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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 07:00

On ne peut pas dire le contraire: Valeria Bruni-Tedeschi est allumée, nombriliste, élitiste, autocentrée, perchée mais aussi sympathique, généreuse, ouverte et désireuse de bien faire.

Moyennant quoi cette femme issue d'un milieu (très) privilégié observe son petit monde et lui attribue des valeurs universelles qu'il est (très) loin de posséder.

Elle a perdu un frère adoré, sa sœur est mondialement connue pour sa vie passée (très) libre, ses amours élyséennes et son (très) mince filet de voix et elle, Valeria, pour sa position marginale dans le cinéma Français.

Un créneau qu'elle aurait pu partager avec la fille de Gérard Depardieu. Valeria Bruni-Tedeschi est une interprète talentueuse mais avec une palette réduite. Ni tragédienne ni comique elle se contente d'être elle, et, en tant que réalisatrice, de faire jouer sa famille à être sa famille devant les caméras.

Je ne dis pas que la vie des Bruni-Tedeschi n'est pas bouleversante ni que leurs états d'âme sont inintéressants, je pense simplement que cinématographiquement il y a plus passionnant.

Je dois être presque seul à le penser tant la sortie de son film "les estivants" a suscité de commentaires nombreux et élogieux. J'en suis ravi pour elle mais je me demande pourquoi la presse comme la critique est aussi généreuse avec Valeria Bruni-Tedeschi qui, point de vue réflexion en est au même niveau qu'un article "psy" du magazine "Elle"...

 

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4 février 2019 1 04 /02 /février /2019 07:00

Je trouve que, depuis une petite dizaine d'années, les journaux dits "sérieux" publient des âneries qui ne servent à rien qu'à faire du remplissage à bon compte.
Je vais prendre un exemple. "Le Point" en ligne est l'émanation du magazine hebdomadaire du même nom. On y trouve le même contenu, certains articles étant accessibles gratuitement d'autres non. Une vitrine en quelque sorte.

Aujourd'hui, 31 janvier 2019, une page est consacrée à Rudolf Hess, nazi du 1er cercle d'Hitler, naturellement qualifié de "fils spirituel d'Hitler" (on échappe à "dauphin d'Hitler", autre adjectif systématiquement accolé à son nom) et qui aurait, à un moment de sa vie, fait l'objet d'une substitution. On fait semblant de prendre au sérieux une divagation du genre le Masque de Fer ou Louis XVII et on développe à partir de faits qui ne prouvent rien (dents écartées, cicatrices...)
L'article rappelle qu'en mai 1941 Rudolf Hess est parti, sans prévenir quiconque, rejoindre la Grande Bretagne en avion afin de lui proposer une paix séparée.

Tous les livres d'Histoire disent la colère d'Hitler quand il a appris l'équipée de Hess. Mais revenons à cette supposée "substitution". Cette stupide spéculation semble être prise au sérieux, dans un premier temps, par l'auteur du papier, une certaine Hélène Vissière qualifiée de "correspondante à New York". la "tarte à la crème" suit avec l'inévitable analyse génétique qui prouvera que Hess était bien Hess ce qui n'était pas très difficile, le dignitaire nazi de la première heure avait un physique peu courant. De plus au tribunal de Nuremberg où il a comparu, ses co-accusés l'ont reconnu et accepté comme il se doit. Il y a d'ailleurs eu le comportement erratique qui a toujours été le sien. Il a vécu jusqu'à 93 ans...

Je me demande si, subliminalement, le seul but de cet article n'est pas de parler, encore et toujours, de l'Allemagne nazie. Hitler et son monstrueux régime font vendre et fantasmer. Pas un jour sans que radios, télévisions, journaux n'abordent tell ou tel aspect de cette affreuse histoire.

J'avoue que je n'ai pas compris je ne dis pas l'utilité mais simplement la raison de publier un tel article.

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1 février 2019 5 01 /02 /février /2019 07:00
Mardi 29/01/19 la chaîne "Toute l'Histoire" a rediffusé ce document exceptionnel. Cette photo, souvent reproduite m'a moi aussi intrigué.
 
A la recherche de Sorella Ephstein

                                                       (29/01/1931 - 15/12/1941)

Partant d’une photo montrant quatre femmes et une jeune fille d’une dizaine d’années, le réalisateur Philippe Labrune retrace avec minutie un épisode de la Shoah en Lettonie (dimanche 8 mars, à 22 h 20 sur France 5)

LE MONDE | | Par

 
Photo prise par un soldat allemand en décembre 1941, à Liepaja, en Lettonie.

