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22 janvier 2025 3 22 /01 /janvier /2025 07:00

"sa mère elle a pété un câble"

Telle était en substance et en mots la teneur de la conversation que tenait ma voisine de métro entre Esquirol et le Capitole une fille entre quinze et vingt ans. 

Il y a longtemps que je n'essaie plus de lire ou de penser dans les transports en commun, le téléphone et ses diverses utilisations rendant difficile sinon impossible toute activité de réflexion. 

Alors, comme tout le monde, involontairement, je saisis des brides de phrases, des éléments de discussion qui ne m'intéressent pas mais me sont imposés. 

Et il faut bien le dire la plupart du temps ces dialogues incomplets sont inintéressants. J'irais même jusqu'à dire qu'ils sont ennuyeux au possible. 

Nous avons tout le temps le téléphone à portée de main et qu'en faisons-nous? on regarde si par malchance on n'aurait pas manqué un message, un appel ou un envoi. On s'informe de données aussi vitales que la météo du jour, on visionne des photos ou des extraits de films. Certains regardent même des films de cinéma! (vous imaginez "la panthère des neiges" sur l'écran du portable?), d'autres jouent (ils empilent des briques ou des bonbons ou plus stupide encore) et surtout nous envoyons des messages. Plus les personnes sont jeunes plus vites elles écrivent. Leurs doigts semblent faire partie du téléphone et réciproquement. Il y a quelques années on avait des sortes de stylos a bout dur conçus pour cela; écrire sur l'écran en utilisant le clavier et cet accessoire. Disparus aujourd'hui. Inutile. On organisera un jour des concours de rapidité de rédaction de SMS. Ca deviendra peut-être même une discipline olympique? 

"Sa mère elle a pété un câble" disait donc ma voisine sur un ton de reproche. Elle s'était mise en colère la daronne! Je n'ai pas su pourquoi car la voix était assourdie. Mais quelquefois les deux parties de la conversation vous sont offerts pour le prix d'un ticket de métro. 

Quand on observe les passagers du bus, du tramway, du métro ou de l'avion (avant le décollage et juste après l'atterrissage) on se demande si cette formidable relance du téléphone est un progrès. Savoir quasiment instantanément que telle célébrité est morte ou que le gouvernement a essuyé une motion de censure à peine celle-ci votée est-ce réellement indispensable? 

Photographier tout et n'importe quoi semble être une autre raison de brandir ce téléphone portable. Finalement on comprend la mère d'avoir pété un câble...

 

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21 janvier 2025 2 21 /01 /janvier /2025 10:21

J'ai souri en lisant la rubrique On/Off du dernier "Schnock", celui qui a une Romy Schneider très peu ressemblante en couverture. Cette revue est destinée à un public nostalgique des années 50 à 80. Ce qui m'a fait sourire est le jugement lapidaire  et définitif que porte Thierry Ardisson sur Cyril Hanouna. Il lui reproche son immodestie et se moque des prétentions de son concurrent d'avoir inventé un concept télévisuel. 

Il a raison! 

Je n'ai jamais regardé Hanouna mais on a tellement parlé de lui que je sais à peu près ce qu'il fait. Or il se trouve qu'Ardisson faisait sensiblement la même chose en plus branché. Ardisson a eu son heure de gloire mais elle est loin derrière lui. Aujourd'hui, privé de sa dope au pouvoir explosif (apparaître sur l'écran) il joue les vengeurs et les pionniers distingués, oubliant un peu vite le côté creux de ses productions et la vanité qui était la sienne. 

C'est vrai qu'il y avait un esprit léger dans ses émissions et qu'il recevait souvent des personnalités intéressantes. Vrai également qu'il avait un don pour animer une émission parfois intéressante et que ne boudaient pas des artistes de talent. Mais le copinage avec des invités permanents, les questions "sous la ceinture" et les partis-pris énervants pouvaient la rendre imbuvable. Personnellement je détestais les interventions de Laurent Baffie qui a d'ailleurs fini par atterrir chez Hanouna.. 

Ardisson aimait les Beatles, les Stones, Kubrick et Jack London; Hanouna ne sait même pas qui ils sont et ignore tout de la culture de sa propre époque. C'est un béotien fier de l'être. 

