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30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 07:00

Nous avons maintenant des adolescents comme petits fils et lorsqu'ils ne sont pas le nez sur leur téléphone ils regardent chez nous les émissions que leurs parents les empêchent de voir chez eux. Ils ont un goût très sur pour trouver des programmes pénibles. Prenez la "Star Academy": c'est absolument insupportable! les apprentis "chanteurs" se croient tous et toutes obligés de beugler des conneries avec des voix toutes semblables. Un pseudo jury crie au génie pour les pires d'entre eux et donne des conseils qui rend effroyables les prestations de ces miteux mythos qui se croient tous le destin de Carène Cheryl ou de C.Jérôme!!!

Mais qui sont les adultes qui "notent" les apprentis brailleurs? quels sont leurs titres? qui a décidé de leurs compétences pour sélectionner les minables qui passeront dans les salles des fêtes d'Alençon ou de Brive? ça n'est pas dit. 

Cette "académy" est en tous cas équipée d'un radar pour détecter des personnalités absurdes et des voix exaspérantes. 

J'a fait l'expérience d'entendre sans l'écouter un résumé des péripéties d'une répétition. C'est tellement mauvais que c'en est drôle. 

Je serai fort étonné qu'un seul des élus de ces télé-crochets existe encore dans les mémoires dans deux ans. Mieux, j'en prends le pari. 

Ce type d'émission, dupliqué sous des noms différents mais dont le principe est le même ne peut que désigner des tocards qui tiendront péniblement une saison. 

Depuis le temps qu'ils existent qui pourrait citer un seul ou une seule de ces académiciens ayant duré ou ayant la capacité de le faire? poser la question c'est y répondre. 

 

 

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29 octobre 2024 2 29 /10 /octobre /2024 07:00

Au restaurant, chez des amis ou à la maison il y a une chose que moi, vieux con assumé, je ne supporte pas: c'est le petit bout dur dans la saucisse de Toulouse ou dans la farce à tomates, c'est l'arête dans le poisson, arête qui va gâcher tout le plaisir que je prenais avant de tomber dessus et c'est la peau de tomates cuites qui a tendance à se coincer entre deux dents, tout comme la petite tige de l'herbe aromatique mise dans un plat et qui, la langue le détectant, engendre une sensation désagréable. Même chose pour le bout d'os du plat cuisiné: je déteste!

Je veux m'en débarrasser mais il faudra attendre d'être seul et d'avoir un objet qui puisse servir de cure-dent. Le verre d'eau (ou de vin) peut être essayé mais le résultat n'est pas garanti. 

Dans le même registre quelle honte lorsque l'on s'aperçoit qu'un peu de persil ou de menthe s'est logé entre les deux incisives. 

Je suis ainsi fait que je n'aime pas savoir (avoir conscience de) ce que je mange fût un être vivant et que ce sont ses os que j'ai entre les dents. Comme je suis pétri de contradiction je ne suis pas végétarien. Les choses seraient peut-être plus simples? 

 

 

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28 octobre 2024 1 28 /10 /octobre /2024 07:00

Après nos 15 jours de septembre en vacances passées sur l'île de Crète et qui se sont remarquablement bien passées je me surprend à dire du mal de cet endroit du monde où nous avons bénéficié de conditions idéales: temps ensoleillé, mer à température idéale également, restaurants et hôtels de qualité et musées ou sites archéologiques faciles d'accès et intéressants. 

Alors d'où vient cette tonalité négative qui affecte ma description et celle de Françoise de ces 15 belles journées? 

Je fais les demandes et les réponses, ça ira plus vite! notre déception vient de ce côté "usine à touristes" qu'est Heraklion et l'ouest de la Crète. On y vend de la pacotille souvenir et souvent des objets de très mauvais goût. On sert des repas qui tiennent plus de la cantine d' une entreprise que de repas typiques. La pizza est reine, suivie des calamars à la romaine, des lasagnes et des salades Grecques (homologuée, avec tomates, poivrons, oignons, féta, tomates et olives et huile d'olive, sans oublier le vinaigre) et quelques plats internationaux qui sont photographiés et présentés sur une carte de menu graisseuse.

Ces plats ne sont pas chers, les terrasses sur lesquelles ils sont servis souvent agréables mais c'est leur nombre et leur uniformité qui lasse. Des centaines de plages, de bords de mer, de villages et de grandes rues commerçantes sur lesquelles se succèdent des "magasins de l'inutile" où l'on achète des objets qui resteront dans les valises ou qui se déferont avant Noël. 

