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18 avril 2022 1 18 /04 /avril /2022 07:00

Il est certain que nous sommes "pistables" sinon pistés à chaque passage sur Internet. Pour des motifs mercantiles (mais sans doute pas uniquement) les traces de nos recherches sont cherchées, recoupées et conservées par des entreprises dont les objectifs restent incertains. Dans la majeure partie des cas il n'y a pas lieu de s'alarmer: qu'en a t'on à faire qu'on sache qu'on a pris un TGV pour Paris-Montparnasse le 18 courant? Où est le danger que quelqu'un puisse remonter à mon achat du 2 février sur Rakuten? que je me renseigne sur l'auteur de la musique d'un film ou sur la recette la plus facile pour cuisiner des salsifis présente-t'il un intérêt quelconque pour quiconque?

Je conçois que certaines informations -qu'on m'assure protégées- aient une valeur: mes codes d'accès à ma banque, mon dossier médical, mes achats énergétiques etc. mais je doute que ces informations, même mises entre des mains intéressées ou mal intentionnées puissent me nuire comme on tente de nous le faire croire en alimentant notre paranoïa et en essayant de distiller la crainte chez l'internaute.

Je vois, comme tout un chacun, ces mails envahissants qui m'accusent d'aller sur des sites pédophiles et me réclament des bitcoins comme prix du silence de ceux qui agitent ces menaces en espérant que quelques uns paieront... Je reçois ces offres de médicaments-miracle et, parfois, ils tomberaient à pic. Personnellement j'y verrais le jeu du hasard ou une coïncidence.

Je me répète mais qu'on sache que je roule en Toyota ou en Peugeot, que je suis locataire ou propriétaire de mon logement, que je lis plutôt Le Monde que Aujourd'hui en France ne me semble pas une incursion "inadmissible" dans ma vie privée.

Je n'ignore pas que compilées toutes ces informations, mal employées (imaginons une dictature par exemple) permettraient de quadriller une population et de faire ressortir certains critères soulignant le risque d'opposition politique, sociale, religieuse ou morale d'un individu donné. Mais je crois que le risque est moins important que le fantasme qu'il fait naître.

Avant le net, pendant le second conflit mondial, de simples fichiers papier ont permis les rafles de juifs. Cela pour dire qu'un pouvoir policier criminel verra dans les informations contenues sur le dossier net de chacun des informations complémentaires insuffisantes en elles-mêmes.

Je crois que le monde du marketing, de la publicité et de la communication, sans être dangereux, est le principal prescripteur et consommateur d'informations que nous communiquons à notre insu.

La technologie à laquelle nous sommes maintenant habitués recèle en elle certains dangers qu'il serait vain de nier. Certains sont potentiels si d'autres sont avérés.

Personnellement je n'ai pas peur de l'existence (virtuelle à ce jour) d'un dossier on line contenant mes goûts, mes achats, mes névroses, mes relations, mes choix etc.

Ce qui ne signifie pas que des affaires comme celle de Benjamin Griveaux ne laissent pas une lampe d'alarme clignotante dans ma tête.

 

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16 avril 2022 6 16 /04 /avril /2022 07:00

Sarkozy avait ouvert le bal. En organisant avec un insolent succès une sorte de "sarkoton" lui permettant de payer ses dettes en faisant appel à la générosité (et, osons l'écrire) à la bêtise de ses partisans pour payer à sa place et à celle de son parti des sommes considérables. Il les avait obtenues! montrant qu'il avait eu raison de parier sur une certaine forme de "syndrome de Stockholm" chez ses électeurs.

Ce 11 avril 22, dans la suite logique de l'appel de Sarkozy , d'autres ont fait appel à la générosité des citoyens volontaires pour les renflouer, eux ou leur parti, Valérie Pécresse et Yannick Jadot tendent la cébille et quémandent la larme à l’œil des dons des innocents qui les ont soutenus, voire des autres en arguant du bien-être de la démocratie... Comme chantait l'autre: "cocu, cocu mais content".

