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29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 06:22

Depuis de longues années les bâtiments désaffectés de l'ancien "GRETA" de Toulouse se délabraient, se couvrant de tags plus monstrueux les uns que les autres et abritant une faune pas très recommandable de squatters adeptes de drogues pas toujours douces.

Rien n'est plus déprimant qu'un bâtiment (ou, en l'occurrence, un groupe de bâtiments) à l'abandon et se paupérisant lentement.

Les premiers prédateurs sont ces tagueurs, parfois fêtés en haut lieu et dont les "oeuvres" déprécient un immeuble, une rue, un quartier, une ville.

Depuis de longues années ces dessinateurs de signature apposaient la leur sur des pans entiers de bâtiment et c'était pitié de voir ce pâté de maison devenir laid, sale et repoussant.
Et puis... une pelleteuse, une noria de camions, des grues et toutes sortes d'engins de chantiers ont investi les lieux en les interdisant d'accès.

Les ouvriers ont d'abord désamianté le groupe de constructions destiné à être détruit avant de le démolir avec une technique aussi rapide qu'efficace. La poussière et un bruit tout-à-fait supportable étaient les seuls repères qui indiquaient que l'ex-immeuble du "GRETA" avait vécu.

Passionnant chantier qui montrait les ajouts et les différences de style, la grandeur des bâtiments et aussi leur relative fragilité. La pelleteuse détruit et petit à petit les vilains graffitis urbains disparaissent avec les murs qui les hébergeaient, bien involontairement.

Le conducteur de la pelleteuse est un expert et ses coups portent à cent pour cent. Il sait séparer des ruines le bois (récupéré) et les gravats (évacués), guider son bras mécanique ultra puissant et faire tomber des pans de mur. Une grue lève un vaste rideau de plastique noir épais pour empêcher ces murs de tomber ailleurs que là où ils doivent.
A ce jour j'estime à 35% l'avancement de la démolition. Le plus gros reste à venir. Et en particulier celle du plus beau et plus grand bâtiment.

J'espère pouvoir assister aux meilleurs moments.

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28 janvier 2016 4 28 /01 /janvier /2016 07:01

Relisez vos livres d'Histoire. En 1941, les 29 et 30 septembre, Les Allemands ont, en périphérie de Kiev en Ukraine, dans le ravin de Babi Yar, tués 33771 êtres humains. Hommes, femmes et enfants.

Trente trois mille sept cent soixante et onze.

Il y avait des prisonniers de guerre soviétiques, des communistes, des Roms, des Ukrainiens, des otages civils et, "naturellement" une majorité de Juifs.

Ce massacre là, l'un des plus importants répertoriés de l'histoire est sinon oublié du moins méconnu.

Pourquoi je parle de Babi Yar (auquel je pense souvent)? parce que, toutes comparaisons obscènes acceptées, l'échelle de l'épouvante semble (je dis bien semble) s'être enfin inversée.
Notre monde -et les médias avec lesquelles je suis si dur doivent en être créditées- ne laisse pas des crimes de masse longtemps ignorés. On finit toujours par savoir et l'indignation et la recherche des coupables est certaine désormais. Kadhafi, Saddam Hussein, Ceaucescu,Milosevic et tant d'autres sont morts de manière moins douce qu'ils l'avaient espéré en reconnaissance de leurs bienfaits!

C'est une raison de se réjouir : nous n'acceptons plus la barbarie et celle-ci ne peut s'accomplir sans réprobation planétaire.

Quand les Allemands ont envahi l'URSS l'impitoyable et abominable machine de mort s'est abattue sur le pays sans qu'on le sache. Les victimes mourraient en pensant qu'elles étaient abandonnées du reste de l'Humanité. Ce n'est plus le cas.

Daech tue, massacre, détruit, terrorise mais son emprise est limitée et nul ne doute qu'elle sera écrasée à la fin. Son programme politico-religieux est dément et sa capacité à se maintenir quasi nulle. D'ici sa fin beaucoup "de sang, de douleur et de larmes" sans doute mais elle est inéluctable.