Partant d’une photo montrant quatre femmes et une jeune fille d’une dizaine d’années, le réalisateur Philippe Labrune retrace avec minutie un épisode de la Shoah en Lettonie (dimanche 8 mars, à 22 h 20 sur France 5)

Une belle et grande plage, avec sable blanc et dunes qui surplombent la mer Baltique battue par les vents. A une douzaine de kilomètres de la ville de Liepaja en Lettonie, la plage de Skede ressemble à un endroit enchanteur. En décembre 1941, elle fut le théâtre d’atrocités. En seulement trois jours, 2 772 juifs, dont beaucoup de femmes et d’enfants, furent exécutés par balles et jetés dans des fosses creusées à cette occasion. L’image de cette plage est la première de ce documentaire, interdit aux moins de 10 ans. La minutie de l’enquête, la richesse des documents d’archives, la sobriété stylistique en font un moment de télévision sortant de l’ordinaire.

Tout part d’une photo exposée dans le Musée juif de Riga, la capitale lettonne. Un cliché pris par un soldat allemand, sur lequel on voit cinq femmes face à l’objectif. Quatre adultes et, sur la gauche de la photo, légèrement en retrait, une fillette d’une dizaine d’années qui semble cacher son visage derrière sa voisine.

Des zones d’ombre se dévoilent

Cette photo a été prise en décembre 1941, peu avant l’exécution. Qui était cette petite fille ? L’enquête commence. Il s’agit de comprendre l’avant, le pendant, l’après et le pourquoi de cette photo. Et à travers elle, de retracer un épisode marquant de la Shoah en Lettonie, pays qui n’a pas attendu l’arrivée des SS pour martyriser « ses » juifs. Entrée dans la zone d’influence de Moscou à l’issue du pacte germano-soviétique, la Lettonie avait vu une partie de sa population juive déportée au goulag. Lorsque les Allemands envahissent le pays en juin 1941, le sort des juifs est scellé. Les 4 et 5 juillet 1941, en représailles à un attentat, 300 juifs sont assassinés dans un jardin public de la jolie ville de Liepaja, située près de la plage de Skede. Cette belle plage où auront lieu les massacres de décembre.

 

Au fur et à mesure qu’avance l’enquête, des zones d’ombre se dévoilent. Les photos ont été récupérées au péril de sa vie puis cachées par Davids Zicons. Elles furent réalisées le 15 décembre 1941. Sur les clichés, pris par les Allemands, figurent seulement des Lettons et les futures victimes. En 1944, David les remettra aux Soviétiques. Edward Anders, 15 ans à l’époque, est l’un des rares survivants des massacres. Il témoigne, identifie les victimes, évoque la famille Epstein qui vivait à Liepaja en regardant le fameux cliché des cinq femmes. George, parti vivre à New York après la guerre, raconte l’arrivée redoutée des fameux bus bleus, sans fenêtres, dans les quartiers de Liepaja. Tout le monde savait qu’à leur bord se trouvaient les tueurs des commandos spéciaux lettons.

« La région est libérée des juifs »

L’enquête avance. Quelle est l’identité de la femme contre laquelle tente de se cacher la petite Sorella Ephstein ? Est-ce Pauline Goldman, la nounou de la famille, ou Zelda Ephstein, sa mère ? Après avoir étudié le dossier de près, deux experts de la police scientifique penchent pour la mère. Mais comment expliquer le fait que la mère tienne fermement la main de la femme âgée à sa gauche et ne semble pas porter attention à sa fille ? Les mystères demeurent, mais ce simple cliché est un formidable document sur la Shoah. Tout comme celui datant du 17 décembre 1941. Dans son rapport, le responsable SS note : « La région est libérée des juifs. Il fait grand froid. » Exceptionnellement, trois jours de repos ont été accordés à chaque soldat et officier ayant participé à l’opération sur la plage.

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31 janvier 2019 4 31 /01 /janvier /2019 07:00

Il y a quelques années 3 de mes têtes de turc préférées, Françoise Giroud, Maurice Pialat et Daniel Toscan du Plantier disparaissaient, je crois presque en même temps ou à peu d'intervalle.

