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21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 07:00

Avec la Palestine j'ai constaté que la Corse était LE sujet à ne pas aborder. Aucun autre sujet ne déclenche de réactions épidermiques aussi fortes que ces deux-là. C'est viscéral. Le premier est -pour le moment- passé au second plan et ce point chaud du globe ne suscite plus de passions. Temporairement si j'en juge par les autocollants vengeurs que je vois un peu partout et qui demandent qu'on boycotte Israël ici ou qu'on libère Ibrahim A. là.

La Corse, donc. Après des années de calme la revoilà en ébullition suite à un fait divers consternant qui s'est déroulé dans une prison et qui concerne Yvan Colonna et un islamiste pointilleux sur le chapitre de sa croyance religieuse. Le second a violemment roué de coups et étranglé le premier au point que celui-ci est dans le coma depuis plus d'une semaine sans que son état n'ait connu la moindre amélioration.
Les jeunes Corses dits "nationalistes" aussitôt de conduire des émeutes dans les grandes villes de l'île et de ressortir des slogans tels "La France assassine" et autres.

Le regroupement des familles permettant aux détenus de voir leurs familles j'y suis évidemment favorable. Je ne comprends même pas qu'il y ait discussion autour de cette évidence. Les prisonniers sont privés de liberté, pas de leur Humanité. Les liens familiaux sont à protéger. Cela ne se discute pas.

Mais en quoi le pays, les Français et la justice sont-ils responsables de l'acte de l'assaillant qui a molesté le "berger Corse"*? En quoi s'agit-il de "colonialisme"??????

"On" se trompe en incriminant des faux responsables. En maniant des concepts comme celui de "prisonnier politique", en parlant d'assassinat. On se trompe parce qu'on est aveuglé par la passion et qu'on laisse les émotions dicter votre conduite et votre réflexion.

Colonna, souhaitons le tous, se remettra de son agression inacceptable et son violent agresseur sera puni.

Le reste....

 

* appeler Yvan Colonna "le berger Corse" est tout sauf innocent. Un berger c'est proche des animaux, des agneaux... et "le berger Corse" c'est jouer sur la corde sensible. Yvan c'est "le" berger, pas un berger, le berger.

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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 07:00

Fasciné autant que déprimé je regarde de temps à autres les journaux télévisés consacrés à l’arraisonnement, à l'attaque et à la destruction systématique des grandes métropoles Ukrainiennes par les Russes. 

Sidéré, effondré je constate que des images qui semblent datées des années 40 ont été prises hier. Partout le feu, les gravas, les morts et les réfugiés et les civils qui ne comprennent pas ce qui leur arrive.

La guerre, depuis le premier conflit mondial, non seulement n'épargne pas les civils mais au contraire les cible en priorité. Enfants, nourrissons, vieillards, jeunes mamans.... tout le feu de l'agresseur vise à les déboussoler et à créer un état de choc chez l'agressé.
Plus les frappes sont lourdes, plus elles tuent et mieux c'est pour l'armée russe. Destructions et désolation font partie de la guerre psychologique qu'elle ne peut que gagner. Quand on tire des obus sur des maternités, des crèches ou des hôpitaux l'esprit de résistance s'effondre: les Russes le savent pertinemment.

Et pourtant.... quelle modernité dans ces villes, quel courage chez ce peuple qui refuse l'anéantissement et l'esclavage sans se battre. On a l'impression que ces combats se déroulent à Santander, Naples ou Grenoble.

On devait bien vivre à Marioupol ou à Odessa. Espaces verts entretenus, beaux bâtiments, centre-villes accueillants.. et tout cela réduits en tas de pierres par la faute de qui? pourquoi?

Aura t'on un jour des réponses à ces questions? 

Le fait que la menace d'endommager des installations nucléaires civiles et celle d'avoir recours à la bombe nucléaire aient été proférées a changé la donne. On parlait d'urgence climatique et d'environnement et on avait oublié qu'un homme, l'homme a le pouvoir de détruire complètement la terre. De la vitrifier, d'en extirper toute vie humaine. 

La Pandémie de Covid nous avait déprimés, la sale guerre sale nous achève.

Dans le ravin de Babi Yar, lieu du massacre (28 et 29 septembre 1941) de 33000 juifs et autres "éléments indésirables" par les nazis, les Russes vont faire remonter à la surface les restes des victimes d'un des plus grand massacres de tous les temps. Dans la banlieue de Kiev. Le bout du monde autrefois, au bout de la rue désormais.