La voilà la déception: si certains paysages sont authentiques et incontestablement beaux, les maisons sont modernes et laides. On est sur des normes internationales de maisons fonctionnelles faites pour durer environ 25 ans. Les jardins sont clos, il y a bien un trampoline ou un filet de basket devant la façade principale de ces maisons sans style. Le 4X4 économique est bien devant la porte et les pick-up antédiluviens sur l'allée menant à la maison. 

La température oscillait entre 27 et 31° le jour et 24 la nuit. les groupes de jeunes touristes y voyaient un encouragement à s'habiller comme des veaux et à traîner en savate, une casquette à l'envers sur la tête. Qui n'a pas de Tatouage est sans doute considéré comme un imposteur. 

Même "hors saison" il y a trop de monde. Trop de voitures, trop d'engins à moteurs qui vont du bruit. Se garer est une épreuve de patience. On n'a pas la sensation d'être loin de France. 

Les plages sont de toutes sortes: nous les préférions isolées quitte à affronter des rochers immergés bien coupants. 

Les nationalités des touristes étaient simples: Néerlandais, Allemands, Britanniques, Italiens et Français. Dans les hôtels, au bord des piscines, les présentations étaient réduites à leur plus simple expression: Kalimera (bonjour) efharisto (merci) et parakalo (s'il vous plaît). 

Comme Venise, Vienne, Prague et tant d'autres villes historiquement reconnues Athènes est -paraî-il- inabordables et épuisante. Raisons pour lesquelles nous sommes restés sur l'île. 

 

 

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25 octobre 2024 5 25 /10 /octobre /2024 07:00

La prison St Michel de Toulouse est désaffectée. Un grand calme l'entoure. La première ceinture de petits bâtiments a été transformée en salons d'exposition. Un no man's land que l'on voit par des fenêtres sales donne sur une courette sur laquelle s'ouvrent les fenêtres à barreaux. Bien que vidée de ses "pensionnaires" il y a 21 ans sa position de centre ville dans un quartier relativement animé et le fait qu'il n'y ait eu que peu de travaux importants  lui confère une certaine aura. 

Le Castelet* de l'entrée principale, Grande rue Saint-Michel reste impressionnant: on devine que la vie ne devait pas être rose dans cet établissement pénitencier. 

Je me souviens vaguement du bruit autour du bâtiment et de la foule qui s'agglutinait sur le terre-plein les jours de parloirs. 

L'Histoire a marqué ces lieux et l'on en sent les vibrations avec les plaques rappelant les fusillades et les executions par décapitation du temps de l'occupation nazie. On sait que ces soldats infernaux -et parmi eux quelques éléments de la division infernale Das Reich- ont beaucoup tué entre l'invasion de la zone dite libre et la reddition sans condition de mai 45. Beaucoup de résistants** souvent très jeunes, ont été assassinés dans des forêts proches qui sont redevenues des lieux de promenades. Vue de haut la prison, en briques rouges typiques de Toulouse, forme une étoile à 5 branches. Une haute tour permettait aux gardiens de voir partout (panoptique). 

Des expositions sans grand intérêt se tiennent de temps à autres dans la petite partie rénovée de la prison. L'affectation définitive de celle-ci est très récente: on a longtemps parlé d'une "cité des arts" mais il semble qu'elle accueillera des magistrats; des huissiers, des assistants juridiques et des salariés du ministère de la justice. 

 

* L'entrée comprenant la façade et la cour

** dont Marcel Langer, membre des brigades internationales et résistant.

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24 octobre 2024 4 24 /10 /octobre /2024 07:00

J'avais obtenu un sursis mais n'ai pas réussi à échapper au "service militaire" qui durait alors un an. Je fus donc appelé et versé dans le service médical des armées à la base aérienne d'Essay-Les-Nancy en avril 1976. 

Individualiste, vivant une quasi oisiveté à Paris, sortant beaucoup et n'étant préoccupé que de mes plaisirs je ne cacherai pas que l'appel sous les drapeaux était à mes yeux une calamité. 

Outre ce qu'on en disait autour de moi je voyais surtout les possibles appelés faire des pieds et mains pour éviter l'appel sous les drapeaux. Le message était clair. Tout faire pour éviter la corvée d'un an au milieu de militaires dont la réputation était des plus négatives. 
Pour un étudiant dilettante vivant ses plaisirs à Paris avec des études en Sorbonne comme alibi à peine crédible, l'idée de se retrouver au milieu de militaires, milieu exclusivement mâle et dont les libertés dépendraient désormais de sergents idiots et d'adjudants imbéciles n'était pas une perspective souriante. 