Et le paragraphe de "Schnock" ne mérite même pas les 20 lignes que je lui consacre ici. 

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20 janvier 2025 1 20 /01 /janvier /2025 07:00

Que serait la télévision sans Arte? je vous le demande! Certes elle se prend parfois pour une maison de la culture et ne cherche pas à masquer la très haute opinion qu'elle a d'elle-même mais c'est presque toujours mérité. Le ton de la chaîne, sa tenue, l'absence de publicité et la recherche de documents intelligents et amenant la réflexion en font un OVNI dans un océan de vulgarité et de bêtise. 

Ecrivant cela je vois bien que je me place moi-même du côté des spectateurs exigeants et un peu  trop surs d'eux. Le lecteurs de "Télérama" et de la page spectacles du "Monde"...

Arte, c'est un fait, diffuse régulièrement des films rares et des émissions du même tonneau. 

Récemment j'ai regardé avec grand intérêt le documentaire consacré au nageur d'origine algérienne Alfred Nakache. L'incroyable carrière de ce garçon qui, adolescent avait peur de l'eau et qui devint champion de France en nage papillon et en brasse ainsi qu'en water-polo. 

Entre ces titres il y eut la guerre, la déportation sur dénonciation, la mort de sa femme et de sa petite fille à Birkenau et le retour après les terrifiantes "marches de la mort en 1945.  

Ce documentaire, malgré sa charge terrible, réussit le prodigue d'être optimiste et agréable, à l'image de ce nageur hors pair daté d'une personnalité éblouissante. Son plus jeune frère encore vivant parlait de lui avec admiration et simplicité. 

Ces deux derniers adjectifs valaient aussi pour le doc qui complétaient le livre de Denis Baud (éditions loubatières) à préférer aux livres qui surfent sur la nouvelle célébrité du nageur. 

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17 janvier 2025 5 17 /01 /janvier /2025 07:00

J'ai regardé sur "Youtube" le dernier concert de la tournée 2024 de Paul McCartney. Je sais depuis longtemps que McCartney que j'ai beaucoup aimé est un vieux monsieur qui n'a plus de voix. Je sais aussi que c'est un peu pathétique de le voir, année après années massacrer ses vieux succès et chanter des titres qui ont plus de 50 ans pour certains. 

Il me fait penser aux hexagonaux Tino Rossi ou Charles Trenet* en fin de vie: le public vient voir le chanteur en pensant que c'est la dernière occasion de le faire avant qu'il ne disparaisse (il a 82 ans) mais quel souvenir emportera il de cette tournée interminable pendant laquelle, je me répète, il n'a pratiquement pas eu ne serait-ce que quelques minutes la voix qui fit son succès et celui de ses deux groupes. Pour donner un peu de sel à ses prestations il a convié deux momies tenant à peine debout, Ringo Starr (cheveux replantés et teints) et Ron Wood (look de vieux comanch ivrogne). Le fantôme de John Lennon n'était sans doute pas disponible! 

C'est d'autant plus dur de voir un artiste de ce niveau être devenu l'ombre de ce qu'il a été; qu'il ne reste plus rien de la magie d'antan. 

 J'ai espéré une étincelle, un moment d'émotion, un passage surprenant... mais rien. Il n'y a rien eu. La dernière fois que je l'ai vu sur scène, en mars 1976 à Paris il avait encore sa voix mais le show était fade et  hormis pendant les 3 titres de son album du moment ("Let'em in", "Silly love songs" et "Beware my Love") la setlist comme la prestation des Wings n'était pas terrible.

Lorsqu'il est interrogé sur sa possible retraite Paul McCartney répond qu'il n'en est pas question et qu'il aime se produire en public. Se tenir en scène, même pour chanter "Drive my car" ou "Hey Jude" doit probablement l'aider à rester en forme. 

Il n'empêche que c'est un peu triste de le voir être les Beatles à lui tout seul en ayant 4 fois 20 ans a lui tout seul également.

* Pas dupe, Charles Trenet avait publié une affiche pour sa dernière tournée. Il avait fait indiquer en gras: "Ceux qui viendront aux concerts seront dispensés d'aller à mes obsèques" . 