Je suis horrifié par les 129 morts du vendredi 13 novembre. Rien ne les ramènera et leur innocence fauchée est une abomination. Mais nos réactions et celles du monde prouvent que les jours de leurs assassins et ceux de leurs commanditaires sont comptés.

La quantité de leurs adversaires, Musulmans compris, et la détermination du monde à se débarrasser des ces "méchants" de caricature est telle que leur disparition est programmée. Le tout est de les empêcher de nuire au maximum entre aujourd'hui et la réalisation de cet objectif.

...Et de ne pas leur donner raison en tremblant ou en les citant 2000 fois par jour.

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 06:41
Eldin, le nouveau con de la télé

Eldin, le nouveau con de la télé

J'exècre le mélange des genres ricanant qu'incarne mieux que personne le "comédien" Cyrille Eldin sur Canal +.

Vous avez certainement vu ou entendu ce vieux jeune idiot dont l'occupation sans doute grassement payée consiste à humilier les hommes et femmes politiques dans des petites interviews censées être insolentes et amusantes.
Insolentes elles le sont. Elles sont même grossières, vulgaires et pour tout dire inintéressantes. Amusantes? c'est une question de point de vue.

Ce quadragénaire (très) content de lui est avant tout un comédien de série Z et de télévision. Sa notoriété vient plus des ses "pastilles" sur Canal+ que de sa filmographie.

Je n'aime pas cet humour guet-apens qui se fait délibérément au dépens d'une personne que sa fonction ou le moment empêchent de donner sa mesure.
L'archétype de cet humour bêta et piégeant c'est Ardisson demandant a Michel Rocard: "Sucer, c'est tromper?".
Depuis c'est à qui se vautrera dans l'humour cauteleux et posera des questions grasses à des responsables politiques. Quand il ne les pousse pas à la faute il les harcèle, justicier à deux balles.

Certes ces derniers ne sont pas obligés de courir devant les micros de ceux qui ne pensent qu'à se faire mousser en les humiliant mais il y a aussi une sorte de dégénérescence de la fonction journalistique puisque tout le monde prend ce ton persifleur qui gagne du terrain au risque de l'occuper totalement.

Invité de "L'instant M" sur France Inter mercredi 20 janvier, le joyeux débile Cyrille Eldin s'est livré à un exercice d'irresponsabilité en direct sous les gloussements éblouis et complices de Sonia Devillers. Elle riait de bon coeur de la bêtise contente d'elle du crétin qui lui faisait face.
Il a justifié son "travail" de sape, à osé parler de lui comme d'un "journaliste" et a vanté ses exploits (consternants) comme s'il s'agissait de faits d'armes.
Tragique bouffon...

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 06:37

Les hommages anniversaires aux victimes de l'immonde attentat de Charlie Hebdo sont terminés et je pense qu'il faut remettre les pendules à l'heure.
Je maintiens ce que je pensais, disais et écrivais l'année dernière à propos de ce crime aussi stupide qu'ignoble: les dessinateurs et auteurs de la revue ont été tués par de lâches abrutis qui haïssent la liberté de la presse et la liberté tout court.
Une fois ceci précisé je suis mal à l'aise avec les tombereaux de fleurs que l'on a déposées sur les tombes de Tignous, Bernard Marris, Wolinski et Cabu.

Trop c'est trop et leur mort affreuse ne leur a pas donné subitement tous les talents.

Je ne connais pas Marris et ne me prononcerais donc pas sur les éloges unanimes qui lui ont été adressées post-mortem. Je suis simplement inquiet de cette unanimité.

J'ai vu, pendant pas mal de temps, les dessins de Tignous dans le magazine "Marianne" et, le moins que l'on puisse dire est que je ne les ai pas adorés. C'est l'école Reiser et Vuillemin, un trait gras qui est aux antipodes de ce que j'aime.


Ces avis n'engagent que moi, une fois encore.

