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9 novembre 2018 5 09 /11 /novembre /2018 07:00
Le minotaure et l'araignée
Le minotaure et l'araignée Le minotaure et l'araignée

Pendant quatre jours la ville de Toulouse a vécu au rythme de la "Machine", une compagnie de spectacles de rues qui a essaimé dans les rues du centre historique, promenant de belles et étonnantes mécaniques et des spectateurs nombreux et ravis.

Comme tout le monde, préparé par une intense campagne d'affichage locale et de publicités nationales j'avais été sensibilisé par le bouche à oreille et ces réclames difficiles à éviter.

Un minotaure revu et corrigé (tête de boeuf, tronc humain et corps de centaure, paire d'ailes d'oiseaux de proie) et une araignée géante se sont exhibées dans la ville et, c'est indéniable, ont rencontré une grande faveur. Le public était là, nombreux et discipliné, à chacune des apparitions de l'un ou de l'autre des sculptures animées.
On pouvait être réservé sur la beauté de l'araignée; celle du minotaure, en revanche, faisait l'unanimité. Ses superbes mains étaient articulées à la perfection et c'était merveille de voir ses pat... ses jambes taper du sabot sur le Pont Neuf.

Celles et ceux qui animaient ces immenses créatures d'acier sont des artistes et une poésie se dégageait de ces déambulations lentes et esthétiques.

Atteignant le deuxième étage des constructions le spectacle était beau de près comme de loin. La musique, jouée en direct par des musiciens embarqués ajoutait à la majesté des passages lents du minotaure et de l'araignée.

Le public, bon enfant, prenait des millions de photos et suivait la progression des sculptures géantes. Celles-ci se détachaient sur le ciel de novembre qui participait à sa façon au spectacle: pluie fine, brume matinale, soleil, coucher de soleil: les éclairages naturels contribuaient à l'originalité du show.

On peut se poser la question du coût, celle du "pourquoi?", railler des spectacles toujours plus "énormes" mais aussi s'émerveiller de cette foule sage et heureuse, de la beauté de la ville que soulignaient ces deux animaux gigantesques.

 

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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 07:00

Je me souviens vaguement de ma surprise et de mon écœurement devant le spectacle d'un roitelet de confetti d'outre-mer annonçant "paternellement" aux électeurs que s'ils votaient bien, (c'est à dire pour lui, baron chiraquien) "papa Noël passerait les voir" (sic). (Son nom m'est revenu: Gaston Flosse je crois)

Mais bon.. ça se passait dans les îles, une terre lointaine où la démocratie était aussi fragile que les fleurs exotiques et presque plus rare que la neige.

Depuis j'en ai vu d'autres et la quantité de mépris des hommes politiques pour l’électorat me stupéfie toujours autant. C'est Ségolène Royal, ces jours-ci, parlant de "malhonnêteté" à propos du gouvernement alors que sa carrière est l'exemple absolu de la morgue d'une caste passée par l'ENA et qui se croit plus propriétaire de ses postes, charges, avantages et carrières que feus les rois "de droit divin", Royal dont les erreurs et les mensonges sont proverbiaux.

La dame, peu suspecte de remise en question, n'a jamais pris l'électeur pour autre chose qu'un gogo à qui l'on pouvait dire n'importe quoi: n'a t'elle pas promis à ses soutiens "d'autres magnifiques victoires"... le soir de sa défaite au second tour de la Présidentielle de 2007? il fallait oser!

Son vainqueur, Nicolas Sarkozy, a entamé son "règne" par un reniement invraisemblable dont nous ne nous sommes pas encore remis: faire avaliser par les Parlements un texte sur la constitution de l'Europe rejeté par 55% des Français lors d'un référendum. Ce traité de Lisbonne est-il autre chose qu'une forfaiture? qu'un déni de droit? qu'un viol de la démocratie?

Le Président Trump, des Etats-Unis, réinvente la réalité et la pare de couleurs qu'il est seul à voir. Il ment comme un arracheur de dents et chacun de ses actes, chacune de ses paroles salit, meurtrit, ruine la Démocratie.

