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25 mai 2018 5 25 /05 /mai /2018 07:00

Vous le savez, depuis que j'écris une page quotidienne sur ce blog j'ai fait part de mes atermoiements et questionnements à propos de l'écologie.

Mange t'on trop de viande? peut-on agir individuellement?, que faire face aux changements climatiques? que penser de la probable extinction prochaine de très nombreux animaux? comment empêcher la déforestation? comment limiter la prolifération de menaces (virus, OGM, plantes et semences...) nier que ces problèmes existent serait absurde, imaginer qu'il existe une solution globale le serait plus encore.

Après la diffusion d'un film sur les conditions de vie des poules élevées en cage, des prises de position, lundi de Pentecôte, de Brigitte Bardot et de Sophie Marceau, en écoutant des représentants du mouvement "Vegan" j'ai pris conscience que certains se sont emparés de ces sujets pour en faire un tout et, par le biais d'une culpabilisation, nous contraindre à penser comme eux avant de nous forcer à agir comme eux.

En d'autres termes les "Vegan", les obsédés de l'écologie, les cinglés de l'anti-spécisme et tout ceux qui veulent faire notre "bonheur" en nous forçant à vivre selon leurs oukases ne sont pas autres chose que des partisans d'une idéologie d'une part et d'une idéologie totalitaire de l'autre.

La définition exacte de l'idéologie totalitaire s'applique parfaitement à cette écologie de contrainte qui s'emploie à forcer le jugement et va jusqu'à des brutalités physiques contre ceux qui ne plient pas (destruction de matériel, vol d'animaux, intimidations et coups).

Je ne dis pas, loin de là, que nos sociétés ne sont pas devenues folles et qu'elles exploitent les ressources naturelles en dépit du bon sens et comme si elles étaient inépuisables. Qui pourrait le nier?

Il me semble qu'il n'y a pas de solution miracle à tous les problèmes liés à l'environnement que nous avons et aurons à affronter mais que la conversion aux énergies renouvelables à l'exclusion des autres, que l'obligation de rejeter la viande et autres préconisations coercitives m'apparaît comme ridicules, inadaptées, injustes et dangereuses. Elles n'ont que l'apparence de la justesse et c'est ce qui les rend si dangereuses. 

Certains défenseurs de ces causes (les "Vegan", les "Zadistes" etc.) se conduisent comme des "Khmers verts" et, s'ils ne tuent pas encore, leurs raisonnements jusqu’au-boutistes les y préparent. Les "zones humides" leur tiennent plus à coeur que les fins de mois des agriculteurs.

Pour sauver les Lycaons ou la forêt tropicale certains ne préconisent-ils pas la disparition de l’humanité?

 

 

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24 mai 2018 4 24 /05 /mai /2018 07:00

Sur une des deux chaînes d'Histoire j'ai entr'aperçu un documentaire sur les négationnistes du génocide juif, une sorte d'internationale répugnante qui, pour des raisons différentes et parfois antagonistes s'escrime à dire que les Juifs n'ont pas été tués par millions dans les territoires de l'Est conquis et soumis par les nazis, de 1941 à la reddition sans condition de 1945.

Sous la "haute autorité" de l'ex-président de la République islamiste, Mamhoud Amhadinejad, ils s'étaient réunis pour vomir leurs misérables arguments et nier la Shoah. En tous cas pour en affaiblir le bilan et tenter de semer le doute chez ceux qui sont tout disposés, politiquement ou religieusement, à accepter des thèses absurdes et ignobles, toujours énormes et d'une mauvaise foi sans bornes.

Je n'ai pas pu regarder ce document qui, d'emblée, m'a mis terriblement mal à l'aise tant les intervenants et leurs discours suintaient la haine et même l'envie de meurtres de masse.

Je sais que, quoi qu'on fasse, il y aura toujours des personnes pour adhérer aux thèses anti juives/antisémites et d'autres pour remettre en question, j'allais écrire "par principe", les faits historiques les plus établis. Que des millions d'hommes de femmes et d'enfants juifs, du nouveau-né au vieillard impotent ont définitivement disparu après avoir été déportés leur laisse quand même un doute. Que des milliers de charniers, de fosses communes et des restes d'installations de massacres aient été retrouvés les laisse de marbre. Leur thèse étant que ça n'a pas existé ils s'y tiennent en défendant des thèses surréalistes et grotesques.

