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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 06:53

Je suis allé à Paris via Easy Jet pour la journée hier mercredi. Embarquer est une longue épreuve et double le temps de vol.
Mais j'aime bien les boutiques de l'aéroport. Leurs produits touristiques et leurs tarifs exorbitants qui n'interdisent pas -parfois- l'acte d'achat.
Au kiosque à journaux et livres best-sellers je n'ai pas acheté le livre qu'un bandeau signalait ainsi: "Le premier roman de Stéphane Bern enfin réédité". Ce niais ravi écrit aussi??? je l'ignorais! Y a t'il vraiment ne serait-ce qu'une personne qui se désespérait de trouver ce livre pour le lire?

Hum!. J'ai pris en édition de poche le livre de Vladimir Fédorovski : "Poutine, l'itinéraire secret".

Le livre est glaçant et a eu le mérite de me faire oublier les "Brace, brace", le manque de place, le bébé hurleur et l'agité du rang de devant.

Pas un mince exploit.

On a "oublié" mais Poutine ne pouvant se présenter une troisième fois aux présidentielles de 2008 a fait élire un homme de paille (Dmitri Medvedev) dont il s'est proclamé "premier ministre". Puis il s'est fait réélire. On est donc à sa troisième présidence...

Le livre donne les explications sur le FSB, la Crimée, la Tchétchénie, l'Ukraine, la Sibérie, le gaz russe, le pétrole russe, et sur la vision du monde de Poutine.
Toutes choses rarement lues dans nos chers hebdo qui, par contre, ne nous laissent rien ignorer du procès Jean-Luc Lahaye, du volume fessier de Kim Kardashian (qui c'est?) ou des états d'âme de Valérie Trierwieler..................................

Comme pour me donner la leçon, au siège 9B et au siège 9C il y avait un couple CSP++ la trentaine avancée, cadres replets et sans complexes.
Lui a joué pendant l'heure de vol sur un jeu crétin où une sorte de Batman devait éliminer des "méchants" dans un souterrain. Elle a baissé le store qui lui masquait sa tablette et le jeu où l'on aligne des bonbons. Ils se sont dit quatre mots en tout et pour tout.

Avec de tels ennemis potentiels Poutine n'aura guère de mal à refaire le glacis soviétique qu'il regrette tant si j'en crois Fédorovski.

Qu'on ait besoin de se détendre je le comprends, qu'on soit si bêtement consommateur de sous-sous culture me dépasse un peu.

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3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 07:29

J'ai un ami qui possède une belle propriété vinicole dans l'Aude. Je l'aide (tout est relatif: je ne conduis pas les tracteurs et suis plutôt maladroit) à préparer la vigne pour cette année.
Ca a commencé par baisser les fils (en équipe de 6 ou 7 personnes), puis nettoyer autour des pieds pour être hier la plantation de nouveaux ceps.

Une grande partie de l'affaire est automatisée et c'est passionnant de voir ce que l'on fait maintenant: le tracteur (gigantesque) creuse la terre, plante les ceps un à un tous les mètres (mais il peut les planter à 1,10 ou 1,20m) car il utilise la technique de la géolocalisation.
De ce fait la rectitude des sillons est parfaite.
Pour être certain d'optimiser les chances de prises les ceps possèdent de longues racines et leur "tête" est recouverte de cire rouge (qui n'empêche pas les bourgeons de sortir) que l'on voit dans la terre.

Un homme conduit le tracteur, un autre charge la machine de ceps à planter et deux autres suivent l'opération pour planter plus profondément là, pour planter dans un espace si un cep a été sauté.
150 ceps sont plantés ainsi en moins d'un quart d'heure.
Je sais que ça fait vieux con mais je me souviens qu'au "Plan de la Tour" près de Cogolin, en 1963, j'ai vu tout un été, un vigneron travailler à sa vigne avec un énorme cheval de trait dévoré par les taons....