On assiste (de là ces renvois aux années 30) à une sorte d'épuisement de la Démocratie sapée par ceux-là même qui ont pour mission de la défendre!

Les électeurs ne sont pas innocents: lorsqu'ils envoient au Parlement européen des gens qui veulent le supprimer et le transformer en machine-à-sous ils sont bien un peu responsables.
Idem lorsqu'ils accordent leurs bulletins de vote à des voyous comme Patrick Balkany, idem lorsqu'ils soutiennent un Mélenchon en plein délire lors d'une perquisition...

Pour nous, peuple ancien et fatigué qui avons une histoire riche et dramatique c'est du suicide que de s'en remettre aux sondages, aux critiques permanentes de médias ineptes, de soutenir des partis liberticides et de critiquer tout, tout le temps. Dans combien de dictatures on se pincerait pour croire que ce que l'on reproche au pouvoir actuel est la diminution de 5€ par an de l'allocation logement, les attitudes déplacées d'un garde du corps du Président (3 mois plein!), l'augmentation de la taxe sur les carburants et des phrases maladroites prononcées par icelui.

Ces caprices de peuple gaté seront portés à notre discrédit le jour où la Démocratie périra sous les coups de ses vrais ennemis.

La Démocratie rétrécit comme peu de chagrin sur le terre: la nôtre est grippée, maladroite, incertaine et faillible mais elle existe: au lieu de la détruire nous devrions tous essayer de la consolider, de l'améliorer, de la fortifier.

 

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7 novembre 2018 3 07 /11 /novembre /2018 07:00

L'avocate que j'ai choisie, sur suggestion appuyée de Catherine, pour m'épauler, me défendre, attaquer et GAGNER dans le recours aux tribunal des Prud'hommes que j'ai intenté à mon employeur en deux mille et quelques. était spécialiste de ce genre de cas, possédait une certaine renommée et elle m'avait fait très bonne impression.

C'était la première fois de ma vie, personnelle comme professionnelle que j'avais recours à un avocat et j'étais un peu impressionné par le métier comme par celle qui l'exerçait et à laquelle je faisais appel.

A l'écouter mon affaire était simple et éminemment "gagnable". J'avoue avoir été surpris que ma conseillère minimise devant moi et à notre prise de contact les difficultés qu'elle allait (peut-être) rencontrer et la complexité de mon affaire.

Une fois d'accord sur le "protocole" (les honoraires en fixe en en pourcentage sur les gains éventuels) je la mandatais pour obtenir de mon ancien employeur qui m'avait viré (après de nombreuses années de services) avec une certaine désinvolture et en employant des méthodes que je qualifierais, encore aujourd'hui, de malhonnêtes.

Le 1er round était la conciliation mais il n'y en eut pas. J'étais outré des motifs -apparus après mon licenciement- qui justifiaient, selon l'entreprise mon renvoi pour le moins rapide.
Je n'aurais pas été contre une conciliation mais l'avocate parisienne de mon ex-employeur avait, c'était visible, des ordres contraires.

C'est moi, le client donc, qui avais préparé un lourd dossier avec des tableaux, des doubles de mails, des notes internes et autres documents qui appuyaient ma thèse. Un mail envoyé en pleine nuit, un jour où je rentrais de réunion au siège de la société et où je m'étonnais d'avoir été "ostracisé" et mal traité, pièce maîtresse de ma défense, y figurait en bonne place.

Le 2ème round, après deux renvois à des dates ultérieures demandés et obtenus par la partie adverse se passa plutôt bien: l'avocate de mon ex-employeur se mit presque à dos les Toulousains par sa morgue et son mépris presque palpable de ma personne qu'elle n'avait pourtant jamais rencontrée ni même entendue. Ajoutée à des réflexions sur "la province" qui furent mal reçues. Je l'emportais et n'avais, dans l'euphorie, pas trop analysé les faits et gestes de ma propre avocate.