Hélas je n'avais pas de "piston" et ma santé n'offrait aucune possibilité de me faire réformer. Aux "3 jours au Fort de Vincennes" je ne subis pas le sort du Duc d'Enghien mais fus déclarer apte.

Et en mars de cette année je fus convoqué afin de faire le "service national". Celui que des abrutis voudraient voir rétabli aujourd'hui. 

Je passerai vite sur la déshumanisation ressentie après que les cheveux me furent coupés à 1cm et les habits civils remisés je ne sais plus où. Je fis partie d'un groupe contenant des Marseillais qui pensaient, parlaient et rêvaient football. il y avait aussi un Grenoblois agaçant, des "parigots" et d'autres représentant de régions différentes. 

Les "classes" duraient alors deux mois pleins et le but en était de nous jauger en nous épuisant. Il était interdit de penser, interdit d'avoir des idées et plus encore de les exprimer. On faisait du sport à haute dose dans une campagne encore hivernale et froide. (jamais de toute ma vie je n'ai plus eu froid qu'au cours de "manoeuvres" à Mourmelon pendant une nuit dehors; même à Montréal en 2015 les -19° me semblèrent moins glacials). Après Nancy je rejoignais la base de Mulhouse-Habsheim, lieu de mon affectation. C'était l'ALAT, ou aviation légère de l'armée de terre (hélicoptères).

Les Français avec lesquels je cohabitais étaient assez primitifs. Le football, Johnny Hallyday, la sexualité (le moins qu'on puisse dire était que la femme n'était pas idéalisée...), les permissions (retour à la vie civile le temps d'un week end) et les bagnoles. Lire vous désignait pour les moqueries. Ces braves types lisaient des BD pornographiques et des "SAS", sous romans policiers. 

Je résumerais cette année comme une année perdue. Les militaires de métier étaient soit des caricatures de poivrots gueulards soit des "petit marquis" à gants blancs. J'étais dans une petite caserne faite de bâtiments en acier rapatriés d'Algérie. Glacials en hiver et étouffants en été. C'était le règne d'un arbitraire imbécile et la préparation au combat était quasi inexistante: 3 passages au stand de tir, des marches de nuit et l'affaire était faite! Le "parcours du combattant" et les marches étant réservées à "l'incorporation". 

Jamais de ma vie je me suis autant ennuyé qu'à l'armée. Jamais. J'ai lu, sous les moqueries ("intello") tout "Les Rougon-Macquart" de Zola. Le temps libre me le permettait. 

Cette année fut atrocement longue et vers la fin je craquais un peu et fus privé de permission un week end ou deux et évitais in extremis quelques jours de plus en fin de "service militaire". 

Au moment de quitter l'armée pour retourner dans le civil, j'étais "maréchal des logis" (sergent) et j'avais passé le permis de conduire. Ce dernier point est le seul vraiment positif de cette année qui m'a rendu totalement antimilitariste. J'ai eu l'impression que les militaires d'active (professionnels) étaient uniquement préoccupés de leur avancement et ne fichaient rien de leurs journées. Ils se baladaient en Citroën Méhari et jouaient au tennis. 
76 fut l'année de la grande sècheresse (températures élevées) et ils filaient en douce passer leurs après midi à la piscine de Mulhouse.  Après Nantes je fus en effet envoyé en Alsace. Nous étions quatre dans une chambre acceptable ce qui, j'en conviens, n'était pas la norme. 

Nous écoutions de la musique qui déplaisait aux gradés et des films qu'ils désapprouvaient. 

Quand je vois, lors de cérémonies officielles, ces militaires Français aux tenues impeccables je ne peux m'empêcher de penser à leurs guerres et à Mulhouse. C'est dire que je ne compte pas sur eux en cas d'attaque poutinienne!

 

 

 

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23 octobre 2024 3 23 /10 /octobre /2024 07:00

On ne devrait pas relire un livre qu'on a aimé. Ou ne pas en attendre le même plaisir.  Avisant une édition de poche du "Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde dans une pile de vieux livres promis à la boîte à lire je l'en ai retiré et en ai commencé la lecture en abandonnant celle du cahier consacré à l'oeuvre qui fait bien cent pages. 

Dans l'édition aussi on nous prend pour des demeurés à qui il faut "décrypter" tout de peur que nous ne comprenions rien. 