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 06:25

Dans un petit village de la campagne lauraguaise j'ai vu une assez vilaine statue de la Vierge. Il s'agit de ces représentations en couleur de Marie, figée dans une position triste d'offrande comme l'imagerie chrétienne du XIX ème siècle la représentait.

Sur le socle en pierre de la statue j'ai lu: " O Marie conçue sans péché" et cette formule imbécile m'a faite bondir.

D'abord, comme on me l'a fait remarquer, c'est le fils de Marie, Jésus, qui aurait été "engendré non pas créé" mais en plus je n'ai jamais admis cette impossibilité des religions de concevoir la sexualité autrement qu'en la bridant ou en la brimant et ici en la niant.

Toutes les religions ont en effet ce point commun de ne supporter la sexualité que comme exclusivement reproductive.

Ce qui, on le sait depuis des siècles, n'a pas empêché les hommes d'église de se conduire comme des satrapes dès que la possibilité leur en a été donnée.

Cette idée de la divinité née sans copulation, censée souligner la nature divine de Jésus (et de sa mère) est au contraire, à mon humble avis, le "détail" qui enlève toute crédibilité à à l'affaire.

Mais je ne vais pas refaire le monde ni le Dogme. je constate seulement que cette sentence "O Marie conçue sans péché" est grotesque parce que la science prouve sans difficulté l'inanité de la formule et l'impossibilité de ce qu'elle énonce.

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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 06:35

Les pingouins et les bécasses liftées ont déserté la Croisette en récompensant des films "sociaux".
On se donne bonne conscience à peu de frais!

Les journaux, de droite à gauche du centre et même de caniveau ont encensé Vincent Lindon et le film "La loi du marché" dans lequel on voudrait trouver un autre mot pour dire qu'il "joue".

Je suis allé voir ce film et le moins que je puisse dire est qu'il faut pour cela posséder un moral en acier trempé. Dès les premières images on est plombé. Ca ne s'arrange jamais. Même "Envoyé spécial" n'ose pas des reportages aussi glauques.

Lindon est donc un quinquagénaire qui à la suite d'un "plan social" est au chômage et dont l'indemnisation va bientôt s'arrêter, le condamnant aux minima sociaux et à un sentiment de honte.

Pour que sa situation soit bien éprouvante les scénaristes ont mis des ingrédients signifiants: il a un fils gravement handicapé, les employés de Pôle Emploi sont plus vrais que nature (impuissants, humiliants, pas concernés), la banquière offensante, la voiture en panne, les autres tristes et lamentables... bref un monde plus gris que gris.

A un moment je me suis demandé si j'allais sortir de la salle tant le film est pesant et "culpabilisant". Lindon trouve un poste de flic de supermarché et, complice du capital dénonce à la police un voleur de barquettes de viande qui ne peut les payer. Pire il permet le renvoi d'une caissière qui a subtilisé quelques bons de réduction (elle se suicidera dans le magasin et nous assisterons à ses obsèques) tandis qu'une employée black et sympa est mise en difficulté parce qu'elle ajoute des points de fidélité sur une carte dont je n'ai pas compris à qui elle appartenait ni l'intérêt de la manoeuvre.

L'image est triste comme celle d'une caméra de surveillance: ça tombe bien on passe, avec lindon, un long moment derrière ces désespérants flics électroniques. Il n'y a aucun moyen de sortir de la grisaille: quelques notes de musique en toute fin de film seulement.

Le propos est froid et didactique: au bas de l'échelle le monde est abominable. Le monde est affreux et les rapports humains effroyables.
Hélas ou heureusement on ne nous donne pas les 50 comprimés de Nivaquine et les 10 de Lexomil avec le ticket et qui permettraient d'en finir.

Lindon, usé, fatigué, vieilli, fait oublier le fils de (très) bonne famille qu'il est et on croit effectivement qu'il est cet ouvrier écrasé par la vie. C'est un bon comédien mais oserais-je dire que la performance n'est pas si difficile? je l'ai vu meilleur dans "Welcome", dans "Mademoiselle Chambon" et surtout dans "ceux qui restent" où les rôles à défendre me semblaient plus ardus.

