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5 août 2022 5 05 /08 /août /2022 07:00

Je lis en diagonale et avec des pincettes le livre "Rock" de Philippe Manoeuvre. Lors de sa sortie en librairie on en avait -un peu- parlé et le mec est un des rares à savoir de quoi il parle dans cet hexagone rétif à toute musique en général et au rock en particulier. 

Manoeuvre cède souvent à la facilité et admire à grands traits des déjantés dont l'art de faire parler d'eux est l'unique titre de gloire. Il connaît beaucoup de musiciens, de groupes, d'histoires, de légendes et sait "faire monter la mayonnaise" mais une fois encore ces fragments de biographie sont inintéressants au possible. Être célèbre dans le milieu du rock n'roll se limite, dans le désordre, à partouzer, picoler, se piquer, se shooter, fumer tout et n'importe quoi, essayer tout en même temps, ne jamais dormir, être pris en charge par un milieu qui ne voit en vous qu'une "poule aux œufs d'or",  perdre rapidement tout sens des réalités, voir s'effondrer votre potentiel créatif, répéter toujours les mêmes choses (taxi, scènes anonymes, hôtels 5 étoiles, télés, interviews....) être malade, vomir, être coupé du monde et sortir des disques de moins en moins inspirés..

Pour ne rien dire de la solitude des personnes en vue qui n'ont souvent plus d'amis et dont la famille résiste presque seulement pour les retombées financières.

Les mémoires de Keith Richards ont donné le "la". Vous avez lu un de ces pavés signé d'une star mais écrit par un prête-nom vous les avez tous lus.

Frenchie, Manoeuvre n'oublie pas la "scène française" qui, je ne crains pas de le dire, est nulle à 95%. Ses portraits de Polnareff, de Johnny ou de Gainsbourg sont pathétiques. Absolument navrants. Dire que ce sont les meilleurs!!!! que doivent être les autres? Joey Star, leader de "NTM" (Nique ta mère) est idolâtré et se voit portraituré en poète inspiré!

Manoeuvre admire le milieu du rock, ceux qui en vivent, ceux qui gravitent autour et les gens de la télé qui en parlent. Personnellement je ne passerais pas une journée avec une de ces personnalités qu'il admire tant et qui sont plus ennuyeuses qu'un 11 novembre.

Il a des parti-pris. Gainsbourg EST génial. Gainsbourg, selon moi, a eu quelques années d'inspiration (grosso modo de 1967 à 1975) puis est devenu une caricature pesante de lui-même. Le récit de ses derniers jours est atroce. Finir en épave gênante: quelle déchéance!

Admirer, je cite, "la liaison amoureuse de 94 jours qu'il aurait eue avec Brigitte Bardot" est infantile et bébête...

Manoeuvre est amusant quand il "décrypte" en direct le clip de "Free as a bird" à la télévision ou quand il est pris par son sujet face à un contradicteur. Le reste du temps c'est un adolescent attardé qui n'en revient pas de se souler avec des paumés célèbres.

Même en édition de poche le livre ne vaut pas son prix.

 

 

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4 août 2022 4 04 /08 /août /2022 07:00

J'imagine que vous aussi vous êtes tombés sur cette charmante chambre d'hôtes que de jeunes et ambitieux trentenaires ont sélectionnée, restaurée, meublée et mise à la location avec amour et, reconnaissons le sans méchanceté, peu d'imagination. Tapis, meubles, tableaux, lampes et équipements sont les mêmes partout. Jusqu'aux cadres accrochés aux murs et qui représentent des forts grossissements de feuilles de cocotier...

Ne nous plaignons pas: c'est propre, il y a des sachets de savonnettes, du gel douche au monoï, des tisanes aux goûts improbables et une documentation pléthorique sur le gîte de sa conception à sa réalisation. Des pages de lecture pour ceux qui n'auraient emporté que "Rock" de Philippe Manœuvre. (les malheureux!).

Le lit est confortables, draps et taies sentent le neuf: rien à redire.

Le point faible c'est au réveil que vous le découvrez! trompé par des critiques allant du bon à l'excellence vous avez cru aux compliments et attendiez l'exception: déception. le café est infâme, les confitures-maison (nèfles et cerises) immondes, le "kéfir" (maison aussi) imbuvable, les brioches (idem) se décomposent dans le bol "le chef" et le pin (au lin!!) est immangeable.

Tous ces produits artisanaux (bougies qui puent, miel de fleurs de youpi etc) sont non seulement pas appétissants mais mauvais de goût.