J'avais, sur ce blog, remercié celui qui les avait rappelé à lui sans oser lui dire qu'il y en avait encore beaucoup d'autres à faire asseoir à sa droite.

Cette semaine commence plutôt bien qui voit partir l'ineffable Henri Chapier, l'un des personnages mondains et télévisuels les plus grotesques des cinquante dernières années et presque concomitamment l'insupportable Michel Legrand qui aura enquiquiné la terre entière (et ses dépendances) avec "les moulins de son cœur".

A vrai dire la satisfaction est un peu émoussée parce qu'ils étaient l'un et l'autre si vieux que leur disparition n'est plus même un plaisir solitaire!

Vous me direz: "mais comment peut-on perdre son temps à ne pas aimer Henri Chapier?" et vous aurez raison. Mais cette tête de laitue à lunettes a écrit de telles critiques de films tellement idiotes, tellement "idéologiques" et, en fin de compte, tellement bêtasses à l'époque où il se prenait pour un journaliste spécialisé que je lui souhaite un purgatoire rempli de films de Jean Yanne et de sketches de Mr Bean.

En tous cas une punition éternelle pour avoir imposé cette vieille "Nouvelle Vague" et son cinéma de m...

Ce matin les papiers mirobolants sur ces deux cadavres tièdes n'étaient qu'éloges et encens. Sur France-Inter dans" Boomerang" Chapier a reçu un wagon de fleurs. En lançant fiel et chardons je ne fais que rétablir l'équilibre!

La morale bourgeoise (qui peut se résumer à "interdire tout ce que nous nous permettons en douce") dit qu'il ne faut souhaiter la mort de personne.

J'attendrais donc sans citer celles et ceux que mon inimitié enverrait bien là-haut à coup de pompes dans l'arrière-train.

 

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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 07:00
Mc71

Mc71

J'ai lu en biais l'énorme biographie de Paul McCartney par Philip Norman. Comparée aux vingt ou trente précédentes celle-là est moins laudative. On sent que l'auteur "en a sous le pied" et qu'il s'impose le silence. De temps en temps il laisse son stylo écrire des choses qui ne "vont pas dans le cadre" et montrent au fan que le bassiste gaucher est parfois moins sympathique qu'il y paraît, au lecteur lambda que la star mondiale a ses casseroles.

... comme tout le monde allais-je écrire.

Comme McCartney est assez inattaquable dans son art qui, je ne l'apprend à personne n'est ni la course automobile ni le tricot c'est dans sa relation à l'argent, à la "concurrence", aux autres, aux substances prohibées et en affaires que l'on voit apparaître quelqu'un de dur et de moins gentillet qu'escompté.

En plus de 60 ans de vie publique, à la tête d'une fortune considérable, adulé dans le monde entier, anobli même, on en connaît finalement peu qui auraient gardé la tête froide.

Mais de savoir que ce "veggy" impitoyable qui refuse qu'un journaliste portant des chaussures en cuir (= provenance animale) l'interviewe faisait venir à Londres ses pizzas préférées de New-York par Concorde est déstabilisant: c'est donc ça être richissime?

Ses rapports avec son personnel comme avec ses musiciens témoignent souvent, selon Philip Norman, d'un cœur froid et à tout le moins d'un manque de reconnaissance à des personnes qui, souvent, se sont mises en quatre pendant des années pour lui être agréables. Parmi eux Denny Laine, l'autre membre de son second groupe ("Wings") est de bonne composition...

Norman cite nombre de personnes qui gravitent un moment autour de lui et disparaissent du jour au lendemain, par caprice royal.

L'autre aspect peu engageant de sa personnalité, et cela semble en être un élément constitutif, est son radinisme. McCartney est un des hommes les plus riches du show-business mais il n'en a jamais assez. Ce côté là écorne aussi un peu la légende.

Reste l'auteur-commpositeur de "Here, there and everywhere", "Got to get you into my life", "hey Jude", "Let it be", "Get back", "Things we said today", "Maybe I'm amazed", "Uncle Albert/Admiral Halsey", "Tug of War", "No more lonely night", "The song we were singing", "1985", "With a little luck" et tant d'autres...

 

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29 janvier 2019 2 29 /01 /janvier /2019 07:00

J'aime bien Hergé. J'aimais beaucoup Hergé. J'admirais la rigueur et la profonde culture de l'homme. J'aimais son  œuvre, dans son ensemble, et je le considère ni plus ni moins que comme un grand écrivain, un vrai dessinateur, un véritable artiste et un connaisseur d'art contemporain inspiré.