A la fin du film alors que le côté têtu et terre à terre du personnage avait été souligné le personnage joué par Lindon abandonne son poste de vigile sur un "coup de tête" ou le détail de trop. Cette fin mal assumée est peu crédible et semble dictée par des considérations commerciales.

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29 mai 2015 5 29 /05 /mai /2015 06:55

L'inadaptation à notre époque dont je fais preuve à l'insu de mon plein gré est proprement stupéfiante. Plus je veux m'intégrer, moins j'y parviens.

Lorsque je me trouve dans ces petits supermarchés de proximité je suis aussi perdu que Jean-Jacques Bourdin ou Jean-Michel Apathie dans le code de déontologie du journaliste.

Déjà j'ai du mal à retrouver les produits auxquels je suis (trop) attaché mais il semble que par malignité "on" les change de place régulièrement quand on ne les supprime tout simplement pas.
Il suffit en effet que j'ai un engouement pour un produit quelconque pour qu'il disparaisse des linéaires.

Mais ce n'est pas là la seule avanie que je subis dans ces magasins. La profusion de marques et modèles m'induit en erreur et j'achète des produits qui dépérissent dans ma cuisine ou salle de bains et dont, après un usage traumatisant, je jure ne plus jamais les utiliser.
Depuis deux jours ma mince couverture capillaire a une allure plate et terne que je ne parvenais pas à comprendre.
J'ai changé de shampoing et ai acheté un démêlant à la place. Il démêle sans doute très bien mais pour ce qui est de laver il y a pas mal à dire.

Il y a aussi cette petite sauce chinoise qui donnait un goût agréable aux pâtes en les relevant. Cette sauce est noyée dans 3 autres conditionnées exactement de la même manière. J'ai jeté la bouteille vide et ai déjà acheté deux autres qui me font l'effet d'un incendie de forêt lorsque j'en prends un milligramme. Retrouverais-je celle que j'avais appréciée? rien n'est moins sur: elle a dû prendre une augmentation de 25% et être reléguée sous les couches pour bébés..

Samedi dernier j'ai accompagné Françoise au Leclerc de Roques, chose qu'elle et moi ne faisons jamais (nous détestons les courses et les centres commerciaux) car nous devions acheter des choses censées ne se trouver que là. 1 seul rayon est plus vaste que mon "Carrefour Market". Des yaourts à perte de vue. Un rayon eau de javel grand comme un stand du marché couvert St Cyprien... J'ai failli me trouver mal et ma mauvaise humeur, une compagne dont j'ai pratiquement réussi à me débarrasser, est tombée sur moi avec l'oppression.

C'est bien simple si l'enfer existe pour moi c'est le Leclerc qui le définit. Pas besoin de flammes et de trident ni de diables cornus. Des néons et des rayons feront l'affaire. Des parkings pleins à craquer, des musiques abominables, du mauvais goût partout et des humains qu'on ne trouve qu'à proximité de ces poulaillers de batterie humains.

Avis aux amateurs (obligatoirement chevelus) j'ai là un démêlant de qualité, parfum "grenadine-sirop d'érable du Canada profond"*, que je donne à qui le veut.

*depuis les produits Ushuaïa (ne lisez surtout pas leur composition: c'est la syncope assurée) les industriels donnent des goûts et parfums impossibles à leur ratatouille...

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 10:10

J'entends dire que le "nouveau" Nicolas Sarkozy, bientôt président des Républicains et sans doute à ce titre candidat aux primaires de ce parti pour les présidentielles de 2017 se fait le chantre du référendum.
Oui, Nicolas Sarkozy vante le référendum.
En cinq ans de présidence (2007-2012) il n'en a proposé aucun aux Français.
Mais par un odieux tour de passe-passe insuffisamment dénoncé et déjà oublié par une opinion versatile il a nié les résultats de celui qu'avait organisé et perdu son prédécesseur, Jacques Chirac, sur le texte valant constitution Européenne.
Nié? pas seulement. On se rappelle qu'à près de 55% les Français avaient rejeté le texte et dit "non" de manière non équivoque à la question. Nicolas Sarkozy a fait voter aux députés et sénateurs un texte reprenant l'essentiel du texte rejeté par le pays.
Un tour de passe-passe et hop! adopté.