Si j'ai bien compris, l’État, c'est à dire les Finances publiques, c'est à dire les impôts, c'est à dire le contribuable rembourse 7 millions d'Euros aux partis des candidats ayant atteint 5% des suffrages exprimés.

Pécresse, qui a conduit une campagne désordonnée et presque exclusivement constituée d'attaques contre le Président sortant fait moins de 5%. Elle redevient humble et "gentille" et essaie de nous émouvoir avec les difficultés financières de son parti et... les siennes propres de candidate endettée pour concourir. A sa place je demanderais à Eric Ciotti, grand responsable de cette catastrophe électorale pour les Républicains de mettre la main à la poche. Ses surenchères droitières et ses attaques ad hominem en étant les causes.

Yannick Jadot, tout éberlué des résultats pourtant modestes de sa formation aux Municipales et à d'autres scrutins mineurs, persuadé de détenir "la" vérité et d'occuper un créneau irrésistible s'est vu roi avant l'heure.

Boum! moins de 5%. Boum! la guérilla Jadot-Rousseau (un grand classique EELV) et une campagne grandiloquente et anxiogène n'a pas concrétisé ses attentes. De Président en devenir Jadot se retrouve permanent d'un parti endetté et où chacun défend une ligne concurrente aux autres écologistes. EELV est "le" parti duquel les dirigeants passent le plus clair de leur temps à se "bouffer le nez". Lui aussi aimerait qu'on lui fasse un petit virement..*

Ils peuvent tous attendre longtemps. Ils n'ont qu'à revendre leurs petits drapeaux bleu-blanc-rouge, à solder leur livres considérables et à déménager dans le 9.3

 

*"Vous n'avez pas quelques euros pour qu'on reste propre?"

 

 

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15 avril 2022 5 15 /04 /avril /2022 07:00

Ainsi le premier tour de l'élection présidentielle est-il enfin passé. Ils parlent tous de non-campagne.... qu'est-ce que ça aurait été s'il y en avait eu une!

Sans trop commenter les résultats, sans les analyser ("les décrypter" comme disent les cons) je voudrais, rapidement, revenir sur deux ou trois détails de la campagne électorale. 

Je note qu'avec 12 candidats et une organisation légale contraignante elle a été la plus ennuyeuse qu'il m'ait été donné de suivre. 

Je ne peux pardonner à Eric Zemmour, à Arnaud Montebourg, à Nicolas Dupont-Aignan (celui là....) à Anne Hidalgo, à Eric Ciotti (difficile de rester poli en l'évoquant) et à quelques autres d'avoir par la bassesse de leurs propos; le degré zéro de leurs arguments, le manque d'intelligence de leur campagne et l'image consternante de la politique qu'ils ont donnés rendu ce rendez-vous démocratique insupportable.

J'avoue que je ne comprends pas pourquoi une Nathalie Arthaud, un Philippe Poutou, un Jean Lassalle, un Nicolas Dupond-Aignan peuvent prétendre à une égalité de temps de parole, en pleine crise Ukrainienne, avec les 4 ou 5 candidats qui ont de réelles chances d'accéder à l'Elysée.

Pire, je trouve qu'il faudrait empêcher la démagogie insultante pour l'électeur de candidats qui racontent n'importe quoi ou qui -ce sont souvent les mêmes- mentent comme des enfants: Xavier Bertrand, dans ses attaques puériles de cour de récréation de CP a, dans cet exercice, battu tous les records. 

Je reviens sur un point qui me tient à cœur: la déception immense que les femmes politiques soient aussi médiocres. Pour une Angela Merkel que de Christiane Taubira (ma déception à son égard est définitive), de Valérie Pécresse, de Ségolène Royal, de Michèle Alliot-Marie, de Rachida Dati, d'Anne Hidalgo et de leurs semblables. Je rêve d'une femme engagée en politique qui ne soit pas la caricature qu'elles ont toutes, à des degrés divers, été. La palme (ex-aequo) revient aux deux championnes de la communication égotiste s'exprimant dans une langue de bois d'anthogie: Royal et Hidalgo. Pécresse, en rupture de La Baule, est une troisième position que personne ne contestera.