L'Appel, qu'avait déposé mon ex-employeur, suivit un renvoi surprenant de l'affaire par la juge qui dit au tribunal qu'elle ne pouvait juger l'affaire, mon fils et le sien étant amis.

L'appel était "la" grande affaire. J'étais inquiet et sentais mal l'audience. Le juge était de méchante humeur dans les dossiers étudiés avant le mien.

C'est dans ces circonstances qu'à ma stupéfaction (et mon effroi!) je vis mon avocate surligner au "Stabilo" des phrases dans les pages du dossier que je lui avais constitué plus de deux ans auparavant. Elle le redécouvrait! Elle n'avait rien préparé et comptait sur son talent, la chance ou les deux pour remporter l'affaire.

J'étais abasourdi de l'entendre dire des choses fausses qui ne figuraient nulle part dans mon dossier, de l'entendre modifier des situations ou de manier des approximations qui pouvaient me faire perdre. L'enjeu, pour moi était quand même d'obtenir une somme importante justifiée par mon licenciement abrupt, ma perte financière conséquente, mon chômage, l'age que j'avais etc., pas de payer des frais de procès et des dommages-intérêts à l'entreprise qui m'avait brutalement jeté!

Quelques mois après j'appris -par téléphone- que j'avais gagné en appel et que l'adversaire n'avait pas poussé le ridicule jusqu'à se pourvoir en cassation.

Mon admiration des avocats s'est éteinte ce jour de l'appel à Toulouse. Je n'oublierais jamais les feuillets en équilibre sur le genou de "mon" avocate, ses coups de "Stabilo" et sa plaidoirie d'équilibriste.

... Et cela explique que je n'ai pas insisté lorsque Nico a abandonné le Droit.

 

 

 

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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 07:00

A l'occasion de mon anniversaire mon Ami Eric m'a fait la surprise de m'offrir le livre "Je suis Pilgrim", un roman policier américain de Terry Hayes qui est des plus surprenants. J'y vois d'ailleurs plus un thriller ou un roman d'espionnage qu'un livre strictement policier même si cet aspect est, dans les premiers chapitres, très présents.
Je n'en suis qu'au premier quart mais suis complètement bluffé par la suite de "tableaux" à laquelle l'auteur (et sa traductrice) m'a convié: une profusion de situations étonnantes, des personnages étranges mais bien réels et une histoire fragmentée (façon puzzle!) que, pour le moment je n'arrive pas à envisager.

C'est par un suspens bien conduit, des moments intrigants et des monologues inquiétants que mon intérêt a été captivé. Je peste contre la difficulté de trouver des plages de temps pour avancer la lecture de ce livre original.

En me l'offrant j'ai compris qu'Eric en avait sinon achevé du moins bien entamé la lecture et donc qu'il l'avait appréciée: qu'il lise des livres policiers n'a pas manqué de me surprendre: je ne l'imaginais pas friand de ce genre. Il est vrai que l'on met de tout dans cette catégorie, le meilleur comme le tout-venant.

Ensuite qu'il ait anticipé le plaisir que je prendrais à la lecture "kaléidoscopique" de "Je suis Pilgrim" prouve soit qu'il me connaît bien (j'aime être emmené loin de ma zone de confort) soit qu'il pense que s'il aime j'aimerais, ce qui s'est souvent vérifié.

J'emmène partout le très gros livre de Terry Hayes: tramway, métro, avion, train, bain, lit.... mais, comme je l'ai dit plus haut, ma lecture progresse moins vite que je le souhaiterais.

J'en suis à l'épisode de la décapitation d'un zoologiste à Riyad, en Arabie saoudite et dois dire que chaque court chapitre est à la fois implacable, concis et passionnant.

Petit message personnel: Eric, la FNAC de Montpellier a été bien inspirée de posséder un exemplaire du livre que tu m'as choisi.

J'espère que ma mémoire ne me fera pas défaut lorsque chaque élément épars de cette histoire compliquée prendra sa place dans un tout cohérent.