La difficulté est que, parfois, ils se servent d'erreurs ou d'approximations qui finissent par être répétées en permanence et donnent des arguments à ces négationnistes prêts à tout.

Par exemple on a coutume de dire ou d'écrire que "6 millions de Juifs sont morts dans les camps". C'est faux: dans les camps d'extermination entre 3 et 4 millions de victimes ont été assassinées, l'immense majorité étant asphyxiée et leurs corps brûlés et réduits en cendre.

Les 2 millions manquants ont été massacrés pendant l'Opération Barbarossa, c'est à dire l'offensive à l'Est, l'invasion de l'URSS en 1941 (et les années suivantes). Là les juifs étaient fusillés, brûlés, tués à la grenade, enterrés vivants et mis à mort par tous les moyens inventifs mis en œuvre par les "Einsatzgrüppen" derrière la Wehrmacht.

Les nazis ont trouvé, partout mais surtout à l'Est, des supplétifs qui ne se sont pas faits prier pour les aider à faire disparaître les victimes désignées. Ceux là, on s'en doute, n'ont pas été crier sur les toits leurs exactions et ont eu intérêt à ce qu'elles soient ignorées.

Si l'on n'est pas précis on offre le flanc à la critique et, dans ce cas, à la réfutation par amalgame ou minimisation.

Pareil pour les camps: bien que l'on ait tué (ou laissé mourir) à peu près dans tout l'univers concentrationnaire hitlérien on distinguait les "camps de concentration" et les "camps d'extermination": le but du plus connu de ces derniers, Auschwitz-Birkenau, était bel et bien la liquidation des 11 millions de Juifs que les Nazis comptaient faire disparaître.

Les monstrueux  propos tenus par les négationnistes dans les quelques minutes que j'ai pu supporter du documentaire demandaient: "qu'on leur donne les preuves". Ils jouaient sur du velours car les nazis ont tenu à effacer le maximum de traces possible. En rouvrant les fosses et brûlant les cadavres, en détruisant les corps mais aussi en employant un vocabulaire spécifique et neutre pour désigner ces "opérations".

Les ordres n'ont pas été écrits, les lieux de massacres souvent détruits par les Allemands eux-mêmes tandis que les bourreaux n'allaient évidemment pas se vanter d'avoir massacré à grande échelle.

L'iconographie est restreinte et souvent mal utilisée. certains films de massacres sont tellement diffusés qu'ils perdent de leur rigueur historique en l'étant parfois mal à propos.

Je pense en particulier à cette photographie poignante d'un très jeune garçon les bras levés (prise sans doute pendant la liquidation du ghetto de Varsovie) qu'on a tellement vue pour illustrer tant d'évènements qu'on ne sait plus la légender justement.

La mauvaise conscience des dirigeants des pays qui n'ont pas aidé les juifs, l'Himalaya de douleurs vécues, les nécessités de la Guerre Froide, la vulgarisation simplificatrice, l'inculture des médias et d'autres facteurs de ce type permettent aux négationnistes de semer leur immonde venin.

Il est impératif, quel que soit l'éventuelle justesse du combat de certains d'entre eux*, de les empêcher de le mener en niant le génocide le plus monstrueux et le plus stupéfiant de l'histoire de l'Humanité.

* Je pense aux Palestiniens qui s'égarent en attisant l'antisémitisme et en offrant des tribunes aux négationnistes.

 

 

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23 mai 2018 3 23 /05 /mai /2018 07:00

Il suffit parfois de mettre de la distance entre le sujet observé et l'observateur pour que l'observation échappe à la réduction de vues et cerne le sujet avec intelligence et objectivité.

J'en veux pour preuve les étonnements sincères et singulièrement justifiés d'un Canadien pour qui j'ai beaucoup d'affection à qui je servais des analyses inspirées, malgré moi, par les partis pris et automatismes politiques et culturels hexagonaux.

