S'exprimant par adjectifs et principalement en utilisant des superrlatifs, empruntant
un ton snob et affecté, ramenant tout à sa petite personne telle m'est apparue
Carla Bruni ce matin sur France Inter, dans un "hommage" à Barbara.
Il faudra un jour m'expliquer en quoi une émission qui donne la parole à des gens
qui n'ont pas connu la personne dont on parle et qui en disent les banalités qu'on a
lu cent fois ailleurs ("la longue dame brune") est un hommage...
Bizarre cette façon de faire: pourquoi ne pas écouter les interviews (nombreuses)
que Barbara a données tout au long de sa vie? pourquoi ne pas donner la parole
à des personnes qui connaissent bien son oeuvre (biographes, agent artistique)?
Quelle est la finalité de ces interventions ridicules de la pimbèche à frange?
Miss Bruni se sent donc une filiation avec Barbara (!) et donne son avis sur le nez
de la chanteuse, sur la coiffure de la chanteuse, sur le rocking chair de la chanteuse
mais peu ou pas sur sa méthode de composer ou de chanter.
Sur la chanson célèbre "Le mal de vivre" elle trouve le moyen de nous dire qu'elle
aussi (la pauvrette!) l'a connu et que c'est douloureux!
Ce serait à se tordre de rire si c'était au second degré, voire au troisième mais l'ex
première dame parle d'elle avec cette élégance et cette retenue qui vont si bien à sa
modestie. Mme Bruni est une chanteuse et a des qualités d'écriture et de composition
qu'on aurait tort de considérer comme mineures.
Barbara? elle était en "avance sur son temps" (!!) et elle annonçait des chanteuses
comme la dame du Cap Nègre. Qui dira que ce n'est pas de l'analyse puissante?
Mieux vaut en rire. Et s'étonner que tant de types pas cons se sont jetés sur cette
bécasse (aux mensurations idéales et à la technique sans doute du même tonneau):
A la verticale le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle est ridicule et ennuyeuse.
Elle a fait illusion avec un premier disque qui devait (presque) tout à Louis Bertignac.
Elle finira par chanter du Barbelivien ou du Yannick Noah!