La maîtresse de maison, habituée aux compliments vient les chercher auprès de vous qui rêvez d'un café au percolateur et d'un croissant gras. Elle paraît surprise que son "breakfast" ne vous ai pas déclenché d'orgasme culinaire!. Elle vous refait l'historique du bâtiment depuis la première guerre contre les Albigeois: à croire qu'elle y était. Vous qui rêviez d'un petit déjeuner méditatif, c'est manqué.

Les petits enfants; moins habitués que nous à masquer leurs véritables sentiments dénigrent en termes durs (et choisis) le petit déjeuner que vous essaierez de faire passer à renfort de vogalib tout à l'heure. Du haut de ses 6 ans et en terme choisi ("c'est dégueulasse") Noa a résumé la situation.

Avant il y aura eu l'épreuve de la douche à jets. une gigantesque pomme de douche au sommet qui vous glace, une autre qui vous ébouillante, des jets dirigés qui fouettent et font déborder le bac à douche dans un bruit de chutes du Niagara.

Mais pourquoi fuyons-nous les hôtels pour confier nos nuits à ces amateurs qui nous font, en plus, payer le prix fort?

 

 

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3 août 2022 3 03 /08 /août /2022 07:00

Ils me font (sou) rire au "Canard enchaîné" avec leur indignation en première page à propos de la réflexion de Caroline Cayeux, 73 ans, récemment nommée Ministre des Collectivités Locales qui a désigné les homosexuels par la périphrase "tous ces gens-là".

Est-il utile de le préciser;  je trouve pitoyable sa formule et ridicule ce qu'elle révèle mais suis étonné... qu'on s'étonne.

On parle de "libération de la parole": celle-ci ne se libère pas du tout mais, tout au contraire, s'exprime désormais sans voiles (ou sans cache-sexe si vous préférez!): depuis l'équipée zemmourienne à la présidentielle et depuis que les Le Pen père et fille se sont "normalisés" on entend régulièrement, à haute voix, des réflexions racistes, antisémites, homophobes, bref, excluantes proférées par des Le Quesnoy bien sous tous rapports.

Quand les Bourgeois se lâchent les domestiques les suivent. Et c'est toujours dans cet ordre.

Cette Caroline Cayeux ne doit sans doute pas considérer comme elle les noirs ("ils ne sont pas comme nous"), les Musulmans, les femmes voilées, les homos et, de manière générale, tout ceux qui ne prient pas à St Honoré d'Eylau et ne vont pas en vacances à Belle-île ou à St Pierre-Quiberon dans la grande maison familiale de Mamie-Claude qui était "si tolérante" (elle a accepté que tante Charlotte-Isabelle" divorce).

Elle ne comprend certainement pas ce qu'on lui reproche ni pourquoi on le lui reproche. Elle a des amies -enfin, des connaissances- qui ont une femme de ménage noire et d'autres dont le fils est un "inverti". Et elles l'acceptent tout-à-fait.

Si les fin de race de la noblesse et leur laquais coincés donnent le "la", le peuple laisse aller ses instincts qui ne brillent pas par une élévation de la pensée ni l'utilisation d'un langage châtié. PD et négro remplacent les euphémismes distingués.

Ce n'est pas de la fausse indignation ricanante comme celle du "Canard" (20/07/22) qui y changera quoi que ce soit.

 

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2 août 2022 2 02 /08 /août /2022 07:00

Pendant notre séjour en Tanzanie deux de nous cinq fêtaient leur anniversaire. Damien à Arusha dans un splendide complexe hôtelier sur pilotis tandis que Françoise voyait le sien célébré à Stone town.

Nous étions dans le rooftop de l'hôtel à la mode, le Coffee Hotel, un établissement recommandé (à juste titre) par tous les guides du pays. L'hiver austral faisait voler les rideaux et l'air traversait la pièce par les fenêtre toutes ouvertes. Plantes vertes remarquablement entretenues, mobilier de qualité et coussins moelleux accueillaient en cette heure (juste après un déjeuner léger) les desserts appétissants.

La responsable de notre agence de tourisme-tour operator avait dû téléphoner à l'hôtel et avait passé commande d'un gâteau d'anniversaire personnalisé pour Françoise qui ne s'attendait pas à cette très délicate attention.

Soudain, par les 5 ou 6 fenêtres de la tour entrèrent en chantant le traditionnel "Happy birthday to you" les nombreux personnels de l'établissement. Le chant fut repris en anglais, en français et en Swahili sous les claquements de mains, les rires et la bonne humeur. Un moment de grâce. Doublé par le fait que le gâteau d'anniversaire était très bon et que nous le partageâmes avec une gentille famille tunisienne, deux touristes sympathiques et d'autres personnes restées anonymes. 