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16 janvier 2025 4 16 /01 /janvier /2025 07:00
La porte arrière

Pour qui a entendu le bruit que font les voitures qu'on met dans la presse à la casse auto le bruit est resté dans l'oreille. Un déchirement de métal fort et puissant. 

J'avais, comme voiture personnelle, à la fin des années 80 je crois,  une Volkswagen Jetta qui était une Golf avec malle arrière. Elle était d'un esthétisme discutable mais c'était une très bonne voiture familiale qui embarquait facilement tout ce qui est nécessaire pour deux petits enfants.

Un jour je m'arrête dans une station service et fais le plein du réservoir. C'était un libre service et pour une raison que je ne m'explique plus je recule après m'être servi d'essence. Je n'ai pas vu que mon fils était sorti de la voiture sans avoir fermé la porte arrière gauche. En rencontrant l'ostacle de la pompe celle-ci a fait le bruit que je décris au début de ce post. 

Toute la station me regardait avec ma porte pliée en deux et la tête consternée que je devais faire. 

Mon fils arrive et ne voit pas la porte tout de suite. Il me demande s'il peut acheter des bonbons et je lui réponds que non. A ce moment il vise l'angle inhabituel de sa porte et comprend qu'il y a un problème.

Je le reconnais j'avais tendance à crier facilement mais là.... la responsabilité de la bêtise était au minimum à partager (mais elle m'incombait plus ne serait-ce que pour une question d'âge!) je suis resté sans voix. 

Deux meccanos sont venus détordre la porte et parvinrent même à la fermer. 

Je ne me souviens pas des détails mais la porte fut changée et la réparation si bien faite que le gris métallisé des anciennes parties peintes ne jurait pas avec la porte neuve. 

Je ne me souviens pas si la vitre était brisée ni s'il faisait froid ni s'il pleuvait. Juste cette fichue porte toute plissée. 

Après cela, à Toulouse j'ai eu des voitures de société et heureusement mon fils n'a plus eu de velléités d'en modifier la carrosserie. J'ai su, des années plus tard, qu'il "m'empruntait" la voiture sans me le dire. Et de fait je la retrouvais parfois à deux ou trois places de stationnement de là où je l'avais garée. 
Je mettais ça sur le compte de la fatigue ou sur la confusion: la stationnant presque tous les soirs dans le quartier je pouvais avoir confondu...

Je l'ai revendue au garage qui m'a vendu la voiture d'après. Longtemps je l'ai croisée qui roulait encore et qui avait, ma foi, encore belle allure. 

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15 janvier 2025 3 15 /01 /janvier /2025 07:00

Je suis sincère et n'exagère pas. 29 ans après qu'il nous ait quittés j'ai fait la part des choses et je n'embellis pas la réalité. 
Gérard était comme le frère que j'aurais choisi si cette possibilité nous était offerte. Aujourd'hui encore je pense et m'adresse à lui comme s'il l'avait été. 
Comme souvent les grandes amitiés la nôtre a commencé par une méfiance réciproque. En 1ère, classe où je l'ai rencontré, je le trouvais trop sage et trop appliqué pour être fréquentable.
Bien sur je trouvais qu'il avait de l'humour mais jusqu'à la fin de l'année nous nous regardions en chiens de faïence. 
Qu'il m'empêche de copier sur lui lors d'un «contrôle» n'avait rien fait pour rapprocher nos positions. Il m'avait dit: «j'ai travaillé, tu n'as rien fichu, pourquoi faudrait il en plus t'avantager?». 
Heureusement une certaine Francine (le prénom prouve mon honnêteté; si je réinventais  l'histoire elle aurait changé de prénom!) et moi parlions un matin du disque de George Harrison «Dark Horse» récemment sorti. Gérard se greffa à la conversation et, lui qui était un des rares à rentrer déjeuner chez lui, me promit de profiter de ce temps pour l'enregistrer sur une cassette (je rappelle que cette histoire se passe en 1974!) et la rapporter à la reprise des cours de l'après-midi. 
Ainsi fit-il et nous sommes devenus, grâce à ce disque et à «Crosby, Nash, Stills et Young» (ce dernier nom prononcé avec un fort accent marseillais) qu'il ajouta sur la cassette pour la compléter, amis jusqu'à sa disparition. Avec quelques bas mais de très beaux hauts. Qu'il ait le disque à peine sorti et qu'il me le copie m'avait bluffé. 