Alors que ce candidat en perpétuel reniement ("si les Français ne me réélisent pas en 2012 je disparaîtrais et arrêterais la politique" (en précisant: "je ferais du fric) repart à l'assaut de l'Elysée (mais que lui a t'elle fait?). L'entendre prôner le recours au référendum ne manque pas de faire bouillonner l'esprit de l'électeur qui a un peu de mémoire.

Que Nicolas se rassure: les électeurs qui ont de la mémoire ne sont pas nombreux et, de toute manière, ne votent pas pour lui.

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 06:39

On dit souvent qu'un couple est une alchimie extraordinaire et qu'il est presque impossible de déterminer les raisons pour lesquelles il fonctionne ou, a fortiori, qu'il ne fonctionne plus ou pas.

Chacun a en tête des dizaines d'exemples de couples de parents ou d'amis dont il se demande par quel miracle ils "sont encore ensemble" tant les caractères et les personnalités divergent.
(Et Pierre Desproges ajoutait: "dix verges, c'est énorme...)

J'ai dans mon entourage toulousain un de ces couples sans cesse au bord de la rupture et dont, c'est le moins que l'on puisse dire, la tendresse et l'estime ne paraît pas être le ciment essentiel.

Ils ont sensiblement mon âge, deux enfants, une vie bourgeoise en centre ville et sont largement plus cultivés que la moyenne. Leur très bel appartement est rempli de (très) beaux livres sur l'art, le cinéma, la danse, l'architecture, la musique et la peinture.
Elle surtout est un "pilier d'expos" elle lit "Beaux Arts magazine" et "Télérama" et ne rate pas une critique d'Eva Betan, la chroniqueuse-cinéma folle de France Inter. Elle vénère la "Nouvelle Vague" et a failli se trouver mal lorsque j'ai descendu Truffaut, l'idole des bobos et des cultureux.

Lui est plus cynique et moins dupe, il a une analyse de la société et du monde plus réaliste ce qui ne l'empêche pas d'avoir des passions très matérielles pour les belles voitures ou les disques dont il est fou au point d'en avoir fait un métier hélas insuffisamment lucratif.
Sur les disques il en sait plus que n'importe qui et je le tanne depuis 10 ans pour que nous écrivions un livre ensemble. Une somme définitive qui n'intéressera personne, évidemment.

A nous deux on en sait plus que des personnalités reconnues sur certains sujets et il possède une collection d'archives personnelles à faire défaillir l'homme de goût.

Pris à part elle comme lui sont charmants, aimables et intéressants. Ensemble c'est le bourdon assuré. Elle l'invective, l'interrompt, n'écoute pas ses réponses et l'humilie parfois. Lui la respecte et la couve du regard comme si -pour lui- elle n'était pas Elsa Triolet foudroyant Aragon.

Elle semble faire peu de cas de ses connaissances et de ses passions comme il semble prendre sa "collectionnite" pour une lubie envahissante mais pas dangereuse.

J'aime déjeuner avec lui mais que sa Dulcinée rapplique et l'ambiance, comme la conversation change du tout au tout. Il s'éteint progressivement et elle monologue sévèrement, réclamant une confirmation de principe de sa part et de temps en temps.

Comme toutes les intellectuelles elle est entière, cassante au point d'être parfois élitiste, persuadée de détenir le bon goût et d'avoir toujours raison.

C'est lui mon ami et je l'aime bien. le voir sans cesse rabroué ou nié me fait parfois de la peine mais n'enlève aucun atome de ma sympathie. Il aime sa femme, telle qu'elle est et accepte ce rôle pour lequel je ne le trouve pas très doué. (il me faudra parler un jour de nos lâchetés masculines mais je crains de me faire trop d'ennemis).

