ans, jusqu'à l'élection de 2012 qui voit Sarkozy demander un second mandat et François Hollande prétendre à en obtenir un. J'ai changé de camp et je vote Hollande. Je me donne le vertige! tout seul, comme un grand.

Le quinquennat de François Hollande me fait de la peine: l'affaire Leonarda, les frasques de Montebourg et les actes et paroles inqualifiables des "frondeurs" sont, pour moi, la preuve absolue du manque d'autorité du chef de l'état. Encore me suis-je limité à ces exemples. Le livre "un président ne devrait pas...." achève de déconsidérer celui qui, c'est une première, ne peut pas même se représenter.

2017 je vote sans état d'âme pour Emmanuel Macron. Fillon m'a dégouté en père la Pudeur qui vole l'argent de l'état, Juppé et Sarkozy me rebutant autant l'un l'autre. Quant à Benoît Hamon; l'homme est sympathique mais a contribué à torpiller la présidence de François Hollande.

2022 je re-vote Macron parce que son mandat a été une série ininterrompue de catastrophes et d'ennuis et qu'il ne s'en est pas trop mal tiré. A l'International il est bon et il a de l'autorité et du charisme.

Il est jeune et fait une politique "raisonnable" de gestionnaire du capitalisme et de la droite modérée et celle de la sociale-démocratie.

Voterais-je en 2027? si Dieu me prête vie... je participerais au scrutin. Et les sondeurs et analystes politiques s'arracheront les cheveux à essayer de trouver une logique dans mes choix successifs!

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22 septembre 2022 4 22 /09 /septembre /2022 07:00

J'allais à cet anniversaire avec un certain plaisir mais limité par le fait que je serai, une fois encore, le plus vieux de tous les convives et que Françoise et moi serions les ancêtres qu'on chambre sur  leur décrépitude: "l'Ephad vous a laissé sortir?",  "du gâteau? vos dentiers le permettent?" et autre saillies plus ou moins drôles.

Nous étions une vingtaine parmi lesquels une grande majorité de quadragénaires: normal puisque la Reine de la fête célébrait son entrée non dans la 4ème dimension mais dans sa 4ème décennie.

La conversation était animée et les sujets abordés comme leur angle d'attaque étaient à la fois anodins et spirituels. Le repas fut à leur image: des entrées fraîches du jardin (des jardins), des plats plus roboratifs (l’indispensable barbecue, tenu par...un homme), des bons fromages, des petits fours  et des "gâteaux de bonbons". Le tout arrosé de champagne ou d'eau Perrier. Des bulles, en tous cas. 

La distribution de cadeaux à l'impétrante, qui, je le rappelle, fêtait ses 40 ans, ne manqua pas de me surprendre: elle eût droit à une canne (pour marcher), une blouse fleurie comme on en voit sur les marchés et que revêtent en  général les très vieilles dames et les deux hommes qui jouent les vieilles dans le duo des "vamps", un chapeau de pluie du même genre, des lunettes-loupes à la monture noire et j'ai oublié le reste. Chacun(e) de s'esclaffer sur ces présents incongrus. 

C'est l'entrée dans la vieillesse 40 ans?  Glups !

Les enfants rajeunissaient l'atmosphère en tirant deux bombes à confettis dans la salle où la grande table était dressée, tout en la sonorisant avec une corne de brume comme celle qu'on entend dans les stades. Effet garanti.

A mon étonnement et à mon grand plaisir, l'oncle de la vedette du jour, Bertrand, né comme moi un 27 septembre (mais 5 ans plus tôt) avait fait dans la journée le voyage pour être présent. Lulu, une amie médecin, savante et lunaire, également et de Paris.  J'étais placé à côté d'eux et je m'en réjouis: le repas fut vraiment une fête pour moi.

Je fis moi-même les plaisanteries de mise sur la pauvreté de ma "toison capillaire" et sur mes capacités cognitives revues à la baisse à cause de l'âge et de Priscilla. En prenant les devants j'évite les réflexions plus désagréables. 

Il y avait encore, ce 11 septembre, 10 degrés de différence entre la température à l'intérieur de la maison et dehors. Celles et ceux qui allaient fumer ou embêter le chat se faisaient un malin plaisir d'ouvrir la porte fenêtre, histoire de diminuer la différence.

Au gâteau plus personne n'avait d'appétit (dommage, il avait l'air bon) et au café il n'y avait plus personne!

J'ai eu le fin mot des accessoires de vieux offerts à Mélie: peu de temps auparavant elle avait offert un déambulateur à sa meilleure amie pour ses 40ans à elle. 