Vous me direz... que vient faire Ségolène Royal dans cette galère? ses interventions, en fin de campagne, ont été à la mesure de sa réputation amplement méritée de "tête à claques" qui lui colle à la peau.

Macron est dans une situation délicate: il est en bonne position pour être réélu mais son second mandat risque d'être agité. La contestation sera forte et les dangers nombreux. Pourvu qu'il ne fasse pas comme Chirac en 2002 en ignorant qu'il devait sa réélection à d'autres que ses électeurs "naturels" et en appliquant un programme que les Français n'avaient pas objectivement plébiscité. Cela dit un premier tour à plus de 27% après un tel quinquennat... chapeau!

Troisième fois que notre pays donne à un Le Pen la possibilité de devenir Président. L'affaire Le Pen -dont la nièce, les gendres et sans doute les petits enfants sont dans les starting-blocks- est et reste un parti d'extrême droite au service d'une famille et d'une idéologie redoutable car dangereuse. Cette fois elle est proche de réussir son OPA et il y a de quoi s'inquiéter.

Sans sombrer dans la paranoïa si Le Pen est élue et si elle a une majorité législative rien ni personne ne pourra l'empêcher d'appliquer son programme éloigné de l'humanisme et de la démocratie, de l'économie européenne et de l'Europe politique.

Jean-Luc Mélenchon est un excellent tribun et un politique solide. Cultivé, lyrique, intelligent, son caractère inflammable et sa conception antidémocratique de sa propre formation font qu'il est heureux que sa chance d'être président est passée.

 

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14 avril 2022 4 14 /04 /avril /2022 07:00

J'ai longtemps aimé lire les biographies de personnalités que je découvrais. Surtout celles d'auteurs ou d'écrivains mais sans exclusive. Il me semblait alors que même si leur œuvre laissait transparaître ça et là des éléments biographiques une étude poussée apportait un éclairage indispensable à leur travail.
Il n'y a pas cent façons d'écrire la vie de quelqu'un... on part des parents, de la naissance, de l'enfance on passe par les études, la jeunesse, puis on va crescendo de la maturité à l'âge mur pour terminer -qui l'eut cru?- par la maladie, la vieillesse et la mort. (sauf si l'objet étudié est toujours de ce monde!).

Le ou la meilleure biographe est obligé de se mettre à la place de la célébrité qu'il désire raconter et cette première distorsion doit fatalement apporter des jugements et explications hasardeuses. La seconde est l'interprétation des écrits de l'objet étudié et des témoins de sa vie. Ils ne sont pas tous exempts d'arrières-pensées ni de volonté d'imposer leur vision.

En définitive j'ai abandonné la lecture de ce type d'étude qui est insatisfaisante sur le fond et souvent sur la forme.
Malgré tout il peut m'arriver de prendre une biographie à la bibliothèque ou d'en acheter une à la librairie. Je reste sur ma position en étant presque systématiquement frustré par le portrait résultant de l'étude en question.
Récemment, dans une brocante, j'ai acheté un beau livre consacré à l'écrivain Raymond Radiguet. Publié chez Fayard il est signé Monique Nemer. J'en profite pour constater et affirmer qu'il y a deux types de biographies: celles écrites par des femmes et celles qui le sont par des hommes. L'angle d'attaque y est différent et le duo psychiatrie/psychanalyse est plus important dans le premier.

Deux types? non, évidemment. Il y a la biographie plus ou moins hagiographique dans laquelle l'auteur exprime son admiration pour l'objet étudié. Son corolaire, l'auteur détestant son sujet est moins courant et plus masculin.