J'ai vu, comme tout le monde, l'assaut des nains contre la statue du commandeur. Ils n'ont pas réussi à faire plus qu'à égratigner le socle tout en se blessant avec les éclats. 

Depuis l’œuvre a continué sur sa lancée, plutôt (finalement) protégée des "suites" chaotiques et de l'utilisation désordonnée par l'infra-monde de la publicité par exemple.

De grands auteurs (Michel Serre), de grands cinéastes (Steven Spielberg) se sont frottés au monde de Moulinsart, parfois brillamment, parfois moins. Les nains dont je parlais tout à l'heure ont eu l'intelligence de passer au large (je frémis rétrospectivement en pensant à ce qu'en aurait fait un Lelouch!)

On me dit que l'univers d'Hergé est dépassé, que les albums de Tintin se vendent moins et que les Manga ont plus le vent en poupe. Je dis bravo et tant mieux. Jules Verne, Jack London ou Ambrose Bierce ne sont plus beaucoup lus de nos jours, cela indique t'il que leurs livres étaient "mauvais"? non! cela indique surtout que les goûts ont changé et que l'époque que nous vivons a ses propres critères d'appréciation.

Ce n'est pas un jugement: seul le temps dira si des auteurs contemporains auront laissé une œuvre aussi  riche et passionnante que Hergé. 

En attendant il faut laisser les cloportes attaquer Georges Rémi sur sa supposée "collaboration", sur sa "morale scoute" et sur l'absence de téléphones portables dans sa bande dessinée.

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28 janvier 2019 1 28 /01 /janvier /2019 07:00

Devant une "pointure" comme Maxime Nicole, "héros" au QI négatif des gilets jaunes je reste sans voix. Lui et Drouet font la paire. Quelle calamité!

 

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25 janvier 2019 5 25 /01 /janvier /2019 07:00

Je l'ai crains dès les premiers samedis.

Je le redoute depuis les derniers.

Les pires des idéologues sont à la manœuvre. Rouges et Bruns.

La récupération bat son plein.

Les "gilets jaunes" sont l'alibi et le cheval de Troie.

D'autres s'agitent en coulisses et pas pour le RIC ou les taxes sur l'essence.

Ils commencent à se découvrir, parlent de la commune de Paris (1871)

des "conseils" russes de 1905 (évoquer les Soviets serait dangereux),*

de l'insurrection du Chiapas. Pas encore de Chavez ou Maduro. Ni Castro ni Mao.

Mais les "bruns" guettent tout autant. Ils s'allieraient presque s'ils en sentaient la nécessité.

Occuper des ronds-points c'est l'affaire des idiots utiles.

Eux s'en prennent à la Démocratie dont ils salissent le nom:

Perfectible? non, destructible. Les régimes qu'ils ont soutenus ont été l'abomination?

ardoise magique, page blanche, le leur sera sublime.

Ne disent-ils pas que le Marxisme était "bon" au départ? que Pétain c'est loin?

Qu'on y prenne garde; même désespérante la Démocratie est notre bien à tous.

Quand la police politique arrête les "suspects" et les "déviants" il est trop tard.

viendra le tour des "tièdes" puis celui de leurs familles.

Les  Djerzinski du futur s'agitent peut-être déjà dans l'ombre.

Les idéologues compulsifs et leurs serviteurs reprennent des couleurs.

ça commence toujours par Kerenski ou Mirabeau...

 

 

* tel ce programme de cinéma d'art et essai, oui, un simple programme de films qui réclame        "(notre) future démocratie, Elles ne sont pas nouvelles (ses formes) puisqu'elles ont été pensées et mises en œuvre à Athènes il y a plus de 2500 ans, et appliquées sous différentes formes par des communautés d'habitants au Moyen âge en Europe, pendant les révolutions française, anglaise ou américaine,la Commune de Paris, les conseils russes de 1905, la révolution espagnole de 1936, l'insurrection hongroise de 1956 et aujourd'hui au Chiapas ou dans Rojava." ce fatras ridicule et dangereux est signé "des gilets jaunes gascons le 28 novembre 2018.

