Toulouse, ville de moins d'un million d'habitants en comptant les communes plus ou moins limitrophes possède naturellement un Musée d'Art Moderne, en l'occurrence d'anciens abattoirs transformés en lieu d'accueil, d'échange et de culture idéalement situés le long de la Passe du Bazacle, à deux pas de la Garonne. Les bâtiments, s'ils sont beaux tant extérieurement qu'intérieurement, semblent cependant petits pour la cinquième ville de France. Personne ne semble s'en plaindre et les expositions, même les plus courues, se visitent sans bousculade ni attentes prolongées. Le patio, devant les entrées, est décoré de peintures "naïves" de Fernand léger. Peintures? je crois que ce sont des céramiques. Il faudra aller vérifier.
Le Musée des Abattoirs ou les abattoirs, les deux noms lui sont donnés, est au milieu du jardin Raymond VI, un magnifique écrin de verdure en ville. Beaux arbres, pelouses accueillantes, jeux pour enfants, buvette d'été et restaurant d'hiver, tout est fait pour attirer le chaland.
Celui-ci vient en grand nombre voir des "installations", des expositions thématiques parfois surprenantes, des toiles de passage (en ce moment les 6 panneaux de "la dame à la licorne", la tapisserie du Moyen Age en rupture de ban dijonnais) le tout sur des thèmes variés.
Seule faute de goût, le morceau d'intestin rose (il y a son frère jumeau au Luma d'Arles) qui trône sur une pelouse. Cette horreur est l'objet de soins intensifs (entretien) au grand dam des toulousains qui le verraient bien disparaître. Les goûts et les couleurs....
Une des fiertés de la ville est le rideau de scène peint par Pablo Picasso pour "14 juillet", la pièce de Romain Rolland présentée en 1936.
"La dépouille du minotaure en Arlequin" ne mérite ni l'excès de critiques ni les éloges automatiques qui lui sont quotidiennement adressées.
Comme tous les musées d'art moderne ou contemporain celui des Abattoirs soumet à l'âme artistique des visiteurs des œuvres déconcertantes voire provocantes. L'éternelle question "qu'est-ce que l'art"? est de celles qu'une visite au musée d'art moderne n'aide pas à trouver une réponse satisfaisante.
J'ai parlé (post du 1er novembre 2021) du toboggan trônant sur deux étages à Arles. A Toulouse une pièce entièrement recouverte de miroirs, plongée dans une lumière faible contient des formes gonflables rouges sur lesquelles il y a des points blancs ronds de 10 cm de diamètre. Le visiteur peut donner une impulsion à l'une ou l'autre des structures gonflables. J'imagine que le concept repose sur le fait que "l’œuvre" se renouvelle constamment. (Dots Obsession de Yayoi Kusama)
Mouais.