En gros le Président Macron serait "trop libéral" et Laurent Wauquiez serait un extrémiste de droite sans foi ni loi. Mon interlocuteur a levé un sourcil et demandé:

"qu'est-ce qu'être libéral et comment peut-on être "trop" libéral"?" et "Quels exemples peux-tu me donner des agissements d'extrême-droite de Wauquiez et que peut-on lui reprocher comme acte indigne dans sa vie publique?".

Non qu'il ne comprenne pas (et même n'admette que l'homme n'est pas sympathique) mais il faisait semblant d'avoir suffisamment de recul pour me mettre devant ma contradiction. Il n'est pas une semaine sans que je m'en prenne aux médias de ce pays mais je fais miens leurs présupposés ("Wauquiez est un facho") ou leurs bêtes noires. (ici, le libéralisme).

Or, et je pense que c'est là qu'il voulait en venir, on est libéral ou on ne l'est pas. On est pour le marché, la liberté de commerce, la démocratie et l'échange des idées (définition approximative du libéralisme) ou on ne l'est pas et donc il faut dire pour quoi on est. Et depuis la faillite du communisme, seul programme alternatif réalisé à ce jour, il n'y a que fantasmes et rabâchages. Songeons que Mélenchon et Besancenot en appellent aux mânes du vieux Léon (Trotski).

Pour mon interlocuteur il était clair que je raisonnais mal, sans doute parce que je baigne en permanence dans une atmosphère typiquement française faite de demies-vérités, de combinaisons intellectuelles fausses et de prospectives dépassées.

Dans un pays qui choisit Pétain contre de Gaulle, Sartre contre Camus et Lelouch contre Robert Bresson il n'y a pas lieu de s'en étonner.

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22 mai 2018 2 22 /05 /mai /2018 07:00

D'ordinaire je ne m'intéresse pas ou peu au foot. J'ai des souvenirs scolaires cuisants dus à mon manque de dispositions physiques pour ce sport qui m'en ont éloignés. Je m'en sortais bien pour courir le long des stades, pour le saut en ciseaux mais au foot j'étais une enclume.

Et puis j'ai toujours trouvé les "footeux" un peu courts, question conversation et trouvais pratique les entraînements auxquels ils s'astreignaient qui me permettaient de sortir avec leurs petites amies que les crampons ennuyaient vite.

Tout ça pour dire que le folklore O.M, les joueurs milliardaires, les équipes de D1, les "Bleus" et tout le toutim: nada. Rien à branler!. Je regarde ultra-rarement un match préférant zapper une fois ou deux, suffisamment pour savoir où on en est.

Curieusement j'ai habité à côté du Parc des Princes à Paris et du Stadium à Toulouse, ce qui fait que quand un but est mis je profite de la vague d'enthousiasme comme si j'y étais.

J'ai été au stade une ou deux fois pour du foot, plus souvent pour du rugby.

L'interview de France-Bleu de Michel Platini, idole déchue qui n'en finit pas de sombrer et dans laquelle il dit en passant et en "rigolant" qu'il a triché, alors qu'il était coprésident du Comité d'Organisation du Mondial 1998 et favorisé la France en l'empêchant de rencontrer le Brésil avant la finale achève de détruire la statue de "grand joueur" qui a été la sienne.

Le pire est que, comme Fillon pour la politique, il ne voit pas où est le mal et minimise sa culpabilité en disant que les autres pays font ou ont sûrement fait la même chose.

Le Mondial 1998, cet astre qui brille encore, cette réconciliation nationale et ce moment unique a ainsi été entachée par des magouilles pitoyables et indignes.

Ce Platini là fait vraiment tout ce qu'il faut et depuis longtemps pour déconsidérer un sport qui lui doit beaucoup mais à qui il doit plus encore. Le détournement de fric, les petits arrangements et le déshonneur:jusqu'où tombera Platini?