J'ai été tout de suite conquis par sa personnalité. Il était très extraverti et dans le même temps assez lucide. 
Il était cependant optimiste et joyeux et était la vedette des 1ères et des Terminales du lycée. Il était apprécié de la majorité et son activité théâtrale n'y était pas pour rien.
Il jouait alors «à la provençale», l'école de Raimu, Fernandel et Galabru. Un accent magnifique et de grand gestes. 

Bien que très différents ou parce que très différents nous nous sommes tout de suite retrouvés dans l'autre et nous sommes vite devenus des amis inséparables. 
Lui qui maniait facilement l'emphase disait que nous étions comme Montaigne et La Boétie: «parce que c'était lui, parce que c'était moi». 

Nous avons fait mille choses ensemble avec le groupe qui gravitait dans notre entourage. Il se chargeait le plus souvent (et parfois à contrecoeur) de l'organisation et nous avons eu des moments épiques à la fête de la bière dans le jardin des Tuileries, sur la Montagne Sainte-Geneviève, à Hardelot, à Etretat, en Normandie chez Sophie Ch***, nous avons  passé un jour de l'an au «Palais de la femme», nous avons été voir Supertramp et McCartney en concert, vu tous les films catastrophe du moment, (sa passion), assisté à nos mariages respectifs, écumé les restaurants et boîtes de l'époque, nous nous sommes invités à des soirées sans y être conviés, avons acheté des disques de 1974 à 1990 (notre passion) et il a été le parrain de ma fille Marine.
Nous avons passé le bac ensemble et je l'ai «regonflé» alors qu'il pensait avoir tout raté. Nous avons abordé le monde du travail et déjeunions souvent ensemble à la Madeleine, au Parc de la Villette, à la porte de Versailles. 
Il était resté le même, c'est à dire une force de dérision et possédait un humour irrésistible qui le rendait unique. Il «trouvait  la faille» chez tous et toutes et ses imitations étaient à mourir de rire. Il ne s'interdisait rien et tout le monde, moi compris, y passait. 
Parallèlement à ce sens de l'humour il travaillait très sérieusement (Pan Am, Touring Club de France) et avait choisi le milieu du tourisme où il excellait.
Comme la bande du Splendid avec le Club Méditerranée,  Gérard avait fait ses classes en faisant de l'animation sur les paquebots de croisière. Il animait comme personne une soirée ou une tablée et, un rien pervers, savait doser les inimitiés pour que l'ambiance soit ce qu'il faut d'électrique. 
Fidèle en amitié comme en amours il répondait toujours présent quand on lui faisait signe. 

Je le revois la veille de Noël apportant des cadeaux encombrants (un Panda en peluche plus grand qu'elle, une table de maquillage...) à ma fille et il n'oubliait jamais Nicolas. 
Je ne m'étendrais pas sur ses défauts parce qu'ils étaient minimes et qu'ils ne remettaient jamais en cause notre amitié. 
Je me souviens qu'il oubliait toujours quelque chose (son portefeuille, ses clés, ses cigarettes), qu'il avait du mal à dire «non» et, partant, qu'il disait «oui» à trois personnes en même temps pour faire dix choses non cumulables, qu'il adorait offrir des cadeaux aux gens qu'il aimait, souvent en dehors de toute occasion habituelle et souvent beaucoup trop beaux, qu'il avait parfois des accès de «lucidité» pendant lesquels il était très dur avec lui-même, qu'il avait un sens de la famille très prononcé, qu'il adorait le midi, la Corse, Marseille, la Provence. 

Il aimait l'Histoire, les belles voitures, le «panache», la musique de danse, les bateaux, le théâtre, le cinéma, les belles fringues, la politique. Il aimait rire, danser, les grands écarts (entre l'amour et la douleur de la séparation, il ne détestait pas les disputes spectaculaires avec réconciliations théâtrales) enfin il adorait être l'organisateur indispensable de soirées mémorables. 