 

 

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17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 07:00
On ne veut plus de vieilles voitures.

Un de mes bons amis possède une Citroën 2CV 6 "CHARLESTON" d'origine dans un état de conservation remarquable et qui fonctionne encore très bien.

Il ne peut pas l'utiliser comme il le voudrait: les assurances "véhicule de collection" contraignent les propriétaires de voitures anciennes à rouler peu et sur certaines routes. Il l'a donc assurée comme une voiture normale et ça lui coûte une blinde.
C'est souvent ainsi que ça se passe avec les bonnes intentions: en l'occurrence il est indéniable que la mécanique surannée de la 2CV ne répond pas aux normes concernant la pollution des véhicules à moteur.

De cela nul ne disconvient. Mais elle fait partie du patrimoine automobile de notre pays. Elle bénéficie d'une cote d'amour disproportionnée quant à ses qualités esthétiques et mécaniques mais nous l'aimons et apprécions en voir circuler sur nos routes. Si en posséder une oblige à payer des taxes énormes et à ne pouvoir l'utiliser qu'en de rares occasions sur des circuits balisés elles disparaîtront du paysage.

"Une voiture de collection" c'est un objet convoité, qui souvent rappelle l'enfance de son propriétaire dont son père ou un membre de famille possédait déjà cette voiture. C'est se distinguer, c'est connaître une autre forme de conduite.... va t'on laisser ce plaisir à quelques uns et pour des véhicules hors de prix uniquement?

Je regardais récemment un film (de Nicolas Bedos je crois) dont l'action se passait dans les années 60. IL y avait en tout et pour tout 4 voitures "d'époque" pour l'illustrer.

Pour les reconstitutions de films de guerre il doit rester deux locomotives à vapeur.

On se dirige vers la même hérésie pour les autos.

 

 

 

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 07:00

Je reste fidèle à certaines valeurs qui ont illuminé ma vie et dont je ne me suis pas encore lassé. En l'occurrence les Beatles qui de 1963 à 1970 ont apporté quelque chose de nouveau à la musique populaire mondiale. Quelque chose de si nouveau que 50 ans après on y revient encore.

Après la séparation du groupe les quatre séparément ont continué à remporter d'éclatants succès et rencontré quelques bides retentissants: il fallait s'y résoudre, ce qu'ils réussissaient à quatre ne fonctionnait pas (autant) en solo. Progressivement leur étoile a pâli et seul, sans doute parce qu'il est encore vivant, Paul McCartney a enrichi la légende en sortant de temps à autres d'excellents albums (et ce jusqu'à récemment) et en devenant un touche-à-tout inspiré.

Ses deux amis et rivaux auteurs-compositeurs du groupe sont morts depuis longtemps, John Lennon assassiné en 1980 et George Harrison victime du cancer en 2001. Quand au batteur du groupe, le plus âgé des quatre et celui qui est arrivé le dernier, il donne quelques signes de vie mais anecdotiques.

La maison de disques, malgré de nombreuses vicissitudes a fait prospérer le catalogue sans trop massacrer la poule aux œufs d'or, en abusant juste ce qu'il faut. Avec internet il ne reste plus d'espoir de (re)trouver des pépites cachées. Tout a été exploité, remixé, des versions originales aux "early takes" jusqu'aux innombrables démos.

Les nouvelles générations les découvrent dans des interprétations différentes, dans des hommages ou des emprunts. Les versions originales sonnent trop vieux pour leurs oreilles formatées différemment.

Il faut donc, aux managers d'E.M.I et d'Apple (leur maison et marque de disques depuis l'origine et 1968 pour la pomme inspirée de René Magritte) d'immenses capacités d'imagination pour ressusciter, le temps d'un buzz, les ventes massives que suscite ce groupe dont la renommée n'est pas encore éteinte. Les prétextes (heureusement!) ne manquent pas pour tirer des dollars d'une œuvre close depuis plus de 50 ans.

Cet été, Walt Disney (autre poule aux œufs d'or!) s'est avisé, à juste titre, que des enregistrements existaient qui avaient été exploités en leur temps mais mal. Les bandes sons avaient donné naissance à deux albums ("Let it Be" et "Let it Be...naked") et les images à un film testament  ("Let it be") réalisé en 1970 par Michaël Lindsay-Hogg qui n'exploitait qu'une faible partie des enregistrements images et sons.