J'ai remarqué que les biographies écrites par des femmes sont extrêmement fouillées et qu'elles se perdent parfois dans les détails insignifiants. (oups! je devine le ton des critiques de ce post) Dans le cas présent le livre devient ennuyeux à force de précisions tatillonnes.

Arrêtons-là ces considérations basiques sur les bios et parlons de Raymond Radiguet. Il est mort en 1923 à l'âge de 20 ans. Courte vie pour une biographie de 500 pages. Il a été l'auteur de deux livres de qualité: "Le diable au corps" et "Le bal du comte d'Orgel". Deux romans quasiment subversifs qui firent scandale à l'époque de leur publication par les sujets abordés et l'absence de "morale" à une époque (la Première Guerre Mondiale) où le patriotisme, l'adultère et la sexualité étaient des sujets "explosifs".

Il y a cent ans, Radiguet défrayait la chronique par ses amitiés, ses amours, ses livres, sa vie et... sa mort. Malgré l'écriture élégante, les références et le travail considérable de M.Nemer et l'intérêt de l'époque et du sujet étudié cette biographie m'est tombée des mains avant le cahier de photos central. Trop de détails, un "name-dropping" assommant et, en fin de compte, un écrivain moins intéressant que ses livres.



 

 

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13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 07:00

Jeudi soir France 3, chaîne publique, diffusait un magnifique document sur Claude Nougaro. Un film hommage comme on en voit peu: respectueux, travaillé, documenté, sincère, sensible, admiratif mais pas trop, une réussite totale.

Dit par Olivia Ruiz le commentaire était parfois ampoulé mais laissait transpirer une telle admiration que cela n'avait aucune importance.

J'ai découvert Nougaro en m'installant à Toulouse en 1993. On le sait, le chanteur avait un lien particulièrement fort avec sa ville natale qui le lui rendait bien. Je n'avais pas fait l'effort de m'intéresser à lui avant à cause du jazz que je n'ai jamais compris et parce que sa voix ne me plaisait pas. J'en étais resté aux chansons de ses débuts et n'avais pas "creusé" le sujet. Je connaissais Nougaro, le considérait comme  un bon chanteur possédant un répertoire de qualité.

J'avais tort: Nougaro, comme Moustaki, Béart, Mouloudji, Catherine Sauvage, Anne Sylvestre et quelques autres méritait une admiration qu'on ne mégotait pas pour des gens infiniment moins complexes... et moins talentueux. Ses sources d'inspiration, son amour de la langue Française, sa passion pour la poésie expliquent la richesse de sa verve et la diversité de sa palette.

L'homme, je l'ai appris hier, était tourmenté et sa vie a été complexe. J'ai vu et entendu hier des choses passionnantes comme sa relation avec Jacques Audiberti, substitut paternel alors que son père était présent et bien présent. Ses relations avec "ses" femmes et ses amis, avec ses musiciens et les producteurs, arrangeurs, auteurs, acteurs du monde de la musique, intenses et personnalisées étaient intéressantes à suivre.
Côté personnel ses filles parlaient avec réserve et pudeur de leur père tandis que sa dernière femme, Hélène, parlait de lui comme d'un homme remarquable.

J'ai beaucoup apprécié le documentaire lorsqu'il a abordé les dix dernières années de la vie du compositeur de "Cécile" et de "Tu verras, tu verras": C'est à ce moment que je l'avais découvert; touché par sa "gentillesse" et sa simplicité. J'ai assisté à deux récitals dont le dernier à Toulouse (à Port Viguerie au début des années 2000.) Je me souviens de mon indignation lorsque sa maison de disques, Barclay, lui avait "rendu son contrat" (l'avait viré!) en arguant du fait qu'il ne vendait plus. (avec Henri Salvador il avait connu cette humiliation inadmissible et avait transformé cette indignité en claque monumentale en publiant ailleurs un disque "Nougayork" qui fut un succès phénoménal). Les derniers albums de sa vie, ses interviews, sa rencontre avec le succès... cette dernière partie de sa vie m'avait bouleversé.