Je me souviens de son mariage dans la chapelle marine de Saint Tropez.  Là où Mick Jagger avait épousé Bianca. Anne-Marie était ce jour-là bien plus belle que la femme du chanteur des Stones. 
Elle lui en a fait «baver des ronds de chapeau» mais, avec élégance, il n'en a jamais dit du mal. 

J'aimais ses mots, ses trouvailles, son accent, sa personnalité et sa gentillesse. A part Nicolas, mon fils, je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi profondément gentil. 

Le temps a fait son œuvre et je ne pense plus à lui avec tristesse. Je regarde parfois des films ou des photos sur lesquels il est et je regrette que sa vie se soit si vite interrompue. 
J'ai d'autres amis, très différents de lui, je me suis remarié, mes enfants sont grands... Gérard a toujours une place. Sa place. 

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14 janvier 2025 2 14 /01 /janvier /2025 07:00
Les bracelets électroniques de Sarkozy

N'étant ni juge, ni procureur ni journaliste je ne connais de cette affaire du financement de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy que ce que j'en ai lu et j'en ai lu beaucoup. 

Au départ que ce soit Médiapart qui ait "levé le lièvre" m'indispose un peu tant ce média est partial. Mais qu'il soit partial ne lui enlève en rien sa réputation d'être un vrai média solide et professionnel et son travail fait par des professionnels inattaquables sur leur déontologie professionnelle. 

A la rédaction, chez Edwy Plenel, on n'aime pas trop Sarkozy. C'est leur droit. Ce président avait -et a toujours- beaucoup de journaux et magazines qui l'ont soutenu et le soutiennent encore. Dans une démocratie l'opposition a le droit d'enquêter sur les scandales et cet ex-président mouillé dans tant d'affaires ne doit pas y échapper. 

Bien sur ces affaires mettent mal à l'aise et voir un ex-dirigeant de ce niveau poursuivi par la justice dans 10 affaires indispose l'électeur le plus magnanime. 

N. Sarkozy  évoque un "harcèlement" et parle de "traque": n'a t'il pas lui-même défié les journalistes indépendants à trouver des preuves de son implication dans le dossier? La justice s'est intéressée aux liaisons dangereuses qu'il avait avec Mouammar Kadhafi et a relevé, dans ce dossier, l'implication de Claude Guéant, Eric Woerth, Brice Hortefeux et les a mis en examen.

C'est facile de crier au complot et de s'en sortir par une pirouette ("personne n'y comprend rien"): si la justice le poursuit et qu'il a déjà été condamné en épuisant les recours c'est bien parce qu'il a mal agi. Le plus grave est que ces affaires touchent aussi bien la personne privée que publique. 

Il a beau jouer les outragés sa responsabilité semble bel et bien engagée dans toutes ces affaires. 

Après Chirac, Sarkozy est le deuxième de nos présidents à avoir affaire à la justice... 

il n'y a pas de quoi être fier!  

 

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13 janvier 2025 1 13 /01 /janvier /2025 07:00

Trump est un personnage stupéfiant. Un homme qui n'aurait jamais dû être élu Président des Etats Unis et encore moins être réélu. Son premier mandat a été une calamité -sur le plan international- et le second risque d'être encore pire. Voilà un homme inculte, milliardaire véreux, grossier, ne respectant rien ni personne, dirigeant un pays comme on dirige une maison close qui entre son élection et sa prestation de serment a menacé les juges qui avaient à traiter sa tentative avortée de prendre le Capitole, qui parle, comme un dictateur d'annexer des pays ou des ouvrages d'art(le Canada (rien que ça!), le Canal de ¨Panama et le Groënland comme un vulgaire despote russe. Voilà un Président qui envoie son fils négocier des traités comme le ferait un souverain, un homme qui s'acoquine avec l'homme le plus riche du monde pour exécuter un programme politique monstrueux de régression sociale et politique. 

Alors on dit "oui mais l'économie va bien": certes mais elle va bien pour qui? Une politique économique performante uniquement pour la classe supérieure et les tycoons. On dirait un faible d'esprit jouant le monde au dés.

Ce chef de la démocratie la renie en désavouant les résultats dès lors qu'ils ne lui sont pas favorables. Il agresse ses opposants et s'est conduit comme un mufle avec ses deux concurrentes, Hillary Clinton et Kamala Harris. 