Je ne m'étendrais pas sur Wolinski dont la pensée et le dessin n'étaient "pas ma tasse de thé". L'obsédé sexuel revendiqué qu'il était a réussi, de son vivant, à se faire passer pour un amoureux des femmes. Notre époque est ainsi faite que celui qui les dessinait, dans le meilleur des cas, en putes intéressées ou en boudins idiots est idolâtré par des bobos qui par ailleurs passent leur temps à traquer la faute de goût. Jamais une pensée élevée n'est sortie -en interview- de ce bonhomme cynique et inintéressant que tout le monde affecte de prendre pour un saint et un poète. Wolinski poète; Wolinski humaniste, le monde est cul par dessus tête!

Le cas Cabu est plus complexe. L'unanimité, une fois encore, des témoins qui tous le décrivent comme un être adorable a fini par me faire penser que peut-être...

Car moi j'avais le souvenir d'un benêt soixante-huitard attardé, qui ne jurait que par Charles Trenet et qui a inventé le personnage dessiné le plus effroyable de toute l'histoire du genre. Son "beauf" est l'incarnation de tout ce que j'exècre.

Je l'ai si souvent entendu ricaner à la radio que je ne l'aimais guère. Son dessin (surtout politique) était certes assez remarquable mais de là à parler, comme Giesbert sur France 5 récemment, de "génie" est parfaitement ridicule.

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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 06:34

Incroyable. inouï. Impensable il y a encore 8 jours! j'ai été, ce 20 janvier, d'accord avec Manuel Valls et, plus invraisemblable encore, avec Elisabeth Badinter.
On m'aurait dit cela un jour je crois que je ne l'aurais pas cru.

Il faut dire qu'ils apportent l'un l'autre la contradiction à ce que notre pays compte de pire: les intellectuels autoproclamés qui par haine d'eux mêmes et de leur propres racines poussent la détestation jusqu'à flatter et admirer ceux qui les haïssent plus que tout.
Autrefois c'étaient les Staliniens purs et durent qui les vomissaient et devant lesquels ils rampaient tels des limaces, aujourd'hui ce sont les Islamistes "radicaux" (des cinglés assassins) qui sont les objets de leur passion inavouée mais vérifiable.
Valls s'en est pris à Jean-Louis Bianco, authentique tête de c... qui fût un caricatural secrétaire général de l'Elysée sous la 1ère cohabitation (1986-1988), puis le bras de droit de Ségolène Royal pendant son apocalyptique campagne présidentielle de 2007 et enfin président d'un machin anti-raciste inutile et qui s'est illustré par des positions ineptes et lâches.

Quant à la pasionaria bobo du féminisme de la gauche ultra-caviar devant les mêmes elle s'est montrée résolue à leur montrer l'inanité de leurs positions et la couardise pétocharde qu'elles sous-entendaient.

Il faudrait rappeler à ces pro-islamistes radicaux que dès la maternelle on apprend que le plus fort ne se satisfait pas d'une allégeance totale. Il y ajoute l'humiliation et souvent la torture.

Donner des gages de soumission à ces gens-là est inutile: ils ne voient les mécréants, rampants ou pas que comme de la vermine à écraser. Et il est plus facile d'écraser l'un de ces humiliés consentants que quelqu'un qui résiste.

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23 janvier 2016 6 23 /01 /janvier /2016 10:30

Mon ordinateur me disait régulièrement que le niveau d'encre de l'imprimante était bas. Noir et blanc comme couleurs c'était la dèche.

En même temps l'idée de payer 50€ pour deux bêtes cartouches me faisait retarder le moment de l'achat. Je regardais, en passant et l'air de rien, chez Darty, à la Fnac ou à Office Dépôt pour voir si, par hasard ou par chance, une de ces enseignes ne ferait pas une promotion à -75%.