Celui de Damien fut fêté de la même manière (personnel, applaudissement, musique, "happy birthday" etc.) à Arusha dans l'un des plus beaux complexes hôteliers qui nous accueillit cet été. Constructions traditionnelles sur pilotis, maisons en bois, jardins regorgeant de fleurs (et de singes le matin...), vue sur une colline magnifique, fraîcheur bienvenue et... absence exceptionnelle de moustique.

Je ne crois pas me tromper en disant que ces deux anniversaires marqueront celle et celui qui l'ont fêté ainsi. Françoise était toute émue de l'avoir fait dans deux pays différents le même jour: à Nairobi au Kenya puis à Zanzibar en Tanzanie.

 

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1 août 2022 1 01 /08 /août /2022 07:00

De la bouche d'une jeune personne insoupçonnable de racisme car trop jeune pour en saisir les enjeux j'ai entendu le mot "nègre" utilisé dans un sens péjoratif relativement inconscient. J'avoue avoir été sidéré par l'emploi de ce mot que j'ai fait répéter pour être certain d'avoir bien entendu et presque autant  de celui qui l'a prononcé, un jeune enfant que j'aime dont les parents sont au-delà de tout soupçon de racisme. 

Le père et la mère de ce garçon de moins de dix ans sont cosmopolites, jeunes, intégrés, d'un niveau culturel élevé et je ne les imagine pas un instant, j'en réponds, utiliser un tel mot autrement que dans le sens accepté "d'écrivain de l'ombre rédigeant pour un autre".

Or le contexte dans lequel ce garçonnet bien élevé a sciemment et à bon escient (si je puis dire) utilisé le mot "nègre" et le sens qui lui était donné étaient bien ceux des amis de Monsieur Trump de par le monde.

Comme j'estime ne pas avoir de leçon à donner ni à me charger de l'éducation de quiconque je me suis demandé ce que je devais faire et dire.

Il se trouve que ce petit garçon prolonge un peu la période "pipi-caca-boudin" et qu'avec son petit frère ils rient d'utiliser ce que sa maîtresse d'école appelle joliment "des mots-toilette". Je les reprend souvent en leur disant que ces mots ne me plaisent pas et essaie d'en retirer le côté "sulfureux" (pour eux) afin d'en décharger la charge "comique".

Pas facile car c'est un tic de langage entre eux et que beaucoup d'autres enfants en sont à peu près au même stade tout en étant dans d'autres régions, d'autres villes, d'autres écoles.

Vivant une pénurie de petites filles autour de moi je ne sais pas si elles sont elles aussi  réjouies d'utiliser des mots relatifs aux fonctions d'évacuation corporelles...

Je reviens à ce mot "nègre" qui arrivait dans une liste de mots moches et fut prononcé avec une tonalité déplaisante. Nous marchions; je m'arrêtais net. Je dis à R*** interloqué que ce mot était interdit parce que pire que tous les mots-toilettes possibles; Je lui dis ce qu'il désignait et l'exclusion qu'il contenait.

Bien qu'âgé de sept ans il comprit assez bien ce que je lui disais et semblait étonné et de m'avoir choqué et de la puissance négative du mot.

C'est un petit garçon gentil et qui se pose beaucoup de questions. Je ne sais pas où il a entendu ce mot et pourquoi il en a capté la nocivité mais il a écouté ce que je lui disais et n'a rien dit un long moment.

Il m'a regardé avec un air sérieux, lui dont le sourire est la signature, puis nous avons parlé de Super Mario en nous dirigeant vers la grande roue illuminée de Port-Viguerie.

 

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29 juillet 2022 5 29 /07 /juillet /2022 08:42

Françoise, depuis son premier voyage, a pris l'habitude de rapporter un mug (tasse haute et sans soucoupe) du pays ou de la ville qui l'aura la plus marquée pendant son séjour.

Elle aime choisir et acheter elle-même son souvenir mais ne peut empêcher ses amis, sa famille et ses relations de lui faire présent de mugs qui, par définition, n'entrent pas dans le cadre.

Naturellement notre petit home est envahi de tasses et de mugs hors sujet qui encombrent et ne servent jamais.

Faites l'expérience: dites à une de vos amies que vous faites collection de représentations d'ananas, de vaches ou de moulin à café: vous vous verrez subitement offrir des ananas (du porte-clef au coussin), des vaches en mousse ou en porcelaine etc. Jusqu'à ne plus savoir qu'en faire.

Arrive un moment où vous devez dire haut et fort que vous remerciez tout le monde mais que c'est un malentendu: vous ne voulez pas collectionner vaches, stylos touristiques, boules à neige et autres objets kitsch qui envahissent votre espace.