On a refait un film ("The Beatles Get Back") à partir de ces images, on a remastérisé le tout, remonté le concert de janvier 70 sur le toit des studios et hop! ouvrez les tiroirs-caisse et faites tinter le cash. Le montage original montrait un groupe épuisé, cédant à la haine et gâchant son talent, le tout dans une atmosphère lugubre de fin de règne et de séparation proche? le nouveau serait "solaire" et démontrerait au contraire que les 4 Beatles s'estimaient plus qu'on ne l'a dit et en avaient encore sous le pied!

Les survivants du baby-boom sont fidèles et fortunés. Ce sont des acheteurs compulsifs dès qu'il s'agit des 4 de Liverpool. L'opération a rapporté! Livres, CD, Blue-ray,... tout ce qui pouvait se vendre a été conçu et commercialisé.

Mon ami Lambert, qui possède sur ce sujet plus que les veuves des Beatles morts et que ce que possèdent les deux Beatles survivants réunis a pu acheter à gogo des "nouveautés" vieilles d'un demi-siècle.

Pour ma part je n'ai (encore) craqué sur rien mais ça ne veut rien dire.

 

 

 

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15 mars 2022 2 15 /03 /mars /2022 07:00

J'ai regardé les 4 ou 5 premières minutes d'un "débat" (on appelle ça comme ça) entre Valérie Pécresse et Eric Zemmour, sur LCI. Décor immuable comme l'étaient les "interventions" des deux animateurs, l'inusable Ruth Elkief et Gilles Bouleau. Je le reconnais tout net je ne supporte que très difficilement Zemmour qui défend des positions à mille lieues de ce que j'aime et respecte. Je n'ai pas beaucoup de sympathie pour Pécresse qui est une apparatchik de la droite Neuilly-Auteuil-Passy-Versailles qui reprend sans en changer  un élément le programme économique de Fillon en 2017, et qui est celui préconisé par la Banque Centrale Européenne, le Fonds Monétaire International et l'Organisation Mondiale du Commerce. En gros laissons le marché (se) réguler.

L'un est agaçant l'autre est pénible. Lui est agressif, elle est comme décalée. Timide sans doute, Elle a du mal à cacher ses émotions et une sorte de fragilité affleure de temps à autres qu'on peut presque deviner et qui se traduit par le fait qu'elle penche la tête. Elle n'est pas antipathique, elle est juste décalée. On ne doute ni de son désir d'être Présidente ni même de ses capacités à exercer la fonction. Juste une fragilité, un fort sentiment qu'elle n'y croit pas.

Lui a l'habitude des médias et n'est pas intimidé par les caméras et les micros. Au contraire. Il surjoue et aboie, faisant le spectacle à lui seul. Il a un culot d'acier et reproche à son adversaire du moment de méconnaître l'Histoire, un comble pour lui qui la manipule pour lui faire dire ce qui l'arrange.

Maintenant un débat doit se tenir dans le bruit et la fureur. Qu'importe les arguments, ils doivent être dits avec véhémence et sans nuance. Ceux de l'adversaire doivent être écartés avec mépris. Une ambiance de saloon, des invectives et des attitudes convenues sont requises. L'exemple lamentable de l'attitude, des propos, de l'impréparation et de la faiblesse des arguments de Marine Le Pen pendant le mémorable débat de second tour de 2017 semble être le modèle de Zemmour. Un comble!

Dans ces conditions comment donner tort au Président sortant, candidat à sa réélection. Est-ce digne de se confronter à des candidats caricaturaux qui plombent le débat par leur démagogie et leur incompétence avérée (cf la "Poutinolâterie des Zemmour, Le Pen et Mélenchon)?

Ce genre de débats n'intéresse que les caisses des télévisions privées qui comptent sur l'argent des plages publicitaires qu'ils sont censés faire entrer. La politique n'a rien à y gagner. Rien.

Le début de débat Pécresse v/s Zemmour m'a convaincu d'éviter les suivants.

 

 

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14 mars 2022 1 14 /03 /mars /2022 07:00

En général je ne m'attarde pas à discuter avec les commerciaux qui me joignent physiquement ou par téléphone pour décrocher qui un rendez-vous qui une écoute de quelques minutes pour me vendre  un service ou quelque chose dont je n'ai souvent pas besoin. Mais, souvenir du passé, lorsque l'approche est subtile et personnalisée, lorsque je sens une tentative de comprendre l'acheteur que je pourrais être et que j'entends une démarche non standardisée, non formatée je peux écouter et même envisager l'acte d'achat.