Evidemment la promotion sur les cartouches d'encre n'existe que dans mes rêves (comme dirait Gad Elmaleh).
J'ai finalement opté pour un magasin ayant pignon sur rue et proposant de recharger -pour un prix acceptable- nos vieilles cartouches. 36€ et mèche pour les 2. Je m'en sortais bien.
Le vendeur m'a bien précisé que l'imprimante ne reconnaîtrait pas facilement ces cartouches trafiquées et expliqué la démarche à suivre pour berner cette stupide machine.

Dans le même mouvement il m'a dit d'enlever la protection avant de disposer les cartouches dans leur logement.
J'ai donc fait comme demandé mais ai.... arraché les têtes de lecture électroniques au lieu du seul plastique protecteur. J'ai bien trouvé que ce n'était pas facile mais avec des ciseaux elles n'ont pas résisté longtemps.
L'imprimante a envoyé en alternance deux messages d'erreur puis s'est murée dans le silence. Elle ne consentait à exister que lorsque je remettais les anciennes cartouches.
Je retourne chez le marchand, il prend mes cartouches et me regarde comme Thierry Lhermitte Jacques Villeret lorsqu'il lui parle de Just Fontaine. Le même air: "Oh! le beau!!!".

Retenant mal son rire et se désespérant d'être seul dans la boutique il me dit que mes cartouches sont HS et qu'il veut bien m'offrir la noire. (il va raconter ma connerie à 1000 personnes, ça vaut bien ça!). Je re-paye 24€ et je pars avec des cartouches qui fonctionneront...
Ou pas.

(à suivre)

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22 janvier 2016 5 22 /01 /janvier /2016 06:54

Parmi les rêves -les cauchemars?- que nous faisons, assister à son propre décès et à ses obsèques est celui qui revient chez beaucoup d'entre nous.

Grosso-modo on est présent, conscient et on voit ce qui se passe et ce qui se dit mais nul ne le devine.

L'angoisse naît d'ailleurs plus de l'impossibilité de communiquer que d'être décédé.

Devant l'émotion sincère, considérable et un peu étonnante (David Bowie n'était pas un artiste "grand public" ou, s'il l'était, il pouvait être hermétique et difficile d'accès) du public je suis persuadé que les superstars du rock de son rang (Bob Dylan, Joan Baez, Donovan, Elton John, Eric Clapton, Mick Jagger, Keith Richards, Rod Stewart, Paul McCartney, Marianne Faithfull, Tina Turner, Cher, Chrissie Hynde, Roger Daltrey, Roger Waters, David Gilmour, Jon Anderson, Buddy Guy, Pete Townshend et quelques autres ont dû voir dans les hommages à Bowie ce que seront les leurs quand ils passeront de vie à trépas.

Du moins il n'est pas interdit de penser que c'est ce qu'ils ont pensé et, secrètement?, espéré.

Car question hommage il était difficile de faire plus. Ouverture des journaux, rappels de la carrière aux journaux télévisés, émissions spéciales, homélie funèbre dite par le 1er ministre anglais lui-même très peu rock n'roll, soirée thématique Arte, dépôt de fleurs, de gerbes, diffusion de disques et de films etc.

Les écrivains, les chanteurs d'opéra, les danseurs et les cinéastes -à quelques exceptions près- ne font plus rêver les foules. Les sportifs et les rock stars les ont remplacés et nos contemporains occidentaux aiment la démesure dans la démonstration de son affliction.

L'art de bien mourir est hélas impossible à préparer: il faut être jeune mais pas trop non plus, savoir mourir à temps (après 80 ans c'est trop tard) et ne pas avoir fait la tournée de trop.

Bowie, chez qui tout était calculé et prévu, semble même avoir réussi sa disparition.

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 13:43

De temps à autres j'enfile ma tenue de vieux grincheux acariâtre (Comment cela "très souvent"?) et je laisse s'exprimer toute ma bile habituellement contenue...

Ce matin, sur les conseils avisés (il y aurait beaucoup à dire sur ces "conseils") d'une femme qui m'est chère j'ai emmené mon chat Smirnoff à l'école vétérinaire de Toulouse.