A zanzibar cet été j'ai été des deux côtés de la barrière. J'ai acheté un mug et l'ai donné à Françoise qui, par définition, ne l'avait ni désiré ni choisi. C'était une breloque touristique moins laide (en apparence...) que ce qui était proposé ailleurs. 5 dollars judicieusement utilisés, du moins le pensais-je.

Au premier lavage (en machine) il s'est avéré que le mug était en terre (mal) cuite) sur laquelle on avait tendu un plastique peint. Ce dernier s'est déchiré et le mug est apparu dans sa nudité: une "pouillerie" pour gogos qui devait coûter 10 cents à fabriquer. Un truc moche et inutile qui a fini à la poubelle, comme il se doit.

Pays pauvre s'il en fût, la Tanzanie vend des dizaines et des dizaines d'articles aux touristes étrangers ravis de se faire avoir: girafes approximatives, masques standardisés, paréos aux couleurs non fixées, statuettes au kilo et encore beaucoup d'autres camelotes proposées par des "guerriers Massaïs" qui ne sont ni guerriers ni Massaïs.

Chacun s'y retrouve ou croit s'y retrouver: le fabricant qui écoule sa marchandise au prix fort, le vendeur qui touche une commission riquiqui, le voyageur qui croit acheter une rareté et "faire une affaire" parce qu'il a "négocié" (en fait le prix pourrait être divisé par 75!) et le pays parce que le tourisme est rentable.

La méthode est la même pour les restaurants réservés aux étrangers: tout y est cher et "frelaté". Calamars et "cigales", homards et café tanzanien sont, j'en prendrais le pari, des surgelés industriels venus d'ailleurs...

 

 

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28 juillet 2022 4 28 /07 /juillet /2022 09:19

Récemment j'ai assisté à une discussion animée entre un jeune père (40 ans) et son fils de 11 ans en pré-adolescence contestaire et revendicative.

Tous les  eux s'opposaient sans cris ni dispute sur des sujets divers mais qui leur tenaient à cœur. A un moment le jeune fils, parlant de son grand père, dit en substance: "il est vieux, il est chiant, il n'aime que des chanteurs morts".

Cette saillie m'a laissé interdit.

 

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27 juillet 2022 3 27 /07 /juillet /2022 07:52

Je n'aime rien tant, en ce moment, qu'écouter en sourdine la voix acidulée et fraîche de France Gall qui m'accompagne souvent à la douche (en ces périodes de canicule j'y vais plus que de raison), dans la voiture et devant cet ordinateur.

France Gall, avec Serge Gainsbourg comme avec Michel Berger n'a pas véritablement rencontré le parolier qui l'aurait révélée à elle-même. Elle a chanté des choses gentillettes qui, au final, se mariaient bien avec cette voix de petite fille que tout le monde connaît. 

Le couple qu'elle a formé avec Berger, ses accointances avec Attali et d'autres Manitous de la bien-pensance culturelle à la mode Jack Lang en ont fait, un temps, la représentante de cette "gauche caviar" si agaçante et vilipendée..Il était de bon ton soit de la descendre en citant les paroles les plus bébêtes de son répertoire ou, au contraire, de vanter les qualités de son Pygmalion chevrotant.

Bref, ce n'était pas la "bataille d'Hernani" et France Gall ne méritait ni qu'on la lapide (au figuré) ni qu'on l'encense (idem).  

On gardait un souvenir plaisant d'elle avant sa rencontre avec Berger et des titres comme "Bébé requin", "laisse tomber les filles", "Baby Bop".. illustraient les années 60 Françaises mieux que pas mal d'autres. Ajoutons qu'elle était plutôt fraîche et jolie et qu'elle "ne se croyait pas" comme on disait à l'époque.

Aujourd'hui que la muse et ses deux compositeurs ont rejoint les ombres c'est un plaisir de l'entendre de temps en temps même si "il jouait du piano debout/quand les soldats sont au garde à vous/et les trouillards à genoux" est sans doute l'un des textes les plus cons de la chanson Française!

 

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26 juillet 2022 2 26 /07 /juillet /2022 07:00

De temps à autres je laisse ici s'exprimer ma mauvaise foi, ma jalousie, ma méchanceté. L'objet qui la déclenche doit être insignifiant et si le propos est virulent cela ne porte pas à conséquence.

Dans l'un des vols que j'ai pris récemment j'ai regardé un film "Le discours" adapté du roman homonyme de Fabrice Caro (Folio). Ce n'est pas la pierre philosophale mais c'est un joli petit texte assez drôle, humoristiquement gentil et distrayant. Le genre de livre qu'on oublie sitôt lu mais qui laisse un vague bon souvenir*.