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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 07:00

Je n'apprécie pas beaucoup l'homme et le politique Manuel Valls mais je ne comprends pas qu'on lui reproche d'essayer de gagner la mairie de Barcelone.

Après avoir été premier ministre d'un des 10 pays les plus riches et influents du monde l'imagine t'on se contenter de la mairie (et de la députation) d'Evry ville-nouvelle?

Bilingue, ayant des origines Espagnoles et Catalanes il offre l'image d'un homme moderne, Européen convaincu et il faudrait, au lieu de le critiquer, le féliciter d'être ambitieux et candidat anti-frontières.

J'ai le même sentiment de gêne et d'agacement lorsqu'on ricane des discours en Anglais d'Emmanuel Macron. Depuis Mitterrand nos chefs de l'état se vautraient dans un Anglais de cuisine qu'ils "maniaient" avec un accent Frenchy à couper au couteau. Ecoutez les discours de Mitterrand, Chirac ou Sarkozy... vous serez édifié sur l'apprentissage des langues tel qu'on le pratique dans l'Hexagone, même dans les meilleurs établissements.

Macron parle bien Anglais, possède un vocabulaire comprenant celui des affaires. Il emploie parfois un mot à la place d'un autre mais son accent est bon quoi qu'appliqué. Les ricaneurs (une engeance que, pour ma part j'enverrais dans les mines de sel, je veux parler des "chroniqueurs" de radio et de télévision) croient bien faire en raillant un Président français enfin audible dans les pays non-Francophones.

On le voit par ces 2 exemples: la France provinciale, étriquée et passéiste fait de la résistance et refuse de s'intégrer au monde moderne.

...Avec les riques que cette attitude suicidaire comportent.
 

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2 novembre 2018 5 02 /11 /novembre /2018 07:00

Dans mon panthéon cinématographique personnel au chapitre "enfants" je vois trois films italiens réalisés par Luigi Comencini: "Les aventures de Pinocchio", "Voltati Eugenio" et "L'incompris". Je vois aussi le magnifique "Voleur de bicyclette" de Vittorio de Sica, peut-être "jeux interdits" de René Clément avec Brigitte Fossey et Georges Poujouly et, depuis lundi 29 date à laquelle je l'ai vu le film Franco-Libanais "Capharnaüm" de Nadine Labaki.

Tourné à Beyrouth avec des non-professionnels le film est un miracle d'équilibrisme réussissant à frôler le mélo mais aussi le pamphlet et le réquisitoire sans jamais sombrer dans la démonstration.

L'histoire, comme les comédiens et comédiennes, est déchirante mais tient par la personnalité volontaire et têtue d'un petit garçon de 12 ans qui réussit à émouvoir sans pathos.

C'est à la fois réjouissant et surprenant qu'un film aussi sensible soit produit et tourné de nos jours: l’industrie du divertissement ne doit pas y trouver son compte ou alors je suis parfois trop pessimiste!

Je n'ose raconter le sujet du film ni en décrire certaines péripéties tant leur simple énoncé donne envie de fuir: dans une famille d'une misère crasse un couple de parents échange leur fille de 11 ans contre de  la nourriture pour ses nombreux petits frères et sœurs. Ils la donnent en mariage à un "vieux" de plus de vingt ans et cela la tuera.
Son frère ne supportera pas cette horreur et fuguera, allant découvrir un monde aussi dangereux qu'inhumain. Il rencontrera bien une belle paria éthiopienne qui lui viendra en aide mais cela aussi le fera confronter avec le dénuement et l'angoisse. De jolies scènes du film, les plus belles, viennent des rapports entre cette jeune femme, son bébé et le jeune garçon Libanais. Les interactions entre ces 3 oubliés sont belles et crédibles.

... je préfère vous laisser découvrir le film qui est beau et ne se limite pas uniquement à des péripéties douloureuses.

Le personnage principal, le très jeune Zain Al Raffea est incroyablement juste et confondant de naturel. Inoubliable. Il y a aussi un tout petit bébé noir qui est un personnage à part entière et auquel on s'attache.