Pas longtemps lorsque le service ou l'appareil proposé ne me concerne pas mais je tends l'oreille. Je suis étonné que des entreprises appellent par téléphone pour une démarche commerciale: les lignes téléphoniques fixes ne servent plus à rien et sont un vestige d'un temps déjà lointain. Personne d'autre ne les utilise que les "call centers" qui abordent l'interlocuteur en l'agressant. Ces centres d'appels sont souvent basés hors du pays et l'accent de l'interlocuteur vous fixe sur le sujet de l'appel. Leurs fiches de renseignements sont truffées de fautes et le canevas de la conversation est immuable. Que cela fonctionne me laisse stupéfait!

Qu'on utilise mon numéro de téléphone portable personnel pour m'envoyer des publicités m'exaspère. Comment ont-ils obtenu mon numéro ou mes adresses mails ces vendeurs de formation et autres assurances? Et ces cuisinistes ou installateurs de douches à l'italienne comment l'ont-ils eue? Je ne sais pas mais cela ne me rend pas enclin à les écouter.

Ils y a celles et ceux qui travaillent à partir de fichiers (basés sur certains achats que vous avez faits, certaines démarches que vous avez faites...) et qui sont plus à l'aise pour vous aborder parce qu'ils ont une information vraie sur vous. Les vendeurs de voitures neuves en font partie. Leurs nouveaux modèles sont toujours beaucoup plus performants que celui que vous détenez, mais critiquer votre choix passé n'est pas la meilleure solution pour vous en faire réaliser un autre!

Il y a les bavards qui lisent une "trame" et s'en écartent peu et ceux qui improvisent en partant de principes inconnus mais qu'ils ont édifiés en 2 minutes de conversation avec vous. Ces deux-là sont de redoutables sangsues!

Enfin, ceux que je n'aime vraiment pas et qui, avec moi, n'ont aucune chance, sont ceux qui partent d'un principe général et l'appliquent sans réfléchir: ils pensent que tout le monde veut un SUV, qu'une voiture se change tous les 3 ans, qu'une véranda est le rêve ultime de tout sexagénaire, qu'on ne peut décemment vivre sans cave réfrigérée pour conserver des vins etc etc. Au lieu de comprendre que vous ne serez jamais intéressé par leur cave (vous n'êtes pas intéressé par le vin, vous n'avez pas de place etc.) ils vous assomment avec des informations inutiles. Qu'ai-je à faire d'un thermomètre intégré si j'achète mes bouteilles au fur et à mesure de mon besoin chez mon caviste voisin?

Laisser croire, aux plus fanatiques d'entre eux, que vous êtes intéressé par leur produit est risqué: il faut parfois raccrocher tant il est difficile de mettre fin au monologue auquel ils se livrent.

Aligner les qualificatifs positifs est inutile si le produit est inadapté. Un ou deux suffisent, surtout en fonction de mes centres d'intérêt.

Habitant une des grandes villes du pays, plutôt bien équipée en magasins dans tous les domaines je ne suis sans doute pas la cible idéale pour acheter par téléphone. Se le sont-ils seulement demandés ou croient-ils que Toulouse est un lieu-dit dans le Cantal profond?  

J'en arrive à plaindre ces "vendeurs" qui doivent se faire jeter à longueur de journée. Quelle existence professionnelle! 

 

 

 

 

 

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11 mars 2022 5 11 /03 /mars /2022 07:00

Incroyable! stupéfiant... le télescopage entre la réalité quotidienne et les évènements possibles (sinon probables) à venir. On parle à deux niveaux, on pense double. Les vacances de cet été et la menace de guerre nucléaire brandie par V.Poutine. La COVID 19, les tests, les cas-contacts et les symptômes et la destruction programmée, selon toute vraisemblance, d'Odessa et de Kiev. 

Tout cela est vertigineux et on se surprend à être magnanime avec les candidats à la Présidence de la République Française d'avril malgré leur petitesse qui confine à la mesquinerie.  Écouter et voir Dupont-Aignan ou Zemmour, entendre le néo-pacifisme bêlant de Mélenchon rassure: allons! Poutine n'est pas fou: il ne détruira pas la planète et n'empêchera pas la nièce Le Pen de trahir sa tante ni Amélie Nothomb d'écrire son roman de septembre 2022. Nos préoccupations restent essentiellement hexagonales.