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21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 07:00

Je me faisais la remarque, hier, que nous autres, français, sommes vraiment très contradictoires. Nous ne voulons pas (et je le comprends) d'un "Président normal" mais nous reprochons à son successeur ses accents jupitériens tandis que nous lui soupçonnons un peu de morgue monarchiste.
Nous raillons, chez Macron, la théorie du corps du roi qu'il a développée et sa visite en subreptice des tombeaux royaux de la Cathédrale de St Denis mais nous nous intéressons, en même temps, aux faits et gestes de Brigitte, sa femme, qui n'est pas élue et n'a aucune fonction officielle.

Parallèlement les familles royales européenne, ce qu'il en reste, intéressent le public (un certain public) qui n'ignore rien des tensions et  joies des Windsor, famille royale britannique plus démodée pourtant que les chapeaux de la Reine.

Le mariage prochain du 6ème prétendant à la couronne dans l'ordre de succession fait vendre du papier en quadrichromie ce qui ne lasse pas de surprendre.

Nous avons, comme tous les pays européens, eu des rois qui se sont succédés pendant des siècles. Certains furent bons d'autres exécrables. La succession est le talon d'Achille de cette forme de gouvernement. La trop longue durée de certains règnes et la personnalité du monarque (pour ne rien dire de sa santé physique et morale) ajoutant au discrédit définitif de la fonction. Lorsque Louis, seizième du nom, personnalité complexe et personnage plus intelligent qu'on l'a dit a vu son pouvoir lui échapper la France s'est cherchée une solution de remplacement: convention, consulat, républiques,empires, monarchies constitutionnelles ont tour à tour été tentées et l'expérience n'a jamais été concluante, sur la durée.

Comme la démocratie serait le moins mauvais de tous les systèmes politiques la République est le moins mauvais régime qu'ait connu la France ou, du moins, celui qui convient le mieux à la France d'aujourd'hui.

La constitution de la Vème République, conçue "sur mesure" pour le Général de Gaulle n'est pas une bonne constitution qui fait tout remonter au Président. Tout ou presque, procède de lui. Quelle que soit sa personnalité,, son intelligence et ses qualités et défauts notre monarchie présidentielle dépend trop d'un homme, fût-il parfait (ce qui ne s'est jamais vu, au contraire...)

Nous avons dès lors des "rois" à durée déterminée qui ne satisfont pas notre goût de la pompe et notre sens de la courtisanerie inscrits tous deux dans les gènes de notre peuple.

Il faut dire que des Présidents s'exprimant comme des chauffeurs de taxi ("casse toi pauvre con") ou allant retrouver Mme du Barry en scooter avec casque sur la tête ont de quoi rafraîchir un amateur de la geste royale!!!!

Nos prétendants au trône sont des "fin de race" dérisoires (les Orléans), de discrets rentiers (les Bonaparte) et même des étrangers (les Bourbon de la branche légitime). Mitterrand et de Gaulle n'ont pas osé introduire la succession dans leur propre famille mais ont dû y penser!

Alors nous nous tournons vers des princes de pacotille tels les Monaco qui officient sur un confetti de la Côte d'Azur avec des moeurs hérités de la mafia et de Las Vegas, des Britanniques qui sentent la naphtaline et qui oscillent entre la tragédie Grecque et la télénovela.

Colombe Pringle (une bique qui a consacrée sa vie aux têtes couronnées) et Sonia Devillers la folle qui officie sur France Inter dans une rubrique "consacrée" (sacrée est de trop) aux médias le matin palabraient sans fin, ce vendredi 18, sur la famille royale britannique comme si c'était un sujet intéressant que c'en était amusant.

Certains ont conservé leur sens de la courbette par-delà les générations!

 

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18 mai 2018 5 18 /05 /mai /2018 07:00

Sommets du kitsch, spectacle amusant, ringardise assumée, soirée décomplexée l'Eurovision est tout cela et pire encore.

Je crois que c'est la toute première fois que je le regarde, quasiment en totalité et que j'y ai pris du plaisir.

Il y en a pour tous les (mauvais) goûts et le rire est omniprésent parce qu'on sent bien que l'amusement passe avant tout le reste. Les chansons sont souvent ineptes et les chorégraphies ringardes mais chacune ne dure que 4 minutes et les efforts pour être sinon originaux du moins différents sont visibles et audibles. A cet égard la candidate d'Israël était parfaitement en osmose avec le concept: un look improbable, une chorégraphie particulière et une chanson (dont il a été dit que les paroles avaient du sens) parfaitement hideuse.