Le roman commence bien et les trois personnages principaux, Lord Henry, Sir Basil Hallward et Dorian Gray sont remarquablement dessinés. Mis à part ces trois hommes les autres personnages sont des "second rôles" quand ils ne sont pas, comme la comédienne Sibyl Vane de simples prétextes. 

Le livre est très daté. Dès les premières lignes on est envoyé dans la fin du dix-neuvième siècle et au tout début du suivant. L'action (mais il n'y a pas d'action!) se passe en Grande Bretagne et à Londres précisément. Basil Hallward, un peintre que l'on devine "figuratif" et "classique" a peint le portrait d'un jeune homme de ses relations dont la beauté, nous est il dit, est exceptionnelle.  

Ce jeune homme découvrant son portrait fait le voeu que lui ne vieillisse pas tandis que la peinture le ferait. Et ce "charme" advient. Dorian Gray restera toujours jeune tandis que le portrait vieillira et portera les stigmates des mauvaises actions de son modèle. 

Le style d'écriture est terriblement ampoulé. Les phrases sont emberlificotées et les descriptions n'en finissent pas. 

Oscar Wilde était homosexuel mais ne pouvait écrire une histoire dans laquelle cette singularité soit trop ouvertement explicite. Son écriture est donc comme masquée et les allusions tellement discrètes que l'on ne les comprend pas toutes. Les fleurs, les insectes, la nature... sont là pour imager les propos de Lord Henry qui assume sans doute l'attirance pas uniquement intellectuelle qu'il ressent pour le jeune homme du portrait. 

De ce fait l'histoire est parfois ridicule (l'épisode du théâtre Shakespearien). De ma première lecture j'avais surtout conservé le souvenir de l'audace des propos de Lord Henry et sa liberté par rapport à la société victorienne si compassée. 

L'idée principale du livre, ce sort qui permet à Dorien Gray de rester éternellement jeune alors que son portrait devenait effroyable également  reste un beau sujet de roman. Il se trouve qu'entre notre époque et celle pendant laquelle l'histoire se passe le monde a considérablement changé. 

Ce qui faisait du livre un vecteur de scandale ne choque plus guère et l'organisation de la société, même britannique, a considérablement évolué. 

Ce qui n'a pas changé est le refus d'accepter de vieillir de nos contemporains et le culte de la beauté qui va avec. 

J'avais lu "le portrait" dans les années 70 et avais aimé l'ensemble. Il faut croire que j'ai pas mal changé car le livre m'est tombé des mains. 

 

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22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 07:00

A un moment, pendant la projection du film, la pensée que nous créons des enfers partout où nous sommes s'est imposée à moi.

Ce film "L'histoire de Souleymane" de Boris Lojkine est pourtant sobre et est le contraire d'un film racoleur. Nous suivons les pérégrinations d'un livreur de repas à vélo dans les rues de Paris. Les bruits de la ville, un tintamarre infernal répondent au bruit de la bicyclette de Souleymane, un Guinéen arrivé clandestinement en France et qui essaie d'obtenir le droit d'y rester un peu malgré une vie en tous points odieuse. Heureusement il y a le téléphone qui supplée à toutes ses difficultés: l'appel au pays, à la main secourable ou l'outil de travail. 

Victime parmi les victimes mais ne se vivant pas comme tel, il est quasiment racketté par d'autres Africains qui qui lui vendent une identité lui permettant de se loger ou des papiers inventant un passé crédible pour obtenir le droit de rester en France et d'y travailler dans des conditions très difficiles.

Tout en livrant ses sacs préparés par des restaurants ou des fast food et qui sont en papier il apprend par cœur "son"  histoire et celle qui expliquerait son exil forcé;

Il y a bien, de temps en temps, un regard gentil ou un semblant d'aide mais Souleymane en rencontre peu. 

Sans pathos et sans temps morts le film repose solidement sur les épaules de Abou Sangare qui, c'est bluffant, n'a jamais été livreur à vélo ni n'a vécu ce qu'il joue dans le film.

Un grand beau film qui se mérite. Je l'ai vu le 18 au soir et le 19 au matin sur France Inter les journalistes du journal de 7H30 se disputaient à propos du pseudo bon cinéaste Truffaut. 

Définitivement j'ai basculé et à ce cinéma de pacotille je préfèrerais toujours celui de la (vraie) sensibilité et de l'humanité. 