Notre "civilisation" et "nos valeurs", bref "notre mode de vie" aussi égoïstes et matérialistes soient-ils reprennent des couleurs maintenant qu'ils sont réellement menacés. Une élection où peuvent se présenter des zozos et des escrocs souligne notre chance de pouvoir dire et faire ce que bon nous semble sans risquer une visite matinale de la police. Même l'abrutissement du "Pain et des Jeux", la civilisation des loisirs, les parcs d'attraction, le cinéma-pop corn, le bourrage de crâne publicitaire et les folies parfois meurtrières du capitalisme, financier ou pas, sembleraient presque paradisiaques devant les colonnes de chars, les bombardements aveugles, les manifestations réprimées dans le sang et la violence d'une agression d'un pays par un autre dans un rapport de forces supérieur à 1 sur 10.

Parmi les retombées positives de ce qui se passe à l'Est la redécouverte des journaux écrits: Libération et Le Monde sont devenus indispensables pour suivre l'évolution et les implications de cette guerre prévisible sinon prévue. Moins bavards et plus concis que les médias parlés ils remettent les faits en perspective et les replacent dans leur contexte. Le manichéisme de la "bien-pensance" est tenu en lisière. Et ce n'est pas inutile.

Car les robinets à images sont peu regardants sur les personnes à qui ils donnent la parole et ils ont une fâcheuse tendance à privilégier le lacrymal et le sensationnel. Ils n'hésitent pas non plus à tendre le micro à un témoin du huitième ou neuvième rang. Si celui-ci est une jolie femme défaite et en larmes elle "ressert" plusieurs fois.

Pour une fois regardons le verre à moitié plein et constatons que l'Ukraine nous intéresse, nous émeut, nous prend aux tripes. Observons avec délice que ces immigrants là touchent tout le monde ou presque. Que des initiatives innombrables pour secourir et aider un peuple insulté ("néo-nazis"), nié puis agressé sont prises partout. Notre égoïsme légendaire (celui de l'Europe) ne nous condamne pas, semble t'il, à de nouvelles reculades munichoises. L'esprit de Daladier et de Chamberlain a déserté les plateaux de télévision.

La plus grosse crainte (et l'espoir des autorités Russes) était une réaction à la Cheysson du nom du Ministre des Relations Extérieures (ex-affaires étrangères) de François Mitterrand qui, devant l'état de guerre décrété par le Général Jaruzelski contre son propre peuple Polonais avait dit "naturellement... nous ne ferons rien".

Enfin, pour en terminer avec les analogies de l'Histoire espérons que nous ne vivons pas un remake de "la drôle de guerre" qui s'est terminée par la plus magistrale déculottée que la France ait jamais connue.

On cite toujours cette maxime qui veut que lorsque l'Histoire se répète la première fois c'est en tragédie la seconde c'est en farce.. j'aimerais que ce soit vrai.

 

 

 

 

 

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10 mars 2022 4 10 /03 /mars /2022 07:01

Rien ne m'agace plus que la manière qu'ont certains de glisser sur les turpitudes des "puissants" justement parce qu'ils sont ou furent puissants. La peu ragoûtante Gabrielle Chanel, dite "Coco" est une de ces "intouchables" qui eut pourtant mérité le poteau et le peloton à la libération. 
On ne tondait pas si haut et la modeuse fût absoute de ses fautes. Celles-ci furent niées, minimisées, euphémisées puis tues. Un parfum et des guenilles hors de prix valaient absolution pour collaboration, dénonciation, spoliation etc. 

De manière posthume mais suffisamment pour que qui voulait savoir puisse être informé la fortune douteuse de l'ancien premier ministre Raymond Barre, d'origine(s) suspecte(s) a été évoquée ici ou là et en particulier dans "le Canard enchaîné". Flop total. L'ex "meilleur économiste de France" s'est organisé pour obtenir en une génération ce que d'autres mettent 3 ou 4 pour la constituer. Bravo! Sa réputation n'a pas été entachée et il reste une référence respectée. Il aurait quand même détourné 7 millions d'Euros...*

Une broutille à côté de ce que Bernard Tapie a coûté à chaque Français en particulier et au pays en général. Les écrans de fumée successifs ou simultanés, les copinages douteux, les amitiés du Prince, les menaces et les rodomontades diverses en ont fait un autre Cartouche, Mandrin un presque Robin des Bois. Il est mort sacralisé dans les vapeurs d'encens et les larmes d'un peuple qui ne déteste pas être cocufié et qu'on le lui fasse savoir en ricanant. 