 

 

 

 

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21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 07:00

Lorsque Lilibeth 1ère a décidé que la plaisanterie avait assez duré et qu'il était temps d'aller boire un Gin avec sa Queen Mum, un Whisky pure malt avec sa sœur Margaret, un diabolo Grenadine avec son mari Philip et un jus de tomate-Tabasco avec sa belle fille Diana les nécros étaient toutes prêtes déjà.

Les télés robinets à images ont déploré que son agonie soit si rapide mais enfin, même pour son départ pour l'au-delà la Reine (on finissait par croire qu'il n'y en avait plus qu'une sur cette planète!) n'a pas traîné. Elle avait dû, comme son petit cousin Toutankhamon préparer de beaux habits pour le grand voyage.
Jack Lang, plus fripé que jamais, le cheveu teint corbeau (signe de deuil?) est venu verser quelques larmes de crocodiles sur les plateaux de télévision (pourquoi cette endive?) tandis que Stéphane Bern et la rédactrice en chef du torchon Point de vue se tiraient la bourre pour être le premier à dévider ses banalités aussi futiles qu'inutiles sur la "merveilleuse" reine défunte.

Donnez moi son train de vie et je deviens vite merveilleux, moi aussi.

Alors que nous avons raccourci nos monarques légitimes, exilé les  imposteurs (Louis-Phillippe, les Bonaparte, Émile Loubet*...) et adopté une constitution hybride qui allie les défauts de la royauté et ceux de la République nous fayotons les anglais du Brexit en leur enviant d'abriter une famille royale pléthorique et bourrée de cas sociaux (Andrew et ses virées avec Epstein n'est pas un cas social?).

Après avoir eu Bernadette et Carla comme premières dames on en voudrait une qui, en plus d'être une potiche soit appariée à ce qui reste du  gotha européen. Une qui ait des châteaux et une couronne. 

Giscard s'est cru roi, il est tombé de haut en 1981 lorsqu'il a été congédié. Il n'empêche: les obsèques de la très vieille souveraine du Royaume uni ça avait de la gueule: on aurait dit les obsèques de Johnny! (on a  les rois qu'on mérite).

* private joke, Emile Loubet est un des falots Présidents de la République que la france peut s'énorgueillir d'avoir eu à la tête du pays. Bien que potiche il a fait la totalité de son mandat.

 

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20 septembre 2022 2 20 /09 /septembre /2022 07:00

A propos du doc sur les fesses dont on nous a rebattu les oreilles j'ai été surpris de la pauvreté du commentaire pour ne rien dire de la plupart des images. Sans faire de la thématique les réalisatrices auraient  dû suivre un canevas et éviter de se disperser. Certaines illustrations étaient tellement galvaudées (cf. les fesses de Polnareff) qu'elles minimisaient le propos. Le postérieur, dans la statuaire antique puis renaissance, le fessier dans les représentations dessinées, dans la peinture puis au cinéma auraient pu être développés. La photo de couverture du magazine "Elle" montrant le (beau) corps dénudé de la comédienne Emmanuelle Béart était une digression inutile. Les singeries de Jean-Paul Gaultier et les dessins hypersexués dont il faisait l'éloge étaient eux aussi hors sujet.

Le documentaire n'a pas pu s'empêcher de resservir les griefs féministes sur le regard "impur" des hommes, ces cochons sans foi ni loi. Illustré par l'extrait archiconnu du film "les galettes de Pont-Aven" de Joël Séria (lui aussi, vu, revu et revuvu).  Coincée et rabâchant les éternels griefs des "policières de la pensée" l'une d'entre elles donnait au documentaire une lourdeur mal venue.

Trop de pistes, souvent mal explorées, détruisaient le sujet du documentaire. Les fesses ont aussi inspiré les poètes et, plus près de nous, les chanteuses et chanteurs. Cela n'a même pas été abordé, fut ce d'une phrase..

Une fois le générique terminé, comme presque toujours à la télévision, on se surprenait à se reprocher d'avoir consacré une petite heure à du vent. Si le but de la diffusion de ce reportage était de rentabiliser la publicité avant et après sa diffusion je pense qu'il a été atteint. Si, au contraire, il était de faire une réflexion sur un sujet qui a sa raison d'être, alors c'est raté. Zéro. Nada.

Même Netflix, sur des sujets voisins fait mieux.

 

 

 

 

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  • : Les bonnes feuilles du Poirier
  • : Le blog d'un Toulousain très critique sur l'actualité, et vachement calé en histoire en plus.
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Blog créé le 8 Décembre 2009

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