La compétition est compliquée et certains pays sont sélectionnés et d'autres pas tandis qu'il faut accepter Israël et l'Australie comme pays "européens" (ou je n'ai rien compris ou "Eurovision" concerne l'Europe).

Animée par l'inoxydable Stéphane Bern (pontifiant ici comme ailleurs), un chanteur à voix de femme et le "couturier" Gaultier plus une ex-candidate histoire d'avoir une femme, l'émission de la soirée a été du remplissage bébête mais pas insupportable. Bern a tout de même osé: "la régie sent la testostérone ce soir"!!!!

On se prend au jeu, on trouve des qualités à un chanteur ou une chanteuse qui n'en possède aucune, même chose pour des chansons moches et répétitives, c'est la loi du genre. Comme le chauvinisme invétéré des commentateurs et leur mauvaise foi.

Comme souvent je crois, la France a envoyé, pour la représenter, un sommet de cucuterie médiocre. Un couple gentillet et propre sur lui. En guitariste lui était crédible comme Hollande en Président de la république et elle en chanteuse comme Natacha Polony en femme sympathique. Tous les deux sont bien braves mais leur chanson ne vaut pas tripette et leur "danse" moins encore. Ils y croient, ils se ramassent. J'allais écrire: "comme d'habitude".

Finalement c'est la chanson la plus tocarde et la plus kitsch qui gagne et c'est bien normal.

Le "spectacle" est interminable, le calcul des  points semble ne jamais s'achever et soudain c'est fait, "le gagnant est...". On part se coucher un peu honteux d'avoir, en conscience, regardé une daube en se promettant que plus jamais.

Oui, plus jamais.

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17 mai 2018 4 17 /05 /mai /2018 07:00
Croire à la demandeCroire à la demande

Bien que non-croyant je ne dédaigne pas visiter les églises et les cathédrales. Au contraire! ce sont le plus souvent des bâtiments impressionnants et qui renferment parfois des splendeurs.

J'ai été baptisé, j'ai suivi le catéchisme et ai fait les deux communions dont la "solennelle" en aube blanche.

Je ne croyais déjà pas mais m'efforçais de croire, c'est à dire que je pensais que la croyance allait me tomber dessus, comme les flammes sur les apôtres et la pluie sur moi ce matin.
J'attends encore.

Encore jeune et père un peu déboussolé, arrivant à Toulouse j'ai pris, une année durant, le chemin de l'Eglise de la Dalbade qui m'attirait par sa grandeur et les prêches sévères de son curé. La greffe n'a pas plus pris et je me suis retrouvé comme toujours, plein de bonne volonté mais ne croyant à aucun des dogmes du catholicisme (et les reniant tous). Pire, les rites et vocabulaires m'exaspèrent et je ne supporte, de la Religion, que les pompes, l'art qu'il a souvent engendré, la musique dite "religieuse" à l'exclusion du reste.

Je suis, depuis tout-petit, incapable de "croire" sur demande. Et encore moins à des "mystères" qui n'existent pas ou qui, scientifiquement, sont réfutés.

J'aimerais croire à l'Archange Gabriel, à la Sainte Vierge, à la Trinité, aux langues de feu, à l'assomption, à la résurrection, à la transsubstantiation et autres (plus ou moins jolies) histoires. Je frémis en pensant que d'aucuns ont dû affronter la torture et la mort pour avoir dit ou pensé ce qui précède.

Changer de Religion m'apparaît impensable parce que toutes s'occupent de mon "âme" en m'obligeant à respecter une morale et des dogmes qui s'intéressent beaucoup trop à ma vie terrestre. Toutes promettent peu ou prou la "vie éternelle" pour après (la belle affaire!) et me condamnent à l'horreur si je ne suis pas des préceptes vieux de milliers d'années.

J'avorte si je veux, je baise avec qui et comme je veux, je crois à ce que je veux et je pense comme je veux.