Comme Coluche que "les Restaurants du cœur" ont rendus plus pur que le Dalaï Lama, Jésus, Gandhi et tous les Saints réunis. Il est vrai qu'il était l'ami d'autres purs esprits tels Jacques Attali et Jacques Séguéla. Nous étions sur l'Olympe. 

Autre icône admirable Elisabeth Badinter, l'une des femmes les plus riches du pays, fille de Marcel Bleustein-Blanchet (héritière) et philosophe féministe dont les paroles sont bues comme un nectar divin par des médias subjuguées. Oracle froid et distant Elisabeth B. repose sur son tas d'or et consent à vendre des milliers d'ouvrages répétant toujours les mêmes salades psychanalyticons. Entre deux réceptions d'interviewers pantelants d'admiration; Glaçon Badinter boursicote et multiplie sa fortune déjà colossale. 

Combien sont-ils ces imposteurs ayant pignon sur médias et pouvant dire et faire n''importe quoi en toute impunité?

Nous les regardons pérorer, nous les écoutons se montrer face caméra en nous demandant quelles fées leur ont permis de tromper tout le monde sans jamais être démasqués. On enrage bien n peu qu'ils soient aussi intouchables.

Finalement ce qui console est qu'ils sombrent dans un oubli aussi profond lorsqu'ils trépassent que les lumières qui les éclairaient du temps qu'ils étaient vivants.

 

* il suffit de s'informer. Tout est à disposition.

 

 

 

 

 

 

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9 mars 2022 3 09 /03 /mars /2022 07:00

Je l'ai toujours pensé. Le cinéma peut n'être qu'un divertissement, il peut être une manifestation commerciale, un passe-temps inoffensif ou l'affaire d'une vie.                                                                     Certains films de cinéma sont des œuvres d'art au même titre qu'une céramique, qu'une peinture, qu'une musique ou qu'un livre. La réussite artistique d'un film tient à tant de paramètres qu'il n'est pas surprenant qu'un seul venant à manquer et le film n'est qu'un film de plus.

Pourtant je reste persuadé qu'à part quelques démiurges souvent méconnus peu de réalisateurs se lancent dans le tournage d'un film en se disant: "C'est décidé, je tourne un chef d’œuvre". Quelques uns, la plupart du temps reconnus comme tels, l'ont fait mais ils sont et restent l'exception.

Parmi eux je place proche du sommet le réalisateur américain Joseph L. Mankiewicz dont l’œuvre comprend de très bons longs métrages et "le" film qui fait la différence. Il s'agit de "Sleuth" ("Le Limier" 1972  avec Sir Laurence Olivier et Michael Caine dans deux rôles sortant de l'ordinaire.

Leur affrontement tient de la rivalité virile, de la lutte des classes sociales, de la possession ou non de fortune, d'intelligence et de lutte contre ce que l'autre représente. C'est un film qui, à chaque visionnage entraîne le spectateur un peu plus loin. Allusions incompréhensibles, menaces voilées, affleurement du mépris, dialogue sans fard et combat sans pitié se déroule devant lui qui ne comprend pas obligatoirement ce qui se joue devant ses yeux sur l'écran. Un affrontement psychologique? oui. Mais limiter le film à cela serait passer à côté.

Et passer à côté de "Sleuth" est plus qu'une faute, un crime. Un manque d'intelligence. Une légèreté coupable.

Il faut voir et revoir encore ce film étrange qui fait appel à notre intelligence tout en requérant notre imagination, notre participation même. Il s'adresse directement à nos capacités de réflexion. Mais aussi à notre imagination et à notre sens de la déduction. Sans oublier notre volonté de croire ou pas à ce qui est dit et montré sur l'écran.