Et j'avais trouvé bien qu'il termine sa vie professionnelle en publiant un album très jazz sur le label "Blue Note", renouant avec ses débuts. La boucle était bouclée.

 

 

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12 avril 2022 2 12 /04 /avril /2022 07:00

Il est depuis mille ans au "7 - 9" de France-Inter. Il passe sa vie à interroger des personnes célèbres ou pas. Longuement Il tend le micro, le plus souvent à des gens que l'auditeur a déjà trop entendus.

N'ayant pas un physique télévisuel il fait de la radio. Dommage, sa voix aigre ne le prédisposait pas à l'exercice. Nicolas Demorand recevait lundi 4 avril 2022 le Président de la République en fin de mandat, candidat à sa propre succession, responsable temporaire de l'Europe en pleine guerre pouvant dégénérer en conflit mondial voire nucléaire.
Ce que je retiendrais de ce moment ubuesque de radio c'est l'absurdité du système. Demorand commençait toutes ses questions par la locution "en un mot". Répondez à des questions sur le pourquoi d'une seconde candidature, sur les projets de la Russie, sur les crimes de guerre, sur la campagne électorale en "un mot". Ridicule!

Même Léa Salamé, pourtant lovée dans le système médiatique depuis des lustres semblait gênée de l'interview au pas de charge à laquelle elle participait.

Heureusement le Président paraissait amusé et souriait (ça s'entend!) devant les conjonctions "rapidement" ou "en une minute" et, bien sur,  "en deux mots" . On reçoit M Poutou ou M Séguéla avec plus d'égards!

 

 

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11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 07:00
La main verte

La femme avec laquelle je vis et que j'ai épousée il y a sept ans a, entre mille autres qualités (et autant de défauts, naturellement) ce qu'on appelle "la main verte". Elle ferait pousser du gazon dans les déserts les plus arides. Elle connaît beaucoup de choses en jardinage mais elle a deux particularités qui font la différence: elle tente des coups et elle a de la chance. Comme mon père (et c'est bien le seul point commun que je leur trouve) elle a le regard aiguisé et n'hésite jamais à prendre une bouture de tout ce qui lui plaît et l'intéresse. Elle colonise les verre à dents des chambres d'hôtels où nous faisons halte pour faire tremper les racines de fougères, de plantes exotiques, de fleurs et même de plantes grasses; elle qui ne les aime pas trop.

Les boutures voyagent dans des mouchoirs humides et des petits sacs tout en prenant la lumière du jour et une eau renouvelée à chacune de nos étapes. Quand nous voyageons en voiture celle-ci abrite une véritable serre. Elle les acclimate dans le Sud-Ouest, sur notre terrasse mais aussi dans un coin vert qui a tendance à coloniser le salon. C'est ainsi que nous avons des plantes qui viennent de Ripoll (Espagne), de l'Île de la Réunion (Goyaviers, zévis...) du Maroc et d'ailleurs. Certaines de ces plantes se plaisent dans la France du Sud-Ouest, d'autres pas. Nous avons, c'est plus courant, des citrons et des oranges, des herbes aromatiques, des fleurs étonnantes et... deux pieds de vanille. 5 ans qu'ils sont là. Arrosés avec de l'eau spéciale qui fera, s'il y en a un jour, de ses fruits les gousses de vanille les plus chères du monde. Depuis 3 jours il n'y a plus de doute possible: une fleur est poussée qui donnera le premier fruit. Françoise sait comment et à quel moment la féconder pour obtenir la gousse.

Faire pousser de la vanille au-dessus de la Garonne. Une lubie amusante et originale.