Le film est fidèle au livre: gentillet, spirituel, amusant, léger.. une bulle de champagne qui fait oublier la position inconfortable des 8 heures de vol à venir et le caractère peu engageant des "plats" qu'on servira aux passagers dans une heure.

L'acteur principal, un jeune inconnu au physique passe-partout est excellent. Les comédiens du film le sont d'ailleurs tous sauf celle qui joue la mère (qui en fait des tonnes) et... l'actrice principale qui n'est pas pas bonne mais exécrable. Une voix à gifler et un jeu d'ingénue bécasse qui lui va comme un haut de forme irait au chanteur Renaud.

Dès qu'elle est à l'écran (et dieu sait si celui de l'avion est petit!) une envie de stopper le visionnage du film s'empare de vous. Cette actrice est une mauvaise interprète. Physiquement elle est banale (on dirait une employée de la banque postale de Romorantin), sa voix, je le répète, est affreuse et mal placée et elle a le charme d'une algue défraîchie. Le directeur de casting avait-il abusé du "Blue Lagoon" au pot de la veille?

Elle gâche le film. Absolument.

Il se trouve que c'est la fille de feu Bernard Giraudeau** et de Anny Duperey***. Cette parentèle a dû l'aider dans ses castings!

 

* que l'on dise cela de mon blog suffirait à mon plaisir!

** excellent comédien injustement oublié

*** actrice de soap et de publicités,

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25 juillet 2022 1 25 /07 /juillet /2022 07:00

Je suis maintenant arrivé à un âge qui me donne une certaine idée de la vie ici-bas et qui correspond à la réalité. Je ne suis plus capable de m'enthousiasmer pour des leurres (politique, spectacle, littérature...) et devine d'instinct ce qui est important de ce qui est une escroquerie. Naturellement je me fais et me ferai encore avoir tout en conservant un stock d'admiration et d'adhésion naïves ou spontanés prêts à être activés.

Je ne suis plus accessible aux entourloupes majeures qui font passer un Donald Trump pour un homme respectueux de la démocratie. Dangereux il était, dangereux il reste. Je ne peux plus adhérer, même philosophiquement, à ces systèmes d'enfermement intellectuel que sont les idéologies ou les religions: leur volonté d'asservir l'humanité, camouflée derrière de grands principes (qu'elle ne s'applique jamais) et une rhétorique volontairement complexe ne me trompe pas. L'illusion est une question de date de naissance!

Comme chacun j'ai voulu croire mais la formule contient sa faille: on croit ou on ne croit pas, que l'on veuille croire ou pas.

Mes yeux, mes oreilles et ma mémoire sont pleins d'images et de souvenirs de la seconde moitié du XXème siècle, c'est à dire qu'ils ressemblent à un cimetière ou à Guernica peint par Picasso. Si ma mémoire et ma conscience étaient un livre, 5 de ses chapitres sur une vingtaine seraient optimistes ou positifs.

Proportion estimée au doigt mouillé mais exacte.

On a commémoré hier les 80 ans de la "Rafle du Vel d'Hiv" à Paris. Il y a encore des gens qui ergotent sur les responsabilités, sur le nombre de victimes, sur le destin des raflés et il y en a même qui doivent douter de la réalité de cette monstruosité d'hier. Nous n'apprenons rien, nous vivons dans un présent de vaches ruminantes laissant filer le temps. 

Alors nous -je- profitons de la vie,, du confort matériel, de la prospérité un peu factice à laquelle nous sommes habitués (un voyage récent m' rappelé que celle-ci est monstrueusement mal répartie et que ceux qui ont tout ne voient plus ceux qui n'ont rien), nous anesthésions les débats cruciaux pour nous quereller sur des âneries sans enjeux. Comme dans la Rome antique nous nous contentons d'avoir "du pain et des jeux" (panem et circences). Beaucoup de pain, beaucoup de jeux, la civilisation le permet. 

... à ceux qui naissent du bon côté. Pas ces refoulés qui dorment au coin de la rue sur des matelas crasseux à hauteur des caniveaux ou des poubelles et qu'on évite en faisant un pas de côté pour ne pas "attraper" les puces de leurs chiens ou les leurs. Ne pas voir leur saleté et leurs conditions à l'Indienne.

Jean Ferrat, reprenant un "chant d'Elsa" d'Aragon affirmait avec sa belle voix et sa vilaine conviction totalitaire: "le monde sera beau". L'auteur et l'interprète avaient tort: si le monde put être sublime par instants l'homme a transformé le "jardin d'Eden" en décharge publique.

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