Des "détails" scénaristiques nous sont livrés qui nous aident -ou pas- à comprendre l'action et l'évolution de la situation. Le film n'est ni prétentieux ni hautain, encore moins élitiste: tout y est clair et net et c'est au spectateur de se laisser emmener où l'auteur (Anthony Shaffer) souhaite nous conduire.

les dialogues du film sont élevés et à l'image du film, pertinents (en particulier la colère froide de Laurence Olivier qui refuse jusqu'à l'idée qu'on puisse "devenir Anglais"). Le jeu est omniprésent sous plusieurs formes. Le plus bel exemple est ce puzzle de plusieurs centaines de pièces entièrement blanches qu'on voit fait, défait et refait sans savoir par qui ni comment.

Les deux comédiens sont splendides (même si je trouve Caine éblouissant dans un rôle plus difficile à défendre) et il est impossible de ne pas s'identifier tour à tour à leurs personnages, quitte à revenir sur sa première idée. Entre l'aristocrate britannique et le parvenu d'origine italienne la vraie noblesse est -peut-être- là où on la soupçonne moins.

La dramaturgie est aboutie jusqu'à un point rare. Décor, sons, images, mise en scène tout concoure à la formidable* réussite d'un des meilleurs films que j'aie vus dans ma vie. 

*Je ne suis pas au stade d'adorer "Le Limier" mais je comprends l’étonnante admiration de Tanguy Vieil qui a écrit un livre ("Cinéma" 1999 aux Éditions de Minuit) dans lequel il dissèque le film scène par scène en en admirant l'implacable mécanique intellectuelle et cinématographique. C'est un livre d'adorateur plus que d'admirateur qui convient qu'il ne saurait garder son affection, son amitié même, à qui ne trouverait pas ce film "formidable".

Un "remake" fut donnée de ce film, même titre, dans lequel Michael Caine reprenait le rôle de Laurence Olivier tandis que Jude Law interprétait celui qu'il avait tenu 35 ans auparavant. Bien que signé Kenneth Branagh il n'apporte rien et affadit un scénario complexe et une machine intellectuelle bien huilée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 mars 2022 2 08 /03 /mars /2022 07:00

Pourquoi (presque) chaque initiative prise dans le but d'améliorer les relations sociales, de faire un geste vers le mieux et, en fin de compte, de faire reculer notre égoïsme se retourne contre nous et s'achève en farce dérisoire?

Prenez le compost. C'est bien un compost. Ça permet de retraiter certains déchets domestiques, ca crée du lien, c'est du recyclage intelligent et en fin de process ça donne de l'engrais naturel. 

Un cercle vertueux diraient les plus optimistes.

Mais voilà... tout le monde ne "joue pas le jeu".  Les bacs deviennent malodorants, accueillent des reliefs non prévus et abritent des intrus plus malvenus encore (des rats qui salopent tout aux alentours). Sur les 40 foyers répartis dans la copropriété de deux immeubles de 6 étages chacun, tout le monde n'agit pas de même. Il y a les "bons" (dont je fais partie, évidemment), les moins bons, les pas bons et les franchement dégueulasses.

Ça se joue à des détails. Ceux qui jettent des coquilles d'huîtres, des avocats ou des agrumes, voire des plantes vertes fanées, qui ignorent les consignes (consignes émanant de la Mairie qui supervise les composts de la ville), ceux qui s'en contrefoutent (ils ne recouvrent pas de "brun" (débris végétaux permettant la décompositionde leurs déchets, ceux qui donnent indirectement une étoile ou deux au point de restauration du rat en lui apportant ce qu'il aime, les qui n'aident jamais, qui ne lisent pas les mots qu'on affiche dans l'ascenseur et, pour terminer, ceux qui ne sont pas plus gênés que ça si le bac à compost pue sa race. *

Ce sont donc toujours les mêmes qui s'y collent. Ceux qu'on voit remuer le contenu des bacs, les transvaser, ratisser, retirer ce que d'autres ont mis dedans et qui ne devrait pas y être, ouvrent les couvercles les jours de pluie, remplacent pelles, grattoirs et seaux quand c'est nécessaire. bref, font du travail collectif afin d'améliorer les conditions de vie et donner un début de réponse aux injonctions des écologistes.

Je plaisante mais suis passablement agacé de voir toujours les mêmes ratisser les feuilles de platanes, les mettre en sac et les déposer (dans ma voiture.....) à la déchetterie. Ma femme est trop bonne qui prend à cœur le bien-être de  gougnafiers qui lui font risette mais ont toujours mille bonnes raisons de ne pas lui donner un coup de main.

* je voulais depuis longtemps écrire cette locution !

 

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