 

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21 octobre 2024 1 21 /10 /octobre /2024 07:00

France 5, ce jeudi 17, a diffusé une émission de la série "Science Grand Format". Le titre en était: "Pérou, sacrifices au royaume de Chimor". C'était PA-SSIO-NNANT. Je vous engage à essayer de la voir en replay sur votre télévision ou ordinateur. Vous serez "scotchés", j'en prends le pari. 

C'est le genre de documents qui vous donne la satisfaction d'apprendre quelque chose, de réfléchir. Une sorte de télévision parallèle où l'on ne ricane pas et où l'on ne vous vend pas des voitures électriques ou des parfums aussi chers qu'insipides. 

A Huanchaquito Las Lamas, au Pérou, donc, des archéologues ont trouvé des squelettes entiers d'une quarantaine d'enfants et de camélidés (lamas). Les restes des enfants tournés vers la mer, ceux des animaux vers les terres et la montagne. Les corps étaient magnifiquement conservés et entiers. 

Très vite il est apparu que ces enfants (et les bêtes) avaient été tués et offerts en sacrifices et ce autour des années 1500. 

Une enquête presque policière a reconstitué les lieux, la civilisation, les croyances, les superstitions, la vie et les sacrifices humains mais aussi les conditions de vie, de subsistances des populations de Huanchaquito Las Llamas à l'époque où furent tués ces enfants dont un médecin légiste nous a donné l'âge (6-13 ans) et l'état de santé.  

Nous avons aussi appris les connaissances, les avancées géographiques et maritimes de ces peuples et envisagé avec un archéologue aussi passionné que sympathique les arts qu'ils pratiquaient et les richesses qu'ils fabriquaient. 

Nous avons même eu droit à un clin d'oeil bienvenu en apprenant qu'Hergé s'était inspiré d'une statuette Chimù en bois venant de Pampa La Cruz pour le "fétiche Arumbaya"  dans Tintin: "L'oreille cassée". 

L'émission était si intéressante qu'elle donnait envie d'en savoir plus. Je sens que je vais encore aller à la bibliothèque, moi.

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18 octobre 2024 5 18 /10 /octobre /2024 07:00

Mon côté masochiste m'a fait prendre à la bibliothèque le livre "La vérité sur le mystère Fillon" de Tugdual Denis. Je l'ai feuilleté et son prisme "injustice/grands bourgeois/ innocence/bonne famille/gâchis" tout en m'exaspérant m'a donné envie d'en savoir plus. 
Fillon est cet homme politique aujourd'hui totalement oublié qui confondait son portefeuille personnel et celui de l'état. C'est cet homme qui a hérité d'une circonscription en or, qui a été ministre puis premier ministre avant de sombrer dans une affaire familiale  et une vie de châtelain. Il monnaie ses réseaux et son carnet d'adresse et se fait oublier. 

L'homme avait fait un parcours apparemment sans tâche  jusqu'à ce que les milieux politiques et journalistiques (et sa maladresse) le fassent tomber comme on tue une perdrix. 

Il est sous le coup d'une condamnation à 2 ans de prison ferme que, naturellement il ne fera jamais. C'est l'homme à qui l'on doit le trait mortel: "Imagine t'on le Général de Gaulle mis en examen?" trait empoisonné qui tua ses deux concurrents à la présidentielle de 2017, l'ex-président Sarkozy et Alain Juppé avant de revenir sur lui en boomerang. 

Ce livre, dès le début, sent sa biographie élégante et écrite au compas. On décrit le carrelage, la vigne vierge et les prénoms des enfants, des petits-enfants qui, on s'en serait douté ne sont ni Kylian ni Prunella. 

Dès les premières lignes le ton est donné. Saint Sébastien percé par les flèches François Fillon est victime des médiocres. Pourquoi pas? 

L'auteur de ce livre  est un gentleman des beaux quartiers qui ne fréquente que ses pareils. Lui et Fillon partagent le goût des belles et bonnes choses: beaux habits, grands vins d'excellents terroirs, voitures de luxe... il ont des conversations intelligentes, des femmes élégantes et raffinées et partagent des goûts aristocratiques: vieilles voitures de prestige (Land Rover), armes faites sur mesures, propriétés multiples meublées de vieilleries centenaires. Outre la réussite sociale (être élu à la campagne et avoir un rôle important à Paris ils constituent une caste que les idées politiques ne mettent pas en danger. Philippe de Villiers n'est pas rejeté malgré ses prises de position extrêmes. Il a "la carte du club". Chez ces gens gens là on a ses chasses, ses dîners et, par dessus tout, la passion pour la réussite des générations suivantes. On se fiance avec des noms à particules et l'on se marie pour agrandir les domaines...Et, bien entendu, on a beaucoup de capital, fruit des bons placements qu'on apprend dès le berceau. 