Ce ménage atypique est difficilement "mélangeable" et je sais d'autres amis ou couples qui les évitent.

J'ai de la compassion pour eux et n'oublie pas qu'une amie m'avait dit, parlant du couple en fin de parcours que je formais avec la mère de mes enfants qu'il était "toxique".

Même si je les trouve étranges je ne dirais pas qu'ils sont toxiques. Toxique! quel mot!

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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 07:19

La cinémathèque de Toulouse rend un hommage complet et mérité à Stanley Kubrick, cinéaste décédé en 1999 et dont les 13 films sont tous, à des degrés divers, dignes d'intérêt.

Pendant longtemps j'ai aimé l'oeuvre sans le moindre recul, comme un tout indissociable dont les qualités évidentes effaçaient les quelques défauts que je ne pouvais ignorer tout en les minimisant.
Le temps aidant mes sensations et mon jugement ont décanté et je considère toujours le cinéaste comme un des tous meilleurs du monde tout en reconnaissant que tout n'est pas "génial" dans son oeuvre même si ses films les moins réussis sont exceptionnels à l'aune de la concurrence. Il a marqué et marquera à jamais l'Histoire du cinéma.

Toujours personnellement, je ne vois que Joseph Manckievicz et Billy Wilder comme cinéastes approchant cette presque perfection (avec, eux aussi, des films moins bons voire mauvais qui rehaussent cependant leurs autres oeuvres)

On a ressorti, contre son gré, son oeuvre de jeunesse "fear and desire" qui, excepté une photo de grande qualité, est une ébauche ennuyeuse et sans génie.

"2001, Odyssée de l'espace" reste, pour moi, un film long et ennuyeux, indigeste même. J'en sais les théories audacieuses et les innovations de mise en scène mais ce film ne m'a jamais passionné.

"Eyes wide shut", le tout dernier long métrage qu'il n'aura pas vu monté est magnifique formellement mais l'histoire racontée n'emporte pas mon adhésion (tout ça pour ça) et Tom Cruise est trop léger pour que le film soit à la hauteur des autres.

"Full metal jacket" comprend deux parties inégales: la première est brillantissime, la seconde ne me convainc pas. Là aussi le choix du comédien n'est pas étranger à ce demi-succès.

Après j'exclus presque naturellement "Spartacus" qui fût un film de commande et du scénario duquel Kubrick n'a pu s'éloigner.

Alors, me direz-vous? "Le baiser du tueur", "l'ultime razzia", "les sentiers de la gloire", "Lolita", "Dr Folamour", "Orange mécanique", "Barry Lyndon", "Shining" restent des films qui m'ont profondément marqué et que je vois et revois (sur grand écran) avec plaisir et passion.

La cinémathèque de Toulouse a convié Jan Harlan (qui a réalisé un très grand et beau portrait du cinéaste "Stanley Kubrick, une vie en images") et Michel Ciment, l'auteur "du" livre indépassable sur le metteur en scène à donner leur point de vue tandis que la filmographie complète sera projetée sur un bel et grand écran.

Personnellement je suis comblé!

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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 06:27

Valérie Lemercier est une personnalité à part du show-business Français. Elle possède une personnalité unique. Elle a commencé par jouer une bourgeoise hyper-coincée dans l'émission de Jean-Michel Ribes dans laquelle elle donnait des conseils ahurissants et d'un mauvais goût achevé. C'est d'ailleurs sa "marque de fabrique": dire et faire des monstruosités avec une sorte de candeur et de bon-chic bon-genre souvent copié jamais égalé.