Les Religions ont beaucoup trop été proches de pouvoirs ignobles ou criminels (voire les deux) pour être désormais humbles et discrètes.

La croyance ne se décrète pas.

 

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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 07:00

J'ai de la chance: je vais très rarement à des obsèques. Je le reconnais avec plaisir je n'ai pas beaucoup été de corvée, jusqu'ici, et ce moment pénible m'a considérablement été épargné.

Hier lundi 14, dans la petite ville d'Ariège où je me suis remarié il y a 3 ans j'ai assisté à l'enterrement d'une relation familiale, un homme au caractère difficile dont peu regrettait le départ.

Les rites et les ornements funéraires français sont très laids et "pompeux" (d'où le nom de "pompes funèbres"?) et la cérémonie est longue et ennuyeuse. Les mêmes choses sont répétées à satiété. Le corbillard est désormais gris et grenat et décoré comme une vitre de saloon. Les employés mortuaires (en tous cas ceux d'hier..) très négligés (coiffure grotesque, tatouages) et désinvoltes: ils ne rient pas à gorge déployée mais s'ennuient ferme et observent les présents pour moquer ceux qui dépassent.

Le défunt ayant presque 8 décennies au compteur et une personnalité râpeuse à souhait; celles et ceux qui l'accompagnaient à "sa dernière demeure" (un triste cimetière de petite ville entre voies ferrées, ligne à haute tension et routes) avaient déjà fait plus de la moitié de leur vie et abordé la partie avec douleurs et maladies chroniques. Calvities et cheveux courts.

A l'église, où, bien qu'on soit en mai il faisait un froid de glacière, quelques lampes et des chauffages grillant la nuque avaient été allumés. L'officiant, un diacre à ce qu'on m'a dit, était du genre tolérant et n'a cessé d'excuser ceux qui ne croyaient pas ou plus.

Le discours sur les qualités du décédé était habile mais, en creux, on sentait les avanies qu'il avait imposées à ceux qui le côtoyèrent et le soulagement qu'il ne puisse en faire d'autres.

Digne et sincèrement triste la veuve rythmait les actes des uns et des autres de ses sanglots étouffés. J'ai pensé à Brel ("celui des deux qui reste se retrouve en enfer").

A la sortie de l'église, après une cérémonie sans communion assez courte et cependant très digne il y a eu cette séquence gênante des condoléances. Qui a pu inventer une situation aussi insensée? et le cahier de doléances? à quoi cela sert-il?

Après, chacun s'est égaillé en voiture et sous une pluie de novembre, vers le cimetière où attendaient, au garde à vous, la dame de pompes funèbres (qui ne boit pas que de l'Orangina), les trois ou quatre croque-morts et le croque-mort chef en rang d'oignons à la grille sur laquelle ils avaient mis une plaque: "inhumation en cours".

Le dérisoire toujours.

 

 

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 07:00
Les Pléiades

Avant (cette locution adverbiale remplaçant les connotés "de mon temps" et "à mon époque", le démodé "quand j'étais jeune" et le faux-cul "il n'y a pas si longtemps de celà..."; avant disais-je, dans un milieu pour lequel posséder des livres est naturel et aimer les belles éditions une manière d'être, la collection "Pléiade" était bien considérée et l'on trouvait presque toujours, en bonne place, des oeuvres complètes dans cette collection (assez) prestigieuse.

Appartenant à la non moins prestigieuse maison d'éditions de la NRF Gallimard, la Pléiade ne publiait que des auteurs sérieux et incontestables. A cette époque Jean d'Ormesson n'aurait pas même songé à poser la question de savoir si ses scribouillages étaient publiables dans la collection papier cigarette (papier bible), jaquette transparente et coffret carton.

Classiques, oeuvres complètes et auteurs "assis" la collection de prestige a évolué et on trouve aujourd'hui publiés Georges Perec et même des auteurs comme Marguerite Duras.