Un film remarquable.

 

 

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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 07:00
capture floue d'écran

capture floue d'écran

Je ne déteste pas, loin de là, l'émission hebdomadaire de France 5 "C'Politique" qui est bien faite, animée et dans laquelle il y a toujours à apprendre.
Mais je crois, sans prendre le risque de me tromper, qu'il n'y a jamais ni un invité ni un intervenant qui oserait non pas dire du bien du Président de la république actuelle mais juste ne pas en dire du mal!

L'émission est, chaque semaine, un réquisitoire contre le gouvernement et le président puis un défouloir sur Donald Trump, facilement haÏ à l'égal d'un dictateur de droite d'Amérique du Sud.

Caricaturalement l'émission invite des "sages de gauche" (sic, voir photo) pour qu'ils se livrent à un déboulonnage en règle de leurs bêtes noires déjà citées et pour regretter les frères Castro, Lula et Maduro, ces icônes indétrônables.

J'exagère? donner comme fonction et caractéristique de quelqu'un "sage de gauche" (a t'on jamais vu un sage de droite??????) n'est-ce pas afficher clairement sa partialité et donc ses partis pris?

Je le répète je suis consterné par la Présidence Trump et abasourdi par la médiocrité intellectuelle du bonhomme: mais je ne m'aveugle pas sur ce que je ressens: l'Amérique profonde est satisfaite de son président et je donnerais ma main à couper que ce dernier va remporter les élections de Mid-Term.

Nos intellos sages de gauche viendront, une fois encore, pleurer qu'ils n'avaient rien vu venir ou que le fascisme revient...

Si le Libéralisme au sens anglo-saxon du terme est loin, très loin d'être parfait c'est, à ce jour, le seul système politique viable et qui, lentement et mal, permet de faire avancer l'Humanité. La gauche, de Communisme en Socialisme à visage humain, de Pol-Potisme en Maoisme, de Castrisme en Sandinisme n'a inventé que des systèmes oppressifs et coercitifs qui partaient d'un bon principe et se terminaient par une balle dans la nuque (qu'on fait payer à la famille en Chine, progrès à souligner). Dévaluée et nue, la gauche se réinvente sournoisement en écologisme politique totalitaire: on assiste aux prémisses.

Le "sage de gauche", genre Sartre, est souvent un stalinien déguisé en agneau qui parle avec des trémolos dans la voix des opprimés tout en employant une femme de ménage sans-papiers dans sa propriété du Lubéron...

Caricature? sans doute mais alors "sage de gauche" c'est quoi?

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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 07:00

Le torchon qui a progressivement remplacé "Le Point" tout en conservant son nom d'origine nous dit qu'à droite Marion Maréchal Le Pen est plus populaire que Laurent Wauquiez.

Notons tout d'abord la bêtise crasse qui consiste à faire mesurer la popularité de la nièce du fondateur du "Front National" qui n'est plus rien et est retournée à la vie privée.

Constatons ensuite que cette jeune femme -hormis un physique agréable- s'est signalée seulement par une fidélité sans faille aux règles internes de la formation d'extrême droite et n'en a jamais contesté les principes idéologiques ni fermement condamné les provocations de son grand-père.

L'originalité, la réflexion, le programme, les équipes, les alliances et le projet politique de la jolie Marion sont totalement inconnus: son nom de jeune-fille et le parti de son papy sont ses titres de noblesse, son viatique.

Le "Front National", qui a seulement changé de nom, reste le parti regroupant les nostalgiques de Vichy, ceux de l'O.A.S et de l'Algérie française et enfin tous ceux qui haïssent la démocratie, les autres et, in fine, tous ceux qui ne votent pas comme eux, est une sorte de monarchie héréditaire dans laquelle la nièce remplace la tante alors que celle-ci est encore en poste...
Ces gens-là seraient-ils élus à l'Elysée que le gouvernement du pays serait familial.