Après qu'elle ait acquis une certaine reconnaissance avec le personnage de "Lady Palace" et ses énormités elle s'est lancée dans le one woman show avec un culot stupéfiant. J'ai vu deux spectacles différents d'elle et ne m'en suis pas encore remis. Toujours cet humour qui part dans une dimension proche de la folie, ses provocations verbales mais pas uniquement, le nonsense et, je le reconnais, le n'importe quoi. Je me souviens être allé voir le premier spectacle avec des amis à Paris dans lequel elle jouait la bourgeoise (qui allait fortement inspirer la Béatrice des "Visiteurs") et avoir pris conscience pendant le show que notre amie était à la fois dans la salle avec nous et... sur la scène dans le personnage joué par Lemercier. Elle ne s'y était d'ailleurs pas trompée et avait détesté le show et critiqué vertement la comédienne, le spectacle, la salle, le quartier et mon choix de sortie. Personnellement je suis client de cet humour limite, de ces personnes dont on ne sait jamais s'ils sont sérieux ou s'ils "déconnent à plein tube". J'aime sa façon de parler et surtout son univers. Elle seule est capable d'inventer des personnages comme ceux des films "le derrière" (les hommes interprétés par Dieudonné, à l 'époque irrésistible en proctologue homosexuel (!), Claude Rich (en "cultureux" de gauche) et l'adorable Marthe Keller en punaise parasite, méchante et vaniteuse) et "100% cachemire" (Excellent Gilles Lelouche et invraisemblable Valérie Lemercier en mère adoptante pas contente de l'enfant qu'elle reçoit).

Si la démesure de l'actrice est mise en valeur dans les films qu'elle réalise elle-même elle n'en est pas moins excellente dans presque tous les rôles qu'on lui confie. J'aime les scènes folles et situations impossibles qu'elle invente et dont elle parsème ses films (la tâche de vin de Didier Bénureau, la saillie équine et l'aquarium rempli d'oranges dans "le derrière") et par dessus tout le fait qu'elle ose tout (ses sketches avec Kad et Olivier, avec les nuls etc...). Et je suis admiratif de ce que, seule dans son genre, Valérie Lemercier n'a jamais publié de DVD de ses spectacles ni publié de livres. Certes elle a enregistré un disque stupéfiant et j'espère parodique ("goûte mes frites") et dépasse parfois les bornes du bon goût mais, comparée à la "concurrence" elle est cent coudées au dessus.

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22 mai 2015 5 22 /05 /mai /2015 06:47

Je suis agacé par le ton persifleur du "Canard enchaîné" (et d'autres magazines) à propos de la reconversion d'Arnaud Montebourg.
"Il vend des meubles, des chaises et des tapis" est dit avec désinvolture et mépris ce qui est un comble pour un journal qui ne cesse de reprocher aux politiques d'être éloignés de la vie des Français.
Je ne suis pas un inconditionnel de Montebourg, loin de là. J'ai une analyse très négative de son parcours politique fait d'esbroufe et qui n'a quasiment servi à rien.
Son passage au PS comme au gouvernement se solde par du désordre, du bruit et de minuscules résultats.
Mais pour une fois qu'un homme politique essaie de se confronter à l'entreprise il ne rencontre que sarcasmes quand ce n'est pas du mépris.
Habitat, visiblement ces beaux esprits l'ignorent, s'est repositionné et vend de beaux articles à des CSP+. La clientèle de ces magasins de centre ville est huppée et a du goût.
Montebourg a intégré la direction et a donc un poste de responsabilité dans une entreprise importante qui travaille bien. Où y a t'il matière à ricaner?

Notre classe politique, nos médias et les intellectuels auto-proclamés montrent leur abyssale méconnaissance du monde du travail. Pire leur dédain pour ce qui est "commercial" et "grand public".
Moi, je trouve que Montebourg est au contraire digne de respect et son exemple devrait être suivi par tous ces parasites qui vivent dans les palais nationaux en ignorant l'économie et le monde des entreprises.
Une fois de plus la bécasse gloussante de France-Inter Charline Vanhoenacker, payée par le service public rappelons-le, est tombé dans son travers fait de mépris et de ricanement en parlant de "Montebourg qui vend des abats-jour" .
Oui, Charline, Montebourg travaille dans une boîte qui ne vit pas de redevances ou de subventions, qui fait des bénéfices en faisant travailler des salariés et des sous-traitants.


Vos rires stupides n'avaient donc aucune raison d'être.

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