Ce n'est pas un démocrate: Trump décide seul et impose ses points de vue en écrasant de son mépris ceux ou celles qui lui résistent. 

C'est un homme au passé douteux qui a des casseroles incroyables (une vidéo en Russie, un jugement le condamnant à propos des sommes d'argent qu'il donna à une actrice porno pour qu'elle se taise, des faillites frauduleuses etc. 

Que ce vieil homme souvent ridicule, qui est misogyne et goujat, vulgaire et brutal, qui ne supporte pas la contradiction et qui décide seul gouverne les USA  pour 4 longues années est une tragédie dont le monde n'a pas pris la mesure. 

Je suis très inquiet en pensant à l'avenir proche: Poutine, Xi Jinping, les Mollahs Iraniens et Trump se sentent pousser des ailes et revendiquent des territoires et pays au risque de déclencher un conflit mondial.

 

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10 janvier 2025 5 10 /01 /janvier /2025 07:00

Je commence à sécher sur le blog et éprouve quelques difficultés à trouver des idées à exploiter. Je m'en suis ouvert à mon fils qui, toujours positif, m'a tenu ce raisonnement: "Depuis que tu le tiens*, ton blog a été visité 110000 fois. (ce chiffre n'est pas le nombre de visiteurs). Tu connais beaucoup de personnes qui peuvent en dire autant?". 

J'ai pensé qu'il avait raison et qu'il était toujours capable de voir le bon côté des choses. 

Comme tout le monde, mieux même, je vois les faiblesses de mes posts, le remplissage et les marronniers. 

Lorsque je cesse d'en publier je sens comme un manque. Quelques personnes s'aperçoivent que je n'ai rien écrit depuis 5 ou 6 jours et me le font remarquer. C'est ainsi que j'apprends le passage régulier de tel ou telle, information qui me fait plaisir. 

Je sais lorsqu'un des textes est correct et aussi lorsqu'il ne l'est pas. Il m'arrive de penser: "ça ferait un bon sujet" comme on le dit lorsqu'on voit une scène qui serait un bon sujet de photographie. 

J'hésite à écrire des choses personnelles même si ce sont qui reçoivent le plus de visites. 

Ce post de vendredi est clairement du remplissage et je m'en excuse. 

Bon week end! 

* Janvier 2009

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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 07:00
"C'est l'hitoire d'un drame et d'un miracle"

Alice Mendelson-Roman est décédée samedi 15 janvier 2025, 9 jours avant ce qui aurait été son centième anniversaire. Elle était la mère d'une amie de Françoise. C'était une professeure de Français, une conteuse, une poétesse et une écrivain. 
Il y a deux ans elle avait publié chez Grasset un livre concis et touchant: "Une jeunesse sous l'occupation". 
Elle y racontait avec sobriété et recul sa jeunesse, la fuite de Pologne devant les pogroms, la déportation à Auschwitz où il y mourut de son père, sa jeunesse dans le Paris populaire du dix-huitième arrondissement, la guerre, son sauvetage in extremis de la rafle du Vel' d'hiv en juillet 1942 à la suite d'une dénonciation*, son passage en zone libre et sa vie à Limoges. Elle fut résistante à 18 ans. 

Catherine Ringer lisait ses lettres extraites d'un autre de ses livres "l'érotisme de vivre" lors d'une tournée en 2022. 

La folie exterminatrice de l'Allemagne nazie s'en prenait à tous les juifs qui avaient le malheur de tomber sous ses griffes. Pour une Alice Mendelson sauvée combien de musiciens, de peintres, d'écrivains, de médecins, de chercheurs ont été immolés? on ne le saura jamais précisément mais la vie d'Alice Mendelson aura en quelque sorte été celle de ceux qui n'ont pas pu vivre la leur. En vivant pleinement les soixante et quelques années qui faillirent lui être retirées Alice Mendelson leur a prêté vie. 

 

* Alice Mendelson et sa mère ont été sauvées par un policier qui les prévint la veille qu'il allait y avoir une rafle et qu'il fallait qu'elles se cachent. Elles ne le connaissaient pas et n'ont jamais su qui il était. 

 

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