L'animal, outre un caractère déroutant, est atteint d'une sotte maladie qui lui déforme la bouche à intervalles réguliers.

Le panier en main, résolu à supporter 25 minutes de miaulements stressants dans la voiture, je prends le chemin de l'école vétérinaire avec en tête l'idée que le félin sera soigné et qu'il le sera pour un prix inférieur aux tarifs exorbitants des cabinets privés.

Je passe sur l'attente dans un sas peuplé d'animaux plus terriblement agressifs que les pires créatures de "Jurassik Park", l'express de novembre 1977 comme seule lecture que s'arrachaient vingt personnes et les bruits inquiétants (rugissements? spasmes de la mort?) qui s'échappaient de certaines salles où étaient entrés maîtres et animaux de compagnie pour en venir à la consultation elle-même.

Mon chat de moins de 5 kg mange ses 5 kg de bouffe industrielle et boit une baignoire d'eau par jour sans difficultés. Il fait ses griffes avec constance sur tous les objets en bois auxquels je tiens le plus et saute ou se planque sur tout et partout sauf chez le vétérinaire, où, pour me faire honte il surjoue l'animal craintif et même battu.

J'ai connu ce même phénomène avec les enfants...

Bref la consultation consiste en un questionnaire de 800 entrées (dort-il bien? au même endroit? a t'il des camarades de jeu?) auxquelles je ne savais pas toujours quoi répondre (mange t'elle de l'herbe? j'ai juste pu répondre qu'elle n'en fumait pas!). cet interrogatoire se faisant par le truchement de 3 ou 4 élèves vétérinaires qui palpaient, retournaient, manipulaient et soupesaient mon chat qui... se laissait faire en ronronnant. (rien de plus hypocrite qu'un chat: je lui en aurais fait le quart j'étais lacéré jusqu'au os).

Désireux de bien faire les élèves et leur tuteur ont vite trouvé dix maladies et affections au chat qui n'en demandait pas tant. Jolis maladies aux noms exotiques et sérieux.

J'ai cru avoir rêvé lorsqu'on m'a parlé d'examens de la thyroïde, de traitement anti allergènes et.... de consultation dermatologique. (J'ai heureusement évité la consultation psychiatrique!).

Là ma colère, qui couvait depuis 3 quarts d'heure n'a plus eu de garde-fous et s'est exprimée. Avec un vocabulaire élégant mais vite assimilable.

L'horreur que mon discours inspirait (je ne suis pas homme à dépenser des centaines d'euros pour un chat alors que des enfants meurent sur des plages. Appelez ça de la démagogie si vous voulez) se lisait sur le visage des étudiantes (95% de l'assemblée) épouvantées.

Je remis mon chat dans sa boîte et pris la porte comme un prince.

La formalité du règlement de la "consultation" (70€) générant un autre... malentendu. (j'ai refusé de payer et on m'a menacé des huissiers et de la justice ou des deux) je me retrouvais sur le parking au milieu de pit-bulls broutant l'herbe des parterres.

Résultat des course: je suis brûlé à jamais avec l'école vétérinaire, mon chat a toujours sa bouche Emmanuellebéartesque et je suis moins avancé à 14H00 qu'à 9H00.

Belle matinée.

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 06:43

Notre époque est beaucoup trop étriquée pour qu'un Mauriac, un Jaurès, un Camus ou même un de Gaulle puisse s'y faire connaître et écouter.
C'est ainsi, le suffrage universel, la médiatisation à outrance et les deux fléaux que sont la communication et la publicité ont rogné les ailes des penseurs et les condamnent à l'anonymat.
Dans le monde entier c'est le règne d'une certaine médiocrité intellectuelle, artistique et politique et un Hollande, un Rajoy ou un Cameron ne me démentiront pas dans cette dernière activité pour ne citer qu'elle.