Un des aspects de cette collection est le prix, était le prix, assez élevé de chaque volume. Mais, de même qu'on avait des timbales en argent gravées au prénom des enfants, la louche en argent également de la tante Marie-Paule, les dictionnaires reliés du grand-père et la couronne ou le bouquet de mariée sous cloche de verre de bonne-maman on avait hérité de 5 ou 6 pléiades (qu'on n'ouvrait jamais) complétées des Maupassant ("c'est bien pour les enfants") ou de Mauriac ("il s'y connaît en âme humaine"). Sur une étagère, entre les livres reliés artisanalement par le beau-frère, trônaient ainsi 6 ou 7 pléiades dont la tranche avait légèrement, avec les années, perdu de son lustre.

Souvent la résidence secondaire a accueilli ces livres qui jaunissent doucement sous l'action conjuguée de la fumée de la cheminée (qui "tire" mal) et du soleil. A Paris on a besoin de place et les livres de François Fillon ou de Daniel Pennac (et de François Bégaudeau) sont désormais empilés sur la table basse de "la pièce à vivre".

En vidant une partie du box que je loue pour y entreposer des pouilleries que je n'arrive pas à me résoudre à virer je suis tombé sur quelques pléiades que je m'étais achetées. Elles n'étaient pas en mauvais état et le transparent et le carton ne manquaient pas.
J'ai essayé de les revendre... on m'a dit que "ça n'intéressait plus personne", qu'il y en avait plein en stock (Joseph Gibert), que les auteurs étaient dépassés (!) et quand enfin on m'en a proposé un prix c'était 10€ le volume soit moins cher que les recettes de boeuf de Cyrille Lignac en poche ou que le premier tome des mémoires en 16 tomes de Sophie Davant.

Inutile de dire que j'ai remis mes pléiades dans le carton, le carton dans le box en vitupérant contre le fait que tout ce que j'appréciais n'intéressait plus personne.

 

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 07:36
Nivellement par le bas.

Mitterrand était grotesque lorsqu'il s'essayait à parler une autre langue que le Français. Chirac était stupéfiant dans cette scène vue et revue de "do you want me to come back in my car?": un accent et une syntaxe diaboliques.
Sarkozy et Hollande, Hollande et Sarkozy qui à eux deux n'ont pas fait un demi-quinquennat correct tenaient, lorsqu'ils s'exprimaient dans la langue des Beatles, à la fois de Mitterrand et de Chirac. La part la pire.

Emmanuel Macron, lui, parle un anglais fluide et riche avec un très léger accent Français des plus amusants. Ce président-là (pour lequel j'éprouve de la sympathie teintée d'admiration, même si je ne suis pas un inconditionnel) honore son pays en étant capable de soutenir une conversation en Anglais et en tenant un discours dans la même langue mais se voit attaqué par des minus qui chipotent sur un mot (en l'occurence "delicious") que le Président aurait utilisé un peu légèrement à propos de la femme du Premier Ministre Australien.

Un comble! voilà un Président qui s'exprime dans un Français recherché et riche (là où un Sarkozy était fier de n'utiliser que 300 mots de vocabulaire!), qui parle bien des langues pour lesquelles nous, Français, ne sommes pas doués et on chipote -très mesquinement- sur un mot.

Quels journaleux tatillons qui lui font le reproche de l'avoir utilisé à mauvais escient savaient que "delicious" ne s'employait pas pour caractériser une femme? (ou alors dans un autre sens) Pas un sur cent. Pas un sur mille. Et cependant cette "bourde" est passée en boucle sur les radios, à la télévision, dans les émissions politiques, dans les talk-shows, dans les quotidiens, dans les magazines...

Macron eut-il giflé la première dame australienne qu'il n'eut pas été plus vilipendé!

Comme la grande médiocrité de ses prédécesseurs la grande qualité intellectuelle et la bonne fortune du Président Macron exaspère les commentateurs. C'est la loi du genre mais ça commence à devenir pesant.

On oppose à cet homme brillant et intelligent la lilliputienne personnalité de Wauquiez, de Clémentine Autain, de la fille Le pen et d'autres "pointures" de ce niveau. On ricane chez Hanouna et Barthès, on gronde au "Monde" et chez "Mediapart"...

En France l'égalité est souvent confondue avec le nivellement par le bas.

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