 

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24 janvier 2019 4 24 /01 /janvier /2019 07:00

Il y a des personnalités reconnues, fêtées et même parfois idolâtrées par des personnes que je n'aime pas. Du fait de ces dithyrambes que je juge exagérées ou ridicules je n'ai jamais pu m'approcher de l’œuvre de Kerouac, de Fellini, de Pierre Boulez, de Jean-Luc Godard et de beaucoup d'autres.

Il suffit que le neveu Mitterrand, par exemple, défaille (pour Eric Rohmer par exemple), que "Télérama" s'extasie (pour Clint Eastwood), que l'Express adore ou que Laure Adler agite son flacon d'encens pour que je passe très au large. Souvent à tort, j'en suis conscient. mais cet élitisme culturel m'exaspère. Cet "entre-soi culturé a le don de m'insupporter.

Je suis donc, depuis toujours, le "cul entre deux chaises", vomissant Dany Boon ou "les Tuche" mais n'aimant guère plus les Garrel père et fils, le deuxième Steve Mc Queen, Juliane Moore, Karl Lagerfeld et tant d'autres.

Du fait de cette disposition d'esprit négative je suis passé complètement à côté d'Orson Welles dont je confesse que la valse de superlatifs l'entourant, lui et son œuvre, m'avait tenu à respectable distance.

Évidemment; j'avais tort. J'ai regardé un portrait de lui assez long (plus d'une heure) sur "Histoire", émission siglée Arte. J'ai littéralement été "Scotché" par l'intelligence, la personnalité, le talent, la singularité du personnage.

... me jurant, mais un peu tard, de rattraper mon retard à marches forcées et de découvrir Welles. Tard sans doute mais quelle chance j'ai d'avoir la possibilité de le faire.

 

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23 janvier 2019 3 23 /01 /janvier /2019 07:00

On sait tous maintenant l'abomination qu'a été l'action de René Bousquet pendant l'occupation. On sait qu'il a non seulement approuvé les mesures antisémites de l'occupant mais aussi qu'il a organisé la traque des juifs et les immondes rafles du Vel d'Hiv de juillet 1942.

J'allais écrire "naturellement" à la libération il est passé entre les gouttes puis il s'est fait oublier tout en ayant un poste important au quotidien "La dépêche du Midi" et une vie de cadre supérieur. Pour parachever le tableau il fut jusqu'à sa mort l'ami de François Mitterrand qui en nommant Kiejman à la justice le chargeait  ni plus ni moins que de retarder le procès de Bousquet.

Dans les années 80 les Français acceptèrent de se pencher sur ce "passé qui ne passe pas", sur la collaboration et sur Vichy. L'inlassable action du couple Klarsfeld rencontra enfin un écho et l'on parla enfin de Darquier de Pellepoix, de Maurice Papon, de Paul Touvier et de Klaus Barbie.

L'envie "de ne pas savoir" et le souci de ne pas "rouvrir les  plaies" empêcha certains procès de se tenir ou d'aborder les responsabilités trop brûlantes. L'Eglise Catholique (qui avait caché Touvier) porte une réelle responsabilité dans les côtés tardifs et incomplets de ce "devoir de mémoire" qui avait tant de mal à percer.

Mais revenons à Bousquet. L'homme était un grand bourgeois, un vrai haut fonctionnaire au "talent" incontestable mais dévoyé. intelligent, hautain, méprisant et certain de son bon droit l'homme fit tout pour empêcher son procès. Aidé, on l'a vu, par le président de la République de l'époque. "Ca aide"!

Au moment où les choses se débloquaient et où plus rien ne s'opposait à la comparution de l'abject personnage un déséquilibré l'assassina.

A l'époque, 1993 (8 juin) je fus abasourdi par cette conclusion en queue de poisson insatisfaisante et agissant comme un gâchis. L'opinion comme les médias ne se satisfit point de cette mort inutile et "volée". Le procès de Bousquet, pas même entamé, fut escamoté par ce meurtre idiot. 

L'illuminé qui s'était improvisé "justicier" a privé le pays d'un procès très important. Il a été condamné à 10 ans de réclusion pour cet acte imbécile et en a fait 5. Il est mort aujourd'hui.

Pourquoi je parle de cette vieille et désolante affaire? parce que j'ai appris de l'avocat général Bilger que Bousquet n'aurait pas assisté à son procès s'il avait eu lieu: il était atteint d'un double cancer et son pronostic vital était très court. (information tenue secrète à l'époque)

Ce détail historique change la donne et l'acte absurde de Christian Didier est presque excusable.

 

 

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