Dans notre jardin hors la ville nous avons divisé l'espace entre potager et jardin d'agrément. Groseilles, framboises, mûres, fraises dans un coin, tomates, aubergines, oignons, ail, poireaux, betteraves rouges, brocolis, artichauts, carottes, ciboulettes, chouchous, poivrons, persil, fenouils... sur la moitié autour du cabanon et fleurs et pelouse sur le reste. Les abeilles des deux ruches ont un coin à elles pour butiner.

Là aussi nous avons un espace étonnant et original (tout le monde nous le dit) qui souligne la personnalité de la jardinière (et la mienne mais dans une moindre mesure car 1°) je suis plus conventionnel 2°) mon imagination végétale est moins fertile 3°) mon expérience de jardin est récente. Là aussi cette "main verte" est à souligner: en deux ans le cabanon assez moche que nous avons posé sur le terrain s'est recouvert de glycine, de vigne vierge, de chèvrefeuille et d'autres plantes grimpantes. La pergola qui m'a été offerte est absolument magnifique parce que discrète et recouverte de feuillages.

Depuis que nous nous sommes lancés dans le jardinage nous avons sympathisé avec d'autres jardiniers-amateurs, nous avons fait venir des amis qui se sont lancés et, de ce fait, "aller au jardin" signifie aussi bien aller bouquiner sous le parasol les pieds dans l'herbe qu'arracher les chiendents, retourner la terre, arroser, cueillir, planter, boire un verre ou pic-niquer sur place.

Sans oublier tondre (sans bruit, tondeuse à main), tailler, creuser, bricoler et s'occuper des ruches. Ma main verdit et sera réellement verte sous peu.

 

 

 

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8 avril 2022 5 08 /04 /avril /2022 16:41

Je me suis laissé dire que Eric Zemmour aurait déclaré qu'être Français c'est aimer de Funès. Je ne partage pas ce point de vue et n'ai jamais tellement adhéré à ces critères admis par la majorité. Johnny Hallyday, Raymond Poulidor, Astérix remplissent un "panthéon" national qui ne me concerne que de très loin. Je comprends naturellement que Louis de Funès ou Jean Marais, Belmondo ou Delon, Deneuve ou Girardot (Annie, pas Hypolite) sont des symboles puissants de la nation Française et que leur rôle non explicite est de fédérer un peuple qui se divise trop souvent sur les détails comme sur le fond.

C'est d'autant plus nécessaire que les Institutions (la présidence de a République, l'Assemblée nationale, le Conseil d’État, les élections au suffrage universel, le Sénat le Conseil constitutionnel, mais aussi les symboles culturels que sont la Comédie française, le TNP, l'Académie Française et tant d'autres) sont au mieux décriées au pire vilipendées et ringardisées quand leur existence n'est pas remise en cause.

Zemmour joue sur du velours: réveiller un patriotisme cocardier est un exercice payant électoralement qui a montré sa capacité à mobiliser. Le "on est chez nous" scandé par les troupes de Marine Le Pen emporte ces symboles et les agrège à des réflexes égoïstes et de rejet de "l'étranger" qui ne trompent personne. Les "élites", le "Système", les "autres" pour servir la "cause" et rejeter tous ceux qui ne partagent pas leur sentiment. Il en résulte une image falsifiée d'un pays où les nationaux se reconnaissent entre eux, s'apprécient et se respectent. Même pas une image d'Epinal, un leurre, un fantasme.
Au 1er et au second tour de la dernière présidentielle les

 

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8 avril 2022 5 08 /04 /avril /2022 07:00

La guerre imposée par la Russie à l'Ukraine, on le sait, aura d"innombrables conséquences et, à l'heure actuelle (31 mars 9:09) nul ne peut écarter les pires (extension du conflit à la Pologne, utilisation d'armes  chimiques ou biologiques par la Russie, extension de la guerre aux pays de l'OTAN, famines, crises économiques et enfin (si j'ose dire) utilisation de l'arme atomique.

Nous vivons une période paranoïaque et vaquons à nos occupations quotidiennes tandis que se joue peut-être simultanément l'avenir de l'Humanité et de la planète.