Je méprise la façon de faire de la politique de Laurent Wauquiez. Son cynisme m’écœure et ses buts politiques m'affligent mais... c'est un dirigeant politique incontestable qui a gagné des élections et qui se donne du mal pour arriver au but qu'il s'est fixé.
Le sondage du "Point" est grotesque mais, à sa place, je serai de forte méchante humeur qu'on l'ait payé, publié et tant commenté.

 

 

 

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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 07:00

D'aucuns s'émeuvent que la Présidence souhaite plus commémorer l'Armistice du 11 novembre 1918 que la victoire sur l'Allemagne.

Je mets de côté les "fana-militari" qui jubilent de voir le défilé du 14 juillet, qui s'enthousiasment de voir des chars et des armées marchant au pas. Une pathologie pour moi.

Nous avons un jeune Président qui est décidé à moderniser un pays confit dans ses rancunes, ses obsessions, ses habitudes et ses polémiques d'autres temps. Agé de 40 ans mais conscient de l'Histoire comme de la nécessité de ne pas froisser un peuple voisin très sensibilisé aux horreurs du vingtième siècle et à ses responsabilités, Emmanuel Macron est décidé à ne pas heurter, cent ans après, le principal fauteur de la 1ère Guerre Mondiale mais aussi celui qui l'a payé cher et il n'oublie pas que cette défaite, exploitée par de cyniques crapules, a permis le nazisme et la Seconde Guerre Mondiale.

Dans une période troublée où les nationalistes reprennent des couleurs et dans une Europe où l'on semble oublier les leçons de l'Histoire le Président macron a raison de chercher ce qui rassemble plutôt que ce qui désunit.
La tragédie humaine qu'a été "la Grande guerre" commence à être sinon oubliée du moins négligée.

En choisissant cet angle pour les commémorations je suis persuadé que E.Macron a en tête l'amitié Franco-Allemande et l'instruction des jeunes générations.

Cela lui vaudra, j'en suis sur, les quolibets et crachats des bien-pensants, des opposants qui s'opposent et des hystéros des drapeaux. Cette engeance, hélas, s'additionne toujours lorsqu'il s'agit d'abaisser le débat.


 

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 07:00

"Imitation Game", film que j'ai vu récemment, date de 4 ou 5 ans. Son réalisateur, Morten Tyldum n'est pas franchement connu et sa réalisation est assez convenue.
Néanmoins la force du sujet, l'implication des comédiens et la sobriété de l'ensemble forcent le respect.
Le film raconte comment le jeune mathématicien Alan Turing s'impose auprès des siens et auprès des militaires comme des politiciens pour découvrir, pendant la Seconde guerre Mondiale, le secret du codage allemand et donc de la machine Enigma.

Avec des joueurs d'échecs, des cruciverbistes de haut niveau et quelques spécialistes des nombres Turing parvient à obtenir "la" solution (alors qu'elle est au départ impensable et techniquement impossible). Turing va en quelque sorte faire "penser" la machine et inventer l'ordinateur.

Une fois l'exploit du cryptage allemand cassé les problèmes moraux assaillent les savants qui n'avaient pas pensé qu'ils seraient confrontés à ce problème: comment agir pour que les nazis ignorent que leur codage est connu. Il est impératif que certaines actions criminelles aient lieu sans encombre pour ne pas éveiller leurs soupçons.

Le film n'échappe pas à un certain manichéisme (tous ligués contre le génie) ni à la caricature (le personnage féminin joué par Keira Knighley) mais il arrive à créer du suspens, de l'empathie et même de l'abattement quand tout se ligue contre Turing qui est un génie, insupportable, mais un génie et qu'on l'empêche d'agir.

La reconstitution de l'Angleterre du blitz est parfois cheap mais l'ensemble est digne et le personnage de Turing est intriguant et donne envie d'en savoir plus.

L'Europe lui doit infiniment et en particulier deux ans de guerre en moins d'après les spécialistes.

Le cinéma, sans tomber dans l’hagiographie pompeuse ("Lucie Aubrac") est intéressant lorsqu'il sort des adaptations Marvel!!!!

 

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