La "culture de masse" (qu'on vient de voir à l'oeuvre avec David Bowie) a tendance à passer le rouleau-compresseur partout et le montant des oeuvres ou le nombre d'exemplaires vendus remplace la recherche et la rareté.

Ca ne date pas d'aujourd'hui et Van Gogh ou Modigliani ont vécu l'enfer en n'étant pas reconnus tandis que des tâcherons sans talent l'étaient.
La candidature de Frédéric Mitterrand à l'académie Française ne me fera pas mentir.

Mais je voulais revenir sur Daniel Balavoine qui est présenté un peu partout comme un homme de réflexion.

C'était un chanteur de variétés françaises dans tout ce que l'association des 2 termes a de péjoratif. C'était une grande gueule mais qui n'a pas inventé l'eau tiède. On passe et repasse toujours l'émission de télévision dans laquelle il croit faire front à François Mitterrand; on a juste tort de ne pas la passer en entier. A la fin de la séquence le vieux chef matois retourne comme une crêpe le chanteur en colère. Une manoeuvre politicienne tout ce qu'il y a de réussie.

Il faut voir le vieux cheval de retour plisser les paupières et exhiber ses canines (on ne les lui avait pas encore limées) en enrobant "le chanteur" dans la mélasse des bons sentiments.

Et puis il y a cette mort en hélicoptère au-dessus des dunes alors que "l'aziza", chansonnette vaguement antiraciste est au Top50. Sanctification, récupération, transfiguration... le petit gros qui chantait des conneries est adoubé par un ensemble de maquignons du show business et des médias qui adorent les vedettes mortes.

Quand on nous présente l'inoubliable piailleur de "mon fils ma bataille" (le fruit de mes entrailles!!!!) comme un poète et un Mandela en puissance je pouffe.

Je pouffe beaucoup en ce moment!

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20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 06:14

L'intitulé de la conférence m'a donné envie d'y assister. "Le musée, vitrine de notre société?" est un sujet qui, au moment où celui du quai Branly est consacré le plus visité de France, où celui d'Albi dédié au peintre natif de la cité, Toulouse Lautrec a été complètement refait et où un amateur du peintre n'y reconnaît pas les siens et ou celui d'Histoire naturelle de Toulouse (qui accueillait la conférence) laisse parfois sans voix tant ses partis-pris sont étranges.

Le conférencier était un homme de 73 ans qui a beaucoup réfléchi aux musées (surtout ethnologiques, sa spécialité universitaire). Jacques Hainard est Suisse et a délivré une parole intéressante, abordable, vivante et non dépourvue d'humour.

En une heure et demie de temps il n'était pas question d'aller au fond du sujet mais de donner envie de s'y intéresser et de creuser. Objectif parfaitement atteint.
Un survol historique du musée, un rappel de sa fonction, de ses fonctions et les polémiques récurrentes qu'il génère a été fait qui montrait clairement que chacun a pratiquement sa définition du musée et de ce qu'on doit y trouver.
Hainard a parlé du "pissoir" (urinoir) de Marcel Duchamp comme d'un point très important en art mais aussi en réflexion dans sa discipline.
La manière d'exposer les objets, la rédaction des textes scientifiques accompagnant ces objets et l'évolution de ce que le public vient observer ont beaucoup évolué et le concept "d'exposition cannibale" que le conférencier a initié au Musée d'ethnographie de Genève s'il ne manquait ni d'érudition ni d'humour m'a laissé perplexe.

A la fin du temps prévu le micro s'est baladé dans les rangs d'un public plus très jeune mais cultivé et élégant. Les questions volaient bas bien qu'elles partent des gradins les plus élevés.

La problématique qui revenait le plus concerne la restitution des objets d'art ou autres aux peuples à qui ils avaient été soustraits.
Hainard a botté en touche en rappelant que les peuples primitifs ne conservaient les objets que tant qu'ils leurs étaient utiles pour s'en débarrasser autrement.

La conservation, l'entretien et l'exposition d'objets d'autres civilisations étant très longtemps restée une entreprise européenne.

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