Alors nous continuons à ricaner, à parler d'une gifle aux Oscars, à stocker l'huile de tournesol et à nous désoler de l'augmentation du prix du blé ou de celui de l'énergie.

Notre vie politique tourne autour de personnalités qui ont largement démontré leur incompétence, leur égotisme ou leur personnalité incompatible avec la fonction présidentielle. La présidentielle bat son plein et Nicolas Dupont-Aignan et Valérie Pécresse comparent Macron à Gengis Khan. Mélechon, lui, dirige "son" parti comme une caserne mais nous promet la 6éme et la démocratie... Et on devrait le croire! Bien que n'ayant pas plus changé que le mètre du Pavillon de Breteuil la dame Le Pen est soudain regardée avec des lunettes roses par des médias éblouis et touchés par la grâce. Envolé le danger de l'extrême droite, elle aime les chats et s'est convertie au réalisme économique. Nous avons notre Eva Péron!

Comment faire autrement? Je programme mes vacances, Renaud sort un disque de reprises et, tous les mercredis, on glose sur la sortie sur les écrans de 5 ou 6 films parmi lesquels une comédie navrante et un drame psychologique avec réflexion psychanalytique.

Et dans ce désespérant entre-deux il faut bien vivre, espérer que la COVID décline vraiment et jette ses dernières armes dans la bataille, juguler l'inflation, espérer que le fameux "pouvoir d'achat" ne va pas reculer etc etc.

Cette période anxiogène me rappelle ce que j'ai lu sur les "années folles", sur l'entre-deux guerres (1919-1939) et sur les attitudes des pays d'Europe devant la montée des périls et les risques de guerre mondiale.

Déjà, un homme, un seul, mettait en danger des millions d'autres. Cinq ans plus tard soixante millions d'hommes, de femmes et d'enfants étaient morts à cause de lui.

En sommes-nous là? mon optimisme me fait pencher pour une réponse négative.

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7 avril 2022 4 07 /04 /avril /2022 07:00
Céline au théâtre.

Délaissant le cinéma qui ne m'intéresse plus beaucoup je suis redevenu un spectateur de théâtre et y trouve mon compte.

Jeudi 31 mars, par une soirée froide et pluvieuse (il fallait avoir envie de ressortir) nous sommes allés à l'Espace Bonnefoy regarder un spectacle minimaliste autour de "Mort à Crédit" de Céline.

Minimaliste? un acteur (excellent), une table, une chaise, le noir tout autour et des jeux d'éclairage (réussis). C'est tout et cela nous a "pris" pendant une heure et demie. Pas une toux, pas un téléphone qui s'éclaire subrepticement, un silence ponctué de quelques rires ironiques, là aussi le minimum syndical.

On sentait les spectateurs, jeunes dans l'ensemble, sans doute étudiants, étonnés de la verdeur du texte et du jeu de l'acteur à certains moments. Les filles riaient de l'audace. Car "Mort à Crédit" est avant tout un formidable texte écrit qui révèle la richesse, l'humour, la méchanceté (la cruauté même), le fatalisme, le sens de l'observation et une sorte de nihilisme noir qui habitait l'écriture de L.F Céline, que l'on cantonne trop à l'immonde pamphlétaire antisémite qu'il fût.

Le prétexte, une escroquerie minable chez des petits commerçants mesquins et minables, sert à la perfection des envolées colériques, des exagérations et des indignations théâtrales. Le comédien, Ismaël Ruggiero est un trentenaire "cool" qui sait son texte sur le bout des doigts et s'amuse à le restituer en soulignant par de rares effets les aspects choquants ou amusants. La scène de sexe, dans laquelle il simule les deux partenaires est immonde et cependant drôlatique.

A mes yeux le spectacle valait le déplacement à plus d'un titre, le moins important d'entre eux n'étant pas l'envie qu'il donnait de relire Céline, un écrivain authentiquement révolutionnaire.

 

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