Ca ressemblerait à l'aristocratie mais ça n'en a que les tics et les tocs. Les aristocrates savaient mourir sur les champs de bataille, les bourgeois ne savent que capitaliser. Tout cela pour dire qu'on s'ennuie ferme dans cette vie de Fillon qui a été accepté dans les rangs de capitaines du CAC 40 et a été leur candidat Président bien qu'il "n'en soit pas". Fillon a bûché et a appris les codes. Il porte à  merveille le Loden et les chaussures de Londres. On sait qu'il se fournit chez de bons faiseurs en matière de costumes...

Le livre laisse passer un seule fois l'information de la condamnation de l'ex-premier ministre de Sarkozy (2 ans fermes, rappelons-le) comme si c'était vulgaire. Les compliments pour le programme de la droite giscardo-chiraquienne indiquant combien ce microcosme est prévisible et pour tout dire horripilant. 

Ce n'est pas une biographie et pourtant c'est un scanner impitoyable de cette engeance politique qui n'a qu'un seul but: s'autoreproduire en filtrant les éventuels candidats extérieurs. 

A la fin de la lecture de ce livre on se surprend presque à avoir envie de siffloter le "ça ira" sur les grilles de Versailles!!!!

 

 

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17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 07:00

Nous nous rapprochons, le monde se rapproche de ce rendez-vous capital que va être l'élection présidentielle aux Etats Unis. 

Donald Trump, qui fût un exécrable Président essaie de se faire réélire. Après que le Président Biden ait dû renoncer à sa candidature après des débuts de campagne calamiteux c'est la vice-présidente, Kamala Harris qui a été choisie par les démocrates pour être leur championne. 

Or il se trouve que si Mme Harris n'est pas nulle elle n'a pas encore prouvé (loin s'en faut!) qu'elle pourrait tenir tête à Poutine et aux Chinois ni qu'elle a un caractère suffisamment fort  pour diriger cet immense pays en proie au doute et qui n'est que conflits et désunion. 

Le Président (ou la Présidente) de ce vaste et puissant pays ne peut pas se permettre d'être faible ni d'avoir des doutes. La Présidence de Jimmy Carter de 1977 à 1981 l'a démontré: on ne gouverne pas avec des bons sentiments et toute faiblesse est exploitée par les innombrables ennemis des USA.

L'angélisme (je ne dis pas que Kamala Harris en fait preuve) et l'amateurisme seront immédiatement exploités par ceux qui ont des pions à faire avancer. Un Homme comme Poutine exploitera immédiatement toute position faible, toute erreur de jugement. 

En période de tensions exacerbées comme celle que nous vivons, Taïwan, l'Ukraine, la Palestine, Israël, le Liban, l'Afghanistan sont des poudrières qui peuvent exploser à tout moment. Ni Trump (qui en sait moins sur le monde qu'un enfant de CM2) ni Harris n'ont rassuré et démontré qu'ils avaient une politique prête à fonctionner s'ils étaient élus. 

En politique intérieure c'est peut-être pire encore: Biden n'a pas associé sa vice-présidente à sa politique et celle-ci n'est sans doute pas prête à tenir le premier rôle.
Trump a été Président pendant quatre années. La politique extérieure de son administration a été brouillon, naïve et irréfléchie. Poutine et ses amis ont avancé leurs pions pendant ces 4 années et espèrent sans doute qu'il se réinstallera à la maison blanche pour continuer à le faire. 

Dans une dizaine d'années Poutine ou son successeur pourra s'attaquer à l'OTAN... 

Alors que pouvons-nous faire? juste penser que la candidate démocrate sera, quoiqu'il arrive, meilleure Présidente que son adversaire dont la nocivité politique et la dangerosité comportementale ont été largement démontrées. Et espérer, oui, espérer que les Etats Unis ne feront pas la folie de redonner à Trump les clés de Washington. 

Notre impuissance face à ce danger pourrait être compensée par l'union de nos politiques sur des "grands principes". Nous ne sommes, malheureusement, pas capables de nous entendre ni sur une politique internationale ni sur ce qu'il convient de faire quand un boute-feu comme Trump peut déclencher des catastrophes. 

Alors nous subirons...

 

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